Lorsquâon invite une partie de ses invitĂ©s pour le cocktail mais pas pour le repas on lâindique gĂ©nĂ©ralement sur le faire-part en prĂ©cisant lâhoraire de dĂ©but et de fin du vin dâhonneur. Mais si cela ne suffisait pas ? ActualisĂ© le 22 Novembre 2021 La journĂ©e de mariage est ponctuĂ©e de diffĂ©rentes Ă©tapes dont il sâagira de respecter au mieux le timing pour que tout se dĂ©roule au mieux. Certains de vos convives sont invitĂ©s au vin dâhonneur mais pas au dĂźner ? Il va donc falloir trouver une façon courtoise de leur indiquer la fin du cocktail pour ne pas vous mettre en retard pour le repas. Nous avons pensĂ© Ă tout pour vous aider Ă sonner la fin du cocktail sans embarras. 1. Une annonce La façon la plus simple de clĂŽturer votre vin dâhonneur est encore de lâannoncer ! Pour ne pas manquer de dĂ©licatesse, annoncez plutĂŽt le dĂ©but du repas que la fin du cocktail, ceux qui ne sont pas conviĂ©s au dĂźner comprendront quâil est temps pour eux de partir. Vous pouvez par exemple charger votre dj de lâannonce ou mieux, demander aux enfants de la noce de faire sonner des clochettes ou de passer parmi les convives avec une pancarte Ă table ! ». 2. Un discours Un discours de mariage de remerciement peut ĂȘtre une bonne façon de conclure votre cocktail. Ce sera pour vous lâoccasion de remercier lâensemble de vos invitĂ©s dâavoir Ă©tĂ© prĂ©sents en ce grand jour. Une fois le discours achevĂ©, vos proches devant reprendre la route viendront naturellement vous saluer. 3. Le lancer du bouquet Vous cherchez une idĂ©e dâanimation de mariage qui pourrait servir Ă mettre un terme Ă votre vin dâhonneur ? Le lancer du bouquet semble ici tout indiquĂ©. Programmer le lancer Ă ce moment de la journĂ©e permettra Ă tout le monde de participer avant quâune partie de vos convives ne regagnent leur domicile. 4. Une photo de groupe Vous voulez garder un souvenir de la venue de tous vos convives ? Câest le moment de rĂ©unir tout le monde sur le parvis de votre salle de rĂ©ception pour une photo de mariage originale oĂč tous les invitĂ©s auront leur place. Une jolie façon de marquer la fin du vin dâhonneur et le dĂ©but de la soirĂ©e. 5. Le livre dâor Ă signer Comment faire comprendre Ă certains de ses convives que lâheure est venue de partir ? En les invitant par exemple Ă venir signer votre livre dâor de mariage original pour conserver une trace de leur prĂ©sence. En guise de livre dâor, on peut aussi proposer Ă ses invitĂ©s de complĂ©ter un arbre Ă empreintes ou tout autre support ayant votre prĂ©fĂ©rence. 6. Une distribution de cadeaux La fin du cocktail peut ĂȘtre le bon moment de distribuer Ă vos proches un petit cadeau de mariage original en souvenir de votre Ă©vĂ©nement. Remettez en mains propres ces prĂ©sents aux personnes ne poursuivant pas la soirĂ©e avec vous et profitez-en pour les remercier un Ă un de leur venue. 7. La complicitĂ© des tĂ©moins Chargez vos tĂ©moins ou demoiselles dâhonneur dâinviter toutes les personnes conviĂ©es au repas Ă se rendre peu Ă peu dans la salle de rĂ©ception pour le dĂźner. Vous vous retrouverez ainsi en seule compagnie des convives du cocktail et pourrez profiter un peu plus de leur prĂ©sence avant quâils ne rentrent chez eux. Le cocktail ne sera pas la seule occasion de prononcer un discours de mariage. NâhĂ©sitez pas Ă prendre la parole plus intimement au cours du repas ou de la soirĂ©e, une fois vos invitĂ©s VIP rĂ©unis. Autres articles qui peuvent vous intĂ©resser
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Jâai compilĂ© les meilleurs conseils â et souvenirs personnels â pour organiser un pot de dĂ©part mĂ©morable ! Si vous recherchez des inspirations dâinvitation originale et dâanimation, des pistes pour survivre Ă lâexercice du discours, des idĂ©es de cadeaux, et un buffet tendance sans gluten et sans alcool mais plein de gourmandise, cet article va vous intĂ©resser. Dites-moi Ă la fin si jâai omis quelque chose, afin de pouvoir poursuivre ensemble lâamĂ©lioration de cette boĂźte Ă idĂ©es ! â On trouve quoi dans cet article ? . Quand organiser un pot au travail il nây a pas que les pots de dĂ©part dans la vie. . Les 10 conseils de base des experts pour un pot de dĂ©part rĂ©ussi et comment gĂ©rer les futurs ex-collĂšgues indĂ©sirables. . Comment survivre Ă lâexercice imposĂ© du discours les 5 clefs dâun discours rĂ©ussi qui peut mĂȘme vous aider Ă ranger la salle. . Les 5 critĂšres dâun pot de dĂ©part branchĂ© et si vous aviez enfin lâoccasion de prendre votre revanche sur lâexercice dâĂ©vacuation incendie ? . Des recettes gourmandes et originales pour les invitĂ©s curieux de nouveautĂ©. . Une animation et un quiz autour des cocktails pour marquer des points au bar sans modĂ©ration. . Un photocall dynamique pour immortaliser ce grand moment de convivialitĂ©. . Des idĂ©es de jeux pour les hyperactifs et des cadeaux de dĂ©part Ă la retraite ou vers dâautres horizons. . Pour finir, on se demandera comment fĂȘter le dĂ©part dâun collĂšgue Ă lâĂšre du Covid. â Carte de dĂ©part Gaston Lagaffe â Alors, Ă quelle occasion organiser son pot de dĂ©part ? Dâaccord, pour un dĂ©part⊠Cela dit, les raisons ne manquent pas. Bien sĂ»r, on cĂ©lĂ©brera le dĂ©part Ă la retraite, mais rien nâempĂȘche dâarroser la mobilitĂ©, la fin de contrat ou encore, la fin de stage ou dâapprentissage. On peut aussi fĂȘter une promotion, ou un Ă©vĂ©nement heureux tel une naissance par exemple. Les occasions ne manquent pas, et ce ne sont pas les invitĂ©s qui sâen plaindront ! â ⊠Et si on organisait son pot dâarrivĂ©e ou de rentrĂ©e ? Je me rappelle mâĂȘtre fait une rĂ©putation de petit rigolo » dans ma jeunesse en raison de ma tendance Ă organiser un pot pour un oui pour un non ». Il y avait eu mon renouvellement de contrat, puis la naissance de ma fille aĂźnĂ©e, puis mes 30 ans⊠Le chef qui nâĂ©tait pas le dernier Ă tirer sur la tĂ©tine avait peut-ĂȘtre eu peur que je fouille ses rĂ©serves secrĂštes ? En tout cas, il mâavait un jour coincĂ© dans un couloir pour me demander si jâĂ©tais autant investi dans mon travail que dans lâorganisation de pots en toute occasion. â Comment ne pas louper son pot de dĂ©part ? En tant quâinvitĂ©, jâaimerais bien passer un moment agrĂ©able et garder un bon souvenir de vous. Alors, premier conseil, je vous en conjure, mĂȘme si vous avez bien lâintention dâarroser ça, nâoubliez pas dâalterner un verre dâeau entre chaque coupette. Je suis sĂ»r que vous sortirez grandi de ne pas vous ĂȘtre fait prendre en photo affublĂ© dâun chapeau pointu sur la tĂȘte, en selle Ă califourchon sur le dos de votre stagiaire en communication. â â I. Les 10 conseils de base du pot de dĂ©part rĂ©ussi Avec plus de 13 millions de pages rĂ©fĂ©rencĂ©es sur google, il semble que le pot de dĂ©part est un sujet qui intĂ©resse. Alors, pour poser les bases, je vous propose cette synthĂšse de Lucas Jakubowicz du JDN. Ainsi donc, pour le JDN, organiser son pot de dĂ©part avec brio, câest Inviter en bonne et due forme Commencer de bonne heure Inviter tout le monde Ne pas ĂȘtre rancunier Remercier malgrĂ© tout Ne pas mĂ©langer les genres Se montrer gĂ©nĂ©reux ModĂ©rer lâalcool Accorder un peu de temps Ă chacun Laisser les lieux propres derriĂšre vous Voyons tout ça de plus prĂšs, bien entendu Ă la sauce zouzen ! Mais si vous voulez lire lâarticle en rĂ©fĂ©rence, il y a un lien juste au-dessus, dans le chapeau. â â 1. Inviter en bonne et due forme Tout dâabord, sây prendre au moins une semaine Ă lâavance et envoyer un message dâinvitation officiel Ă tous les invitĂ©s un message concis, neutre, informatif. Et si vous ĂȘtes de ceux qui font un pot de dĂ©part Ă la suite dâun licenciement ou dâun diffĂ©rend, keep calm restez digne dans votre invitation. Dites simplement que vous partez vers dâautres horizons, sans jeter dâhuile sur le feu Par ailleurs, en envoyant votre message suffisamment Ă lâavance et âĂâ vos destinataires pas de Cci destinataires cachĂ©s vous leur laisserez davantage de temps pour organiser un cadeau ! Et vice versa. 2. Commencer de bonne heure Ce ne sont pas les locataires de la machine Ă cafĂ© qui vous diront le contraire ! Et si le pot est en fin de journĂ©e, programmez le coup dâenvoi avant le dĂ©part des collĂšgues qui partent le plus tĂŽt. Ăa leur permettra de passer une tĂȘte » avant de partir et ainsi, de ne pas se sentir exclus de ce moment de convivialitĂ©. 3. Inviter tout le monde Lucas Jakubowicz a bon coeur pas de clans ; pas de rĂšglements de comptes ; pas de rancĆur. Dâailleurs, vous ne savez jamais de quoi est fait lâavenir ni qui vous croiserez sur le chemin. Alors, invitez tout le monde stagiaires, agents de mĂ©nage, agents dâaccueil, vos collĂšgues bien sĂ»r, et mĂȘme ceux que vous ĂȘtes super content de quitter. 4. Ne pas ĂȘtre rancunier Ne vous exposez pas aux critiques en rappelant les mauvaises histoires. Dâautant plus que, demain, ce nâest pas vous qui vous coltinerez la tĂȘte de vache que vous nâaviez pas envie dâinviter ! Lâexpert Yves Maire du Poset dit mĂȘme quâinviter son pire ennemi et la meilleure de vengeances. Et de toute façon, il y a de fortes chances que lui-mĂȘme ne souhaite pas ĂȘtre prĂ©sent⊠Ou bien au contraire, votre invitation le touchera probablement et rĂ©vĂšlera une autre facette de sa personnalitĂ© ! 5. Remercier malgrĂ© tout Rendez-vous Ă la case discours exercice imposĂ© de tout pot de dĂ©part qui se respecte ; on en parle un peu plus bas⊠6. Ne pas mĂ©langer les genres Petit rappel votre pot de dĂ©part est un Ă©vĂ©nement interne. Alors, on nâinvite pas la famille et les voisins. Et si vous voulez chouchouter ou remercier des partenaires, des clients, des fournisseurs, etc. PrĂ©voyez un autre jour un dĂ©jeuner Ă lâextĂ©rieur. 7. Se montrer gĂ©nĂ©reux Ici aussi, pensez Ă lâimage et au souvenir que vous laisserez derriĂšre vous. Comme dit Lucas, mieux vaut offrir du crĂ©mant que de se trouver Ă court de champagne. Et prĂ©voyez Ă©galement lâarrivĂ©e plus tardive des invitĂ©s qui nâauront pas pu passer au dĂ©but de la fĂȘte. On verra un peu plus bas dans lâarticle, que le buffet aussi doit penser Ă tout le monde. Alors, pourquoi pas quelques mises en bouches sans gluten ? 8. ModĂ©rer lâalcool Ok, vous avez peut-ĂȘtre lâintention dâarroser ça mais on a dit pas de pouet pouet » ! Alors, nâoubliez pas lâeau. Ainsi que les soft drinks pour que tout le monde puisse profiter de la fĂȘte. Câest aussi lâoccasion dâĂȘtre original en proposant diverses boissons sans alcool. Virgin mojito et piña colada non-alcoolisĂ©e et autres Mocktails une idĂ©e dâanimation sympathique au bar qui transforme un simple verre jus de fruit ou de limonade en vĂ©ritable cocktail ! Je vous propose quelques recettes faciles comme premiĂšres sources dâinspiration un peu plus bas dans lâarticle. 9. Accorder un peu de temps Ă chacun Vous nâĂȘtes pas encore parti, alors sachez vous rendre disponible un petit moment avec chaque invitĂ©. Et si vous vous sentez Ă court de conversation, demandez simplement comment ça va, faites un petit compliment, proposez quelque chose au buffet. 10. Organiser son pot de dĂ©part câest aussi nettoyer derriĂšre soi Aussi, pour finir en beautĂ© et ne pas miner le terrain entre futurs ex-collĂšgues et lâĂ©quipe de mĂ©nage, prĂ©voyez cette Ă©tape dĂšs lâorganisation du pot de dĂ©part ! Alors, munissez-vous de sacs poubelle et de quoi emballer les Ă©ventuels restes boites vides, rouleau de papier dâalu, sacs congĂ©lationâŠ. On va voir tout de suite comment mettre son discours Ă profit pour cette derniĂšre Ă©tape de la fĂȘte. â Annonce originale et invitation crĂ©ative _ II. Lâexercice imposĂ© du discours comment y survivre Un discours, un discours ! Eh oui⊠MĂȘme si vous nâaimez pas vous mettre en avant ou que vous transpirez de panique Ă lâidĂ©e de prendre la parole en public, câest un moment attendu des invitĂ©s en quĂȘte de bons mots et de souvenirs partagĂ©s. Le site pense que vous nây couperas pas. Alors, voici ses 5 clefs de base pour un discours rĂ©ussi 1. Le discours est obligatoire 2. Il doit ĂȘtre prĂ©parĂ© Ă lâavance 3. DĂ©livrĂ© au meilleur moment 4. Soigner les remerciements 5. Ăviter les rĂšglements de comptes â â 1. Le discours est obligatoire En effet, vous nây Ă©chapperez pas ! Car dites-vous bien que, mĂȘme si vous tentez de lâesquiver, vos collĂšgues le rĂ©clameront ! 2. Il doit ĂȘtre prĂ©parĂ© Ă lâavance Si vous y allez Ă reculons, restez simple âą des remerciements ; âą une anecdote autour dâun dossier typique ou dâun âennemi communâ ; âą quelque chose que cette expĂ©rience pro vous a appris ; âą quelques paroles amicales ; âą et des encouragements pour ceux qui vont rester encore un moment dans lâentreprise alors que vous en serez parti⊠Et en conclusion, pourquoi pas une rĂ©flexion tournĂ©e vers lâavenir Lâavenir appartient Ă celui qui me servira un verre ! Si vous avez peur dâoublier votre discours, vous pouvez le noter sur un papier. Et sinon, voici une clef de mĂ©morisation nâapprenez que les transitions de votre speech, votre cerveau se rappellera plus facilement ce que vous souhaitez dire avant et aprĂšs chaque transition. Enfin, si vous avez le trac, dites-le en introduction. Câest un moyen redoutable de rĂ©colter la sympathie et lâattention de votre audience. Les citations Les auditeurs aiment bien les citations dans les discours. Soit en ouverture, soit en transition. En prononçant des paroles illustres, vous bĂ©nĂ©ficiez Ă votre tour de lâaura de lâauteur de la citation. Alors, si cela vous tente, jâai rassemblĂ© pour vous un florilĂšge de citations positives dans lâesprit Zouzen. » 111 citations positives pour enrichir son discours. 3. Ă quel moment prononcer son discours ? Alors, câest quand le meilleur moment ? Classique quand tout le monde est lĂ un verre Ă la main Tout dâabord, demandez lâattention dâun coup de cuillĂšre en bois sur votre gobelet en carton. Puis, dĂ©livrez votre discours. Enfin, invitez tout le monde Ă lever son verre et Ă profiter de ce petit moment de convivialitĂ©. Plus original Ă la fin du pot de dĂ©part Tout dâabord, dites quelques mots sur la participation remarquable de vos invitĂ©s Ă lâatelier cocktail et au photocall, puis invitez tout le monde Ă ranger la salle ! â Qui a peur de parler en public ? Parler en public est la premiĂšre source de stress unanimement partagĂ©e. La peur ancestrale du rejet est toujours lĂ provoquant les pires rĂ©actions Ă©motionnelles. Voulez vous dĂ©couvrir comment une certaine technique de libĂ©ration Ă©motionnelle peut vous dĂ©livrer de la boule au ventre, du cerveau qui se fige ou encore, de la voix qui sâĂ©trangle ? Cette approche vous permet de vous libĂ©rer de peurs ciblĂ©es, de façon dĂ©finitive grĂące Ă une technique reprogrammation mentale trĂšs rapide. Faites le test pour le discours, vous avez lĂ une occasion en or de vĂ©rifier lâefficacitĂ© de la technique. » Cliquer ici pour en lire le dĂ©but â 4. Le discours doit soigner les remerciements Une chose est certaine, les auditeurs de votre discours attendent quâon parle dâeux. En premier lieu, remerciez les collĂšgues avec qui vous avez travaillĂ© au quotidien. Ne manquez pas de rappeler une bataille commune avec vos frĂšre dâarmes du quotidien, pourquoi pas contre un ennemi commun. Pensez bien sĂ»r Ă©galement aux services support et logistique qui peuvent ĂȘtre prĂ©sents sans qui rien ne serait possible. Vous avez peut-ĂȘtre une petite anecdote sur un souci matĂ©riel rĂ©current qui aura fini par vous faire rire. Ensuite, un message pour vos supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques. Sâils vous ont appuyĂ© dans les moments difficiles, sâils vous ont poussĂ© Ă Ă©voluer, ou encore sâils ont pesĂ© pour aider Ă valider un dossier, câest le bon moment de le rappeler. Bien sĂ»r, des remerciements pour le cadeau et les projets quâil vous Ă©voque. Et dans la foulĂ©e, des remerciements par avance pour celles et ceux qui voudront vous aider Ă ranger Ă la fin. 5. Organiser un pot de dĂ©part pas un rĂšglement de comptes Dâaccord, vous avez peut-ĂȘtre des frustrations et des revendications ignorĂ©es, mais ce nâest pas le moment de rĂ©gler ses comptes. Tout au plus, vous rappellerez avec humour certains sujets dĂ©licats ce qui donnera de vous une image positive âau-dessus de la mĂȘlĂ©eâ comme lâexplique Philippe DĂ©trier sur Cadremploi. â III. Les 5 clefs du pot de dĂ©part branchĂ© Maintenant, que vous avez posĂ© les bases, voici quelques pistes originales inspirĂ©es de la plume de Xavier Thierry du site Une invitation crĂ©ative Un horaire inattendu Un concours culinaire Une journĂ©e scĂ©narisĂ©e Un lieu atypique Toujours Ă la sauce zouzen, mais lĂ encore, le lien est juste au-dessus si vous voulez. â 1. Une invitation crĂ©ative De la vidĂ©o amusante au carton dâinvitation original, libĂ©rez votre crĂ©ativitĂ©. Et pour rester corporate », utilisez dans votre message le champ lexical du mĂ©tier ou du secteur dâactivitĂ©. 2. Un horaire inattendu Et si, pour changer de lâĂ©ternel buffet dĂ©jeunatoire ou du rendez-vous de fin de journĂ©e, vous optiez pour un brunch de dĂ©part ? Ou bien, en deuxiĂšme partie de matinĂ©e Ă lâheure dâun exercice incendie ? On en reparle tout de suite⊠3. Un concours culinaire Câest dĂ©cidĂ©, cette fois-ci, on Ă©vite les chips et les cacahuĂštes ! Et câest lĂ un autre avantage de lâinvitation envoyĂ©e bien Ă lâavance pouvoir organiser une auberge espagnole thĂ©matique. Ainsi, chacun apportera un petit quelque chose sur le thĂšme proposĂ© saveurs, couleurs, rĂ©gions, films⊠Je me rappelle dâailleurs le pot de dĂ©part de ma collĂšgue Julie et sa thĂ©matique chromatique un festival pour les yeux et les papilles ! Si vous comptez organiser un concours sans gluten » je vous livre 4 recettes un peu plus bas. 4. Une journĂ©e scĂ©narisĂ©e Un escape-game, une murder-party ? Ou bien, pourquoi pas un exercice dâĂ©vacuation incendie improvisĂ© qui mĂšnera au buffet ? Et si vous nâavez pas la possibilitĂ© de pousser trĂšs loin le scĂ©nario, comme le propose Xavier Thierry, un appareil photos polaroĂŻd et quelques accessoires deviendront une attraction âsouvenirsâ trĂšs conviviale. Dâailleurs, je vous renvoie un peu plus loin dans lâarticle pour prĂ©parer cette animation photocall. 5. Un lieu atypique Pour Yves-Marie du Poset, ârĂ©unir ses collĂšgues dans un bar, câest moins formel, plus libre et plus sympaâ. Alors, oui, bonne idĂ©e mais quel bar choisir ? Mention spĂ©ciale pour Privateaser qui a sĂ©lectionnĂ© les meilleurs bars pour organiser un pot de dĂ©part dans Paris. On y trouve son bonheur par type dâambiance, type de restauration, services et tarifs ; bien sĂ»r, on peut rĂ©server en ligne les privatisations sont rapides et gratuites. â â IV. Du pain et des jeux ! Le bar, le buffet et les animations Une question est sur toutes les lĂšvres quâest-ce quâon mange ? Alors, pour ĂȘtre un bon hĂŽte, on va certes proposer quelque chose dâoriginal qui alimentera les tubes digestifs autant que la conversation, mais on va aussi penser Ă lâavance aux invitĂ©s qui ont des contre-indications alimentaires. Et pour le concours sans gluten đ câest juste en dessous⊠â Les bretzels et amuse bouches sans gluten ! Pour que tout le monde puisse profiter de la fĂȘte, mĂȘme les convives qui mangent sans gluten et qui regardent du coin de lâĆil le cake aux olives de Michel et la quiche de Nathalie sans oser y goĂ»ter. Pas de problĂšmes ! Voici dĂ©jĂ 4 recettes pour poser les bases dâun bon buffet sans gluten garant dâun pot de dĂ©part convivial oĂč tout le monde se rĂ©gale âą Gaspacho tomate concombre sans gluten âą Les super bretzels sans gluten dâAmeline âą Cake salĂ© sans gluten feta, olives et courgette âą Mini quiches sans gluten aux Ă©pinards Jâai rassemblĂ© et parfois un peu retouchĂ© ces recettes pour vous faire gagner du temps. » Cliquer pour les retrouver sur ma page les meilleures recettes sans gluten du web ! â Animation cocktails sans alcool pour un pot de dĂ©part sans modĂ©ration Avec cet atelier ludique et convivial, vous allez faire plaisir Ă votre futur ex chef qui aimerait bien rĂ©cupĂ©rer une partie de ses troupes lâaprĂšs-midi. Alors contre lâĂ©pidĂ©mie dâĂ©briĂ©tĂ©, bienvenue aux cocktails sans alcool qui vont rehausser les couleurs du jus dâorange et de la limonade. PrĂ©voyez de lâananas, des fraises, de la menthe fraĂźche, des jus de fruits, du sirop de grenadine et de menthe blanche, des citrons jaunes et verts, des glaçons et quelques accessoires bonbons, parasols, cuillĂšres Ă cocktail⊠SuccĂšs garanti pour cette activitĂ© qui attirera mĂȘme les plus timides ; une petite bouteille de rhum ou de triple sec pourra Ă©ventuellement dĂ©griser avec modĂ©ration les plus rĂ©servĂ©s ! PremiĂšre animation concours de cocktails âą Imprimez des recettes de cocktails â avec ou sans alcool â sur des petites cartes ; âą Chacun choisit lequel il souhaite rĂ©aliser ou le tire au hasard et lâoffre ensuite Ă un convive ; âą Ensuite, prendre en photos les cocktails et rĂ©aliser un beau panneau photos au fur et Ă mesure. âą A la fin on pourra organiser un concours Ă bulletin secret ; âą Avec â pourquoi pas â un petit lot pour le vainqueur par exemple, les cartes recettes imprimĂ©es. â Quelques cocktails sans alcool faciles Virgin mojito âą Dans le shaker battez le jus dâun citron jaune + le jus dâun citron vert + une cuillĂšre Ă soupe dâagave + une cuillĂšre Ă cafĂ© de sirop de menthe blanche + des glaçons âą Dans le verre placer des feuilles de menthe ; verser le cocktail ; allonger Ă lâeau pĂ©tillante ; dĂ©corer de tranche de ciron et accessoires. Pina colada sans alcool âą Dans le shaker mĂ©langez 15 cl de lait de coco + 30 cl de jus dâananas + 2 cuillĂšres Ă soupe de sirop de sucre de canne. Les ingrĂ©dients doivent ĂȘtre trĂšs frais âą Dans le verre verser le cocktail et dĂ©corer avec de lâananas frais et accessoires. Margarita sans alcool âą Dans le shaker battez du jus de citron + jus de canneberge + sirop de sucre de canne + 2 cuillĂšre Ă cafĂ© de zeste de citron + des glaçons. âą Dans le verre verser le cocktail ; allonger Ă la limonade ; dĂ©corer de rondelles de citron et dĂ©corations. Tequila Sunrise sans alcool âą Dans un verre mettre des glaçons + du jus dâorange + du schweppes ; verser par dessus de la grenadine qui va descendre se dĂ©poser au fond ; dĂ©corer avec une rondelle dâorange. _ Sans gluten sans alcool mais avec goĂ»t ! â DeuxiĂšme animation le quiz cocktails Petite animation sans modĂ©ration Saurez-vous rendre Ă chaque Ă©tiquette de cocktail ses ingrĂ©dients ? » Pensez Ă tĂ©lĂ©charger gratuitement le quiz cocktails et Ă lâimprimer Ă lâavance. ⊠En voici les rĂ©ponses 1B 2C 3D 4E 5A â â Le photocall pour un souvenir mĂ©morable RĂ©pondez prĂ©sent Ă lâappel du photocall ! Choisissez un dĂ©cors, ou un thĂšme, ou des accessoires de dĂ©guisement et immortalisez ce moment de convivialitĂ©. â â On peut dĂ©corer un lieu atypique un confessionnal dans les lavabos ?, miser sur le fond verdoyant des plantes vertes du hall ou faire appel aux talents crĂ©atifs de lâĂ©quipe en rĂ©alisant un cadre photos personnalisĂ©. Pour une animation plus vivante, lâidĂ©al est de pouvoir imprimer les photos au fur et Ă mesure avec une petite imprimante pour mobile type Sprocket ou un polaroid ». On pourra les coller au fur et Ă mesure sur un trombinoscope festif ou, comme on le suggĂ©rait plus haut, un palmarĂšs illustrĂ© du concours de cocktails. V. PrĂ©voyez un dernier au revoir avant de partir Le JDN souligne un dernier point. On ne peut pas toujours organiser son pot de dĂ©part le jour de son dĂ©part. Alors, quand arrive ce dernier jour, prĂ©voyez de faire un dernier tour des bureaux, de lâatelier ou de lâopen space pour saluer tout le monde, sans oublier ceux qui nâavaient pas pu ĂȘtre prĂ©sents au pot de dĂ©part. â Bonne route⊠JâespĂšre que ce billet vous aura intĂ©ressĂ© et donnĂ© quelques idĂ©es pour ce fameux pot⊠Peut-ĂȘtre mĂȘme vous a-t-il donnĂ© envie dâen organiser un alors que vous nâĂȘtes pas sur le dĂ©part. Reste plus maintenant quâĂ trouver le prĂ©texte ! Ă BientĂŽt !> Daniel â â Le coin shopping IdĂ©es cadeaux et accessoires du pot de dĂ©part rĂ©ussi Quâil sâagisse de son propre pot de dĂ©part ou du pot de dĂ©part dâun futur ex collĂšgue, voici quelques idĂ©es originales dâachat Ă prĂ©voir en amont pour son organisation ou son animation, et des inspirations de cadeau. Cliquez sur les liens affiliĂ©s pour ouvrir les descriptions sur Le coin des jeux et des animations pour les hyperactifs Des cadeaux de dĂ©part Ă la retraite ou vers dâautres horizons â â Covid-19 que reste-t-il des pots de dĂ©part ? Aujourdâhui, comment ont Ă©voluĂ© les choses ? Comment organiser son pot de dĂ©part ? Avez-vous des collĂšgues qui ont dĂ» partir sans un aurevoir ? Avez-vous vĂ©cu des pots de dĂ©part en visioconfĂ©rence ? Vous pouvez nous le raconter en commentaire ou en mâenvoyant un message ! » Lire mon article Comment faire un pot de dĂ©part en pĂ©riode de Covid Portez-vous bien,> Daniel â â Librement inspirĂ© dâune premiĂšre publication sur mon ancien blog
LarĂ©ponse est tranchante. Le syndicat de la magistrature, celui des avocats de France (SAF) et lâAssociation Nationale des Juges de lâApplication des Peines (ANJAP) Ă©trillent Eric Dupond-Moretti aprĂšs lâenquĂȘte administrative lancĂ©e par le Garde des Sceaux sur lâorganisation dâun « Kohlantess » Ă la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne.
Simone Veil en 1974 Ă l'AssemblĂ©e nationale. - AFPLe 26 novembre 1974, Simone Veil se prĂ©sente Ă l'AssemblĂ©e nationale pour dĂ©fendre une loi qui fera histoire. Face Ă un hĂ©micycle essentiellement composĂ© d'hommes, elle porte le texte ouvrant l'accĂšs Ă l'IVG. vous propose de relire son loi historique et un discours qui a marquĂ© les esprits. En 1974, Simone Veil prononce l'un des discours les plus marquants de l'AssemblĂ©e nationale. Voici ce qu'elle disait. Monsieur le PrĂ©sident, Mesdames, Messieurs, si jâinterviens aujourdâhui Ă cette tribune, Ministre de la SantĂ©, femme et non-parlementaire, pour proposer aux Ă©lus de la nation une profonde modification de la lĂ©gislation sur lâavortement, croyez bien que câest avec un profond sentiment dâhumilitĂ© devant la difficultĂ© du problĂšme, comme devant lâampleur des rĂ©sonances quâil suscite au plus intime de chacun des Françaises, et en pleine conscience de la gravitĂ© des responsabilitĂ©s que nous allons assumer ensemble. Mais câest aussi avec la plus grande conviction que je dĂ©fendrai un projet longuement rĂ©flĂ©chi et dĂ©libĂ©rĂ© pour lâensemble du gouvernement, un projet qui, selon les termes mĂȘme du prĂ©sident de la RĂ©publique, a pour objet de mettre fin Ă une situation de dĂ©sordre et dâinjustice et dâapporter une solution mesurĂ©e et humaine Ă un des problĂšmes les plus difficiles de notre temps».Si le gouvernement peut aujourdâhui vous prĂ©senter un tel projet, câest grĂące Ă tous ceux dâentre vous â et ils sont nombreux et de tous horizons â qui, depuis plusieurs annĂ©es, se sont efforcĂ©s de proposer une nouvelle lĂ©gislation, mieux adaptĂ©e au consensus social et Ă la situation de fait que connaĂźt notre pays. Câest aussi parce que le gouvernement de M. Messmer avait pris la responsabilitĂ© de vous soumettre un projet novateur et courageux. Chacun dâentre nous garde en mĂ©moire la trĂšs remarquable et Ă©mouvante prĂ©sentation quâen avait fait M. Jean Taittinger. Câest enfin parce que, au sein dâune commission spĂ©ciale prĂ©sidĂ©e par M. Berger, nombreux sont les dĂ©putĂ©s qui ont entendu, pendant de longues heures, les reprĂ©sentants de toutes les familles dâesprit, ainsi que les principales personnalitĂ©s compĂ©tentes en la matiĂšre. Pourtant, dâaucuns sâinterrogent encore une nouvelle loi est-elle vraiment nĂ©cessaire ? Pour quelques-uns, les choses sont simples il existe une loi rĂ©pressive, il nây a quâĂ lâappliquer. Dâautres se demandent pourquoi le Parlement devrait trancher maintenant ces problĂšmes nul nâignore que depuis lâorigine, et particuliĂšrement depuis le dĂ©but du siĂšcle, la loi a toujours Ă©tĂ© rigoureuse, mais quâelle nâa Ă©tĂ© que peu appliquĂ©e. En quoi les choses ont-elles donc changĂ©, qui oblige Ă intervenir ? Pourquoi ne pas maintenir le principe et continuer Ă ne lâappliquer quâĂ titre exceptionnel ? Pourquoi consacrer une pratique dĂ©lictueuse et, ainsi, risquer de lâencourager ? Pourquoi lĂ©gifĂ©rer et couvrir ainsi le laxisme de notre sociĂ©tĂ©, favoriser les Ă©goĂŻsmes individuels au lieu de faire revivre une morale de civisme et de rigueur ? Pourquoi risquer dâaggraver une mouvement de dĂ©natalitĂ© dangereusement amorcĂ© au lieu de promouvoir une politique familiale gĂ©nĂ©reuse et constructive qui permette Ă toutes les mĂšres de mettre au monde et dâĂ©lever des enfants quâelles ont conçus ?Parce que tout nous montre que la question ne se pose pas en ces termes. Croyez-vous que ce gouvernement et celui qui lâa prĂ©cĂ©dĂ© se seraient rĂ©solus Ă Ă©laborer un texte et Ă vous le proposer sâils avaient pensĂ© quâune autre solution Ă©tait encore possible ? Nous sommes arrivĂ©s Ă un point oĂč, en ce domaine, les pouvoirs publics ne peuvent plus Ă©luder leurs responsabilitĂ©s. Tout le dĂ©montre les Ă©tudes et les travaux menĂ©s depuis plusieurs annĂ©es, les auditions de votre commission, lâexpĂ©rience des autres pays la plupart dâentre vous le sentent, qui savent quâon ne peut empĂȘcher les avortements clandestins et quâon ne peut non plus appliquer la loi pĂ©nale Ă toutes les femmes qui seraient passibles de ses rigueurs. Pourquoi donc ne pas continuer Ă fermer les yeux ? Parce que la situation actuelle est dirai mĂȘme quâelle est dĂ©plorable et dramatique. Elle est mauvaise parce que la loi est ouvertement bafouĂ©e, pire mĂȘme, ridiculisĂ©e. Lorsque lâĂ©cart entre les infractions commises et celles qui sont poursuivies est tel quâil nây a plus Ă proprement parler de rĂ©pression, câest le respect des citoyens pour la loi, et donc lâautoritĂ© de lâĂtat, qui sont mis en cause. Lorsque des mĂ©decins, dans leurs cabinets, enfreignent la loi et le font connaĂźtre publiquement, lorsque les parquets, avant de poursuivre, sont invitĂ©s Ă en rĂ©fĂ©rer dans chaque cas au ministĂšre de la Justice, lorsque des services sociaux dâorganismes publics fournissent Ă des femmes en dĂ©tresse les renseignements susceptibles de faciliter une interruption de grossesse, lorsque, aux mĂȘmes fins, sont organisĂ©s ouvertement et mĂȘme par charters des voyages Ă lâĂ©tranger, alors je dis que nous sommes dans une situation de dĂ©sordre et dâanarchie qui ne peut plus me direz-vous, pourquoi avoir laissĂ© la situation se dĂ©grader ainsi et pourquoi la tolĂ©rer ? Pourquoi ne pas faire respecter la loi ? Parce que si des mĂ©decins, si des personnels sociaux, si mĂȘme un certain nombre de citoyens participent Ă ces actions illĂ©gales, câest bien quâils sây sentent contraintes ; en opposition parfois avec leurs convictions personnelles, ils se trouvent confrontĂ©s Ă des situations de fait quâils ne peuvent mĂ©connaĂźtre. Parce quâen face dĂ©cidĂ©e Ă interrompre sa grossesse, ils savent quâen refusant leur conseil et leur soutien ils la rejettent dans la solitude et lâangoisse dâun acte perpĂ©trĂ© dans les pires conditions, qui risque de la laisser mutilĂ©e Ă jamais. Ils savent que la mĂȘme femme, si elle a de lâargent, si elle sait sâinformer, se rendra dans un pays voisin ou mĂȘme en France dans certaines cliniques et poura, sans encourir aucun risque ni aucune pĂ©nalitĂ©, mettre fin Ă sa grossesse. Et ces femmes, ce ne sont pas nĂ©cessairement les plus immorales ou les plus inconscientes. Elles sont trois cent mille chaque annĂ©e. Ce sont celles que nous cĂŽtoyons chaque jour et dont nous ignorons la plupart du temps la dĂ©tresse et les drames. Câest Ă ce dĂ©sordre quâil faut mettre fin. Câest cette injustice quâil convient de faire cesser. Mais comment y parvenir? Je le dis avec toute ma conviction lâavortement doit rester lâexception, lâultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolĂ©rer sans quâil perde ce caractĂšre dâexception, sans que la sociĂ©tĂ© paraisse lâencourager?Je voudrais tout dâabord vous faire partager une conviction de femme - je mâexcuse de le faire devant cette AssemblĂ©e presque exclusivement composĂ©e dâhommes aucune femme ne recourt de gaietĂ© de cĆur Ă lâavortement. Il suffit dâĂ©couter les femmes. Câest toujours un drame et cela restera toujours un drame.. Câest pourquoi, si le projet qui vous est prĂ©sentĂ© tient compte de la situation de fait existante, sâil admet la possibilitĂ© dâune interruption de grossesse, câest pour la contrĂŽler et, autant que possible, en dissuader la femme. Nous pensons ainsi rĂ©pondre au dĂ©sir conscient ou inconscient de toutes les femmes qu se trouvent dans cette situation dâangoisse, si bien dĂ©crite et analysĂ©e par certaines des personnalitĂ©s que votre commission spĂ©ciale a entendues au cours de lâautomne 1973. Actuellement, celles qui se trouvent dans cette situation ce dĂ©tresse, qui sâen prĂ©occupe ? La loi les rejette non seulement dans lâopprobre, la honte et la solitude, mais aussi dans lâanonymat et lâangoisse des poursuites. Contraintes de cacher leur Ă©tat, trop souvent elles ne trouvent personne pour les Ă©couter, les Ă©clairer et leur apporter un appui et une protection. Parmi ceux qui combattent aujourdâhui une Ă©ventuelle modification de la loi rĂ©pressive, combien sont-ils ceux qui se sont prĂ©occupĂ©s dâaider ces femmes dans leur dĂ©tresse ? Combien sont-ils ceux qui au-delĂ de ce quâils jugent comme une faute, ont su manifester aux jeunes mĂšres cĂ©libataires la comprĂ©hension et lâappui moral dont elles avaient grand besoin ? Je sais quâil en existe et je me garderai de gĂ©nĂ©raliser. Je nâignore pas lâaction de ceux qui, profondĂ©ment conscients de leurs responsabilitĂ©s, font tout ce qui est Ă leur portĂ©e pour permettre Ă ces femmes dâassumer leur maternitĂ©. Nous aiderons leur entreprise ; nous ferons appel Ă eux pour nous aider Ă assurer les consultations sociales prĂ©vues par la loi. Mais la sollicitude et lâaide, lorsquâelles existent, ne suffisent pas toujours Ă les difficultĂ©s auxquelles sont confrontĂ©es les femmes sont parfois moins grave quâelles ne les perçoivent. Certaines peuvent ĂȘtre dĂ©dramatisĂ©es et surmontĂ©es ; mais dâautres demeurent qui font que certaines femmes se sentent acculĂ©es Ă une situation sans autre issue que le suicide, la ruine de leur Ă©quilibre familial ou le malheur de leurs enfants. Câest lĂ , hĂ©las !, la plus frĂ©quente des rĂ©alitĂ©s, bien davantage que lâavortement dit de convenance ». Sâil nâen Ă©tait pas ainsi, croyez-vous que tous les pays, les uns aprĂšs les autres, auraient Ă©tĂ© conduits Ă rĂ©former leur lĂ©gislation en la matiĂšre et Ă admettre que ce qui Ă©tait hier sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ© soit dĂ©sormais lĂ©gal ? Ainsi, conscient dâune situation intolĂ©rable pour lâĂtat et injuste aux yeux de la plupart, le gouvernement a renoncĂ© Ă la voie de la facilitĂ©, celle qui aurait consistĂ© Ă ne pas intervenir. CâeĂ»t Ă©tĂ© cela le laxisme. Assumant ses responsabilitĂ©s, il vous soumet un projet de loi propre Ă apporter Ă ce problĂšme une solution Ă la fois rĂ©aliste, humaine et juste. Certains penseront sans doute qu notre seule prĂ©occupation a Ă©tĂ© lâintĂ©rĂȘt de la femme, que câest un texte qui a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© dans cette seule perspective. Il nây est guĂšre question ni de la sociĂ©tĂ© ou plutĂŽt de la nation, ni du pĂšre de lâenfant Ă naĂźtre et moins encore de cet enfant. Je me garde bien de croire quâil sâagit dâune affaire individuelle ne concernant que la femme et que la nation nâest pas en cause. Ce problĂšme la concerne au premier chef, mais sous des angles diffĂ©rents et qui ne requiĂšrent pas nĂ©cessairement les mĂȘmes de la nation, câest assurĂ©ment que la France soit jeune, que sa population soit en pleine croissance. Un tel projet, adoptĂ© aprĂšs une loi libĂ©ralisant la contraception, ne risque-t-il pas dâentraĂźner une chute importante de notre taux de natalitĂ© qui amorce dĂ©jĂ une baisse inquiĂ©tante ? Ce nâest lĂ ni un fait nouveau, ni une Ă©volution propre Ă la France un mouvement de baisse asse rĂ©gulier des taux de natalitĂ© et de fĂ©conditĂ© est apparu depuis 1965 dans tous mes pays europĂ©ens, quelle que soit leur lĂ©gislation en matiĂšre dâavortement ou mĂȘme de contraception. Il serait hasardeux de chercher des causes simples Ă un phĂ©nomĂšne aussi gĂ©nĂ©ral. Aucune explication ne peut y ĂȘtre apportĂ© au niveau national. Il sâagit dâun fait de civilisation rĂ©vĂ©lateur de lâĂ©poque que nous vivons et qui obĂ©it Ă des rĂšgles complexes que dâailleurs nous connaissons mal. Les observations faites dans de nombreux pays Ă©trangers par les dĂ©mographes ne permettent pas dâaffirmer quâil existe une corrĂ©lation dĂ©montrĂ©e entre une modification de la lĂ©gislation de lâavortement et lâĂ©volution des taux de natalitĂ© et surtout de fĂ©conditĂ©. Il est vrai que lâexemple de la Roumanie semble dĂ©mentir cette constatation, puisque la dĂ©cision prise par le gouvernement de ce pays, Ă la fin de lâannĂ©e 1966, de revenir sur des dispositions non rĂ©pressives adoptĂ©es dix ans plus tĂŽt a Ă©tĂ© suivie dâune forte explosion de natalitĂ©. Cependant, ce quâon omet de dire, câest quâune baisse non moins spectaculaire câest produit ensuite et il est essentiel de remarquer que dans ce pays, oĂč nâexistait aucune forme de contraception moderne, lâavortement a Ă©tĂ© le mode principal de limitation des brutale dâune lĂ©gislation restrictive explique bien dans ce contexte un phĂ©nomĂšne qui est demeurĂ© exceptionnel e passager. Tout laisse Ă penser que lâadoption du projet de loi nâaura que peu dâeffets sur le niveau de fatalitĂ© en France, les avortements lĂ©gaux remplaçant en fait les avortements clandestins, une fois passĂ©e une pĂ©riode dâĂ©ventuelles oscillations Ă court terme. Il nâen reste pas moins que la baisse de notre natalitĂ©, si elle est indĂ©pendante de lâĂ©tat de la lĂ©gislation sur lâavortement, est un phĂ©nomĂšne inquiĂ©tant, Ă lâĂ©gard duquel les pouvoirs publics ont lâimpĂ©rieux devoir de des premiĂšres rĂ©unions du conseil de planification que prĂ©sidera le prĂ©sident de la RĂ©publique va ĂȘtre consacrĂ©e Ă un examen dâensemble des problĂšmes de la dĂ©mographie française et des moyens de mettre un frein Ă une Ă©volution inquiĂ©tante pour lâavenir du pays. Quant Ă la politique familiale, le gouvernement a estimĂ© quâil sâagissait dâun problĂšme distinct de celui e la lĂ©gislation sur lâavortement et quâil nây avait pas lieu de lier ces deux problĂšmes dans la discussion lĂ©gislative. Cela ne signifie pas quâil nây attache pas une extrĂȘme importance. DĂšs vendredi, lâAssemblĂ©e aura Ă dĂ©libĂ©rer dâun projet de loi tendant Ă amĂ©liorer trĂšs sensiblement les allocations servies en matiĂšre des frais de garde et les allocations dites dâorphelin, qui sont notamment destinĂ©es aux enfants des mĂšres cĂ©libataires. Ce projet rĂ©formera, en outre, le rĂ©gime de lâallocation maternitĂ© et les conditions dâattribution des prĂȘts aux jeunes mĂ©nages. En ce qui me concerne, je mâapprĂȘte Ă proposer Ă lâAssemblĂ©e divers projets. Lâun dâentre eux tend Ă favoriser lâaction ces travailleuses familiales en prĂ©voyant leur intervention Ă©ventuelle au titre de lâaide sociale. un autre a pour objet dâamĂ©liorer les conditions de fonctionnement et de financement des centres maternels, oĂč sont accueillies les jeunes mĂšres en difficultĂ© pendant leur grossesse et les premiers mois de la vie de leur enfant. Jâai lâintention de faire un effort particulier pour la lutte contre la stĂ©rilitĂ©, par la suppression du ticket modĂ©rateur pour toutes les consultations en cette matiĂšre. Dâautre part, jâai demandĂ© Ă lâINSERM de lancer, dĂšs 1975, une action thĂ©matique de recherche sur ce problĂšme de la stĂ©rilitĂ© qui dĂ©sespĂšre tant de couples. Avec M. le garde des Sceaux, je me prĂ©pare Ă tirer les conclusions du rapport que votre collĂšgue, M. Rivierez, parlementaire en mission, vient de rĂ©diger sur lâadoption. RĂ©pondant aux vĆux de tant de personnes qui souhaitent adopter un enfant, jâai dĂ©cidĂ© dâinstituer un Conseil supĂ©rieur de lâadoption qui sera chargĂ© de soumettre aux pouvoirs publics toutes suggestions utiles sur ce problĂšme. Enfin et surtout, le gouvernement sâest publiquement engagĂ©, par la voix de M. Durafour, Ă entamer dĂšs les toutes prochaines semaines avec les organisations familiales la nĂ©gociation dâun contrat de progrĂšs dont le contenu sera arrĂȘtĂ© dâun commun accord avec les reprĂ©sentants des familles, sur la base de propositions qui seront soumises au Conseil consultatif de la famille que je prĂ©side. En rĂ©alitĂ©, comme le soulignent tous les dĂ©mographes, ce qui importe, câest de modifier lâimage que se font les Français du nombre idĂ©al dâenfants par couple. Cet objectif est infiniment complexe et la discussion de lâavortement ne saurait se limiter Ă des mesures financiĂšres nĂ©cessairement ponctuelles. Le deuxiĂšme absent dans ce projet pour beaucoup dâentre vous sans doute, câest le pĂšre. La dĂ©cision de lâinterruption de grossesse ne devrait pas, chacun le ressent, entreprise par la femme seule, mais aussi par son mari ou son compagnon. Je souhait, pour ma part, que dans les faits il en soit toujours ainsi et jâapprouve la commission de nous avoir proposĂ© une modification en ce sens ; mais, comme elle lâa fort bien compris, il nâest pas possible dâinstituer en cette matiĂšre une obligation juridique. Enfin, le troisiĂšme absent, nâest-ce pas cette promesse de vie que porte en elle la femme ? Je me refuse Ă entrer dans les discussions scientifiques et philosophiques dont les auditions de la commission ont montrĂ© quâelles posaient un problĂšme insoluble. Plus personne ne contexte maintenant que, sur un plan strictement mĂ©dical, lâembryon port en lui dĂ©finitivement toutes les virtualitĂ©s de lâĂȘtre humain quâil deviendra. Mais il nâest encore quâun devenir, qui aura Ă surmonter bien des alĂ©as avant de venir Ă terme, un fragile chaĂźnon de la transmission de la vie. Fat-il rappeler que, selon les Ă©tudes de lâOrganisation mondiale de la santĂ©, sur cent conceptions, quarante-cinq sâinterrompent dâelles-mĂȘmes au cours des deux premiĂšres semaines et que, sur cent grossesses au dĂ©but de la troisiĂšme semaine, un quart nâarrivent pas Ă terme, du seul fait de phĂ©nomĂšnes naturels ? La seule certitude sur laquelle nous puissions nous appuyer, câest le fait quâune femme ne prend pleine conscience quâelle porte un ĂȘtre vivant qui sera un jour son enfant que lorsquâelle ressent en elle les premiĂšres manifestations de cette vie. Et câest, sauf pour les femmes quâanime une profonde conviction religieuse, ce dĂ©calage entre ce qui nâest quâun devenir pour lequel la femme nâĂ©prouve pas encore de sentiment profond et ce quâest lâenfant dĂšs lâinstant de sa naissance qui explique que certaines, qui repousseraient avec horreur lâĂ©ventualitĂ© monstrueuse de lâinfanticide, se rĂ©signent Ă envisager la perspective de lâavortement. Combien dâentre nous, devant le cas dâun ĂȘtre cher dont lâavenir serait irrĂ©mĂ©diablement compromis, nâont pas eu le sentiment que les principes devaient parfois cĂ©der le pas ! Il nâen serait pas de mĂȘme â câest Ă©vident â si cet acte Ă©tait vĂ©ritablement perçu comme un crime analogue aux autres. Certains, parmi ceux qui ont les plus opposĂ©s au vote de ce projet, acceptent quâen fait on nâexerce plus de poursuites et sâopposeraient mĂȘme avec moins de vigueur au vote dâun texte qui se bornerait Ă prĂ©voir la suspension des poursuites pĂ©nales. Câest donc quâeux-mĂȘmes perçoivent quâil sâagit lĂ dâun acte dâune nature particuliĂšre, ou, en tout cas, dâun acte qui appelle une solution spĂ©cifique. DâassemblĂ©e ne mâen voudra pas dâavoir abordĂ© longuement cette question. Vous sentez tous que câest lĂ un point essentiel, sans doute, le fond mĂȘme du dĂ©bat. Il convenait de lâĂ©voquer avant dâen venir Ă lâexamen du contenu du projet. En prĂ©parant le projet quâil vous soumet aujourdâhui, le gouvernement sâest fixĂ© un triple objectif faire une loi rĂ©ellement applicable ; faire une loi dissuasive ; faire une loi protectrice. Ce triple objectif explique lâĂ©conomie du projet. Une loi applicable dâabord. Un examen rigoureux des modalitĂ©s et des consĂ©quences de la dĂ©finition de cas dans lesquels serait autorisĂ©e lâinterruption de grossesse rĂ©vĂšle dâinsurmontables contradictions. Si ces conditions sont dĂ©finies en termes prĂ©cis â par exemple, lâexistence de graves menaces pour la santĂ© physique ou mentale de la femme, ou encore, par exemple, les cas de viol ou dâinceste vĂ©rifiĂ©s par un magistrat -, il est clair que la modification de la lĂ©gislation nâatteindra pas son but quand ces critĂšres seront rĂ©ellement respectĂ©s, puisque la proportion dâinterruptions de grossesse pour de tels motifs est faible. Au surplus, lâapprĂ©ciation de cas Ă©ventuels de viol ou dâinceste soulĂšverait des problĂšmes de preuve pratiquement insolubles dans un dĂ©lai adaptĂ© Ă la situation. Si, au contraire, câest une dĂ©finition large qui est donnĂ©e â par exemple, le risque pour la santĂ© physique ou lâĂ©quilibre psychologique ou la difficultĂ© des conditions matĂ©rielles ou morales dâexistence -, il est clair que les mĂ©decins ou les commissions qui seraient chargĂ©s de dĂ©cider si ces conditions sont rĂ©unies auraient Ă prendre leur dĂ©cision sur la base de critĂšres insuffisamment prĂ©cis pour ĂȘtre objectifs. Dans de tels systĂšmes, lâautorisation de pratiquer lâinterruption de grossesse nâest en pratique donnĂ©e quâen fonction des conceptions personnelles des mĂ©decinsou des commissions en matiĂšre dâavortement et ce sont les femmes les moins habiles Ă trouver le mĂ©decin le plus comprĂ©hensif ou la commission la plus indulgente qui se trouveront encore dans une situation sans issue. Pour Ă©viter cette injustice, lâautorisation est donnĂ©e dans bien des pays de façon quasi automatique, ce qui rend une telle procĂ©dure inutile, tout en laissant Ă elles-mĂȘmes un certain nombre de femmes qui ne veulent pas encourir lâhumiliation de se prĂ©senter devant une instance quâelles ressentent comme un si le lĂ©gislateur est appelĂ© Ă modifier les textes en vigueur, câest pour mettre fin aux avortements clandestins qui sont le plus souvent le fait de celles qui, pour des raisons sociales, Ă©conomiques ou psychologiques, se sentent dans une telle situation de dĂ©tresse quâelles sont dĂ©cidĂ©es Ă mettre fin Ă leur grossesse dans nâimporte quelles conditions. Câest pourquoi, renonçant Ă une formule plus ou moins ambigĂŒe ou plus ou moins vague, le gouvernement a estimĂ© prĂ©fĂ©rable dâaffronter la rĂ©alitĂ© et de reconnaĂźtre quâen dĂ©finitive la dĂ©cision ultime ne peut ĂȘtre prise que par la femme. Remettre la dĂ©cision Ă la femme, nâest-ce pas contradictoire avec lâobjectif de dissuasion, le deuxiĂšme des trois que sâassigne ce projet ?Ce nâest pas un paradoxe que de soutenir quâune femme sur laquelle pĂšse lâentiĂšre responsabilitĂ© de son geste hĂ©sitera davantage Ă lâaccomplir que celle qui aurait le sentiment que la dĂ©cision a Ă©tĂ© prise Ă sa place par dâ gouvernement a choisi une solution marquant clairement la responsabilitĂ© de la femme parce quâelle est plus dissuasive au fond quâune autorisation Ă©manant dâun tiers qui ne serait ou ne deviendrait vite quâun quâil faut, câest que cette responsabilitĂ©, la femme ne lâexerce pas dans la solitude ou dans lâ en Ă©vitant dâinstituer une procĂ©dure qui puisse la dĂ©tourner dây avoir recours, le projet prĂ©voit donc diverses consultations qui doivent la conduire Ă mesurer toute la gravitĂ© de la dĂ©cision quâelle se propose de mĂ©decin peut jouer ici un rĂŽle capital, dâune part, en informant complĂštement la femme des risques mĂ©dicaux de lâinterruption de grossesse qui sont maintenant bien connus, et tout spĂ©cialement des risques de prĂ©maturitĂ© de ses enfants futurs, et, dâautre part, en la sensibilisant au problĂšme de la tĂąche de dissuasion et de conseil revient au corps mĂ©dical de façon privilĂ©giĂ©e et je sais pouvoir compter sur lâexpĂ©rience et le sens de lâhumain des mĂ©decins pour quâils sâefforcent dâĂ©tablir au cours de ce colloque singulier le dialogue confiant et attentif que les femmes recherchent, parfois mĂȘme projet prĂ©voit ensuite une consultation auprĂšs dâun organisme social qui aura pour mission dâĂ©couter la femme, ou le couple lorsquâil y en a un, de lui laisser exprimer sa dĂ©tresse, de lâaider Ă obtenir des aides si cette dĂ©tresse est financiĂšre, de lui faire prendre conscience de la rĂ©alitĂ© des obstacles qui sâopposent ou semblent sâopposer Ă lâaccueil dâun enfant. Bien des femmes apprendront ainsi Ă lâoccasion de cette consultation quâelles peuvent accoucher anonymement et gratuitement Ă lâhĂŽpital et que lâadoption Ă©ventuelle de leur enfant peut constituer une va sans dire que nous souhaitons que ces consultations soient le plus diversifiĂ©es possible et que, notamment, les organismes qui se sont spĂ©cialisĂ©s pour aider les jeunes femmes en difficultĂ© puissent continuer Ă les accueillir et Ă leur apporter lâaide qui les incite Ă renoncer Ă leur projet. Tous ces entretiens auront naturellement lieu seul Ă seule, et il est bien Ă©vident que lâexpĂ©rience et la psychologie des personnes appelĂ©es Ă accueillir les femmes en dĂ©tresse pourront contribuer de façon non nĂ©gligeable Ă leur apporter un soutien de nature Ă les faire changer dâavis. Ce sera, en outre, une nouvelle occasion dâĂ©voquer avec la femme le problĂšme de la contraception et la nĂ©cessitĂ©, dans lâavenir, dâutiliser des moyens contraceptifs pour ne plus jamais avoir Ă prendre la dĂ©cision dâinterrompre une grossesse pour les cas oĂč la femme ne dĂ©sirerait pas avoir dâenfant. Cette information en matiĂšre de rĂ©gulation des naissances â qui est la meilleure des dissuasions Ă lâavortement â nous paraĂźt si essentielle que nous avons prĂ©vu dâen faire une obligation, sous peine de fermeture administrative, Ă la charge des Ă©tablissements oĂč se feraient les interruptions de grossesse. Les deux entretiens quâelle aura eus, ainsi que le dĂ©lai de rĂ©flexion de huit jours qui lui sera imposĂ©, ont paru indispensables pour faire prendre conscience Ă la femme de ce quâil ne sâagit pas dâun acte normal ou banal, mais dâune dĂ©cision grave qui ne peut ĂȘtre prise sans en avoir pesĂ© les consĂ©quences et quâil convient dâĂ©viter Ă tout prix. Ce nâest quâaprĂšs cette prise de conscience, et dans le cas oĂč la femme nâaurait pas renoncĂ© Ă sa dĂ©cision, que lâinterruption de grossesse pourrait avoir lieu. Cette intervention ne doit toutefois pas ĂȘtre pratiquĂ©e sans de strictes garanties mĂ©dicales pour la femme elle-mĂȘme et câest le troisiĂšme objectif du projet de loi protĂ©ger la femme. Tout dâabord, lâinterruption de grossesse ne peut ĂȘtre que prĂ©coce, parce que ses risques physiques et psychiques, qui ne sont jamais nuls, deviennent trop sĂ©rieux aprĂšs la fin de la dixiĂšme semaine qui suit la conception pour que lâon permette aux femmes de sây lâinterruption de grossesse ne peut ĂȘtre pratiquĂ©e que par un mĂ©decin, comme câest la rĂšgle dans tous les pays qui ont modifiĂ© leur lĂ©gislation dans ce domaine. Mais il va de soi quâaucun mĂ©decin ou auxiliaire mĂ©dical ne sera jamais tenu dây pour donner plus de sĂ©curitĂ© Ă la femme, lâintervention ne sera permise quâen milieu hospitalier, public ou ne faut pas dissimuler que le gouvernement juge essentielles, et, et qui restent sanctionnĂ©es par les pĂ©nalitĂ©s prĂ©vues Ă lâarticle 317 du code pĂ©nal maintenues en vigueur Ă cet Ă©gard, implique une sĂ©rieuse remise en ordre que le gouvernement entend mener Ă bien. Il sera mis fin Ă des pratiques qui ont reçu rĂ©cemment une fĂącheuse publicitĂ© et qui ne pourront plus ĂȘtre tolĂ©rĂ©es dĂšs lors que les femmes auront la possibilitĂ© de recourir lĂ©galement Ă des interventions accomplies dans de rĂ©elles conditions de sĂ©curitĂ©. De mĂȘme, le gouvernement est dĂ©cidĂ© Ă appliquer fermement les dispositions nouvelles qui remplaceront celles de la loi de 1920 en matiĂšre de propagande et de publicitĂ©. Contrairement Ă ce qui est dit ici ou lĂ , le projet nâinterdit pas de donner des informations sur la loi et sur lâavortement ; il interdit lâincitation Ă lâavortement par quelque moyen que ce soit car cette incitation reste fermetĂ©, le gouvernement la montrera encore en ne permettant pas que lâinterruption de grossesse donne lieu Ă des profits choquants ; les honoraires et les frais dâhospitalisation ne devront pas dĂ©passer des plafonds fixĂ©s par dĂ©cision administrative en vertu de la lĂ©gislation relative aux prix. Dans le mĂȘme souci, et pour Ă©viter de tomber dans les abus constatĂ©s dans certains pays, les Ă©trangĂšres devront justifier de conditions de rĂ©sidence pour que leur grossesse puisse ĂȘtre interrompue. Je voudrais enfin expliquer lâoption prise par le gouvernement, qui a Ă©tĂ© critiquĂ©e par certains , sur le non-remboursement de lâinterruption de grossesse par la SĂ©curitĂ© lâon sait que les soins dentaires, les vaccinations non obligatoires, les verres correcteurs ne sont pas ou sont encore trĂšs incomplĂštement remboursĂ©s par la SĂ©curitĂ© sociale, comment faire comprendre que lâinterruption de grossesse soit, elle, remboursĂ©e ? Si lâon sâen tient aux principes gĂ©nĂ©raux de la SĂ©curitĂ© sociale, lâinterruption de grossesse, lorsquâelle nâest pas thĂ©rapeutique, nâa pas Ă ĂȘtre prise en charge. Faut-il faire exception Ă ce principe ? Nous ne le pensons pas, car il nous a paru nĂ©cessaire de souligner la gravitĂ© dâun acte qui doit rester exceptionnel, mĂȘme sâil entraĂźne dans certains cas une charge financiĂšre pour les femmes. Ce quâil faut, câest que lâabsence de ressources ne puisse pas empĂȘcher une femme de demander une interruption de grossesse lorsque cela se rĂ©vĂšle indispensable ; câest pourquoi lâaide mĂ©dicale a Ă©tĂ© prĂ©vue pour les plus dĂ©munies. Ce quâil faut aussi, câest bien marquer la diffĂ©rence entre la contraception qui, lorsque les femmes ne dĂ©sirent pas un enfant, doit ĂȘtre encouragĂ©e par tous les moyens et dont le remboursement par la SĂ©curitĂ© sociale vient dâĂȘtre dĂ©cidĂ©, et lâavortement que la sociĂ©tĂ© tolĂšre mais quâelle ne saurait ni prendre en charge ni sont les femmes qui ne dĂ©sirent pas dâenfant ; la maternitĂ© fait partie de lâaccomplissement de leur vie et celles qui nâont pas connu ce bonheur en souffrent profondĂ©ment. Si lâenfant une fois nĂ© est rarement rejetĂ© et donne Ă sa mĂšre, avec son premier sourire, les plus grandes joies quâelle puisse connaĂźtre, certaines femmes se sentent incapables, en raison de difficultĂ©s trĂšs graves quâelles connaissent Ă un moment de leur existence, dâapporter Ă un enfant lâĂ©quilibre affectif et la sollicitude quâelles lui doivent. A ce moment, elles feront tout pour lâĂ©viter ou ne pas le garder. Et personne ne pourra les en empĂȘcher. Mais les mĂȘmes femmes, quelques mois plus tard, leur vie affective ou matĂ©rielle sâĂ©tant transformĂ©e, seront les premiĂšres Ă souhaiter un enfant et deviendront peut-ĂȘtre les mĂšres les plus attentives. Câest pour celles-lĂ que nous voulons mettre fin Ă lâavortement clandestin, auquel elles ne manqueraient pas de recourir, au risque de rester stĂ©riles ou atteintes au plus profond dâ arrive au terme de mon exposĂ©. Volontairement, jâai prĂ©fĂ©rĂ© mâexpliquer sur la philosophie gĂ©nĂ©rale du projet plutĂŽt que sur le dĂ©tail de ses dispositions que nous examinerons Ă loisir au cours de la discussion des sais quâun certain nombre dâentre vous estimeront en conscience quâils ne peuvent voter ce texte, pas davantage quâaucune loi faisant sorti lâavortement de lâinterdit et du clandestin. Ceux-lĂ , jâespĂšre les avoir au moins convaincus que ce projet est le fruit dâune rĂ©flexion honnĂȘte et approfondie sur tous les aspects du problĂšme et que, si le gouvernement a pris la responsabilitĂ© de le soumettre au Parlement, ce nâest quâaprĂšs en avoir mesurĂ© la portĂ©e immĂ©diate aussi bien que les consĂ©quences futures pour la nation Je ne leur donnerai quâune preuve, câest quâusant dâune procĂ©dure tout Ă fait exceptionnelle en matiĂšre lĂ©gislative, le gouvernement vous propose dâen limiter lâapplication Ă cinq annĂ©es. Ainsi dans lâhypothĂšse oĂč il apparaĂźtrait au cours de ce laps de temps que la loi que vous auriez votĂ© ne serait plus adaptĂ©e Ă lâĂ©volution dĂ©mographique ou au progrĂšs mĂ©dical, le Parlement aurait Ă se prononcer nouveau dans cinq ans en tenant compte de ces nouvelles donnĂ©es. Dâautres hĂ©sitent encore. Ils sont conscients de la dĂ©tresse de trop de femmes et souhaitent leur venir en aide ; ils craignent toutefois les effets et les consĂ©quences de la loi. A ceux-ci je veux dire que, si la loi est gĂ©nĂ©rale et donc abstraite, elle est faite pour sâappliquer Ă des situations individuelles souvent angoissantes ; que si elle nâinterdit plus, elle ne crĂ©e aucun droit Ă lâavortement et que, comme le disait Montesquieu la nature des lois humaines est dâĂȘtre soumise Ă tous les accidents qui arrivent et de varier Ă mesure que les volontĂ©s des hommes changent. Au contraire, la nature des lois de la religion est de ne varier jamais. Les lois humaines statuent sur le bien, la religion sur le meilleur ». Câest bien dans cet esprit que depuis une dizaine dâannĂ©es, grĂące au prĂ©sident de votre commission des lois, avec lequel jâai eu lâhonneur de collaborer lorsquâil Ă©tait garde des Sceaux, a Ă©tĂ© rajeuni et transformĂ© notre prestigieux code civil. Certains ont craint alors quâen prenant acte dâune nouvelle image de la famille, on ne contribue Ă la dĂ©tĂ©riorer. Il nâen a rien Ă©tĂ© et notre pays peut sâhonorer dâune lĂ©gislation civile dĂ©sormais plus juste, plus humaine, mieux adaptĂ©e Ă la sociĂ©tĂ© dans laquelle nous vivons. Je sais que le problĂšme dont nous dĂ©battons aujourdâhui concerne des questions infiniment plus graves et qui troublent beaucoup plus la conscience de chacun. Mais en dĂ©finitive il sâagit aussi dâun problĂšme de voudrais enfin vous dire ceci au cours de la discussion, je dĂ©fendrai ce texte, au nom du gouvernement, sans arriĂšre-pensĂ©e, et avec toute ma conviction, mais il est vrai que personne ne peut Ă©prouver une satisfaction profonde Ă dĂ©fendre un tel texte â le meilleur possible Ă mon avis â sur un tel sujet personne nâa jamais contestĂ©, et le ministre de la SantĂ© moins que quiconque, que lâavortement soit un Ă©chec quand il nâest pas un nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les trois cent mille avortements qui, chaque annĂ©e, mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont nous montre que les grands dĂ©bats qui ont divisĂ© un moment les Français apparaissent avec le recul du temps comme une Ă©tape nĂ©cessaire Ă la formation dâun nouveau consensus social, qui sâinscrit dans la tradition de tolĂ©rance et de mesure de notre ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent lâ jeunes gĂ©nĂ©rations nous surprennent parfois en ce quâelles diffĂšrent de nous ; nous les avons nous-mĂȘmes Ă©levĂ©es de façon diffĂ©rente de celle dont nous lâavons Ă©tĂ©. Mais cette jeunesse est courageuse, capable dâenthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver Ă la vie sa valeur suprĂȘme.
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