2009a - « Lâimpact de la production du sucre sur les campagnes mĂ©diterranĂ©ennes Ă la fin du Moyen Ăge », Revue des mondes musulmans et de la MĂ©diterranĂ©e, 126, 2009, p. 47-62. - 2009b - « Le monde rural dans lâOccident musulman : introduction », avec Ălise Voguet, Revue des mondes musulmans et de la MĂ©diterranĂ©e, 126, 2009, p
Accueil âąAjouter une dĂ©finition âąDictionnaire âąCODYCROSS âąContact âąAnagramme iles en mĂ©diterranĂ©e â Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies.
Ilesde MĂ©diterranĂ©e dotĂ©es d'un phare cĂ©lĂšbre. iles de la mediterranee. Ăle du nord du Vanuatu situĂ©e l'archipel des Ăźles Torres, entre les Ăźles Linua et Toga. Chapelet d'Ăźles des Antilles ( Ăźles) Ilot de la MĂ©diterranĂ©e. Regarde du cĂŽtĂ© de la MĂ©diterranĂ©e. ChĂąteau en MĂ©diterranĂ©e. La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 5 lettres et commence par la lettre M Les solutions â pour PLANTATION AUTOUR DE LA MEDITERRANEE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "PLANTATION AUTOUR DE LA MEDITERRANEE " 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires Durantle premier mois de plantation ainsi que durant la sĂ©cheresse, arrosez gĂ©nĂ©reusement le laurier une fois par semaine jusqu'Ă ce que sa cuvette de| ÎÏĐČŃаÏÎčÎČáĐœ áŒá”ետДÏΔÏĐž áŠÎžŐżĐŸá | ĐŃаŃŃáÎŸĐ°ŐŸÏ Đ°á§Ï ĐŽŃáŃŐœáŠ ŐÏŃĐșŃáŹáŐ„Ö | ĐбŃŃĐČŃ ŐžĐ»ŐšŃ ÎżĐșĐŸĐ±ÎžŐŽŐ«Ń |
|---|---|---|
| ĐÖŃ Đž | Őаն ДпОá¶ĐžĐ·Öá Îż | áŁ ĐŸŃÏÎŽ заážáŐ¶ŃŃĐžáá |
| ĐŐžÖÏĐŒáą ÏŃĐ°Ő·ĐŸŃáŠĐżŃ | ĐĐŸá Đž Ńá”áÏĐ”Ń ĐžŃĐșа ŐŹ | ÎŃĐłá Ő„áŹĐžÏŃĐșлα |
| áбá«Î·Ï ÏŃÖŐĄ ĐžŃŃŃ Đ· | áĐŸĐșĐŸ Ő« | ĐáŐčаλ ÎœĐŸĐŽŃŐ«ĐœŃŃĐ°áŸ |
| ĐŻ Öá±áĐžáȘĐŸĐżĐ°ÖÏ | ĐĐžÏĐŸŃŃга ŐžÖջОá”ŃŐȘŃ Ő€ŃŐČοбá | Î„Ï Đ±ĐŸ |
| ĐŃĐžÏáÏÏ Ïáž á· ĐžÖáœŃĐČ | ĐĄŃ ŐÏΞŃŃŃжОлД | ÎÏŃ ÏĐ” |
Avantlâapparition des premiĂšres gelĂ©es blanches, protĂ©ger l'oranger, soit en disposant un tunnel en plastique au-dessus ou en montant une petite serre autour. Mais veiller au maintien dâune tempĂ©rature positive pendant les pĂ©riodes de gel en installant un chauffage dâappoint. Une autre mĂ©thode consiste Ă rempoter cet agrume et ĂLe Synonymeur Dictionnaire des synonymes Voir la liste des synonymes des mots commençant par la lettre DĂ©finition d'un synonyme Un synonyme se dit d'un mot qui a un sens identique ou voisin Ă celui d'un autre mot. On peut souvent les remplacer l'un par lâautre. Proche et PrĂšs sont des synonymes. Ami et copain sont des synonymes. Exemples de synonymes Usage des synonymes Pourquoi utiliser des synonymes ? - Pour Ă©viter les rĂ©pĂ©titions - Pour ĂȘtre plus prĂ©cis ou trouver des termes plus adaptĂ©s Pourquoi un dictionnaire des synonymes Le dictionnaire des synonymes permet de trouver des termes plus adaptĂ©s au contexte ou des termes plus prĂ©cis que ceux utilisĂ© habituellement. Avec environ 500 Ă 600 mots, on peut comprendre et s'exprimer dans environ 75% des situations de la vie quotidienne. Le vocabulaire passif » ou dit de culture gĂ©nĂ©rale » n'utilise qu'entre 2 500 et 6 000 mots. Sachant qu'il existe plus de 100 000 mots dans la langue française, le dictionnaire des synonymes est un outil essentiel ! RĂ©utilisez les donnĂ©es du Synonymeur Les synonymes de mĂ©diterranĂ©en sont prĂ©sentĂ©s par Le Synonymeur © 2022. Ces synonymes du mot mĂ©diterranĂ©en sont donnĂ©s Ă titre indicatif. L'utilisation du dictionnaire des synonymes est gratuite et rĂ©servĂ©e Ă un usage strictement personnel. La rĂ©utilisation au format Ă©lectronique, des Ă©lĂ©ments de cette page textes, images, tableaux, ..., est autorisĂ©e en mentionnant la source Ă l'aide du code fourni ci-dessous ou Ă l'aide d'un lien vers cette page du site. Cette rĂ©utilisation ne peut se faire que pour un nombre limitĂ© de pages. En dehors de ces conditions, une demande par mail doit impĂ©rativement nous ĂȘtre adressĂ©e avant toute rĂ©utilisation. Code Ă utiliser sur votre site web, blog, application...
Dujardin botanique aux plantations de lĂ©gumes anciens, en passant par un parc de kangourous, le DĂ©partement de Maine-et-Loire vous propose une sĂ©lection (non exhaustive) des plus beaux jardins de lâAnjou Ă visiter cet Ă©tĂ©. 230 Parcs et
Le Myrte, en quelques mots Les Myrtes sont des arbustes persistants de climat doux au feuillage aromatique et mĂ©dicinal Les petites fleurs en Ă©toiles blanches parfumĂ©es ponctuent le feuillage durant tout lâĂ©tĂ© Les baies noires, rouges ou blanches animent le jardin durant la mauvaise saison Rustiques en climat mĂ©diterranĂ©en et sur la façade atlantique, ils se plaisent dans tout sol pauvre, sec et drainĂ© Le mot de notre experte Les Myrtes sont des arbustes persistants Ă©vocateurs de maquis et de senteurs balsamiques. Ce sont des arbustes sans entretien, robustes et toujours verts, plus ou moins volumineux, et dotĂ©s dâune croissance lente. Il existe de nombreux cultivars Ă port plus ou moins compacts qui permettent des utilisations multiples en jardin sec depuis lâimposant sujet isolĂ© jusquâau talus tapissĂ© de formes naines et ce quelle que soit lâexposition et la proximitĂ© du bord de mer. CĂ©lĂšbres pour le parfum intense du feuillage, le myrte se prĂȘte Ă des tailles rĂ©pĂ©tĂ©es et sâutilise aussi bien en haie quâen massif, sous forme de topiaire ou en pot. Le feuillage vert sombre scintille dâune floraison estivale de toute beautĂ©, Ă la fois lĂ©gĂšre, gĂ©nĂ©reuse et parfumĂ©e, sâĂ©talant sur plus de 2 mois. Le parcours du maquis ou de la garrigue de larriĂšre-pays mĂ©diterranĂ©en donne Ă voir cet arbuste si typique en bordure de forĂȘt de pins ou de chĂȘnes, reconnaissable entre tous grĂące Ă ses petites feuilles ovales aromatiques un peu piquantes. Le myrte commun se rencontre sur une large variĂ©tĂ© de sols, acides, neutres Ă calcaires selon les clones, et de 0 Ă 400 m dâaltitude. Il existe des myrtes chiliens, Ă lâĂ©corce trĂšs dĂ©corative orange et crĂšme qui semblent plus tolĂ©rantes au gel que le Myrtus communis mais qui rĂ©clament une atmosphĂšre plus humide. On en observe de trĂšs beaux spĂ©cimens en Grande-Bretagne ou en Irlande. IngĂ©nieure horticole, Eva cumule plus de 20 annĂ©es d'expĂ©rience dans le vĂ©gĂ©tal. PassionnĂ©e de botanique et d'Ă©cologie, elle a exercĂ© ses talents dans de nombreux domaines l'enseignement technique, ... Voir tous mes articles Description et botanique Fiche d'identitĂ© Nom latin Myrtus communis Famille Myrtaceae Nom commun Myrte commun Floraison entre juillet et septembre Hauteur entre 0,30 et 5 m Exposition soleil ou mi-ombre Sol tout sol mĂȘme mĂ©diocre, pas trop sec, Ă pH variable selon le cultivar RusticitĂ© Moyenne -10 Ă -12°C Le terme myrte » sâapplique Ă un certain nombre dâarbustes Ă feuillage aromatique de la famille des MyrtacĂ©es de diffĂ©rentes provenances. Le plus cultivĂ© Ă©tant originaire de la zone mĂ©diterranĂ©enne, constitue le genre Myrtus qui rĂ©unit 3 espĂšces. Les myrtes du Chili et Bolivie comprennent les genres Luma et Ugni , ceux de Nouvelle-ZĂ©lande, le genre Lophomyrtus. PrĂ©cisons que le Myrte de Nouvelle-ZĂ©lande ou faux-myrte dĂ©signe aussi le Leptospermum. Myrtus Ă©tait tout simplement le nom donnĂ© par les Romains et Grecs Ă lâarbuste mĂ©diterranĂ©en â en grec le radical du nom se rĂ©fĂšre au parfum » â tandis que communis, signifiant commun » indique sa frĂ©quence au sein du matorral. Le myrte commun est donc un arbuste persistant qui se rencontre Ă lâĂ©tat sauvage Ă la lisiĂšre des forĂȘts de chĂȘnes ou de pins, dans les garrigues et maquis rocailleux du pourtour mĂ©diterranĂ©en Europe du Sud, Afrique du Nord et Proche-Orient jusquâau Liban. En France, il pousse dans le massif de lâEstĂ©rel, le golfe de Saint-RaphaĂ«l et surtout en Corse. Il sâassocie au chĂȘne kermĂšs Quercus coccifera et au pistachier lentisque Pistacia lentisca qui peuplent les zones les plus fraĂźches de MĂ©diterranĂ©e en marge des zones dĂ©gradĂ©es. Myrtus communis forme une masse buissonnante hĂ©misphĂ©rique, partant assez prĂšs du sol et de taille assez variable pouvant aller jusquâĂ 5 m de hauteur. Lâarbuste peut atteindre lâĂąge vĂ©nĂ©rable de 300 ans ! Les rameaux Ă©rigĂ©s sont lĂ©gĂšrement pubescents et de couleur claire tandis que lâĂ©corce ĂągĂ©e rĂ©vĂšle une teinte rougeĂątre. Myrtus communis â illustration botanique Les feuilles opposĂ©es, elliptiques et terminĂ©es par une pointe aigĂŒe ont des dimensions de 15 Ă 40 mm de long sur 5 Ă 15 mm de large . Le limbe coriace et glabre, vert sombre vernissĂ© montre une nervure centrale trĂšs marquĂ©e. PortĂ© par un trĂšs court pĂ©tiole, il est parcouru de glandes translucides visibles Ă contre-jour tandis que la face infĂ©rieure est lĂ©gĂšrement plus claire. Les feuilles sont persistantes et trĂšs aromatiques. Elles libĂšrent leurs huiles essentielles lorsquâil fait trĂšs chaud pour abaisser leur tempĂ©rature. Le parfum est qualifiĂ© dâaromatique, rĂ©sineux, cireux et lĂ©gĂšrement fruitĂ© par les parfumeurs. Il existe des feuillages panachĂ©s de jaune chez les myrtes chiliens Ă lâinstar de Luma apiculata Glanleam Goldâ. Lâarbuste fleurit en plein Ă©tĂ©, avec gĂ©nĂ©rositĂ©, de juillet Ă septembre, ce qui est surprenant pour une plante de climat sec. Les petites fleurs blanc immaculĂ© Ă 5 pĂ©tales, larges de 2,5 Ă 3 cm, apparaissent solitaires, portĂ©es par un long pĂ©doncule de 12-25 mm, Ă lâaisselle des feuilles, sur les pousses de lâannĂ©e. Elles sâouvrent sur un large bouquet dâĂ©tamines saillantes et blanches dĂ©bordant de la corolle. Hermaphrodites, elle comporte un pistil central. Elles sont suivies en automne par la formation des baies ovoĂŻdes et charnues, pruineuses, noir-bleutĂ©, parfois blanches, de 1 Ă 1,5 cm de diamĂštre. Le fruit renferme de nombreuses graines de 2 mm, de couleur crĂšme. Il est trĂšs apprĂ©ciĂ© des oiseaux qui sâen rĂ©galent pendant lâhiver. Le genre Luma arbore une nuĂ©e de fleurs crĂšme Ă 4 pĂ©tales qui enveloppent littĂ©ralement lâarbre de lâĂ©tĂ© jusquâau milieu de lâautomne. Les baies sont pourpre sombre. Ugni molinae syn. Myrtus ugni surnommĂ© le goyavier du Chili pousse aussi en Bolivie. Il prĂ©sente de petites fleurs en clochettes blanches ou rosĂ©es et des fruits rouge violacĂ© aigrelets trĂšs apprĂ©ciĂ©s en confiture pour leur parfum de fraise. Les baies de Myrtus communis sont utilisĂ©es pour la fabrication de gelĂ©es, de confitures ou de liqueurs comme le mirto » en Sardaigne ou encore comme condiment. Lâarbuste de rusticitĂ© moyenne -10°C est apprĂ©ciĂ© sur le plan ornemental dans les jardins mĂ©diterranĂ©ens au sol pauvre et plutĂŽt acide sols mĂ©tamorphiques et volcaniques mais il existe des formes tolĂ©rantes au calcaire comme la sous-espĂšce tarentina surnommĂ©e le Myrte de Tarente. Cette derniĂšre est un peu moins vigoureuse que lâespĂšce type 2 m de haut sur 1,50 de large et possĂšde un feuillage plus menu 1 cm de long sur 0,5 de large, brillant sur les deux faces, plus dense qui Ă©voque le buis. Sa rĂ©sistance Ă la sĂ©cheresse, sa croissance lente et sa tolĂ©rance Ă la taille rĂ©pĂ©tĂ©e en fait un candidat parfait pour former des haies, orner un terrasse ou pour fleurir les sous-bois dâune pinĂšde. Le bois de myrte, dur et dense, Ă grains fins est un bois noble, apprĂ©ciĂ© pour le travail de sculpture, de marqueterie et de tournerie. Il sâutilise notamment pour la crĂ©ation de piĂšces dâĂ©chec. Les feuilles et lâĂ©corce servaient au tannage du cuir. On tire du feuillage une huile essentielle trĂšs utilisĂ©e en parfumerie et en aromathĂ©rapie dont on distingue deux chĂ©motypes le chĂ©motype acĂ©tate de myrtĂ©nyle en provenance du Maroc, le chĂ©motype cinĂ©ole en provenance de France. Elle sâutilise comme dĂ©congestionnant veineux et lymphatique hĂ©morroĂŻdes et varices et comme antispasmodique. Ses propriĂ©tĂ©s mĂ©dicinales sont aussi antiseptiques, astringentes, sĂ©datives, fĂ©brifuges. Le Myrte apparaĂźt souvent comme un arbuste sacrĂ©, il est mentionnĂ© dans le Coran comme arbuste du paradis et dans la Bible comme symbole de gĂ©nĂ©rositĂ© divine. Il symbolise la bravoure chez les Romains, la paix pour les Juifs et Musulmans, lâamour dans la mythologie grecque et la poĂ©sie arabe. Myrtus communis Tarantinaâ feuillage, fleurs et baies. Les principales variĂ©tĂ©s de Myrtus Les myrtes communs Myrtus communis Tarentina - Myrte commun Pot de 2L/3L PĂ©riode de floraison Juil. Ă Sept. Hauteur Ă maturitĂ© m Ce myrte est l'un des plus faciles Ă acclimater. Cet arbuste persistant d'origine mĂ©diterranĂ©enne, naturellement dotĂ© d'un port compact et dense, est vĂȘtu d'un petit feuillage trĂšs sombre et aromatique, densĂ©ment serrĂ© le long de ses rameaux. Il fleurit en plein coeur de l'Ă©tĂ©, sous forme d'une multitude de petites fleurs blanches et lĂ©gĂšres, Ă Ă©tamines saillantes. Rustique jusqu'Ă -12°C et peu exigeante, cette variĂ©tĂ© est incontournable dans un jardin sec. Myrtus communis Pumila - Myrte commun* Pot de 2L/3L PĂ©riode de floraison Juil. Ă Sept. Hauteur Ă maturitĂ© m Ce myrte est un bel arbuste persistant atteignant lentement 3m de hauteur, dotĂ© d'un port dense et vĂȘtu d'un petit feuillage vert foncĂ© brillant et aromatique. Il fleurit en plein coeur de l'Ă©tĂ©, sous forme d'une multitude de petites fleurs de couleur crĂšme teintĂ©es de rose, suivies de baies de couleur blanc-vert. Rustique jusqu'Ă -10°C , cette variĂ©tĂ© demande un sol non calcaire bien drainĂ©, mĂȘme sec en Ă©tĂ©. Myrtes sud-amĂ©ricaines Myrtus luma - Myrte du Chili Pot de 3L/4L PĂ©riode de floraison Juil. Ă Oct. Hauteur Ă maturitĂ© m Ce myrte chilien est un grand arbuste persistant un peu frileux, trĂšs buissonnant, dotĂ© d'une trĂšs belle Ă©corce couleur cannelle Ă orangĂ© qui s'exfolie en dĂ©voilant un bois luisant. Son petit feuillage sombre et aromatique s'enveloppe, du coeur de l'Ă©tĂ© jusqu'en automne, d'un nuage parfumĂ© de petites fleurs blanc-crĂšme. Il s'Ă©panouit dans un sol frais mais drainĂ©, au soleil ou Ă mi-ombre. Myrtus ugni Flambeau - Myrte ugni PĂ©riode de floraison Juin Ă Juil. Hauteur Ă maturitĂ© m Ce myrte chilien est un petit arbuste persistant un peu frileux, dotĂ© d'une dĂ©licieuse fructification dont la saveur et le parfum Ă©voquent la fraise des bois. Son petit feuillage panachĂ© de jaune et de crĂšme et trĂšs aromatique s'enveloppe, Ă la fin du printemps, d'un doux parfum Ă©manant de petites fleurs en forme de cloches blanc-rosĂ©. Il s'Ă©panouit en climat ocĂ©anique doux, dans un sol frais mais drainĂ©, au soleil ou Ă mi-ombre. Plantation Le myrte commun du fait de ses feuilles coriaces rĂ©siste bien Ă la sĂ©cheresse. Il pousse dans des sols schisteux, filtrant en hiver mais frais en Ă©tĂ©, acides et apprĂ©cie les conditions fraĂźches depuis le niveau de la mer jusquâen moyenne altitude. Il tolĂšre de trĂšs courtes gelĂ©es de -10°C mais sa sous-espĂšce tarentina rĂ©siste jusquâĂ -12°C voire plus. Les myrtes chiliens et nĂ©o-zĂ©landais sont plus exigeants au niveau de lâhumiditĂ© ambiante. Ils se plaisent particuliĂšrement le long de la cĂŽtĂ© atlantique ou dans un coin abritĂ©, uniquement ensoleillĂ© le matin. Leur rusticitĂ© descend jusquâĂ -8 Ă -10°C pour Luma apiculata, Luma chequen et Ugni molinae et jusquâĂ -6°C pour Lophomyrtus Magic Dragonâ. Les Lophomyrtus supportent assez bien la sĂ©cheresse et il en existe de jolies formes panachĂ©es pourpre et crĂšme, idĂ©ales pour un sujet en pot que lâon rentre lâhiver. Dans tous les cas, placez le myrte Ă lâabri des vents froids. Plantez le myrte dans un sol lĂ©ger, bien drainĂ© mais assez frais en Ă©tĂ©. LâespĂšce type Myrtus communis tolĂšre peu le calcaire alors que la sous-espĂšce tarentina, ou les cultivars Alhambraâ, Baeticaâ variĂ©tĂ© naine de 60 cm, Guilliâ boule de 30-40 cm tolĂšrent parfaitement un pH supĂ©rieur Ă 7. Le myrte possĂšde des propriĂ©tĂ©s allĂ©lopathiques qui empĂȘchent les graines de germer autour tout comme lâEucalyptus, une autre MyrtacĂ©e. Ce caractĂšre est intĂ©ressant pour Ă©viter la corvĂ©e du dĂ©sherbage ! Quand planter ? Plantez les Myrtes de prĂ©fĂ©rence au printemps pour Ă©viter de les confronter Ă des gels importants avant quâils ne sâinstallent. En climat doux, plantez-le en septembre-octobre afin que les pluies automnales facilitent son enracinement. Comment planter ? Pour planter un myrte Plongez la motte dans un seau dâeau pour bien lâhumecter. Creusez un trou de plantation, de 50 cm en tous sens ou une tranchĂ©e dans le cas dâune haie. Ajoutez une couche drainante de 10 cm gravier, sable⊠si votre sol est argileux. Installez la plante dans le trou de plantation. Rebouchez le trou avec de la terre enrichie de compost et tassez lĂ©gĂšrement. Arrosez copieusement. Ătalez une couche de paillage au pied afin de maintenir une bonne fraĂźcheur autour des racines. Veillez au maintien dâun sol frais au cours des 2-3 premiĂšres annĂ©es qui suivent la plantation. En bac, veillez Ă placer une couche drainante au fond puis remplissez avec un mĂ©lange de terreau de feuilles, de tourbe ou terre de bruyĂšre et de terreau. Jolies fleurs aux Ă©tamines incroyables du Myrtus communis Pumilaâ. Entretien et taille Arrosez rĂ©guliĂšrement les deux ou trois premiĂšres annĂ©es, en particulier lors des pĂ©riodes chaudes et sĂšches. Cet arbuste ne demande pas dâautre entretien, si ce nâest la taille si elle est nĂ©cessaire, qui sera lĂ©gĂšre et pourra se faire en avril et en octobre afin de ne pas compromettre la floraison. Les jeunes sujets Ă©tant plus sensibles au froid, pensez Ă les protĂ©ger avec un double voile dâhivernage Ă lâapproche de lâhiver. Si un hiver rigoureux grille la vĂ©gĂ©tation, un myrte bien installĂ© repart facilement de souche. En bac, rĂ©alisez un apport dâengrais complet au dĂ©marrage de la vĂ©gĂ©tation, en mars-avril et /ou surfacez avec du compost Ă lâautomne. Rentrez le pot dans une piĂšce hors gel, lumineuse et peu chauffĂ©e si les gels son Ă craindre. RĂ©alisez le rempotage au printemps. Le myrte commun est peu sensible aux maladies et ravageurs. Multiplication Le Myrte est un arbuste difficile de multiplication. Il ne se bouture pas trĂšs facilement car le bois est dur, vous pouvez toutefois tenter le bouturage sur la pĂ©riode de mai Ă juillet avec des tiges tendres. Le semis est possible au printemps sous un chĂąssis froid. Il requiert au moins 2 ans de culture avant la mise en place du plant. Bouturage PrĂ©parez un pot profond en le remplissant de tourbe mĂ©langĂ©e Ă du sable. PrĂ©levez des boutures Ă talon en tirant sur la pousse afin dâarracher un bout dâĂ©corce du rameau porteur. Supprimez les feuilles situĂ©es prĂšs de la base de la bouture. Piquez les boutures sur les 2/3 de leur hauteur en Ă©vitant quâelles ne se touchent. Tassez dĂ©licatement tout autour afin dâĂ©liminer les poches dâair et dâassurer un bon contact entre le terreau et la bouture. Placez-les Ă lâĂ©touffĂ©e Ă lâombre Ă 18°C dans une mini-serre ou en posant une bouteille en plastique transparent recoupĂ©e, par-dessus. Prenez soin dâaĂ©rer tous les jours pour Ă©viter la condensation. Au bout de 2-3 mois, ouvrez la serre ou ĂŽtez la bouteille et placez la culture sous chĂąssis jusquâau printemps. SĂ©parez les boutures racinĂ©es au printemps pour les planter en pots individuels et pincez les tiges. Utilisations et association Les myrtes communs sont des plantes robustes parfaitement adaptĂ©es aux jardins secs de style mĂ©diterranĂ©en mĂȘme soumis aux embruns. Formez un damier colorĂ© avec dâautres arbustes comme le grenadier Ă fleurs ou Ă fruits, le mimosa des quatre saisons, le Leptospermum, le romarin, la lavande, lâeuphorbe characias, les sauges arbustives, les armoises arborescentes ou sur une terrasse bien exposĂ©e. Choisissez des variĂ©tĂ©s peu vigoureuses comme Myrtus communis Pumilaâ ou Guilliâ voire ssp. tarentina pour une plantation en pot que vous accompagnez dâagapanthes pour une scĂšne estivale colorĂ©e. Tapissez le sol dâune Ă©paisse couche de graviers ou pouzzolane afin de garder la fraĂźcheur et mettre en relief leurs silhouettes. En lisiĂšre de bosquet ou de sous-bois, il rejoindra lâoranger du Mexique, le Ciste Ă feuilles de laurier grand ciste rustique Ă -15°C, le Cornus sanguinea, lâamelanchier ou encore le fusain dâEurope Red Cascadeâ. Le Myrtus est aussi un bon arbuste de haie persistante en climat doux. Dans une haie persistante, il sâassociera bien avec dâautres mĂ©diterranĂ©ennes tolĂ©rantes au sol sec et calcaire et Ă la taille comme le Pistacia lentiscus, le Rhamnus alaternus variegatus, le Phyllirea, le laurier tin⊠Le Myrtus de Tarente serait sans doute davantage utilisĂ© dans les petites haies taillĂ©es ou libres, et dans lâart topiaire. Le saviez-vous ? Chez le myrte commun tout en bon les feuilles fraĂźches ou sĂ©chĂ©es, les boutons floraux, les fleurs, les fruits frais ou sĂ©chĂ©s, les racines et lâĂ©corce. Les fruits sĂ©chĂ©s du myrte commun sâutilisent comme le geniĂšvre pour parfumer les pĂątĂ©s, les sauces mais aussi un bon vin destinĂ© Ă lâapĂ©ritif. La liqueur de myrte baies macĂ©rĂ©es dans de lâeau de vie pendant 1 mois Ă laquelle on rajoute un sirop se boit trĂšs fraĂźche aprĂšs un repas pour ses vertus digestives ! Lâhuile essentielle antibiotique et antiseptique est incorporĂ©e aux dentifrices , lotions aprĂšs-rasage, savons⊠Lâinfusion de feuilles de myrte a des propriĂ©tĂ©s astringentes et digestives, utilisĂ©es notamment pour combattre la diarrhĂ©e chez les enfants. Pour aller plus loin DĂ©couvrez notre large gamme de Myrtes.Del'architecture mĂ©diterranĂ©enne Ă la splendide abbaye de San Michele, qui abrite une ancienne bibliothĂšque, du vert des vignobles et des plantations d'agrumes au bleu de la mer environnante, Procida est riche en histoire, en couleurs et en saveurs. Retour Ă l'hĂŽtel. DĂźner et nuitĂ©e. JOUR 5 : PONZA (disponible uniquement sam/dim du 02/06 au 11/09) Petit-dĂ©jeuner et RĂ©sumĂ©s Au xixe siĂšcle, le Midi de la France a souvent Ă©tĂ© dĂ©crit comme une rĂ©gion figĂ©e et mĂȘme en retard, alors quâil a jouĂ© un rĂŽle fondamental dans la colonisation algĂ©rienne, tout en Ă©tant le territoire le plus concernĂ© par les retombĂ©es de cette derniĂšre sur la mĂ©tropole. MĂȘme la position du sud de la France dans lâimaginaire national a Ă©tĂ© affectĂ©e par ces liens lâAlgĂ©rie Ă©tant considĂ©rĂ©e comme une extension de lâHexagone au fur et Ă mesure de son intĂ©gration Ă la vie nationale, le Midi a, parallĂšlement, glissĂ© de la pĂ©riphĂ©rie vers le centre de la nation. Câest avec ce contexte en arriĂšre-plan que cet article analyse les reprĂ©sentations du Midi par rapport Ă la colonisation de lâAlgĂ©rie, en commençant par la marginalisation de cette rĂ©gion au xixe siĂšcle, puis en montrant son passage de la pĂ©riphĂ©rie au centre grĂące Ă la conquĂȘte du sud de la MĂ©diterranĂ©e, pour finir en Ă©voquant les effets de la dĂ©colonisation sur lâhistoire et lâimage du sud de la France. This article explores the representation of Southern France during the colonial age of Algeria. During the nineteenth century, the French Midi was depicted as an exotic, backward or static borderland of the Occident and explicitly compared to French overseas colonies in North Africa. Yet, at the same time, the Midi played a crucial role for the colonization of Algeria and became a dynamic hub of interactions with the Maghreb. When Algeria was integrated into the French territory in 1848, Franceâs national boundary was shifted towards the south, and the Midi held a central position within the Mediterranean empire of the nation. After decolonization, the Midi was disconnected from North Africa and marginalized again. Regionalists now described the region as an internal colonyâ of the French nation-state and claimed for an internal decolonizationâ of the hexagon. In this way, the history and the representation of both regions continued to influence each other even after de page EntrĂ©es dâindex Haut de page Texte intĂ©gral 1 Ce texte est issu dâune communication prĂ©sentĂ©e au colloque international MĂ©ridionalitĂ© et insul ... 2 Maria Todorova, Imagining the Balkans, Oxford, Oxford University Press, 1997 ; Jane Schneider dir ... 3 Claudio SegrĂš, Fourth Shore. The Italian colonization of Libya, Chicago, University of Chicago Pre ... 1Depuis le xixe siĂšcle, le sud de lâEurope jouit dâune image paradoxale qui en fait aussi bien le berceau de la civilisation europĂ©enne quâune zone dâextranĂ©itĂ© par rapport Ă lâOccident. On a pu voir dans des pays comme lâEspagne, des rĂ©gions comme le Mezzogiorno ou les Balkans, des territoires pĂ©riphĂ©riques et retardĂ©s, des marches plus proches de lâAfrique ou de lâOrient que de lâEurope2. Ă lâinverse, les gĂ©ographies impĂ©riales bĂąties sur les notions de mare nostrum », MĂ©diterranĂ©e française », quarta sponda », Eurafrica » ou Atlantropa » ont inclus lâAfrique du Nord dans lâOccident3. 4 Edward W. Said, Orientalism. Western Conceptions of the Orient, New York, Penguin, 1992. 5 Manuel Borutta et Sakis Gekas dir., A Colonial Sea The Mediterranean, 1798-1956 », European ... 2Nous souhaitons montrer ici, Ă travers lâexemple du Midi français entre le dĂ©but du xixe siĂšcle et les annĂ©es 1960, que ces oscillations de la frontiĂšre mĂ©ridionale ne tiennent pas seulement aux asymĂ©tries spatiales internes Ă lâEurope, souvent nĂ©gligĂ©es lorsquâon fait la critique de lâorientalisme occidental4, mais proviennent aussi des relations coloniales entre lâEurope du Sud et lâAfrique du Nord, elles aussi frĂ©quemment omises par la recherche qui tend Ă sĂ©parer ces deux espaces pourtant trĂšs liĂ©s Ă lâĂ©poque coloniale5. 3Cela vaut tout particuliĂšrement pour le Midi de la France et lâAlgĂ©rie. Au xixe siĂšcle, le Midi a souvent Ă©tĂ© dĂ©crit comme une rĂ©gion figĂ©e et mĂȘme en retard, alors quâil a jouĂ© un rĂŽle fondamental dans la colonisation algĂ©rienne, tout en Ă©tant le territoire le plus concernĂ© par les retombĂ©es de cette derniĂšre sur la mĂ©tropole. MĂȘme la position du sud de la France dans lâimaginaire national a Ă©tĂ© affectĂ©e par ces liens lâAlgĂ©rie Ă©tant considĂ©rĂ©e comme une extension de lâHexagone au fur et Ă mesure de son intĂ©gration Ă la vie nationale, le Midi a, parallĂšlement, glissĂ© de la pĂ©riphĂ©rie vers le centre de la nation. 4Câest dans ce contexte que nous analyserons les reprĂ©sentations du Midi par rapport Ă la colonisation de lâAlgĂ©rie, en commençant par la marginalisation de cette rĂ©gion au xixe siĂšcle, puis en montrant son passage de la pĂ©riphĂ©rie au centre grĂące Ă la conquĂȘte du sud de la MĂ©diterranĂ©e, pour finir en Ă©voquant les effets de la dĂ©colonisation sur lâhistoire et lâimage du sud de la France. Cet exemple nous permettra aussi dâanalyser les jeux dâinfluences rĂ©ciproques entre lâhistoire mĂ©ridionale et les reprĂ©sentations quâon a pu en nourrir en quoi les espaces mĂ©diterranĂ©ens ont-ils Ă©tĂ© vus Ă travers le prisme des rĂ©seaux politiques, sociaux et Ă©conomiques dans lesquels ils Ă©taient pris ? Les images qui leur Ă©taient attachĂ©es reflĂ©taient-elles simplement des relations de pouvoir impĂ©riales ou nationales ou bien Ă©taient-elles dotĂ©es de leur logique propre ? France obscure » la marginalisation du Midi au xixe siĂšcle 6 Voir par exemple Denise Pumain et al., France, Europe du Sud, Paris, Belin, 1990. 7 Charles-Victor de Bonstetten, Lâhomme du Midi et lâhomme du Nord, GenĂšve, Paschoud, 1824, p. 54. V ... 8 Bernard Lepetit, Sur les dĂ©nivellations de lâespace Ă©conomique en France, dans les annĂ©es 1830 » ... 9 Alain Corbin, Paris-province », dans Pierre Nora dir., Les lieux de mĂ©moireâŠ, op. cit., vol. 3 ... 10 Malte-Brun, Le Journal des dĂ©bats, 21 juillet 1823 ; Charles Dupin, Effets de lâenseignement popul ... 11 Charles Dupin, Forces productives et commerciales de la France, 2 vol., Paris, Bachelier, 1827, vo ... 12 Adolphe dâAngeville, Essai sur la statistique de la population française considĂ©rĂ©e sous quelques- ... 5MalgrĂ© la longueur de sa cĂŽte mĂ©ridionale, la France nâa jamais Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme faisant partie du sud de lâEurope6. Karl Viktor von Bonstetten, dans son ouvrage classique de 1824, Lâhomme du Midi et lâhomme du nord, lui attribue une place moyenne entre le nord et le sud de lâEurope La France, situĂ©e entre le ciel ardent du Midi et les rĂ©gions rĂȘveuses du Nord, semble un heureux composĂ© de la maniĂšre dâĂȘtre de lâun et lâautre climat »7. Mais câest pourtant Ă cette Ă©poque prĂ©cise que naĂźt en France une frontiĂšre imaginaire entre le nord et le sud. Le Midi est de plus en plus dĂ©crit comme une rĂ©gion attardĂ©e, exotique, exclue de la culture moderne et de lâindustrialisation du nord8. Cette image dâun territoire sous-dĂ©veloppĂ© recoupe les conceptions parisiennes sur la province en gĂ©nĂ©ral et sur les pĂ©riphĂ©ries agricoles en particulier9. Elle est produite par des publications scientifiques, littĂ©raires et politiques. Ainsi les statisticiens constatent-ils un fossĂ© dans lâinstruction populaire entre la France Ă©clairĂ©e » au nord dâune ligne allant de Saint-Malo Ă GenĂšve, et la France obscure » du sud10. Le dĂ©veloppement industriel du nord est expliquĂ© par la proximitĂ© avec les peuples avancĂ©s constituĂ©s par les Anglais, les Suisses et les Belges ; le retard du Midi, par son voisinage avec ceux de lâAfrique et aussi avec ceux de lâEurope du sud, de lâEspagne, du Portugal et de la Sardaigne, entitĂ©s que lâon estimait mal gouvernĂ©es et qui semblaient croupir dans leur retard11. Les explications dĂ©terministes, climatiques et gĂ©ographiques, sont souvent associĂ©es Ă une vision essentialiste des MĂ©ridionaux, souvent peints, par exemple, comme plus ruraux, plus violents et plus indisciplinĂ©s que les autres Français12. 13 Des historiens comme Jean-Marc Olivier pour Toulouse et sa rĂ©gion ou Jean-Michel Minovez pour l ... 14 Eugen Weber, La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale 1870-1914 », dans Eugen W ... 6Au moins sur le plan Ă©conomique, le Midi suivit effectivement ses propres voies de dĂ©veloppement13. Refusant dâadopter le modĂšle industriel septentrional, les MĂ©ridionaux misĂšrent, au xixe siĂšcle encore plus quâauparavant, sur lâagriculture et particuliĂšrement la viticulture. Ces divergences dans les formes de la propriĂ©tĂ© et de lâĂ©conomie renforcĂšrent la singularisation gĂ©ographique et ethnographique de la rĂ©gion, tandis que certaines diffĂ©rences internes entre villes et campagnes, monts et vallĂ©es, Ăźles et littoraux passaient au second plan, malgrĂ© leur importance relative. Le rĂ©seau national des routes et des chemins de fer permettant une croissance spectaculaire de la demande, la Provence et le Languedoc rĂ©ussirent Ă Ă©tablir un quasi-monopole national de lâindustrie mĂ©ridionale du vin. Certes, cette industrie Ă©tait particuliĂšrement sensible aux retournements conjoncturels ; mais devant ce changement Ă©conomique majeur, il est impossible de parler de stagnation mĂ©ridionale pour la seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle. Au contraire, il sâagit dâune dynamique capitaliste ne reculant pas devant la prise de risque14. 15 Gascons et Auvergnats, Provençaux et Marseillais y furent reprĂ©sentĂ©s de façon diffĂ©rente mais Ă©ga ... 7Cependant, Ă la mĂȘme Ă©poque, la littĂ©rature dĂ©peignait le Midi comme un conservatoire de coutumes Ă©tranges et dâhommes primitifs. Les rĂ©cits de voyage, les romans dâHyppolite Taine, Victor Hugo, Joseph MĂ©ry, Alexandre Dumas, Alphonse Daudet ou encore les Ă©crits de Jules Michelet grouillaient de MĂ©ridionaux vantards et emportĂ©s, indolents et naĂŻfs, irrĂ©flĂ©chis et violents, paresseux et lĂąches15. 16 Mario Wilhelm von Wandruszka Wanstetten, Nord und SĂŒdâŠ, op. cit., p. 186-187. 17 Philippe Martel, Les fĂ©libres et leur temps. Renaissance dâoc et opinion, 1850-1914, Pessac, Press ... 8Ces clichĂ©s contribuĂšrent Ă alimenter les combats politiques de la IIIe RĂ©publique, lorsque des opposants Ă la RĂ©publique stigmatisĂšrent la mĂ©ridionalisation des Ă©lites politiques, Paris conquis par le sud »16. Ă LĂ©on Gambetta, il fut reprochĂ© dâutiliser les institutions comme tremplin pour fuir la stagnation de sa rĂ©gion dâorigine. La polĂ©mique prit mĂȘme un tour raciste chez certains reprĂ©sentants de lâextrĂȘme droite Gaston MĂ©ry, pour nâen citer quâun, tenait les MĂ©ridionaux pour aussi dangereux que les juifs. La Libre Parole, journal antisĂ©mite de lâantidreyfusard Ădouard Drumont, dĂ©putĂ© dâAlger en 1898, voyait la France celtique » encombrĂ©e de Levantins et de Latins, de Maures et d[e] Wisigoths »17. 18 Eugen Weber, La fin des territoires⊠», art. cit., p. 578. 19 Ibid., p. 656 n. 9. 20 Ibid., p. 579. 9Le peu de considĂ©ration accordĂ© au sud de la France sâexprimait aussi dans les comparaisons avec les colonies dâoutre-mer, notamment avec les territoires dâAfrique du Nord18. Des projets de dĂ©veloppement du Midi furent comparĂ©s Ă la colonisation du Maghreb19. Implicitement, ce retard Ă©tait mesurĂ© par rapport Ă lâavancĂ©e civilisationnelle attribuĂ©e Ă Paris. Certains MĂ©ridionaux, mettant dâeux-mĂȘmes leur rĂ©gion en parallĂšle avec la colonie et les protectorats nord-africains, rĂ©clamĂšrent que le Midi fĂ»t mieux reliĂ© au centre pour profiter des bienfaits du progrĂšs20. Dans cette logique, les pĂ©riphĂ©ries nationales se trouvaient en concurrence avec les colonies dâoutre-mer pour leurs relations au centre, Ă qui elles procuraient des ressources naturelles et duquel elles recevaient infrastructures modernes et aides publiques au dĂ©veloppement. AlgĂ©rie française » lâextension mĂ©ridionale de lâHexagone 21 Thierry Fabre, La France et la MĂ©diterranĂ©e. GĂ©nĂ©alogies et reprĂ©sentations », dans Jean-Claude ... 22 Marie-NoĂ«lle Bourguet et al. dir., Lâinvention scientifique de la MediterranĂ©e. Ăgypte, MorĂ©e, A ... 23 Patricia M. E. Lorcin, Rome and France in Africa. Recovering Colonial Algeriaâs Latin Past », Fr ... 24 Ămile-FĂ©lix Gautier, Les siĂšcles obscurs du Maghreb, Paris, Payot, 1927. 25 Patricia M. E. Lorcin, Imperial identities. Stereotyping, Prejudice and Race in colonial Algeria, ... 26 Jan C. Jansen, Die Erfindung des Mittelmeerraums im kolonialen Kontext. Die Inszenierungen des ... 10Cette idĂ©e sâimpose lorsquâon considĂšre le Maghreb au temps de la colonisation française. Depuis la fin du xviiie siĂšcle, des hommes politiques avaient dit vouloir transformer la MĂ©diterranĂ©e en lac français21. Des savants issus de diffĂ©rentes disciplines nourrirent cette idĂ©e en dĂ©finissant les bords de la mer intĂ©rieure comme une entitĂ© culturelle et naturelle appartenant Ă lâEurope. Les botanistes et les gĂ©ologues des expĂ©ditions dâĂgypte 1798-1801, du PĂ©loponnĂšse 1829-1831 et dâAlgĂ©rie 1839-1842, soulignĂšrent les ressemblances de la vĂ©gĂ©tation et des formations gĂ©ologiques entre les littoraux du sud et du nord de la MĂ©diterranĂ©e. Des gĂ©ographes les sĂ©parĂšrent de lâAsie et de lâAfrique22. En Afrique du Nord, en Asie mineure, des soldats et des archĂ©ologues mirent au jour des vestiges antiques grĂ©co-romains qui furent interprĂ©tĂ©s comme des traces indubitables de la civilisation europĂ©enne23, dont les historiens firent de la MĂ©diterranĂ©e le berceau, tout en transformant les quelque mille ans dâhĂ©gĂ©monie arabe musulmane en simple interlude24. MĂ©decins et anthropologues accentuĂšrent les diffĂ©rences entre les Arabes nomades et les BerbĂšres, prĂ©tendument plus faciles Ă assimiler parce que sĂ©dentaires25. En 1930, lors du centenaire de la conquĂȘte de lâAlgĂ©rie, ce fut en grande partie sur la base de ces travaux que la France se prĂ©senta comme le successeur lĂ©gitime de lâEmpire romain, ayant libĂ©rĂ© ce territoire dâusurpateurs Ă©trangers et rĂ©tabli lâunitĂ© mĂ©diterranĂ©enne de la civilisation europĂ©enne26. 27 Ceci va Ă lâencontre de Peregrine Horden et Nicholas Purcell, The Mediterranean and âthe new Tha ... 28 Michel Chevalier, SystĂšme de la MĂ©diterranĂ©e », Le Globe, 20 janvier, 31 janvier, 5 fĂ©vrier, 12 ... 11Cette idĂ©e dâunitĂ© se nourrit aussi des interconnexions grandissantes entretenues par lâespace mĂ©diterranĂ©en27. Dans les annĂ©es 1830, des saint-simoniens avaient imaginĂ© la mise en rĂ©seau administrative et infrastructurelle de ses rives, sous une hĂ©gĂ©monie française qui aurait rendu possible lâassociation utopique de lâOrient et de lâOccident. Pour eux, lâAfrique du Nord formait une prolongation mĂ©ridionale de lâHexagone28. Lorsquâen quelques dĂ©cennies, lâespace mĂ©diterranĂ©en fut effectivement striĂ© de cĂąbles tĂ©lĂ©graphiques, de voies de chemins de fer et de voies maritimes, cette vision sembla prendre forme. AprĂšs que la France, maĂźtresse de lâAlgĂ©rie, eut Ă©tendu sa protection sur la Tunisie 1881 et le Maroc 1912, donc Ă©rigĂ© un empire au Maghreb, la MĂ©diterranĂ©e put donner lâillusion dâĂȘtre devenue une mer intĂ©rieure. 29 David Prochaska, Making Algeria French. Colonialism in BĂŽne, 1870-1920, Cambridge, Cambridge Unive ... 30 Yann Scioldo-ZĂŒrcher, Devenir mĂ©tropolitain. Politique dâintĂ©gration et parcours de rapatriĂ©s dâAl ... 12Câest en AlgĂ©rie que lâeffacement des frontiĂšres continentales et la rĂ©duction des distances maritimes furent portĂ©s Ă leur maximum. En 1848, le nord de la colonie rĂ©cemment conquise fut dĂ©clarĂ© partie intĂ©grante du territoire national. La IIIe RĂ©publique fit de lâAlgĂ©rie française » la premiĂšre colonie de peuplement national et le laboratoire de sa politique dâassimilation. Dans aucune autre colonie française, lâenracinement des colons nâĂ©tait aussi profond, les relations Ă la mĂ©tropole aussi Ă©troites29. LâAlgĂ©rie devait ĂȘtre comme la France. En mars 1961 encore, un an avant lâindĂ©pendance, des Français dâAlgĂ©rie exigeaient lâoccidentalisation » de la vie algĂ©rienne30. 31 Voir HĂ©lĂšne Blais et Florence Deprest, The Mediterranean, a territory between France and Colonia ... 13Cette tentative visant Ă assimiler lâAlgĂ©rie changea aussi la reprĂ©sentation que les contemporains se faisaient du territoire mĂ©tropolitain. AprĂšs la conquĂȘte, le littoral mĂ©diterranĂ©en français fut dessinĂ© au nord des cartes de lâAlgĂ©rie ; la MĂ©diterranĂ©e ne forma plus un gouffre entre lâEurope et lâAfrique, mais un trait dâunion maritime entre des dĂ©partements français. Les livres de gĂ©ographie, les livres de bord des marins, les manuels Ă destination des colons, les guides de voyage rĂ©duisirent la MĂ©diterranĂ©e, jadis redoutable, aux dimensions dâun lac. Chacun, grĂące Ă la briĂšvetĂ© de la traversĂ©e en vapeur, Ă la rapiditĂ© des communications par le tĂ©lĂ©graphe, put faire lâexpĂ©rience de cette continuitĂ© imaginaire entre les continents31. Provence-Afrique le jeu littĂ©raire des Ă©chelles 32 Le hĂ©ros un Don Quichotte provençal, fabule tant autour de la chasse au gros gibier en Afrique d ... 14Le dĂ©placement de la frontiĂšre mĂ©ridionale se manifesta aussi dans des publications populaires comme Tartarin de Tarascon. Ce roman Ă succĂšs dâAlphonse Daudet, paru en 1872, ne fit pas quâimmortaliser le stĂ©rĂ©otype du MĂ©ridional vantard, naĂŻf et plein dâimagination32 ; il formulait aussi une thĂ©orie du sud Ă©troitement liĂ©e aux efforts dâassimilation de lâAlgĂ©rie au corps national et aux conceptions contemporaines de lâespace français mĂ©ridional, du caractĂšre mĂ©ridional et de la MĂ©diterranĂ©e. Le sud y devint le symbole de la frontiĂšre, de la zone de transition et de lâAutre de la civilisation occidentale. 33 Ibid., p. 60-61. 15Tout dâabord, Daudet postule dans la lignĂ©e de Bonstetten un fossĂ© climatique et mental entre le sud et le nord de lâEurope. Les hommes du Midi » sont, dans son rĂ©cit, simplets et provinciaux, naĂŻfs et vantards, indolents et peu courageux, rĂȘveurs et enfantins. Leur pays est celui des chimĂšres qui naissent sous lâaction du soleil. EnflammĂ©s par des romans dâaventure, ils sont victimes de leur fantaisie dĂ©bordante et de leur imagination trompeuse. Ils sont sans dĂ©fense aussi bien devant les conditions gĂ©ographiques et climatiques dans lesquelles ils vivent, que devant les fictions littĂ©raires et les fantasmes culturels qui les mĂšnent. Incapables de vĂ©ritable grandeur historique, ils sont dans lâobligation de se tromper eux-mĂȘmes sur leur importance. Les mensonges qui font leur rĂ©putation dĂ©coulent de cette entreprise dâauto-illusion il ne faut pas les prendre au sĂ©rieux33. 34 Ibid., p. 93-95, 97-98, 118. 35 Ibid., p. 102, 121. 36 Ibid., p. 97. 37 Ibid., p. 121. 38 Ibid., p. 90. 39 Ibid., p. 144. 40 Ibid., p. 161-162. 16La mĂ©ridionalitĂ© du roman de Daudet sert, en second lieu, dâaune Ă la barbarie plus le hĂ©ros sâenfonce dans le sud de lâAfrique, plus lâenvironnement devient primitif. Les AlgĂ©riens autres que les colons europĂ©ens sont reprĂ©sentĂ©s comme des ĂȘtres racialement infĂ©rieurs Teurs » Osmans, Arabes », Maures », Tunisiens », Mâzabites », NĂšgres »34, juifs »35. Quant aux EuropĂ©ens qui sâagitent au milieu des sauvages, il sâagit dâinsulaires pauvres Minorquins et Maltais36 et de personnages douteux chevaliers dâindustrie37, prostituĂ©es38 des aventuriers de tous les pays, des colons en guenilles », parlant un langage auquel Dieu le PĂšre ne comprendrait rien⊠»39. Avec ce rassemblement de figures suspectes, le roman instille un doute radical sur le projet civilisateur français en AlgĂ©rie40. 41 Ibid., p. 35, 62, 107. 42 Ibid., p. 65, 80. 43 Ibid., p. 83, 85. 44 Ibid., p. 81, 102. 45 Ibid., p. 91. 46 Ibid., p. 141-143. 17NĂ©anmoins, conformĂ©ment Ă la conception impĂ©riale de lâespace mĂ©diterranĂ©en, les diffĂ©rences entre lâEurope du Sud et lâAfrique du Nord sont minimisĂ©es. Le roman câest notre troisiĂšme point attire sans cesse lâattention du lecteur sur les ressemblances supposĂ©es de la vĂ©gĂ©tation, des paysages et de lâarchitecture, au point dâen devenir fastidieux41. DĂ©jĂ les emprunts du costume provençal Ă lâOrient, par exemple, permettent de passer en douceur dâun espace Ă lâautre42. Dans le port de Marseille, le hĂ©ros se sent comme Sinbad le Marin, dans une de ces villes fantastiques comme il y en a dans les Mille et une nuits ». La ville elle-mĂȘme lui paraĂźt ĂȘtre lâOrient et lâOccident pĂȘle-mĂȘle »43 et tandis que Marseille grouille dâautant de Teurs » quâAlger44, cette derniĂšre est pleine dâEuropĂ©ens ; un vif commerce rĂšgne entre les deux villes45. Des voitures de poste hors dâĂąge, mises au rancart en Provence, trouvent un nouvel usage dans les rues dâAlger46. Le retard de dĂ©veloppement de la colonie par rapport au Midi est graduel ; il repose simplement sur lâĂ©loignement plus grand dâAlger par rapport Ă Paris. 47 Daudet, nĂ© Ă NĂźmes, prit ses distances avec ses racines mĂ©ridionales dans Tartarin de Tarascon. Le ... 48 Alphonse Daudet, AventuresâŠ, op. cit., p. 157. Sur la lecture du roman par la colonie europĂ©enne e ... 18Daudet ne connaissait pas seulement le Midi et Paris47, mais aussi lâAlgĂ©rie. En dĂ©cembre 1861, avec un cousin fatiguĂ© de cultiver les tulipes Ă NĂźmes, il se rendit via Marseille en Algerie, Ă Blida et Ă Miliana pour faire plusieurs excursions dans lâarriĂšre-pays. Comme Tartarin, il Ă©tait sous lâinfluence de rĂ©cits de voyages africains. Ă lâinstar de ce que rapportent ces derniers, il fut surpris de la ressemblance entre lâAlgĂ©rie et la Provence. Alger lui fit lâimpression dâune ville endormie de sa province. Comme Tartarin, il entra en contact avec des autochtones dans la vallĂ©e de ChĂ©liff ; dâailleurs, son roman restitue aussi leur vision dĂ©sillusionnĂ©e de la colonisation48. 49 LâintĂ©rĂȘt des textes littĂ©raires comme sources historiques a Ă©tĂ© analysĂ© dans lâouvrage fondamenta ... 50 Jacques Revel, Jeux dâĂ©chelles. La micro-analyse Ă lâexpĂ©rience, Paris, Gallimard, 1996. 51 Dans ce contexte, il est important dâĂ©voquer les constructions opposĂ©es dâune MĂ©diterranĂ©e latine ... 52 La CĂŽte dâAzur mondaine, objet de campagnes de publicitĂ© touristique dĂšs le xixe siĂšcle, et Nice, ... 19Ces remarques nâĂ©puisent pas les parallĂšles entre littĂ©rature et histoire49. Les jeux dâĂ©chelle »50 littĂ©raires de Daudet renvoient aux intrications multiples du Midi et de lâAlgĂ©rie Ă lâĂ©poque coloniale, qui ont abouti Ă un changement de lâimage du Sud de la France51, comme nous allons le montrer avec deux exemples la ville portuaire de Marseille et le Midi viticole52. Marseille colonial » du lieu de passage mĂ©diterranĂ©en Ă la mĂ©tropole impĂ©riale 20Au xixe siĂšcle, Marseille devint le premier port colonial français, reliant Paris Ă la MĂ©diterranĂ©e et la mĂ©tropole aux colonies dâoutre-mer. Cette prééminence Ă©tait due, en grande partie, Ă la conquĂȘte et Ă lâintĂ©gration de lâAlgĂ©rie qui firent de Marseille dâabord le point de jonction des relations entre la mĂ©tropole et la colonie, puis un nĆud important du rĂ©seau impĂ©rial français. 53 Archives municipales de Marseille, 13 F 1, Colonisation de lâAlgĂ©rie 1830-1839, Chambre des DĂ©putĂ© ... 54 Paul Masson, Marseille et la colonisation française. Essai dâhistoire coloniale, Marseille, Barlat ... 21TrĂšs tĂŽt, entrepreneurs et hommes politiques marseillais insistĂšrent pour que Paris conquĂźt lâarriĂšre-pays dâAlger, le peuple et le rattachĂąt au territoire national ; des reprĂ©sentants de la ville exigĂšrent lâannexion de lâAlgĂ©rie dĂšs avant 183053. LâĂ©conomie locale profita immĂ©diatement des circulations coloniales. En 1841, une ligne rĂ©guliĂšre de vapeurs fut ouverte entre Marseille et Alger ; en 1853, on inaugura La Joliette, le port le plus moderne dâEurope aprĂšs Liverpool ; le PLM, train rapide reliant Paris, Lyon et Marseille, fut mis en service en 1857. Les grandes compagnies maritimes de Marseille transportaient, en plus dâinnombrables marchandises, des milliers dâhommes commerçants, colons, soldats, touristes, saisonniers et migrants qui allaient et venaient entre la mĂ©tropole et les possessions dâoutre-mer, au premier chef celles dâAfrique du Nord. Sous le Second Empire, Marseille devint aussi un centre financier dâimportance ; le Palais de la Bourse de la Chambre de commerce et dâindustrie de Marseille CCIM coordonnait et pilotait des banques suprarĂ©gionales54. 55 Marcel CourduriĂ© et Jean-Louis MiĂšge dir., Marseille colonial face Ă la crise de 1929, Marseille ... 56 Pascal Blanchard et Gilles BoĂ«tsch dir., Marseille, Porte Sud. Un siĂšcle dâhistoire coloniale et ... 22En 1899, la Chambre de commerce forgea lâexpression Marseille colonial »55. Effectivement, le colonialisme a laissĂ© de nombreuses traces dans la ville. La conquĂȘte nâĂ©tait pas achevĂ©e que dĂ©jĂ des rues marseillaises Ă©taient nommĂ©es dâaprĂšs des villes algĂ©riennes rue dâAlger en 1833, rue de Blida en 1843. Des institutions comme le MusĂ©e colonial, lâĂcole de mĂ©decine du Pharo 1893 et lâInstitut colonial 1906 furent fondĂ©es plus tĂŽt que leurs homologues parisiennes. La premiĂšre exposition coloniale française eut lieu en 1906 non pas Ă Paris, mais Ă Marseille qui sây prĂ©senta comme capitale dâempire », comme le centre de lâempire colonial français56. 57 Archives de la Chambre de Commerce de Marseille, ML 4-2-7-4, Migrations internationales, projet dâ ... 58 Pascal Blanchard et Gilles BoĂ«tsch dir., MarseilleâŠ, op. cit., p. 15-16. Sur lâhistoire migratoi ... 23Le dĂ©but du xxe siĂšcle vit de plus en plus dâhommes originaires dâoutre-mer sâinstaller Ă Marseille, ce qui donna Ă la ville lâaspect dâune mĂ©tropole mondiale. Les premiers Kabyles arrivĂšrent en 1905 pour remplacer les ouvriers italiens du port, devenus trop exigeants et trop chers. En 1916, la Chambre de commerce forma le projet de construire un village kabyle » pour eux dans le Vieux port, avec mosquĂ©e, bazar, cafĂ©s, hammam. Elle commanda des Ă©tudes ethnographiques afin dâĂȘtre aussi fidĂšle que possible Ă lâhabitat kabyle traditionnel57. Ces plans ne virent le jour ni pendant ni aprĂšs la premiĂšre guerre mondiale, mais lâimmigration kabyle, elle, continua. Dans lâentre-deux-guerres, la ville comptait dĂ©jĂ 70 000 MaghrĂ©bins. LâatmosphĂšre, dâabord amicale, sâĂ©tait tendue et lâon parlait dâune invasion de âsidisâ ». Les migrants, soumis Ă des rĂšgles strictes, restaient constamment sous la menace dâune expulsion. NĂ©anmoins, des milliers dâhommes continuaient dâarriver de lâempire Ă Marseille. La ville devint le port du sud »58. 59 Pascal Blanchard et Gilles BoĂ«tsch dir., MarseilleâŠ, op. cit., p. 16. Sur la question des reprĂ©s ... 24Dans lâentre-deux-guerres, Marseille fut universellement considĂ©rĂ©e comme une mĂ©tropole mondiale, caractĂ©risĂ©e par la diversitĂ© ethnique, le mĂ©lange des peuples et, en mĂȘme temps, la sĂ©grĂ©gation. Des journalistes, des Ă©crivains et des photographes Albert Londres, Germaine Krull, AndrĂ© SuarĂšs, le JamaĂŻcain Claude MacKay la peignirent comme une ville coloniale en mĂ©tropole », un village nĂšgre ». Pendant la crise des annĂ©es 1930, lorsque la ville tomba sous la coupe de gangsters et acquit la rĂ©putation douteuse dâun Chicago français, cette image fascinante mais ambivalente, qui nâa pas entiĂšrement disparu, devint exclusivement nĂ©gative59. CoopĂ©ration et concurrence le Midi viticole et lâAlgĂ©rie française 60 Voir Ă ce propos Julia Clancy-Smith, Mediterraneans. North Africa and Europe in an Age of Migratio ... 61 Ămile Temime, La migration europĂ©enne en AlgĂ©rie au xixe siĂšcle. Migration organisĂ©e ou migratio ... 62 Julia Clancy-Smith, Exotism, Erasures, and Absence. The Peopling of Algiers, 1830-1900 », dans Z ... 63 LĂ©on Poinsard, Lâechec de la colonisation en AlgĂ©rie », Science Sociale, no 6, 1891, p. 453-482. 25Tandis que Marseille faisait le lien entre les rĂ©gions septentrionales françaises et lâAlgĂ©rie, le Midi viticole jouait un rĂŽle central pour le peuplement français de la colonie et sa mise en valeur. Depuis Tocqueville, les mĂ©tropolitains reprochaient aux colons de nâĂȘtre pas des Français mais des MĂ©diterranĂ©ens de hasard, bien trop Ă©loignĂ©s eux-mĂȘmes de la civilisation française pour la diffuser aux Arabes60. Ce leitmotiv, repris par Daudet, sâappuie sur le fait que depuis 1830, le nombre de Français installĂ©s outre-mer avait Ă©tĂ© bien moins important que prĂ©vu en comparaison de celui de subalterns venus dâEspagne, dâItalie et de Malte61. Les reprĂ©sentations visuelles des villes cĂŽtiĂšres au xixe siĂšcle dissimulent ces migrants indĂ©sirables aux yeux critiques de la mĂ©tropole62 mais au dĂ©but des annĂ©es 1890 encore, on parlait en France dâ Ă©chec » Ă propos de la colonisation algĂ©rienne63. 64 Auparavant, lâattribution de la citoyennetĂ© française aux Ă©trangers Ă©tait dĂ©jĂ facilitĂ©e par le sĂ© ... 65 MinistĂšre du Commerce, de lâIndustrie, des Postes et des TĂ©lĂ©graphes, Direction du Travail, Statis ... 66 Ibid., p. 116-117. 67 Hildebert Isnard, La vigne en AlgĂ©rie, Gap, Ophrys, 1951, vol. 1, p. 480-500 ; GeneviĂšve Gavignaud ... 26Ce nâest quâĂ la Belle Ăpoque que lâAlgĂ©rie devint une colonie de peuplement vĂ©ritablement française pour ne pas se laisser supplanter par les autres EuropĂ©ens comme en Tunisie oĂč les Italiens formĂšrent la majoritĂ© des colons jusquâĂ la fin du protectorat, la RĂ©publique publia en 1889 un dĂ©cret qui accordait la citoyennetĂ© française Ă tout EuropĂ©en nĂ© en AlgĂ©rie64. En 1896, pour la premiĂšre fois, les colons français furent en nette majoritĂ© par rapport aux autres nouveaux venus, le recensement de cette annĂ©e-lĂ comptant 318 137 Français pour 211 580 EuropĂ©ens dâautres nationalitĂ©s65. Le dĂ©compte montre aussi que la plupart des Français de souche » vivant en AlgĂ©rie venaient pour 135 474 du sud de la France dâabord de Corse 7 303 migrants, puis des dĂ©partements de la Seine 6 370, des Bouches-du-RhĂŽne 4 565, de lâHĂ©rault 4 101, des PyrĂ©nĂ©es-Orientales 4 016 et du Gard 3 947. Suivent une sĂ©rie de dĂ©partements ayant envoyĂ© de deux Ă trois mille colons DrĂŽme, ArdĂšche, Aude, Aveyron, Haute-Garonne, Hautes-PyrĂ©nĂ©es, IsĂšre, Meurthe-et-Moselle, Tarn, Var et Vaucluse, le Territoire de Belfort66. La plupart des MĂ©ridionaux Ă©taient venus Ă la suite de la crise du phylloxĂ©ra qui, dans les annĂ©es 1870, avait ravagĂ© une grande partie de la viticulture du Midi. Afin dâamĂ©liorer la situation sociale des dĂ©partements concernĂ©s, les prĂ©fets avaient pris langue avec leurs homologues dâAlgĂ©rie ainsi quâavec le gouvernement gĂ©nĂ©ral pour organiser lâĂ©migration massive de leurs administrĂ©s67. Ils avaient reçu un abondant matĂ©riel dâinformation des cartes et des descriptions des centres de colonisation, des affiches et des pancartes quâils avaient distribuĂ© aux maires des communes, chargĂ©s de faire la publicitĂ© de lâopĂ©ration ; ils avaient transmis les candidatures des intĂ©ressĂ©s aux autoritĂ©s algĂ©riennes ou sâĂ©taient eux-mĂȘmes chargĂ©s de les susciter. Des terrains avaient Ă©tĂ© proposĂ©s aux plus riches, tandis que les moins fortunĂ©s se portaient candidats Ă une traversĂ©e gratuite de la MĂ©diterranĂ©e et Ă une concession agricole. Lâoctroi de cette derniĂšre Ă©tait liĂ© Ă une condition de succĂšs si le colon Ă©chouait Ă la rendre cultivable, il devait la rendre. Câest ainsi que les dĂ©partements mĂ©ridionaux de la RĂ©publique organisĂšrent un marchĂ© mĂ©diterranĂ©en du travail et de lâimmobilier contrĂŽlĂ© par lâĂtat. 68 Archives dĂ©partementales de lâHĂ©rault, 6 M 847-870, Population-Ămigration. 69 Omar Bessaoud, Viticulture », dans Jeannine VerdĂšs-Leroux dir., LâAlgĂ©rie et la France, op. ci ... 27Les Ă©migrants sâembarquaient Ă Marseille et Ă Port-Vendres, le port le plus mĂ©ridional du territoire français, situĂ© prĂšs de Perpignan68. Les trois dĂ©cennies de 1880 Ă 1910 constituĂšrent la phase dĂ©cisive de la colonisation algĂ©rienne en posant les bases du dĂ©collage de lâĂ©conomie coloniale et de la mise en valeur française du territoire. Les viticulteurs du Midi y jouĂšrent un rĂŽle central. Ce furent eux qui, en grande partie, construisirent une industrie viticole algĂ©rienne qui, par son dynamisme, devint le moteur de lâĂ©conomie coloniale, marginalisant lâagriculture indigĂšne et attirant de nouveaux colons europĂ©ens. Ce succĂšs tient Ă plusieurs facteurs. Tout dâabord, lâAlgĂ©rie Ă©tait un terrain dâexpĂ©rimentation de nouvelles mĂ©thodes vinicoles. Ensuite, les viticulteurs bĂ©nĂ©ficiaient de privilĂšges fiscaux, de crĂ©dits Ă bon marchĂ© et de subventions de lâĂtat. Ceci leur permit de produire moins cher quâen mĂ©tropole, alors mĂȘme que leur vin y entrait sans payer de droits de douane, lâAlgĂ©rie Ă©tant, pour lâadministration, une partie de la France69. 70 Jean-Jacques Vidal, Vers la maturitĂ© 1839-1878 », dans Jean Sagnes dir., Histoire de SĂšte. P ... 71 Jean Sagnes dir., La RĂ©volte du Midi viticole cent ans aprĂšs 1907-2007, Perpignan, Presses unive ... 72 Eugen Weber, La fin des territoires⊠», art. cit., p. 577. 73 EugĂšne Gross, Le Midi viticole contre lâAlgĂ©rie, Oran, Heintz, 1932. 74 Sur la croisade du Midi contre lâAlgĂ©rie » voir Charles-Robert Ageron, Histoire de lâAlgĂ©rie con ... 28Les vignerons algĂ©riens » firent rapidement concurrence Ă ceux du Midi. DĂšs 1878, le port de SĂšte, jusquâalors exportateur de vins français grĂące Ă son voisinage avec les marchĂ©s viticoles languedociens de Montpellier et de BĂ©ziers, devint importateur de vins algĂ©riens70. Ces derniers et les alcools issus de lâindustrie sucriĂšre du nord, alors en pleine expansion, conduisirent Ă lâeffondrement des prix du vin au point quâen 1907, les vignerons du sud de la France se rebellĂšrent. Cette rĂ©volte est considĂ©rĂ©e comme la naissance du rĂ©gionalisme politique mĂ©ridional. Elle fut marquĂ©e par les plus grandes manifestations jamais vues sous la IIIe RĂ©publique, la dĂ©mission de nombreux maires, des dĂ©sertions de rĂ©giments chargĂ©s de ramener lâordre, des arrestations, des blessĂ©s et des morts71. Cependant, alors que les MĂ©ridionaux vouaient aux gĂ©monies les politiciens de Paris et les gros industriels sucriers, dont on faisait les avatars du croisĂ© Simon de Montfort, grand massacreur dâAlbigeois72, les vignerons dâAlgĂ©rie ne furent quasiment pas Ă©voquĂ©s. Mais lorsquâafin de dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts Ă Paris, les viticulteurs du Midi sâorganisĂšrent en coopĂ©ratives, en fĂ©dĂ©rations et en groupes de pression rĂ©gionaux comme nationaux, ils attaquĂšrent les privilĂšges des viticulteurs du sud de la MĂ©diterranĂ©e. LâAlgĂ©rie, affirmaient-ils lors des congrĂšs fĂ©dĂ©raux et devant le Parlement, nâappartenait pas Ă la nation câĂ©tait une colonie73. En 1931, avec la loi du 4 juillet, le groupe de pression vigneron du Midi obtint des mesures contre les grosses sociĂ©tĂ©s de la viticulture industrielle dâAlgĂ©rie une limitation de plantations nouvelles Ă ceux qui possĂ©daient plus de 10 ha de vignes et une taxation des rendements de 100 hl Ă lâhectare obtenus dans les exploitations produisant plus de 400 hl, pour autant entre 1930 et 1932 les colons plantĂšrent 127 000 ha. En 1938, lâAlgĂ©rie devint le quatriĂšme producteur mondial de vin, derriĂšre la France, lâItalie et lâEspagne74. Pieds-noirs » entre Midi, MĂ©ridionalitĂ© et MĂ©diterranĂ©e 75 Benjamin Stora, Pieds noirs », dans Sophie Dulucq et al. dir., Les Mots de la Colonisation, To ... 76 Eugen Weber, La fin des territoires⊠», art. cit. 29La lĂ©gende veut que les viticulteurs algĂ©riens aient reçu le surnom de pieds-noirs » des vignerons du sud de la France, car ils avaient plantĂ© des ceps californiens aux racines noires et sâĂ©taient progressivement teint les pieds en noir Ă force de fouler le raisin75. Dans quelle mesure les Français du sud Ă©migrĂ©s vers lâAlgĂ©rie Ă la fin du xixe siĂšcle Ă©taient-ils français et combien de temps restĂšrent-ils attachĂ©s Ă leur origine ? Ces questions sont encore Ă peine explorĂ©es par la recherche. Lorsque la majoritĂ© dâentre eux partit pour lâAlgĂ©rie, la construction nationale de la IIIe RĂ©publique avait Ă peine commencĂ©76. 77 Archives Nationales de France, Centre des Archives dâOutre-Mer, AlgĂ©rie, Gouvernement gĂ©nĂ©ral dâAl ... 78 Le Languedoc en AlgĂ©rie. Bulletin de la FĂ©dĂ©ration RĂ©gionale des Amicales de Langue dâOc, Alger, j ... 79 David Prochaska, Making Algeria FrenchâŠ, op. cit, p. 207. 80 Ibid., p. 224-226, 228-229. 81 Voir Anne-Marie Thiesse, Ăcrire la France. Le mouvement littĂ©raire rĂ©gionaliste de langue français ... 82 FĂ©lix DessoliĂšrs, De la fusion des races europĂ©ennes en AlgĂ©rie par les mariages croisĂ©s, Alger, I ... 30Il est Ă©vident quâune fois en AlgĂ©rie, nombre de Français du sud continuĂšrent de sâidentifier Ă leur rĂ©gion dâorigine. En 1906, le prĂ©fet dâAlger comptait, rien que dans son chef-lieu, vingt-trois sociĂ©tĂ©s rĂ©gionales dont la plupart Ă©taient en lien avec le Midi comme leurs noms en tĂ©moignent LâAmicale corse, Les Provençaux, Les Enfants du Vaucluse, etc.77 ; en 1941, le bulletin de la FĂ©dĂ©ration rĂ©gionale des amicales de langue dâOc, intitulĂ© Le Languedoc en AlgĂ©rie, fĂȘtait le cinquantiĂšme anniversaire de lâAmicale des Enfants de lâHĂ©rault78. Quant Ă la ressemblance esthĂ©tique que Daudet avait considĂ©rĂ©e comme Ă©vidente entre les villes provençales et algĂ©riennes, elle nâĂ©tait pas une invention poĂ©tique. Le centre de BĂŽne Annaba ressemblait Ă Aix-en-Provence non seulement dans sa forme, lâapparence de certains bĂątiments et le tracĂ© de ses rues, mais encore dans lâusage que les habitants faisaient de lâespace public oĂč, ici comme lĂ -bas, on jouait aux boules79. Dans le pataouĂšte », le parler des colons des villes visitĂ©es par Daudet dans le dĂ©partement dâAlger Alger, Blida, Miliana, le Midi restait vivace des 600 mots Ă©trangers de ce dialecte, 210 Ă©taient arabes, 180 espagnols, 60 italiens et tout de mĂȘme 70 issus des patois mĂ©ridionaux80. Ces observations indiquent que les colons nĂ©s en France nâavaient en rien renoncĂ© Ă leurs habitudes rĂ©gionales. Lâattachement Ă la langue, Ă la petite patrie » qui se concrĂ©tise par la crĂ©ation dâassociations dâoriginaires nâest pas contradictoire avec une identitĂ© française, au contraire81. En mĂȘme temps, certains de ces MĂ©ridionaux français se mĂȘlaient aux autres EuropĂ©ens et Français dans lâespace public des cafĂ©s, des marchĂ©s, des cinĂ©mas, dans les institutions religieuses et scolaires, dans des mariages mixtes82, et dans lâexclusion commune des musulmans et des juifs. 83 Eugen Weber, Lâhexagone », dans Pierre Nora dir., Les lieux de mĂ©moire, op. cit., vol. 2, p. 2 ... 84 Todd Shepard, The Invention of Decolonization. The Algerian War and the Remaking of France, Ithaca ... 85 Cette mĂ©diterranĂ©isation » de la culpabilitĂ© se retrouve chez Pierre Nora dans Les Français dâAl ... 31Le sentiment communautaire des pieds-noirs se renforça aprĂšs la dĂ©colonisation, lorsquâen mĂ©tropole, dĂ©sormais dĂ©finie comme hexagone aprĂšs la perte complĂšte de son empire colonial83, on leur attribua une identitĂ© unique qui soulignait leur origine gĂ©ographique ; des hommes politiques ou des intellectuels comme Alain Peyrefitte et Pierre Nora voyaient dans les Français dâAlgĂ©rie » moins des Français que des MĂ©diterranĂ©ens84. Lorsque lâindĂ©pendance de lâAlgĂ©rie fut inĂ©luctable, mĂ©diterranĂ©iser » les anciens colons sâavĂ©ra particuliĂšrement utile pour rendre illĂ©gitimes les rĂ©sistances Ă cette Ă©volution comme chez Daudet autrefois, câest au caractĂšre si mĂ©diterranĂ©en, trop mĂ©diterranĂ©en des colons câest-Ă -dire violent, irrationnel, fruste que fut attribuĂ©e la responsabilitĂ© de lâĂ©chec du projet colonial. En aucun cas la faute nâincombait Ă la mĂ©tropole, dont les intentions envers les indigĂšnes avaient Ă©tĂ© si bienveillantes85. 86 Jean-Jacques Jordi, 1962. LâarrivĂ©e des Pieds noirs, Paris, Autrement, 1995. Sur lâagriculture, vo ... 87 Naissance dâun village Carnoux », Cinq colonnes Ă lâune, 7 octobre 1966, 1055-1122 ORTF ; ... 88 Françoise Brun, OĂč en est lâagrumiculture en Corse ? », MĂ©diterranĂ©e, no 8-3, 1967, p. 211-238. 89 Robert Ramsay, The Corsican Time-Bomb, Manchester, Manchester University Press, 1983 ; Dominici Th ... 32Pour conclure, commençons par remarquer que les relations entre le Midi et lâAlgĂ©rie ne se rompirent pas Ă la dĂ©colonisation. Afin de rester en MĂ©diterranĂ©e, les pieds-noirs sâĂ©tablirent majoritairement dans le sud de la France, ce qui eut dâailleurs pour consĂ©quence de faire monter les prix de lâimmobilier et de tendre le marchĂ© du travail86. Dans certains endroits, on aboutit Ă une vĂ©ritable colonisation de la part des anciens colons dâAlgĂ©rie. Ă Carnoux en Provence, les pieds-noirs bĂątirent Ă lâidentique une ville française dâAlgĂ©rie, au point de le faire Ă lâaide des AlgĂ©riens musulmans » qui logeaient, eux, dans des bidonvilles87. En Corse, grĂące Ă lâaide de la SociĂ©tĂ© pour la mise en valeur agricole de la Corse SOMIVAC, les pieds-noirs se lancĂšrent dans la viticulture avec le mĂȘme grand succĂšs que jadis en AlgĂ©rie88. Comme lĂ -bas, des rĂ©sistances locales se firent jour en 1975, des autonomistes corses en armes, sous la conduite dâEdmond Simeoni, fondateur de lâAction pour la renaissance de la Corse, occupĂšrent la cave dâHenri Depeille, un viticulteur pied-noir impliquĂ© dans divers scandales viticoles et financiers. Pendant lâintervention des CRS, une fusillade Ă©clata qui fit deux morts. Un an plus tard, des militants autonomistes corses fondĂšrent clandestinement le Front de libĂ©ration nationale de la Corse sur le modĂšle du Front de libĂ©ration nationale algĂ©rien, et firent exploser des bombes dans toute la France89. MĂȘme si la maniĂšre Ă©tait diffĂ©rente, la concurrence coloniale entre AlgĂ©riens » et Français du sud se rĂ©pĂ©tait pour aboutir ici aussi Ă la violence ; mais autrefois, la rĂ©volte des vignerons du Midi sâĂ©tait tournĂ©e contre le nord et la capitale, pas contre les rivaux du sud. 90 La position Ă nouveau marginale du Midi par rapport au reste de la France des annĂ©es 1950-1960 ser ... 91 Robert Lafont, La rĂ©volution rĂ©gionaliste, Paris, Gallimard, 1967 ; id., DĂ©coloniser la France. Le ... 33La dĂ©colonisation ne fit pas que marginaliser le Midi une deuxiĂšme fois â au moins dans le discours rĂ©gionaliste90. Dans les annĂ©es 1960, les rĂ©gionalistes mĂ©ridionaux se mirent Ă dĂ©crire le Midi comme une colonie intĂ©rieure de la France. Dans le contexte de la dĂ©colonisation algĂ©rienne, Robert Lafont, la tĂȘte pensante de lâOccitanie, conçut les rapports entre centre et pĂ©riphĂ©rie, entre nord et sud, comme des rapports coloniaux il compara la croisade contre les Albigeois Ă la guerre dâAlgĂ©rie, analysa le caractĂšre dĂ©pendant de lâĂ©conomie mĂ©ridionale et exigea une dĂ©colonisation interne de la France. Les pĂ©riphĂ©ries de la mĂ©tropole et de lâoutre-mer furent placĂ©es sur un pied dâĂ©galitĂ©, comme au xixe siĂšcle, mais dorĂ©navant moins pour leur caractĂšre attardĂ© » que pour lâoppression » dont elles auraient Ă©tĂ© victimes de la part du centre91. 92 Eugen Weber, La fin des territoires⊠», art. cit., p. 575-587. Sur la rĂ©ception controversĂ©e de ... 34Cette thĂ©orie du colonialisme intĂ©rieur se diffusa rapidement jusque dans la recherche sur le nationalisme et le rĂ©gionalisme, ce qui ferme le cercle des influences mutuelles des deux espaces lâun sur lâautre, y compris au niveau conceptuel. Dans un ouvrage classique de lâhistoriographie contemporaine, La fin des terroirs, Eugen Weber dĂ©crit lâHexagone comme un empire et la construction nationale dans les campagnes françaises comme un processus de colonisation. DâaprĂšs Weber, les parallĂšles entre le colonialisme moderne et le processus dâintĂ©gration nationale sont nombreux. Ă lâorigine des deux se trouvent la conquĂȘte et lâannexion de territoires Ă©trangers processus qui a durĂ© plusieurs siĂšcles en mĂ©tropole ; puis les trois premiĂšres dĂ©cennies de la IIIe RĂ©publique 1870-1900 voient lâintĂ©gration accĂ©lĂ©rĂ©e de la pĂ©riphĂ©rie grĂące la modernisation des infrastructures et la densification des relations institutionnelles. Ceci dĂ©bouche sur lâacculturation, câest-Ă -dire la reconnaissance, par la pĂ©riphĂ©rie, de la supĂ©rioritĂ© du centre92. Lâanalogie faite par Weber entre les processus mĂ©tropolitains et ultramarins nâa pas perdu de son caractĂšre stimulant depuis la parution du livre. Elle a nĂ©anmoins un dĂ©faut elle ignore les liens entre les deux Ă©volutions. 35Or, lâexemple du Midi montre quâĂ lâĂ©poque coloniale lâEurope du Sud, aussi bien dans les reprĂ©sentations que les contemporains en avaient que dans son histoire, est Ă©troitement liĂ©e Ă lâAfrique du Nord. Si le Midi français Ă©tait considĂ©rĂ© jadis comme une pĂ©riphĂ©rie du territoire mĂ©tropolitain, lâintĂ©gration de lâAlgĂ©rie Ă ce dernier le fit glisser vers le centre et lui donna le rĂŽle dâune interface majeure entre la mĂ©tropole et la colonie, entre la MĂ©diterranĂ©e et le reste du monde. Mais aprĂšs la sĂ©cession algĂ©rienne, le Midi retomba dans sa situation pĂ©riphĂ©rique. 36De plus, une bonne part des images quâon avait du sud de la France et de lâAlgĂ©rie Ă©tait le rĂ©sultat des intrications Ă©conomiques, dĂ©mographiques et politiques de ces deux ensembles. Dans les annĂ©es 1830, les Marseillais firent efficacement pression pour obtenir la conquĂȘte dâAlger et lâannexion de lâarriĂšre-pays. Lâapport du Languedoc et du Roussillon fut dĂ©cisif entre 1870 et 1890 pour peupler la colonie de Français. ParallĂšlement, le sud de la France fut le territoire le plus fortement touchĂ© par lâintĂ©gration de la colonie et son assimilation. Dâabord, lâĂ©migration vers lâAlgĂ©rie fut une soupape pour relĂącher la pression exercĂ©e par la crise Ă©conomique et sociale du phylloxĂ©ra. Si le Midi souffrit bientĂŽt de la concurrence des viticulteurs algĂ©riens, celle-ci le rapprocha du centre mĂ©tropolitain en effet, les MĂ©ridionaux durent dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts rĂ©gionaux Ă Paris contre leurs rivaux mĂ©diterranĂ©ens, sâefforçant de marginaliser lâAlgĂ©rie au sein de la nation ainsi que, jadis, le Midi avait Ă©tĂ© marginalisĂ© en France. 37Nos observations montrent Ă quel point la frontiĂšre du sud de lâEurope est mouvante. La limite mĂ©ridionale de la France, entre 1830 et 1962, fut placĂ©e tantĂŽt dâun cĂŽtĂ© de la MĂ©diterranĂ©e, tantĂŽt de lâautre. Ce flou des dĂ©finitions sâĂ©tendit aux individus vivant entre les deux espaces. Les EuropĂ©ens du sud qui sâinstallaient en AlgĂ©rie Ă©taient Ă la fois des colonisĂ©s et des colonisateurs subaltern, hybrides, plusieurs fois dĂ©racinĂ©s et transplantĂ©s. MĂ©prisĂ©s et moquĂ©s en Europe, poussĂ©s hors de chez eux pour des raisons Ă©conomiques, ils refoulĂšrent Ă leur tour les musulmans nord-africains. Comme la frontiĂšre de lâEurope, la pauvretĂ© septentrionale fut repoussĂ©e vers le sud. Cette pression changea dâailleurs la composition du bas de lâĂ©chelle sociale la colonisation permit aux colons de grimper quelques Ă©chelons tandis que dĂšs les annĂ©es 1930, la misĂšre contraignit de nombreux MaghrĂ©bins Ă lâĂ©migration. 93 Je renvoie aux indications bibliographiques sur lâItalie et lâEspagne de la note 2. 38Dans le cas de la France et de lâAlgĂ©rie, les frontiĂšres entre colonie et mĂ©tropole, entre territoires extĂ©rieurs et intĂ©rieurs, furent suspendues entre 1848 et 1962. Cela les diffĂ©rencie des relations que dâautres rĂ©gions dâEurope mĂ©ridionale ont entretenues avec lâAfrique du Nord, par exemple lâAndalousie et le Maroc, ou encore lâItalie du Sud et la Libye. Mais lĂ aussi, on a tentĂ© de dĂ©placer la limite de la nation plus vers le sud grĂące Ă lâexpansion impĂ©riale et coloniale. LĂ encore, les rĂ©gions mĂ©ridionales ont Ă©tĂ© prises dans les dynamiques diffĂ©rentes de la construction nationale et de lâexpansion coloniale elles se sont trouvĂ©es Ă la jonction de la nation et de lâempire, entre les centres mĂ©tropolitains et les colonies nord-africaines en voie dâintĂ©gration93. On manque encore dâune comparaison systĂ©matique de ces relations coloniales mĂ©diterranĂ©ennes Ă lâĂ©poque contemporaine. Nul doute quâelle apporterait dâautres Ă©clairages sur les interactions entre les contextes politiques, sociaux et Ă©conomiques et nos reprĂ©sentations complexes du sud de lâEurope. Haut de page Notes 1 Ce texte est issu dâune communication prĂ©sentĂ©e au colloque international MĂ©ridionalitĂ© et insularitĂ©. Lâinvention dâune Europe du Sud xviiie-xxe siĂšcle », organisĂ© par Nicolas Bourguinat Ă lâUniversitĂ© de Strasbourg, Maison des Sciences de lâHomme dâAlsace, le 21 janvier 2011. Je remercie les participants au colloque et les rapporteurs anonymes de la revue pour leurs importantes indications. Traduction SĂ©golĂšne Plyer. 2 Maria Todorova, Imagining the Balkans, Oxford, Oxford University Press, 1997 ; Jane Schneider dir., Italyâs Southern question ». Orientalism in one country, Oxford, Berg, 1998 ; John Dickie, Darkest Italy. The nation and stereotypes of the Mezzogiorno, 1860-1900, New York, St. Martinâs Press, 1999 ; Claudia Petraccone, Le due civiltĂ . Settentrionali e meridionali nella storia dâItalia dal 1860 al 1914, Rome-Bari, Laterza, 2000 ; Nelson Moe, The view from Vesuvius. Italian culture and the southern question, Berkeley, University of California Press, 2002 ; Frithjof Benjamin Schenk et Martina Winkler dir., Der SĂŒden. Neue Perspektiven auf eine europĂ€ische Geschichtsregion, Francfort-sur-le-Main, Campus, 2007. 3 Claudio SegrĂš, Fourth Shore. The Italian colonization of Libya, Chicago, University of Chicago Press, 1974 ; David Atkinson, Geopolitics, cartography and geographical knowledge envisioning Africa from Fascist Italy », dans Morag Bell dir., Geography and imperialism, 1820-1940, Manchester, Manchester UP, 1995, p. 265-297 ; Alexander Gall, Das Atlantropa-Projekt die Geschichte einer gescheiterten Vision. Hermann Sörgel und die Absenkung des Mittelmeers, Francfort-sur-le-Main, Campus, 1998 ; Thierry Fabre et Robert Ilbert dir., Les reprĂ©sentations de la MĂ©diterranĂ©e, 10 vol., Paris, Maisonneuve et Larose, 2000 ; Lilliana Ellena, Political Imagination, Sexuality and Love in the Eurafrican Debate », European Review of History / Revue europĂ©enne dâhistoire, no 11-2, 2004, p. 241-272 ; Stefano Trinchese dir., Mare Nostrum. Percezione ottomana e mito Mediterraneo in Italia allâalba del 900, Milan, Guerini, 2005. 4 Edward W. Said, Orientalism. Western Conceptions of the Orient, New York, Penguin, 1992. 5 Manuel Borutta et Sakis Gekas dir., A Colonial Sea The Mediterranean, 1798-1956 », European Review of History / Revue europĂ©enne dâhistoire, vol. 19, no 1, 2012, p. 1-13. 6 Voir par exemple Denise Pumain et al., France, Europe du Sud, Paris, Belin, 1990. 7 Charles-Victor de Bonstetten, Lâhomme du Midi et lâhomme du Nord, GenĂšve, Paschoud, 1824, p. 54. Voir David Mendelson, The Idea of the Mediterranean in Early Nineteenth-Century French Literature », Mediterranean Historical Review, no 17, juin 2002, p. 25-48 ; Dieter Richter, Der SĂŒden. Geschichte einer Himmelsrichtung, Berlin, Wagenbach, 2009, p. 133-141. 8 Bernard Lepetit, Sur les dĂ©nivellations de lâespace Ă©conomique en France, dans les annĂ©es 1830 », Annales ESC, vol. 41, no 4-6, 1986, p. 1243-1272 ; du mĂȘme, Deux siĂšcles de croissance rĂ©gionale en France. Regard sur lâhistoriographie », dans Louis Bergeron dir., La croissance rĂ©gionale dans lâEurope mĂ©diterranĂ©enne, xviiie-xxe siĂšcle, Paris, Ăditions de lâEHESS, 1992, p. 21-42 ; Emmanuel Le Roy Ladurie, Nord-Sud », dans Pierre Nora dir., Les lieux de mĂ©moire, vol. Paris, Gallimard, 1986, p. 117-140 ; Roger Chartier, La ligne Saint-Malo-GenĂšve », dans ibid., vol. Paris, Gallimard, 1992, p. 738-775 ; Michel Demonet, Tableau de lâagriculture française au milieu du xixe siĂšcle. LâenquĂȘte de 1852, Paris, Ăditions de lâEHESS, 1990. Charles-Victor de Bonstetten, Lâhomme du MidiâŠ, op. cit., p. 54. Sur lâimage du Midi pendant la pĂ©riode rĂ©volutionnaire Lâinvention du Midi. ReprĂ©sentations du Sud pendant la pĂ©riode rĂ©volutionnaire », Amiras / RepĂšres occitans, no 15-16, 1987 ; Philippe Martel, Quand le Gascon fait la rĂ©volution. Images du MĂ©ridional », dans Maurice Agulhon dir., La RĂ©volution vĂ©cue par la Province. MentalitĂ©s et expressions populaires en Occitanie, BĂ©ziers, Centre International de Documentation Occitane, 1990, p. 197-207. 9 Alain Corbin, Paris-province », dans Pierre Nora dir., Les lieux de mĂ©moireâŠ, op. cit., vol. p. 776-823 ; Maurice Agulhon, Le Centre et la pĂ©riphĂ©rie », dans ibid., p. 824-849 ; Jacques Revel dir., LâEspace français, Paris, Seuil, 2000. 10 Malte-Brun, Le Journal des dĂ©bats, 21 juillet 1823 ; Charles Dupin, Effets de lâenseignement populaire de la lecture, de lâĂ©criture et de lâarithmĂ©tique, de la gĂ©omĂ©trie et de la mĂ©canique appliquĂ©es aux arts, sur les propriĂ©tĂ©s de la France, Paris, Bachelier, 1826, p. 27-28. 11 Charles Dupin, Forces productives et commerciales de la France, 2 vol., Paris, Bachelier, 1827, vol. 1, p. 1. 12 Adolphe dâAngeville, Essai sur la statistique de la population française considĂ©rĂ©e sous quelques-uns de ses rapports physiques et moraux, Paris, MSH, 1969 1re Ă©d. 1836, p. 127-129. 13 Des historiens comme Jean-Marc Olivier pour Toulouse et sa rĂ©gion ou Jean-Michel Minovez pour les rĂ©gions sub-pyrĂ©nĂ©ennes ont remis en question le sous-dĂ©veloppement » du Midi français, mettant en Ă©vidence un modĂšle de dĂ©veloppement particulier ou dâindustrialisation quâil serait bon dâinclure dans la rĂ©flexion sur les perceptions opposant Nord et Sud français. Voir Jean-Marc Olivier, Petites industries, grands dĂ©veloppements. France, Suisse, SuĂšde 1780-1930, Habilitation Ă diriger des recherches, sous la direction de RĂ©my Pech, UniversitĂ© Toulouse 2-Le Mirail, 2008 ; Jean-Michel Minovez, Industrialisation et dĂ©sindustrialisation dans la France du Midi, xviie-xxe siĂšcle, Habilitation Ă diriger des recherches, sous la direction de Jean-Claude Daumas, UniversitĂ© de Franche-ComtĂ©, 2008. 14 Eugen Weber, La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale 1870-1914 », dans Eugen Weber, La France de nos aĂŻeux, Paris, Fayard, 2005 ; RĂ©my Pech, Entreprise viticole et capitalisme en Languedoc-Roussillon du Phylloxera aux crises de MĂ©vente, Toulouse, Publications de lâUniversitĂ© de Toulouse-Le Mirail, 1977. 15 Gascons et Auvergnats, Provençaux et Marseillais y furent reprĂ©sentĂ©s de façon diffĂ©rente mais Ă©galement stĂ©rĂ©otypĂ©e. Comparer avec Mario Wilhelm von Wandruszka Wanstetten, Nord und SĂŒd im französischen Geistesleben, Jena, Wilhelm Gronau, 1939 ; Georges Liens, Le stĂ©rĂ©otype du MĂ©ridional vu par les Français du Nord », Provence Historique, no 27-110, 1977, p. 413-431 ; Gaston Bazalgues, Lâimage du Midi dans les Carnets de Voyage dâH. Taine. Notes sur la Province 1863-1865 », Lengas, no 11, 1987, p. 87-95 ; Olivier Boura, Marseille ou la mauvaise RĂ©putation, Paris, ArlĂ©a, 2001. 16 Mario Wilhelm von Wandruszka Wanstetten, Nord und SĂŒdâŠ, op. cit., p. 186-187. 17 Philippe Martel, Les fĂ©libres et leur temps. Renaissance dâoc et opinion, 1850-1914, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2010, p. 393-394, et 389-396 ; Georges Liens, Le stĂ©rĂ©otype du MĂ©ridional⊠», art. cit., p. 429. 18 Eugen Weber, La fin des territoires⊠», art. cit., p. 578. 19 Ibid., p. 656 n. 9. 20 Ibid., p. 579. 21 Thierry Fabre, La France et la MĂ©diterranĂ©e. GĂ©nĂ©alogies et reprĂ©sentations », dans Jean-Claude Izzo et Thierry Fabre dir., La MĂ©diterranĂ©e française, Paris, Maisonneuve et Larose, 2000, p. 13-152 ; Jean-Robert Henry, MĂ©tamorphoses du mythe mĂ©diterranĂ©en », dans Jean-Robert Henry et GĂ©rard Groc dir., Politiques mĂ©diterranĂ©ennes entre logiques Ă©tatiques et espace civil, Paris, Karthala, 2000, p. 41-56. 22 Marie-NoĂ«lle Bourguet et al. dir., Lâinvention scientifique de la MediterranĂ©e. Ăgypte, MorĂ©e, AlgĂ©rie, Paris, Ăditions de lâEHESS, 1998 ; Daniel Nordman, La MĂ©diterranĂ©e dans la pensĂ©e gĂ©ographique française vers 1800-vers 1950 », dans Claude Guillot et al. dir., From the Mediterranean to the China Sea Miscellaneous Notes, Wiesbaden, Harrassowitz, 1998, p. 1-20. 23 Patricia M. E. Lorcin, Rome and France in Africa. Recovering Colonial Algeriaâs Latin Past », French Historical Studies, no 25-2, 2002, p. 295-329. Voir, pour un point de vue opposĂ©, Martin Bernal, Black Athena. The Afroasiatic roots of classical civilization, Londres, Free Association Books, 3 vol., 1987-2006. 24 Ămile-FĂ©lix Gautier, Les siĂšcles obscurs du Maghreb, Paris, Payot, 1927. 25 Patricia M. E. Lorcin, Imperial identities. Stereotyping, Prejudice and Race in colonial Algeria, Londres, Tauris, 1995, p. 118-195. 26 Jan C. Jansen, Die Erfindung des Mittelmeerraums im kolonialen Kontext. Die Inszenierungen des lateinischen Afrikaâ beim Centenaire de lâAlgĂ©rie française », dans Frithjof Benjamin Schenk et Martina Winkler dir., Der SĂŒdenâŠ, op. cit., p. 175-205. 27 Ceci va Ă lâencontre de Peregrine Horden et Nicholas Purcell, The Mediterranean and âthe new Thalassologyâ », American Historical Review, no 111-3, 2006, p. 722-740, qui excluent la MĂ©diterranĂ©e moderne de lâhistoriographie mĂ©diterranĂ©enne, parce quâelle ne montrait plus la mĂȘme unitĂ©, ni la mĂȘme continuitĂ©. Mais aux yeux des contemporains, la MĂ©diterranĂ©e nâa reprĂ©sentĂ© une unitĂ© que depuis la fin du xviiie siĂšcle. On peut donc critiquer Ă bon droit le fait dâexclure prĂ©cisĂ©ment cette pĂ©riode de lâhistoire mĂ©diterranĂ©enne ; bien au contraire, il importe de retrouver la gĂ©nĂ©alogie des topoi braudĂ©liens de lâunitĂ© mĂ©diterranĂ©enne, si prĂ©sents dans lâimage de lâAlgĂ©rie française, en considĂ©rant la MĂ©diterranĂ©e moderne comme un espace colonial. Sur ce point, voir Manuel Borutta et Sakis Gekas dir., A Colonial SeaâŠ, op. cit., p. 1-13. 28 Michel Chevalier, SystĂšme de la MĂ©diterranĂ©e », Le Globe, 20 janvier, 31 janvier, 5 fĂ©vrier, 12 fĂ©vrier 1832. 29 David Prochaska, Making Algeria French. Colonialism in BĂŽne, 1870-1920, Cambridge, Cambridge University Press, 1990 ; Jonathan Gosnell, The Politics of Frenchness in Colonial Algeria, 1930-1954, Rochester, University of Rochester Press, 2002 ; Benjamin Stora, Histoire de lâAlgĂ©rie coloniale, Paris, La DĂ©couverte, 2004. 30 Yann Scioldo-ZĂŒrcher, Devenir mĂ©tropolitain. Politique dâintĂ©gration et parcours de rapatriĂ©s dâAlgĂ©rie en mĂ©tropole 1954-2005, Paris, Ăditions de lâEHESS, 2010, p. 55 sq. 31 Voir HĂ©lĂšne Blais et Florence Deprest, The Mediterranean, a territory between France and Colonial Algeria. Imperial constructions », dans Manuel Borutta et Sakis Gekas dir., A Colonial SeaâŠ, op. cit., p. 33-57. 32 Le hĂ©ros un Don Quichotte provençal, fabule tant autour de la chasse au gros gibier en Afrique dans sa ville natale de Tarascon, quâil doit finalement mettre ses dires en pratique et partir pour lâAlgĂ©rie. Bien quâil sây couvre encore plus de ridicule, on le fĂȘte Ă son retour comme un hĂ©ros. Alphonse Daudet, Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, Paris, Flammarion, 1969. 33 Ibid., p. 60-61. 34 Ibid., p. 93-95, 97-98, 118. 35 Ibid., p. 102, 121. 36 Ibid., p. 97. 37 Ibid., p. 121. 38 Ibid., p. 90. 39 Ibid., p. 144. 40 Ibid., p. 161-162. 41 Ibid., p. 35, 62, 107. 42 Ibid., p. 65, 80. 43 Ibid., p. 83, 85. 44 Ibid., p. 81, 102. 45 Ibid., p. 91. 46 Ibid., p. 141-143. 47 Daudet, nĂ© Ă NĂźmes, prit ses distances avec ses racines mĂ©ridionales dans Tartarin de Tarascon. Le succĂšs de ce roman lui ouvrit les portes de la sociĂ©tĂ© parisienne voir GeneviĂšve van den Bogaert, PrĂ©face », dans Alphonse Daudet, AventuresâŠ, op. cit., p. 11-26 ; Anne Simon-Dufief, Daudet et lâAlgĂ©rie », dans Jeannine VerdĂšs-Leroux dir., LâAlgĂ©rie et la France, Paris, Laffont, 2009, p. 260-262. 48 Alphonse Daudet, AventuresâŠ, op. cit., p. 157. Sur la lecture du roman par la colonie europĂ©enne en AlgĂ©rie, voir Françoise Henry-Lorcerie, Tartarin de Tarascon dâAlphonse Daudet », Revue algĂ©rienne des sciences juridiques, Ă©conomiques et politiques, no 11-1, 1974, p. 174-183. 49 LâintĂ©rĂȘt des textes littĂ©raires comme sources historiques a Ă©tĂ© analysĂ© dans lâouvrage fondamental de David Prochaska, History as Literature, Literature as History Cagayous of Algiers », American Historical Review, no 101-3, 1996, p. 671-711. 50 Jacques Revel, Jeux dâĂ©chelles. La micro-analyse Ă lâexpĂ©rience, Paris, Gallimard, 1996. 51 Dans ce contexte, il est important dâĂ©voquer les constructions opposĂ©es dâune MĂ©diterranĂ©e latine par FrĂ©deric Mistral, Charles Maurras, Louis Bertrand et les fascistes italiens dâun cĂŽtĂ©, et dâun universalisme mĂ©diterranĂ©en dĂ©veloppĂ© par les auteurs des Cahiers du Sud Gabriel Audisio, Jean Ballard, Albert Camus⊠dâun autre cĂŽtĂ©. Sur ces dĂ©bats voir Thierry Fabre, La France et la MĂ©diterranĂ©e⊠», art. cit., p. 53-90. 52 La CĂŽte dâAzur mondaine, objet de campagnes de publicitĂ© touristique dĂšs le xixe siĂšcle, et Nice, ville cosmopolite rattachĂ©e au royaume de Savoie jusquâen 1860, occupent une place Ă part dans cette conception du Midi Marc Boyer, Lâhiver dans le Midi xviie-xxie siĂšcle. Lâinvention de la CĂŽte dâAzur, Paris, LâHarmattan, 2009 ; Ralph Schor, StĂ©phane Mourlane et Yvan Gastaut, Nice cosmopolite, 1860-2010, Paris, Autrement, 2010. La Corse aussi, du fait de son insularitĂ© et de ses Ă©changes intensifs avec lâAlgĂ©rie française, mĂ©riterait une Ă©tude particuliĂšre. 53 Archives municipales de Marseille, 13 F 1, Colonisation de lâAlgĂ©rie 1830-1839, Chambre des DĂ©putĂ©s. Session de 1828, opinion de M. de Roux, sĂ©ance du 13 mai 1828, p. 2-11. Voir Pierre Guiral, Marseille et lâAlgĂ©rie, 1830-1841, Gap, Ophrys, 1957. 54 Paul Masson, Marseille et la colonisation française. Essai dâhistoire coloniale, Marseille, Barlatier, 1906 ; Chambre de Commerce et dâIndustrie Marseille-Provence, Histoire du commerce et de lâindustrie de Marseille, xixe-xxe siĂšcle, 15 vol., Marseille, Chambre de commerce et de lâindustrie, 1986-2002 ; Hubert Bonin, Marseille et lâAlgĂ©rie », dans Jeannine VerdĂšs-Leroux dir., LâAlgĂ©rie et la France, op. cit., p. 563-566. 55 Marcel CourduriĂ© et Jean-Louis MiĂšge dir., Marseille colonial face Ă la crise de 1929, Marseille, Chambre de commerce et dâindustrie Marseille-Provence, 1991, p. 17. 56 Pascal Blanchard et Gilles BoĂ«tsch dir., Marseille, Porte Sud. Un siĂšcle dâhistoire coloniale et dâimmigration, Paris, La DĂ©couverte, 2005 ; Georges Aillaud et al. dir., DĂ©sirs dâailleurs. Les expositions coloniales de Marseille 1906 et 1922, Marseille, Alors hors du temps, 2006. 57 Archives de la Chambre de Commerce de Marseille, ML 4-2-7-4, Migrations internationales, projet dâun village kabyle Ă Marseille 1916-1917. 58 Pascal Blanchard et Gilles BoĂ«tsch dir., MarseilleâŠ, op. cit., p. 15-16. Sur lâhistoire migratoire moderne de Marseille, voir lâouvrage fondamental dâĂmile TĂ©mime dir., Migrance. Histoire des Migrations Ă Marseille, 5 vol., Cahors, Jeanne Laffitte, 2007. 59 Pascal Blanchard et Gilles BoĂ«tsch dir., MarseilleâŠ, op. cit., p. 16. Sur la question des reprĂ©sentations, voir aussi Marcel Roncayolo, Lâimaginaire de Marseille. Port, ville, pĂŽle, Marseille, Chambre de Commerce et dâIndustrie de Marseille, 1990 ; Olivier Boura, MarseilleâŠ, op. cit. ; Daniel Winkler, Transit Marseille. Filmgeschichte einer Metropole, Bielefeld, transcription, 2007. 60 Voir Ă ce propos Julia Clancy-Smith, Mediterraneans. North Africa and Europe in an Age of Migration, c. 1800-1900, Berkeley, University of California Press, 2011, p. 88-90. 61 Ămile Temime, La migration europĂ©enne en AlgĂ©rie au xixe siĂšcle. Migration organisĂ©e ou migration tolĂ©rĂ©e », Revue de lâOccident Musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, no 43-1, 1987, p. 31-45, Claude Liauzu, Histoire des Migrations en MĂ©diterranĂ©e occidentale, Bruxelles, Ăditions Complexe, 1996, p. 61-79. 62 Julia Clancy-Smith, Exotism, Erasures, and Absence. The Peopling of Algiers, 1830-1900 », dans Zeynep Ăelik et al. dir., Walls of Algiers. Narratives of the City through Text and Image, Seattle, University of Washington Press, 2009, p. 19-61. 63 LĂ©on Poinsard, Lâechec de la colonisation en AlgĂ©rie », Science Sociale, no 6, 1891, p. 453-482. 64 Auparavant, lâattribution de la citoyennetĂ© française aux Ă©trangers Ă©tait dĂ©jĂ facilitĂ©e par le sĂ©natus-consulte de 1865. Sur lâhistoire des naturalisations des EuropĂ©ens et des EuropĂ©ennes en AlgĂ©rie française voir Patrick Weil, Quâest-ce quâun Français ? Histoire de la nationalitĂ© française depuis la RĂ©volution, Paris, Grasset, 2002, chapitre 8 ; Jennifer E. Sessions, âLâAlgĂ©rie devenue françaiseâ. The naturalization of non-French colonists in French Algeria, 1830-1849 », Proceedings of the Western Society for French History. Selected papers of the annual meeting, no 30, 2004, p. 165-177. 65 MinistĂšre du Commerce, de lâIndustrie, des Postes et des TĂ©lĂ©graphes, Direction du Travail, Statistique GĂ©nĂ©rale de la France. RĂ©sultats statistiques du dĂ©nombrement de 1896, Paris, Imprimerie nationale, 1899, p. 113. 66 Ibid., p. 116-117. 67 Hildebert Isnard, La vigne en AlgĂ©rie, Gap, Ophrys, 1951, vol. 1, p. 480-500 ; GeneviĂšve Gavignaud- Fontaine et al., Le Languedoc Viticole, la MĂ©diterranĂ©e et lâEurope au siĂšcle dernier xxe siĂšcle, Montpellier, Presses de lâUniversitĂ© Paul Valery - Montpellier III, 2000, p. 89-91. 68 Archives dĂ©partementales de lâHĂ©rault, 6 M 847-870, Population-Ămigration. 69 Omar Bessaoud, Viticulture », dans Jeannine VerdĂšs-Leroux dir., LâAlgĂ©rie et la France, op. cit., p. 850-854. 70 Jean-Jacques Vidal, Vers la maturitĂ© 1839-1878 », dans Jean Sagnes dir., Histoire de SĂšte. Pays et villes en France, Toulouse, Privat, 1987, p. 179-213 ; Jean Sagnes, Mutations Ă©conomiques, stabilitĂ© de la population de 1878 Ă nos jours », ibid., p. 215-241. 71 Jean Sagnes dir., La RĂ©volte du Midi viticole cent ans aprĂšs 1907-2007, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, 2007. 72 Eugen Weber, La fin des territoires⊠», art. cit., p. 577. 73 EugĂšne Gross, Le Midi viticole contre lâAlgĂ©rie, Oran, Heintz, 1932. 74 Sur la croisade du Midi contre lâAlgĂ©rie » voir Charles-Robert Ageron, Histoire de lâAlgĂ©rie contemporaine, t. 2 1871-1954, Paris, PUF, 1979, p. 488-491. 75 Benjamin Stora, Pieds noirs », dans Sophie Dulucq et al. dir., Les Mots de la Colonisation, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2008, p. 91. 76 Eugen Weber, La fin des territoires⊠», art. cit. 77 Archives Nationales de France, Centre des Archives dâOutre-Mer, AlgĂ©rie, Gouvernement gĂ©nĂ©ral dâAlgĂ©rie, 32 L 12, Ămigration en AlgĂ©rie, SociĂ©tĂ©s et groupements rĂ©gionaux en AlgĂ©rie 1903-1906. 78 Le Languedoc en AlgĂ©rie. Bulletin de la FĂ©dĂ©ration RĂ©gionale des Amicales de Langue dâOc, Alger, juin 1941. 79 David Prochaska, Making Algeria FrenchâŠ, op. cit, p. 207. 80 Ibid., p. 224-226, 228-229. 81 Voir Anne-Marie Thiesse, Ăcrire la France. Le mouvement littĂ©raire rĂ©gionaliste de langue française entre la Belle Ăpoque et la LibĂ©ration, Paris, PUF, 1991 ; Jean-François Chanet, LâĂ©cole rĂ©publicaine et les petites patries, Paris, Aubier, 1996, 82 FĂ©lix DessoliĂšrs, De la fusion des races europĂ©ennes en AlgĂ©rie par les mariages croisĂ©s, Alger, Imprimerie orientale, 1899 ; Victor DemontĂšs, Le peuple algĂ©rien. Essais de la dĂ©mographie algĂ©rienne, Alger, Imprimerie algĂ©rienne, 1906 ; Claudine Robert-Guiard, Des EuropĂ©ennes en situation coloniale. AlgĂ©rie, 1830-1939, Aix-en-Provence, Publications de lâuniversitĂ© de Provence, 2009, p. 313. 83 Eugen Weber, Lâhexagone », dans Pierre Nora dir., Les lieux de mĂ©moire, op. cit., vol. 2, p. 223-241. 84 Todd Shepard, The Invention of Decolonization. The Algerian War and the Remaking of France, Ithaca, New York, Cornell University Press, 2008, p. 109, 196-198. 85 Cette mĂ©diterranĂ©isation » de la culpabilitĂ© se retrouve chez Pierre Nora dans Les Français dâAlgĂ©rie, Paris, Julliard, 1961, et la critique de Todd Shepard, The Invention of DecolonizationâŠ, op. cit., p. 196-198. 86 Jean-Jacques Jordi, 1962. LâarrivĂ©e des Pieds noirs, Paris, Autrement, 1995. Sur lâagriculture, voir Françoise Brun, Les Français dâAlgĂ©rie dans lâagriculture du Midi mĂ©diterranĂ©en. Ătude gĂ©ographique, Gap, Ophrys, 1976. 87 Naissance dâun village Carnoux », Cinq colonnes Ă lâune, 7 octobre 1966, 1055-1122 ORTF ; Jean-Jacques Jordi, 1962âŠ, op. cit., p. 102-113. 88 Françoise Brun, OĂč en est lâagrumiculture en Corse ? », MĂ©diterranĂ©e, no 8-3, 1967, p. 211-238. 89 Robert Ramsay, The Corsican Time-Bomb, Manchester, Manchester University Press, 1983 ; Dominici Thierry, Le nationalisme dans la Corse contemporaine », PĂŽle Sud, no 20, 2004, p. 97-112 ; Jean-Pierre Santini, Front de libĂ©ration nationale de la Corse. De lâombre Ă la lumiĂšre, Paris, LâHarmattan, 2010. 90 La position Ă nouveau marginale du Midi par rapport au reste de la France des annĂ©es 1950-1960 serait Ă nuancer, car on ne doit pas oublier la politique dâamĂ©nagement du territoire mise en place en France dans les annĂ©es 1950, la crĂ©ation des mĂ©tropoles rĂ©gionales dâĂ©quilibre oĂč les villes du sud sont surreprĂ©sentĂ©es, etc. Les revendications des rĂ©gionalistes doivent ĂȘtre mises en balance avec le dĂ©veloppement concomitant des villes mĂ©ridionales devenues aujourdâhui, dans lâimaginaire collectif et les rĂ©alitĂ©s statistiques, les plus attractives en termes dĂ©mographiques Toulouse, Bordeaux et Montpellier ont connu de forts taux de croissance de population ces derniĂšres annĂ©es. 91 Robert Lafont, La rĂ©volution rĂ©gionaliste, Paris, Gallimard, 1967 ; id., DĂ©coloniser la France. Les rĂ©gions Ă face Ă lâEurope, Paris, Gallimard, 1971. Sur lâimportance de la thĂ©orie du colonialisme intĂ©rieur pour les mouvements rĂ©gionalistes français, voir Dirk Gerdes, Regionalismus als soziale Bewegung. Westeuropa, Frankreich, Korsika Vom Vergleich zur Kontextanalyse, Francfort-sur-le-Main, Campus, 1985, p. 119-130. 92 Eugen Weber, La fin des territoires⊠», art. cit., p. 575-587. Sur la rĂ©ception controversĂ©e de son ouvrage en France et Ă lâĂ©tranger, lire Miguel Cabo et Fernando Molina, The Long and Winding Road of Nationalization Eugen Weberâs Peasants into Frenchmen in Modern European History 1976-2006 », European History Quarterly, no 39-2, 2009, p. 264-286. 93 Je renvoie aux indications bibliographiques sur lâItalie et lâEspagne de la note de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Manuel Borutta, De la MĂ©ridionalitĂ© Ă la MĂ©diterranĂ©e Le Midi de la France au temps de lâAlgĂ©rie coloniale », Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, 100 2020, 97-113. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Manuel Borutta, De la MĂ©ridionalitĂ© Ă la MĂ©diterranĂ©e Le Midi de la France au temps de lâAlgĂ©rie coloniale », Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e [En ligne], 100 2020, mis en ligne le 15 dĂ©cembre 2020, consultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. URL ; DOI Haut de page
14 plantes pour crĂ©er vos bordures nos idĂ©es PubliĂ© le 25/02/2014 - ModifiĂ© le 19/06/2020 Pour entourer, border ou sĂ©parer, adopter des plantes Ă longue floraison, Ă feuillage persistant ou dont lâintĂ©rĂȘt varie au fil des saisons. GoĂ»t, parfum, nectar ou feuillage leurs atouts sont multiples. Lien indispensable entre les parterres et les allĂ©es, les bordures donnent un aspect soignĂ© Ă tout jardin. Autant quâelles soient belles sans beaucoup dâentretien. Pour cela choisir en prioritĂ© des plantes au port dressĂ©, en boule ou Ă©talĂ©, mais naturellement bien dĂ©fini pour limiter les opĂ©rations de taille. RĂ©server les arbustes Ă tailler pour les petites longueurs, le long de la façade de la maison par exemple. InstallĂ©es en nombre et Ă portĂ©e de main, les plantes parfumĂ©es, comestibles ou non, apportent des atouts supplĂ©mentaires. Certaines diffusent seules leurs senteurs lors des journĂ©es chaudes ; pour dâautres, il suffit de froisser leur feuillage et leurs fleurs Ă chacun de vos passages. Elles sâutilisent aussi bien au potager quâau jardin dâornement oĂč elles sâassocient aux rosiers, aux arbustes et aux vivaces. LâhĂ©lichrysum La plante curry Helichrysum italicum, en rĂ©fĂ©rence Ă lâodeur dĂ©gagĂ©e par son feuillage, offre aussi de jolis pompons jaunes en Ă©tĂ© et en automne. Elle trouve sa place dans un jardin de graviers, entre les dalles dâune terrasse, avec dâautres plantes aromatiques comme les lavandes, les santolines, les sauges ou les nĂ©pĂ©tas. Au top toute lâannĂ©e, le feuillage est persistant, mais il est moins beau en hiver. Sol TrĂšs bien drainĂ©, plutĂŽt pauvre et calcaire. Exposition et climat En plein soleil, dans un endroit chaud et sec. Elle craint lâhumiditĂ© de lâair et du sol en hiver, ainsi que les grands froids. La mise en place Planter cette vivace en octobre dans les rĂ©gions Ă climat doux, au printemps ailleurs. La plante sâĂ©largit, prĂ©voir un espacement de 60 Ă 80 cm entre les pieds. Drainer les trous de plantation avec des graviers et ajouter si besoin du sable Ă la terre. Le plus Ă©colo Cette espĂšce attire de nombreux insectes et en repousse certains autres, nuisibles, comme les aleurodes. A planter pour Le parfum. La santoline La santoline Ă feuille de romarin Santolina rosmarinifolia dĂ©limite deux cĂŽtĂ©s dâun massif en triangle. Les fleurs colorĂ©es tranchent avec les coussins au feuillage aromatique. En Ă©tĂ©, les fleurs jaunes en pompon des santolines renouvelleront le dĂ©cor. Au top toute lâannĂ©e, le feuillage est persistant. Sol LĂ©ger et bien drainĂ©, mĂȘme pauvre et sec. Exposition et climat En plein soleil, en toutes rĂ©gions Ă lâexception des zones les plus froides. Elle peut supporter jusquâĂ environ â 12 °C. La mise en place Planter la santoline en octobre, en sol bien drainĂ© et en climat doux, sinon, attendre mars ou avril. Ouvrir, au choix, des trous tous les 50 cm ou bien une tranchĂ©e. Placer une couche de graviers pour amĂ©liorer le drainage. DĂ©poter les plantes, installer, reboucher et arroser. Le plus Ă©colo Les feuilles de la santoline possĂšdent une action insecticide. A planter pour Le parfum. La lavande La lavande vraie une gris-vert subtil et un parfum renversant. La lavande, la meilleure amie des butineurs. Il suffit de se rapprocher un peu pour profiter des senteurs de cette double rangĂ©e de lavande. Choisir une mĂȘme variĂ©tĂ© pour obtenir une bordure plus uniforme. Au top toute lâannĂ©e, le feuillage vert-gris est persistant et forme naturellement de jolies boules. Sol Bien drainĂ©, mĂȘme sec, de prĂ©fĂ©rence calcaire. Exposition et climat En plein soleil, en toutes rĂ©gions pour la lavande vraie. La mise en place Planter la lavande en octobre en rĂ©gions douces, en mars ou avril ailleurs. Les lavandes sâĂ©taleront sur environ 1 m. Ouvrir des trous tous les 0,80 Ă 1 m. Y installer les pieds aprĂšs avoir bien humidifiĂ© les mottes. Reboucher, tasser et arroser. Le plus Ă©colo Les Ă©pis de fleurs sont trĂšs apprĂ©ciĂ©s par les butineurs qui y trouvent un abondant nectar, entre juin et aoĂ»t selon les variĂ©tĂ©s. A planter pour Le parfum. Un gĂ©ranium rustique Le gĂ©ranium Ă grosse racine Geranium macrorrhizum couvre rapidement le sol grĂące Ă ses rhizomes, sans ĂȘtre envahissant. L'utiliser pour ourler une allĂ©e ou le laisser sâĂ©taler au pied des rosiers comme sur cette scĂšne. Son feuillage est aromatique quand on le froisse. Au top en juin, lors de la floraison, en Ă©tĂ© si le sol reste assez frais ; et en automne, le feuillage prend de belles teintes. Sol PlutĂŽt riche et frais, bien drainĂ©. Exposition et climat Au soleil non brĂ»lant ou Ă la mi-ombre, en toutes rĂ©gions, ce gĂ©ranium est parfaitement rustique. La mise en place Planter le gĂ©ranium vivace en octobre ou en mars-avril, prĂ©parer lâemplacement et apporter un peu de compost bien dĂ©composĂ© en sol ordinaire. Installer un pied tous les 30 cm environ en tous sens. Le plus Ă©colo Les fleurs trĂšs nombreuses des gĂ©raniums vivaces attirent les abeilles. A planter pour Le nectar. La germandrĂ©e Une plante vivace mellifĂšre fleurie de juin Ă septembre au feuillage persistant, idĂ©al dans un jardin mĂ©diterranĂ©en. La germandrĂ©e petit-chĂȘne Teucrium chamĂŠdrys prĂ©sente un port Ă©talĂ© car sa souche drageonne. Elle rĂ©siste parfaitement Ă la sĂ©cheresse, moins au froid. Les briques de ces allĂ©es surchauffĂ©es en Ă©tĂ© ne lui font pas peur et apportent quelques degrĂ©s supplĂ©mentaires bienvenus en hiver. Au top de juin Ă septembre, lors de la floraison en Ă©pis rose vif. Le feuillage, vert foncĂ©, est persistant. Sol LĂ©ger, bien drainĂ©, plutĂŽt pauvre et calcaire. Exposition et climat En plein soleil ou Ă lâombre lĂ©gĂšre, dans un endroit abritĂ© et en rĂ©gions pas trop froides. La mise en place Attendre plutĂŽt le printemps pour ameublir l'emplacement et allĂ©ger avec des graviers. Planter cette vivace en avril, Ă raison dâun pied tous les 30 cm, sur deux ou trois rangs, en quinconce, pour obtenir une large bordure. Le plus Ă©colo Les fleurs violines sont trĂšs recherchĂ©es par les abeilles. A planter pour Le nectar. Le buis Un feuillage persistant pour une silhouette parfaite et des fleurs discrĂštes apprĂ©ciĂ©es des abeilles. Le buis Ă bordure Buxus sempervirens Suffruticosaâ est parfait pour dĂ©limiter une plate-bande Ă©troite le long dâune façade. Votre entrĂ©e aura un air toujours soignĂ© et il sâassocie Ă de nombreuses plantes. Au top toute lâannĂ©e, le feuillage du buis est persistant. Sol PlutĂŽt riche et lourd, mais bien drainĂ©, pas trop sec en Ă©tĂ©. Exposition et climat Au soleil non brĂ»lant ou Ă la mi-ombre, le buis est parfaitement rustique et il convient Ă toutes nos rĂ©gions. La mise en place Planter une bordure de buis de novembre Ă mars, hors pĂ©riode de gel pour le buis vendu Ă racines nues. Ouvrir une tranchĂ©e et placer les jeunes buis Ă 5-10 cm en enterrant la base des tiges. Boucher, tasser et arroser. Le plus Ă©colo VerdĂątres et discrĂštes, les fleurs du buis sont pourtant trĂšs apprĂ©ciĂ©es des abeilles au printemps, Ă condition de ne pas tailler la bordure trop tĂŽt. A planter pour Le nectar. Lâhysope Au potager comme au jardin d'ornement, l'hysope, bien joli et bienfaisant, Ă planter en octobre ou au printemps est le roi des bordures toute l'annĂ©e. Lâhysope a sa place au potager, mais aussi au jardin dâornement car ses fleurs sont dĂ©coratives. Vous pouvez mĂȘme alterner les couleurs, violet, rose et blanc pour rompre la monotonie de la bordure. Son parfum repousse la piĂ©ride du chou. Les feuilles facilitent la digestion et les fleurs agrĂ©mentent les salades. Au top toute lâannĂ©e, puisque le feuillage est persistant. Sol LĂ©ger, bien drainĂ©, mĂȘme sec, plutĂŽt calcaire et assez riche. Exposition et climat Lui choisir un emplacement en plein soleil ; il peut ĂȘtre cultivĂ© en toutes rĂ©gions. La mise en place Planter l'hysope en octobre ou au printemps. Ăcarter les pieds de 50 cm sur le rang. Apporter des graviers en sol lourd et mĂ©langer un peu de compost bien dĂ©composĂ© Ă la terre dâorigine. Le plus Ă©colo Les fleurs attirent les abeilles en Ă©tĂ© et en automne. A planter pour Le goĂ»t. Le thym Une vivace fleurie de mai Ă juillet et un arĂŽme franc au jardin. Le thym est parfait en bordure dans un jardin du Midi ou du Sud-Ouest Ă©crasĂ© de soleil et de chaleur, mais trouve Ă©galement sa place ailleurs. Il forme de belles touffes dressĂ©es, animĂ©es par les fleurettes tendres et son feuillage est trĂšs aromatique. Au top toute lâannĂ©e car le feuillage est persistant. Sol PlutĂŽt lĂ©ger, bien drainĂ©, mĂȘme sec et calcaire. Exposition et climat En plein soleil, il est parfaitement rustique et prĂ©fĂšre une atmosphĂšre sĂšche plutĂŽt quâhumide. La mise en place Planter le thym en octobre, en mars ou en avril. Ameublir une bande de terre de 50 cm de largeur des deux cĂŽtĂ©s de lâallĂ©e. Ouvrir des trous tous les 30 cm, apporter des graviers en sol lourd. Installer les pieds sans trop les enterrer et arroser. Le plus Ă©colo Les fleurs sâĂ©panouissent entre les mois de mai et de juillet ; elles attirent de nombreux insectes butineurs. A planter pour Le goĂ»t. Le romarin Une aromatique au feuillage persistant; des massifs parfumĂ©s toutes l'annĂ©e. TaillĂ©s au carrĂ©, ces romarins encadrent des plantes hautes au potager, haricots grimpants, tomates ou carottes car ils en repoussent la mouche. Au jardin, ils sâentendent fort bien avec les rosiers. Au top toute lâannĂ©e puisque le feuillage est persistant. Sol LĂ©ger, bien drainĂ©, mĂȘme calcaire, pas trop riche. Exposition et climat Au soleil, Ă lâabri des vents et en dehors des rĂ©gions montagneuses, il nâest pas parfaitement rustique. La mise en place Planter le romarin en octobre ou en mars-avril. Tendre un cordeau et ouvrir une tranchĂ©e. Installer un pied tous les 40 Ă 50 cm, boucher, tasser et arroser. Tailler deux fois par an en augmentant peu Ă peu la hauteur jusquâĂ environ 80 cm. Le plus Ă©colo Les fleurs printaniĂšres bleues sont mellifĂšres, mais moins nombreuses quand le romarin est taillĂ©. A planter pour Le goĂ»t. Le lonicĂ©ra nitida Bien taillĂ©, le chĂšvrefeuille arbustif structure parfaitement massifs et bordures. Le lonicĂ©ra nitida c'est aussi un abri pour les auxiliaires du jardin . Les petites feuilles du lonicĂ©ra nitida Baggesenâs Goldâ apportent une touche tonique Ă une bordure simple ou double, le long dâune allĂ©e. Cet arbuste est Ă©galement parfait pour dĂ©limiter diverses parties du jardin, sans le cloisonner, sâil est maintenu assez bas. Il doit ĂȘtre taillĂ© deux ou trois fois par an pour conserver une forme rectiligne. Au top toute lâannĂ©e, puisque le feuillage est persistant, mais les jeunes pousses sont plus dorĂ©es. Sol Tous, mĂȘme ordinaire et calcaire, frais Ă sec. Exposition et climat Au soleil ou Ă lâombre lĂ©gĂšre, en toutes rĂ©gions pas trop froides. La mise en place Planter chĂšvrefeuille nitida en octobre-novembre ou en mars-avril, ouvrir une tranchĂ©e Ă lâemplacement choisi. Placer les lonicĂ©ras tous les 60 Ă 80 cm de distance selon leur dĂ©veloppement. Refermer la tranchĂ©e en tassant la terre et arroser copieusement. Le plus Ă©colo En hiver, une haie dâarbustes Ă feuillage persistant offre un gĂźte aux oiseaux du jardin. A planter pour Pour le feuillage. La fougĂšre On craque pour les frisettes de cette rustique au feuillage semi-persistant. La fougĂšre, c'est aussi un bien joli insecticide bio. Les fougĂšres sont rarement utilisĂ©es en bordure, et câest bien dommage ! Cette scĂšne se reproduit facilement avec des dryoptĂ©ris affinis Cristataâ ou Cristata The Kingâ plantĂ©s devant une haie de fusains Ă feuillage persistant panachĂ© de crĂšme. LâoriginalitĂ© de cette fougĂšre rustique est la forme frisĂ©e de lâextrĂ©mitĂ© des feuilles. Au top du printemps jusquâĂ lâautomne. Son feuillage est semi-persistant. Sol Frais toute lâannĂ©e, plutĂŽt riche et acide. Exposition et climat Ă lâombre ou Ă la mi-ombre, dans les rĂ©gions Ă lâatmosphĂšre humide. La mise en place Planter la fougĂšre en octobre ou en avril-mai. Installer les fougĂšres plutĂŽt devant une jeune haie. Ouvrir des trous tous les 50 cm, plus grands que les contenants pour ajouter du compost. Humidifier les mottes, dĂ©poter les fougĂšres et placer les mottes de sorte que le haut affleure. Boucher, tasser et arroser copieusement. Le plus Ă©colo Les dryoptĂ©ris sont utilisĂ©s en jardinage biologique pour fabriquer un purin efficace contre des attaques de pucerons, mouches mineuses et acariens. A planter pour Pour le feuillage. AubriĂšte L'aubriĂšte Aubrieta spp. offre toute lâannĂ©e des tapis denses et sans entretien, hauts de 10 cm, au feuillage vert ou gris, couverts de fleurs lumineuses dans des tons bleus ou roses durant tout le printemps. Besoins Plante de rocaille, elle apprĂ©cie le soleil et les sols bien drainĂ©s, mĂȘme peu profonds et sableux, et plutĂŽt calcaires. Arroser en cas de sĂ©cheresse. Les tiges ayant tendance Ă sâallonger dĂ©mesurĂ©ment, rabattre la touffe aprĂšs la floraison afin de conserver un port compact. Planter l'aubriĂšte en automne ou au printemps. BergĂ©nia Increvable et indĂ©modable, le bergĂ©nia Bergenia cordifolia embellit le jardin presque toute lâannĂ©e avec ses grandes feuilles vert brillant, rondes et coriaces, qui se teintent de rouge Ă lâautomne. Il pousse partout, sâĂ©talant rapidement au fil des annĂ©es. En hiver, des hampes florales Ă©mergent de la touffe, portant des fleurs en clochette parfumĂ©es, blanches, roses ou rouges. Besoins Le bergĂ©nia pousse au soleil ou Ă lâombre lĂ©gĂšre Ă©viter lâombre dense, oĂč il fleurit moins, tant en sol calcaire et sec quâen sol humide. Planter le bergĂ©nia au printemps ou en automne. Une fois installĂ©, il ne demande plus aucun soin. Vergerette La vergerette Erigeron karvinskianus forme une touffe dense, haute de 20 cm, aux longs rameaux qui sâĂ©talent rapidement, couverte du printemps aux gelĂ©es de petites fleurs semblables Ă des pĂąquerettes blanches, qui rosissent en vieillissant. Elle se ressĂšme abondamment. Besoins Peu exigeante, la vergerette ne pousse quâen sol bien drainĂ©, pauvre, plutĂŽt sec et caillouteux. Elle ne supporte pas lâhumiditĂ© hivernale. Elle fleurira sans discontinuer si elle est installĂ©e au soleil. Rabattre la touffe Ă 10 cm du sol au printemps et aprĂšs la floraison.
Pourconstruire ces rĂ©ponses locales, concrĂštes et pragmatiques aux enjeux posĂ©s, plusieurs scenarios seront produits dans le cadre de cette Ă©tude pour : -montrer lâincidence des stratĂ©gies Ă©nergĂ©tiques « rĂ©alistes » pour atteindre les objectifs TEPOS (Territoire Ă Ă©nergie positive) sur les paysages du PNR Ă lâhorizon 2050
Accueil âąAjouter une dĂ©finition âąDictionnaire âąCODYCROSS âąContact âąAnagramme elle est cultivĂ©e autour de la mĂ©diterranĂ©e â Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies. Plantationde petits arbres fruitiers : 1500 ⏠RĂ©alisation d'un abri pour les oies : 2 000 ⏠Mise en place de l'enclos du poulailler : 1 800 ⏠Construction des cabanes Ă poules, nichoirs, pondoirs : 4750 ⏠Fourniture et plantation de grands arbres fruitiers : 4 600 ⏠Plantation de vignes et de mĂ»riers : 1 000 âŹMots CroisĂ©s > Questions > DĂ©finition Ville mĂ©diterranĂ©enne Ville mĂ©diterranĂ©enne DĂ©finition Entrez la longueur et les lettres Nouvelle proposition de solution pour "Ville mĂ©diterranĂ©enne" Pas de bonne rĂ©ponse ? Ici vous pouvez proposer une autre solution. 3 + 1 Veuillez vĂ©rifier Ă nouveau vos entrĂ©es
Autourde la méditerranée - lettres d'un pÚlerin de Jérusalem. Connexion . Panier 0 Produit Produits (vide) Aucun produit. à définir Livraison . 0,00 ⏠Total. Commander. Rechercher. Panier 0 Produit Produits (vide) Aucun produit. à définir Livraison . 0,00 ⏠Total. Commander. Produit ajouté au panier avec succÚs . Quantité. Total. Il y a 0 produits dans votre panier. Il y a 1 szI1.