Achetez un rouleau de bĂąche, utile pour isoler les tuyaux de la pĂ©nĂ©tration dâeau. Ensuite, coupez deux sections suffisamment grandes pour couvrir lâespace entre les sections de tuyau. Placez les piĂšces dans lâespace, lâune au-dessus de lâautre. RĂ©pĂ©tez la mĂȘme procĂ©dure pour toute la longueur du mur. Comment bien drainer un sol argileux ?Comment faire un drainage avec des pierres ?Quelle profondeur pour un drain ?Quel matĂ©riaux pour drainage ?Quand mettre un drain autour dâune maison ?Comment rendre un sol bien drainĂ© ?Comment drainer une vieille maison ?OĂč mettre le drainage ?OĂč Ă©vacuer un drain ?Quel tuyau pour drainer un terrain ?Comment faire un puisard pour eau pluviale ?Quel drain pour mur de soutĂšnement ? Comment bien drainer un sol argileux ? Drainage des sols argileux Il est possible de modĂ©liser le relief de la surface du sol formant de gros pisĂ© pour assurer que lâeau sâĂ©coule de part et dâautre du sol, vers des fossĂ©s de collecte latĂ©raux. Sur le mĂȘme sujet Comment installer plomberie salle de bain. Cependant, la meilleure solution reste de rendre ce sol plus permĂ©able. Comment amĂ©liorer un sol argileux ? Cela peut se faire en ajoutant â un mĂ©lange de sable de riviĂšre, de compost trĂšs cuit et de fumier de cheval Ă lâautomne, avant de creuser le sol. â LâĂ©pandage dâengrais verts, cela apporte de lâazote dans le sol. De plus, le systĂšme racinaire aĂšre le sol ce qui aura tendance Ă rendre le sol lĂ©gĂšrement doux. Comment nettoyer un sol argileux ? Creusez une tranchĂ©e Ă©troite avec une bĂȘche ou une bĂȘche et formez une lĂ©gĂšre pente en dessous de chacune afin que lâeau collectĂ©e sâĂ©coule par gravitĂ©. Appliquez un jardin Ă©pais et rĂ©sistant Ă la pourriture sous les fossĂ©s et les murs pour empĂȘcher les particules de sol de boucher le drainage. Comment rendre lâargile permĂ©able ? Pour amĂ©liorer la structure du sol et assouplir la terre, pour la rendre plus permĂ©able, il faut ajouter de la matiĂšre organique, notamment du fumier de cheval, de vache ou de mouton par exemple et du compost, enfouis Ă faible profondeur. Lâengrais compost a un pouvoir sec, distribuĂ© tous les 3 ans 4 kg/mÂČ. Articles en relation Pompe Ă eau vide cave serpillĂšre aspiration basse Comment nettoyer wc calcaire Comment installer wc broyeur Comment savoir si mon chauffe-eau est Ă©lectrique ou gaz ? Comment installer chauffe eau piscine Comment faire un drainage avec des pierres ? Cette solution consiste simplement Ă creuser un trou de plantation plus large et plus profond que la motte qui sây trouvera Lire aussi Quelle profondeur pour un drain ? Vous placerez, au fond du trou, des pierres ou cailloux de 30 ou 40 cm dâĂ©paisseur ; Du gravier peut Ă©galement ĂȘtre ajoutĂ© sur le dessus pour amĂ©liorer encore le drainage ; Quelle est la profondeur du drain du sol? Leur profondeur dĂ©pend de la nature du terrain. Parce que idĂ©alement, vous devriez obtenir une couche de sol permĂ©able. La profondeur dĂ©pend aussi des plantes que vous souhaitez faire pousser Pour une pelouse, une profondeur de 30 Ă 50 cm sera suffisante. Pour les jardins dâagrĂ©ment ou potagers, descendez Ă 50 ou 80 cm. Comment poser un drain dans le sol ? Pour installer un drain en torchis, il faut rĂ©aliser une tranchĂ©e en forme de torchis de profondeur supĂ©rieure Ă 50 cm, installer une bĂąche gĂ©otextile, y mettre un lit de gravier de 10 cm et enfin poser le drain Ă enterrer, et une bĂąche. Comment drainer le sol est trĂšs humide? Il faut dâabord creuser des trous dans le jardin ou autour de la terre, avec une certaine pente pour Ă©vacuer lâeau de pluie. Ensuite, il faut couler un peu de bĂ©ton dans la tranchĂ©e ou poser un film gĂ©otextile pour Ă©viter que la terre ne bouche le drain, puis complĂ©ter avec du gravier. Quelle profondeur pour un drain ? LâidĂ©al est de placer un drain sur le plot de fondation. Cela se traduit le plus souvent par une profondeur comprise entre soixante centimĂštres et un mĂštre. Lire aussi Quelles sont les etudes pour ĂȘtre plombier ? De plus, la tranchĂ©e doit respecter une pente de trois Ă dix millimĂštres par mĂštre vers lâexutoire pour favoriser lâĂ©coulement naturel de lâeau. Quelle hauteur pour une vidange ? Dans les maisons individuelles, elle est dâau moins 100 mm. Le drainage doit respecter la pente de drainage de 3 Ă 10 mm par mĂštre, du point le plus haut au point le plus bas du chemin. Quelle est la largeur dâun drain? pour les tranchĂ©es jusquâĂ 0,50 m de profondeur, prĂ©voir 30 Ă 40 cm de large ; jusquâĂ 1 m de profondeur, creuser 50 cm de large; au-delĂ de 1 m de profondeur, dĂ©blayez la terre sur 1 m de large pour pouvoir descendre vous-mĂȘme Ă la fouille. Quel matĂ©riaux pour drainage ? MatĂ©riaux qui fonctionnent pour le drainage. BĂ©ton, PVC, terre cuite, certains matĂ©riaux sont possibles. Voir l'article Comment fonctionne une pompe Ă eau submersible ? Lâenjeu de ce matĂ©riau est sa rĂ©sistance au temps au contact de lâhumiditĂ© mais aussi sa soliditĂ©. Quel gravier est utilisĂ© pour le drainage? Les galets de drainage sont des graviers grossiers de 20/40 mm Ă 40/80 mm utilisĂ©s pour drainer les sols et recueillir lâeau dans des drains perforĂ©s en pĂ©riphĂ©rie des bĂątiments, ou pour empĂȘcher les remontĂ©es dâhumiditĂ© sous un dallage câest ce quâon appelle le plus souvent un hĂ©risson.. Quel tuyau dâĂ©vacuation pour la maison ? Pour le drainage pĂ©riphĂ©rique domestique, un drain dâun diamĂštre de 10 centimĂštres est la norme. Des drains de 60 Ă 80 mm peuvent suffire dans certains contextes. Certaines parties du drain sont gĂ©nĂ©ralement circulaires, cependant vous pouvez utiliser un drain routier » Ă fond plat. Quand mettre un drain autour dâune maison ? Le drainage peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© lorsque le terrain en question prĂ©sente une couche superficielle trĂšs permĂ©able. Voir l'article Pompe Ă eau 12v sur batterie. La dĂ©cision de faire un drain peut Ă©galement ĂȘtre prise lorsque le sol y est assez permĂ©able. Pourquoi faire un drain autour de la maison ? Le drainage des fondations de la maison est important pour Ă©viter la stagnation des eaux pluviales au niveau des fondations et pour empĂȘcher la remontĂ©e des capillaires dâhumiditĂ© dans les murs. Quand mettre un drain ? Un drainage peut ĂȘtre installĂ© lorsquâil y a une fuite lors de la construction dâun mur enterrĂ© mur de sous-sol. Dans ce cas, il faut pallier le manque de protection Ă©tanche pour protĂ©ger le matĂ©riau du mur et ainsi, subir des infiltrations par porositĂ© latĂ©rale. Quâest-ce quâun drain domestique? Quâest-ce que le drainage domestique ? Le drainage est un procĂ©dĂ© qui consiste Ă protĂ©ger lâouvrage des dommages causĂ©s par lâaccumulation des eaux de ruissellement. Comment rendre un sol bien drainĂ© ? Comment nettoyer le sol ? La mĂ©thode la plus simple avec le moins de travail est certainement le drainage lors de la plantation. Voir l'article Pompe Ă eau prix maroc. Creusez simplement un trou plus large et plus profond que la motte et mettez une couche Ă©paisse au moins 40 cm de gravier ou de pierre en dessous. Quel sol est mou? Le drainage est lâamĂ©nagement du sol qui permet un meilleur Ă©coulement et arrosage des eaux pluviales. Elle consiste Ă amender ou travailler le sol en le rendant moins compact, plus permĂ©able, afin dâĂ©viter la stagnation toujours dangereuse de lâeau au niveau des racines. Comment drainer une vieille maison ? Le drainage Ă un ou deux mĂštres est idĂ©al pour les maisons anciennes et les sols argileux. Cependant, ce nâest pas officiellement recommandĂ© sâil y a de lâeau souterraine. Sur le mĂȘme sujet Est-ce quâun broyeur est Ecologique ? TranchĂ©es de 10 Ă 20 cm de profondeur creusĂ©es Ă un mĂštre du trou dâhomme du bĂątiment et pose de gĂ©otextile en dessous. Comment drainer autour de la maison ? Comment drainer la fondation ? Drainage vertical Dans le cas contraire, lâeau sâaccumulera entre le sol et la fondation, facilitant lâinfiltration par les fissures ou par absorption. Si le sol est de lâargile excavĂ©e, il est recommandĂ© dâinstaller un systĂšme de drainage vertical contre la surface extĂ©rieure du mur de fondation jusquâau sommet du site. OĂč mettre le drainage ? En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les drains sont placĂ©s le long de la fondation de la terre, Ă environ 1 m du mur. A voir aussi Comment entretenir les canalisations naturellement ? Le principe du drainage repose sur lâĂ©vacuation de lâeau grĂące Ă une faible pente 1% = 1 cm Ă 1 m sur lâensemble du parcours. Quelle est la profondeur du drain? Drainage interne Des tranchĂ©es sont creusĂ©es de 40 Ă 60 cm de profondeur, puis des drains sont gĂ©nĂ©ralement installĂ©s le long de la fondation. Lâeau est collectĂ©e et Ă©vacuĂ©e vers les rĂ©seaux publics. Cette technique est possible, mĂȘme si votre terre est plus basse que le rĂ©seau gĂ©nĂ©ral. Comment faire un drainage ? DĂ©poser environ 5 Ă 8 cm de gravier grossier et donc drainant au fond de la tranchĂ©e, directement sur la membrane. Placez ensuite votre tuyau de vidange. Posez-les directement sur le gravier. Les trous de drainage dans les tuyaux doivent faire face au sol et non au ciel, comme on pourrait le penser. OĂč Ă©vacuer un drain ? Evacuation des eaux pluviales par les canalisations de drainage Il est Ă©galement possible dâinstaller des canalisations de drainage sous vos gouttiĂšres qui permettent dâĂ©vacuer les eaux pluviales. A voir aussi Comment regler robinet thermostatique. Des tuyaux de drainage en terre cuite, en PVC ou en bĂ©ton sont installĂ©s au cĆur de la tranchĂ©e qui fait le tour de votre chalet. Comment fonctionne le tuyau de vidange ? Le principe du drainage est simple lâeau de pluie est conduite sous terre, par des canalisations drains, jusquâau trou de rĂ©tention ; ces canalisations de 100 Ă 160 mm de diamĂštre sont recouvertes de feutre gĂ©otextile ou de pierre ; Les drains sont gĂ©nĂ©ralement placĂ©s le long du mur de fondation. Quel tuyau pour drainer un terrain ? Comment fonctionne le drainage Au fond de la tranchĂ©e se trouve un tuyau de drainage flexible en PVC recouvert de feutre gĂ©otextile et de gravier. Câest un tuyau perforĂ© dâun diamĂštre de 50 Ă 80 mm. Lire aussi Nettoyage canalisation acide citrique. Le diamĂštre dĂ©pend directement de la quantitĂ© dâeau Ă sĂ©cher. Quel type de tuyau dâĂ©vacuation ? Bon Ă savoir Options de canalisations dâĂ©vacuation canalisations dâĂ©vacuation en terre cuite, en bĂ©ton ou en PVC rigide. Ils prĂ©sentent des fentes ou des perforations sur le dessus. Ces tuyaux de drainage doivent ĂȘtre placĂ©s au niveau infĂ©rieur de la tranchĂ©e de drainage, positionnĂ© sur le lit de gravier. Comment faire un puisard pour eau pluviale ? La solution classique consiste Ă creuser un puits oĂč est placĂ©e une grosse buse perforĂ©e. La base du puits doit ĂȘtre Ă plus de 1 m de la nappe phrĂ©atique. Lire aussi Pompe Ă eau occasion tunisie. Au sommet du puits, le tuyau dâarrivĂ©e de lâeau de pluie collectĂ©e est ouvert, gĂ©nĂ©ralement sur le toit. Quelle est la profondeur de la tombe ? Le trou formĂ© par le puisard, appelĂ© buse », a gĂ©nĂ©ralement un diamĂštre dâun mĂštre et une profondeur dâau moins 50 centimĂštres. Mais les dimensions dĂ©pendent beaucoup de la nature du sol et du niveau de prĂ©cipitations dans la rĂ©gion. Puisard en bĂ©ton, acier ou PVC. Qui appelle pour faire une fosse dâaisance ? Pour cela, il est fortement recommandĂ© de faire appel Ă un professionnel lui seul pourra vous conseiller au mieux et dĂ©terminer le type de puisard qui convient Ă votre terre. Comment calculer la taille dâun cloaque ? Si celui-ci nâest pas connu, le volume du puits est obtenu sur la base dâune pluie de 50 l/m2 en multipliant la surface impermĂ©able par 0,05 m. Exemple pour une maison avec un toit de 100 m2, le volume utile serait de 100 x 0,05 = 5 m3. Quel drain pour mur de soutĂšnement ? SystĂšme de drainage Ă dalles empilĂ©es Ce systĂšme de drainage est trĂšs pratique. A voir aussi Pompe Ă eau ne dĂ©marre pas. En effet, le tuyau de drainage est placĂ© directement sur le mur humide puis insĂ©rĂ© dans une couche de gravier qui est recouverte dâune couche de gĂ©otextile pour Ă©viter que des particules ne bouchent le tuyau. Comment calculer le ferraillage du mur de soutĂšnement ? e0 = 1/24 H avec un minimum de 15 cm tĂȘte de mur e1 = 1/12 H bas de mur e2 = 1/12 H Ă©paisseur de semelle b = 1,15*[0,20 0,45H] semelle largeur Pourquoi abattre le mur de soutĂšnement ? Cette humiditĂ© peut endommager la construction. Vous avez donc deux actions Ă faire pour Ă©viter les problĂšmes dâhumiditĂ©. Tout dâabord, scellez et impermĂ©abilisez vos murs, ce qui les protĂ©gera des infiltrations. Ensuite, drainez le sol pour Ă©viter la stagnation de lâeau autour du mur de soutĂšnement.
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Enfoncezune vis dans la cheville, puis retirez lâensemble de votre mur Ă lâaide dâune pince. Nettoyez les abords du trou Ă lâaide dâun cutter pour en Ă©largir lĂ©gĂšrement lâentrĂ©e.
Texte intĂ©gral 1 PICARD â Un Quartier de maisons puniques Ă Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. 1Lâarchitecture domestique se distingue, plus que toute autre forme dâarchitecture sans doute, par sa remarquable aptitude Ă sâadapter au milieu et notamment Ă ses particularitĂ©s climatiques et gĂ©ologiques. Câest Ă©galement celle qui sâharmonise le mieux avec les exigences et les possibilitĂ©s de lâhomme ainsi quâavec sa mentalitĂ© et son niveau technique. La Tunisie offre, dans le cadre du thĂšme envisagĂ© pour le colloque, des perspectives de recherche intĂ©ressantes car elle prĂ©sente des diversitĂ©s rĂ©gionales assez nettes et porte lâempreinte de civilisations multiples. DiffĂ©rentes sur le plan gĂ©ographique et plus ou moins fortement marquĂ©es par les influences prĂ©-romaines et surtout puniques, les grandes divisions naturelles du pays Tell, steppe, Sahara ont chacune leurs paysages, leurs ressources et leur genre de vie. Cette diversitĂ© se reflĂšte en gĂ©nĂ©ral dans lâhabitat et en particulier dans les matĂ©riaux et les modes de construction. M. Picard a dĂ©jĂ soulignĂ© la surprenante variĂ©tĂ© qui, Ă cet Ă©gard, caractĂ©rise lâAfrique dĂšs lâĂ©poque punique1 et qui sâest naturellement prolongĂ©e Ă lâĂ©poque romaine. Il ne serait pas dĂ©nuĂ© dâintĂ©rĂȘt de chercher Ă dĂ©terminer la place quâa pu occuper lâarchitecture de terre au sein de ces techniques considĂ©rablement variĂ©es. 2Le sujet est, en apparence, facile Ă traiter car lâarchitecture domestique en Tunisie Ă lâĂ©poque romaine dispose, de prime abord, dâune abondante documentation fournie par des dizaines de maisons mises au jour dans des sites cĂ©lĂšbres comme Carthage, Utique, Bulla Regia, Dougga, Thuburbo Majus et Thysdrus. LâĂ©tude sâavĂšre en fait ardue car beaucoup de ces maisons ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es au dĂ©but du siĂšcle, Ă une Ă©poque oĂč seuls les monuments publics, spectaculaires et grandioses, faisaient lâobjet de quelque soin tandis que les Ă©difices privĂ©s demeuraient encore absents des prĂ©occupations des archĂ©ologues. Les maisons, mĂȘme les plus somptueuses, ne suscitaient lâintĂ©rĂȘt que si elles sâornaient de beaux pavements polychromes Ă motifs figurĂ©s. Les murs nâattiraient lâattention que sâils Ă©taient revĂȘtus de riches fresques. Les structures de terre mises au jour ne furent donc ni conservĂ©es ni mĂȘme dĂ©crites. Soumises aux intempĂ©ries et particuliĂšrement fragiles dĂšs que leur gaine protectrice avait disparu, elles ne tardĂšrent pas Ă sâeffriter et Ă disparaĂźtre sans laisser de trace. Le chercheur se trouve ainsi privĂ© dâune bonne partie de la documentation. 2 LâintĂ©rĂȘt ne se situe pas seulement au niveau des archĂ©ologues qui se prĂ©occupent de plus en plus d ... 3 Outre les sites pour lesquels nous citerons plus loin les rĂ©fĂ©rences bibliographiques, on ne trouve ... 3Certes, depuis quelques dĂ©cennies, la recherche archĂ©ologique est de plus en plus attirĂ©e par lâhabitat sous ses divers aspects plan, amĂ©nagement des espaces, distribution et orientation des piĂšces, programme de dĂ©cor, modes et matĂ©riaux de construction, etc. Certes, lâarchitecture de terre est lâobjet de soins de plus en plus attentifs2 de la part des archĂ©ologues mais force est de reconnaĂźtre que, non seulement aucune approche approche globale de la question nâa Ă©tĂ© tentĂ©e jusquâĂ ce jour, mais aussi que les publications rĂ©centes ne donnent, pour la pĂ©riode qui nous intĂ©resse3, que de maigres renseignements souvent vagues et fragmentaires. Les textes anciens ne fournissant pas de donnĂ©es plus abondantes, nous nous trouvons plus ou moins rĂ©duits Ă fonder la prĂ©sente Ă©tude essentiellement sur la documentation, fort heureusement de premier ordre, disponible sur le grand site de Thysdrus El Jem. Mais il est possible dâavoir une premiĂšre idĂ©e de lâimportance et de la diffusion de lâarchitecture de terre en Tunisie Ă lâĂ©poque romaine Ă travers quelques textes anciens qui fournissent, en outre, des dĂ©tails intĂ©ressants sur ce mode de construction. Les textes anciens 4 VITRUVE. â De Architectera. Il, 3, citĂ© dans LATTRE de. â Revue tunisienne, XVIII, 1911, p. 326 ... 5 Cf. CINTAS P.. â Manuel dâarchĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, p. 79, no 232, qui a Ă©crit ... 4Traitant des briques crues, Vitruve Ă©voque un curieux usage existant Ă Utique Ă lâĂ©poque romaine et concernant les dĂ©tails de sĂ©chage4. Le magistrat prend soin de visiter les briques et de sâassurer que leur moulage a Ă©tĂ© fait cinq annĂ©es auparavant. Ce dĂ©lai paraĂźt excessivement long et, selon certains archĂ©ologues, il ne sâexpliquerait que par une erreur de chiffre commise par un copiste ou un traducteur5. De toute façon on peut retenir que, pour avoir fait lâobjet dâune rĂ©glementation prĂ©cise et dâun contrĂŽle rigoureux de la part du magistrat, la brique crue a dĂ» ĂȘtre dâun usage courant Ă Utique et subir un long sĂ©chage avant de pouvoir ĂȘtre utilisĂ©e sans problĂšmes. 6 PLINE. â Histoire Naturelle. XXXV, 14-4 48-18 Cf. ci-dessus pp. 29- 32. 5Cette diffusion de lâarchitecture de terre est, par ailleurs, confirmĂ©e par un texte de Pline, trĂšs connu et trĂšs souvent citĂ©, qui prĂ©cise que les murs en terre Ă©taient trĂšs rĂ©pandus en Afrique et en Espagne6. 7 C I L Corpus des Inscriptions Latines. â VIII, 14428. 8 Cf. KOLENDO J.. â Le Colonat en Afrique sous le Haut Empire. Paris, 1976, pp. 60-61, p. 66, pp. 7 ... 6Enfin, grĂące Ă une inscription provenant de Gsar Mezouar7 et datĂ©e de la fin du IIe s. ap. 181, on sait que des colons dâun saltus de la moyenne Medjerdah ont contestĂ© certaines redevances et corvĂ©es que les conductores et lâadministration cherchaient Ă leur imposer. Parmi les affaires litigieuses mentionnĂ©es par le document figure lâobligation de fournir la paille et la paille hachĂ©e UtilisĂ©e pour la confection des briques crues. Les colons Ă©taient mĂȘme tenus, semble-t-il, de fabriquer les briques8. 7LâarchĂ©ologie autorise-t-elle Ă confirmer et Ă prĂ©ciser lâampleur de cette diffusion des techniques de construction en terre que laissent entrevoir les textes anciens ? LimitĂ©e et de valeur inĂ©gale dans son Ă©tat actuel, notre documentation permet nĂ©anmoins de faire des constatations intĂ©ressantes et dâavancer quelques hypothĂšses. 8On est dâabord frappĂ© de constater quâil nâexiste pas de traces prouvant le recours Ă un tel mode de construction sur des sites aussi connus que Bulla Regia, Dougga, Althiburos, Mactar et Thuburbo Majus oĂč pourtant de trĂšs nombreuses maisons ont Ă©tĂ© mises au jour avec des murs conservĂ©s sur des hauteurs trĂšs apprĂ©ciables. Cette absence nous paraĂźt aisĂ©ment comprĂ©hensible. Nous lâexpliquerons plus loin. Essayons auparavant de passer en revue les quelques sites pour lesquels nous disposons de tĂ©moignages sur lâusage de lâarchitecture de terre dans les maisons. Utique et Carthage 9 VILLE G.. â La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă Utique. Karthago, XI, p. 25. 10 VILLE G.. â La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă Utique. Karthago, XI, p. 29, no 23 bis. 11 LEZINE A.. â Carthage-Utique Ă©tudes dâarchitecture et dâurbanisme. Paris, 1968, p. 152. 12 LEZINE A.. â Utique note dâarchĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 91. 13 LEZINE A.. â Utique note dâarchĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 90. Ces briq ... 9A Utique les textes et les fouilles convergent pour montrer lâexistence et la diffusion des briques crues, surtout au dĂ©but de lâĂ©poque romaine. G. Ville avait notĂ© la prĂ©sence dans la Maison de la Chasse de briques crues carrĂ©es de 0,52 m de cĂŽtĂ© x 0,10 m de hauteur, faites dâun assez mauvais mĂ©lange dâargile et dâun peu de chaux et liĂ©es entre elles par un mortier de terre9. Dans lâurbanistique uticĂ©enne, ce mode de construction remonterait, selon lâauteur, Ă une pĂ©riode antĂ©rieure Ă lâĂšre chrĂ©tienne. La facilitĂ© dâapprovisionnement en matĂ©riaux de meilleure qualitĂ©, et en particulier en grĂšs du cap Bon acheminĂ© par bateau, aurait amenĂ© la substitution, Ă une date assez ancienne, de la pierre Ă la brique crue10. De son cĂŽtĂ©, A. Lezine avait pu constater que les structures de terre Ă©taient trĂšs rĂ©pandues Ă Utique dĂšs lâĂ©poque punique au IIIe s., elles formaient lâĂ©lĂ©ment essentiel de la composition des murs; au IIe s. les maisons ordinaires comportaient des superstructures en briques crues sur des soubassements en moellons mais les demeures les plus riches Ă©taient bĂąties en pierre du cap Bon ; au Ier s., sans disparaĂźtre, la brique crue ne figurait plus quâĂ titre de remplissage dans une ossature de pierre11. Lâauteur avait, par ailleurs, Ă©crit A lâĂ©poque impĂ©riale romaine la brique crue est toujours utilisĂ©e mais elle est renforcĂ©e dans ces murs extĂ©rieurs par des chaĂźnes dâangle ou des piles intermĂ©diaires en pierre taillĂ©e »12. Il avait notĂ©, Ă son tour, la mauvaise qualitĂ© des briques qui, manifestement, nâavaient pas dĂ» ĂȘtre examinĂ©es par un magistrat bien sĂ©vĂšre13. Peu dĂ©taillĂ©e pour le Haut Empire, la documentation fait totalement dĂ©faut pour la pĂ©riode tardive. NĂ©anmoins les quelques points de repĂšre dont on dispose montrent que, mĂȘme si elle nâest pas aussi rĂ©pandue quâĂ lâĂ©poque punique, lâarchitecture de terre nâa pas pour autant disparu des maisons uticĂ©ennes. 14 Pour cette pĂ©riode voir ci-dessus note 3 et FERRON J., PINARD M.. â Un Quartier de maisons pu ... 15 RAKOB F.. â CEDAC II, p. 28. 16 Fouilles exĂ©cutĂ©es sous la direction de M. Wells, CEDAC I, p. 8. 17 HUMPHREY â Excavation at Carthage 1975 conducted by the University of Michigan. Institut n ... 10A Carthage oĂč la campagne internationale de fouilles continue Ă battre son plein, il est prĂ©maturĂ© de dresser un quelconque bilan. Il est toutefois possible dâaffirmer que les tĂ©moignages dâutilisation de murs en briques crues sont multiples et ne concernent pas seulement la pĂ©riode punique14. Le professeur F. Rakob a remarquĂ©, dans lâaire fouillĂ©e par lâĂ©quipe quâil dirige, quâune piĂšce de sous-sol a Ă©tĂ© remblayĂ©e par les gravats provenant de lâĂ©croulement des deux Ă©tages dâune habitation ravagĂ©e par un incendie du temps dâAntonin. Le remblai est constituĂ© essentiellement de dĂ©bris de briques crues grises ou jaune clair et de fragments de revĂȘtement mural prouvant que la maçonnerie supĂ©rieure des bĂątiments romains Ă©tait exĂ©cutĂ©e elle aussi en briques crues »15. De mĂȘme la fouille canadienne a mis au jour les restes dâune maison pouvant ĂȘtre datĂ©e du milieu ou de la deuxiĂšme moitiĂ© du IVe s. caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence de murs trĂšs solides en briques crues dont lâun recouvert de plĂątre peint »16. De son cĂŽtĂ©, la mission amĂ©ricaine a dĂ©gagĂ©, Ă lâintĂ©rieur de la Maison des Auriges grecs, un mur en briques crues17. Une Ă©tude plus dĂ©taillĂ©e et plus prĂ©cise des structures dĂ©jĂ mises au jour, et de celles qui ne manqueront pas dâĂȘtre dĂ©couvertes au cours des prochaines annĂ©es, mettrait Ă notre disposition une documentation riche qui sera pleine dâenseignements et permettra des confrontations utiles avec les donnĂ©es disponibles sur dâautres sites comme ceux de ByzacĂšne, en particulier. Thysdrus et la ByzacĂšne 18 PICARD Acholla. Fasti Archeologici, II, 1947, 2790, p. 316. Les murs de cette maison Ă©tai ... 19 PICARD â Karthago, IV, p. 121 et PICARD â Les MosaĂŻques dâAcholla. Ătudes dâarc ... 20 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture ... 21 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture ... 22 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture ... 23 Nous devons ces renseignements Ă lâamabilitĂ© de M. K. EssaĂŻdi qui a procĂ©dĂ© au dĂ©gagement de ces ma ... 24 Voir Ă ce sujet VITA A. di. â La Villa dĂ©lia gara delle Nereidi » presso-Tagiura. SupplĂ©ments ... 11Câest en effet la ByzacĂšne qui semble avoir Ă©tĂ© la zone de prĂ©dilection de lâarchitecture de terre. A Acholla, sur quatre maisons connues plus ou moins partiellement, trois ont conservĂ© quelques structures murales en terre. La premiĂšre, celle des Colonnes rouges, datable de la fin du IIe s. ou du dĂ©but du IIIe s., prĂ©sente des murs dont le soubassement est en petit appareil et lâĂ©lĂ©vation en pisĂ©18. La seconde, dite dâAsinius Rufinus, datable de la fin du IIe s., se distingue par des parois en briques crues sur une courte base en moellons19. Dans la troisiĂšme maison, dite de Neptune20, datable des derniĂšres annĂ©es du rĂšgne de Marc-AurĂšle vers 170-18021, le recours Ă une maçonnerie en pisĂ© a Ă©tĂ© constatĂ© tant dans le viridarium pour protĂ©ger les absides contre la poussĂ©e de la citerne que, surtout, dans une petite piĂšce Ă deux niches largement ouverte sur le pĂ©ristyle et remarquable par son dĂ©cor comportant une mosaĂŻque gĂ©omĂ©trique polychrome en cubes de marbre et des montants de porte revĂȘtus de plaques de marbre rose. Il convient de noter que les parietes formacei sont ici en sable marin, mĂȘlĂ© de coquillages, mouillĂ©, Ă©nergiquement» tassĂ© et sĂ©chĂ©22. Il sâagit lĂ dâun bon exemple dâadaptation aux matĂ©riaux fournis par ce site de bord de mer. Lâabsence de documentation sur dâautres sites de ByzacĂšne ne signifie nullement que lâarchitecture de terre nây a pas Ă©tĂ© pratiquĂ©e. A HadrumĂšte Sousse, la permanence dâune agglomĂ©ration importante a entraĂźnĂ© de continuels bouleversements du terrain et explique aisĂ©ment la disparition de maçonneries fragiles. A Thaenae Henchir Thina, au sud de Sfax et ailleurs, les lacunes dans nos connaissances sont dues au fait que les fouilles ont Ă©tĂ© peu Ă©tendues et trop sommairement dĂ©crites, voire non publiĂ©es jusquâĂ ce jour. Câest ainsi quâĂ Uzitta, plusieurs maisons dĂ©gagĂ©es au cours des deux ou trois derniĂšres dĂ©cennies rĂ©vĂšlent un usage trĂšs rĂ©pandu, sinon exclusif, de structures en terre en Ă©lĂ©vation au-dessus dâune base en moellons23. Mais en attendant quâils soient publiĂ©s, les dĂ©tails concernant ces structures demeurent inconnus et non utilisables. Nous pensons que lâarchitecture de terre Ă©tait trĂšs courante un peu partout en ByzacĂšne comme elle lâĂ©tait Ă©galement en Tripolitaine, de nombreuses analogies gĂ©ographiques et historiques rapprochant, par ailleurs, sur bien des plans ces deux provinces voisines24. 25 L. Foucher a dĂ©jĂ eu lâoccasion de signaler la prĂ©sence de structures en terre Ă Thysdrus notamment ... 12Mais, dans lâĂ©tat actuel de nos connaissances, câest incontestablement Ă Thysdrus que lâon peut disposer de la documentation la plus abondante sur lâarchitecture de terre, omniprĂ©sente sur le site oĂč elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e dans des monuments publics comme les premiers amphithéù- tres, dans les tombes et surtout dans les maisons, les plus modestes comme les plus cossues fig. 1, oĂč elle constitue, du dĂ©but Ă la fin de lâĂ©poque romaine, lâunique mode de construction adoptĂ© pour lâĂ©lĂ©vation des murs. Des exemples prĂ©cis tirĂ©s des diverses habitations thysdrutaines25 permettent, grĂące Ă des repĂšres chronologiques, de montrer la remarquable permanence de ce type dâarchitecture et dâen connaĂźtre les principales caractĂ©ristiques, ce qui pallie, partiellement, les insuffisances et les dĂ©faillances de la documentation actuellement disponible sur les autres sites. â 1. Plan schĂ©matique de la ville de Thysdrus. Les socles 13Avant dâexaminer les exemples prĂ©cis, il convient de faire une remarque prĂ©alable si les structures de terre ont peu variĂ© au cours de la pĂ©riode qui nous intĂ©resse, il nâen a pas Ă©tĂ© de mĂȘme pour les socles qui en ont constituĂ© le support. Aussi, est-ce Ă partir de ces socles quâune chronologie relative des murs a pu ĂȘtre Ă©tablie. Cette chronologie est, dans la plupart des cas, absolue, dâautres indices de datation venant en renfort. Dans lâĂ©tat actuel de nos connaissances, on peut distinguer, grosso modo, quatre types de socle qui se sont succĂ©dĂ© dans le temps. 26 La Maison du SilĂšne Ă lâAne est encore inĂ©dite. La plupart de ses piĂšces sont ornĂ©es de mosaĂŻques p ... 27 Le massif de fondation supportant ce type de mur est constituĂ© par un blocage de moellons liĂ©s au m ... 14Une premiĂšre demeure, appelĂ©e Maison du SilĂšne Ă lâAne fig. 2, oĂč de nombreux sondages ont Ă©tĂ© faits, fournit de bons exemples illustrant Ă la fois la permanence des structures de terre et les variations qui ont affectĂ© les socles. De nombreux indices permettent de proposer des dates relativement prĂ©cises pour les diffĂ©rentes Ă©tapes de lâĂ©volution des murs. SituĂ©e dans la zone centrale de la ville oĂč lâespace est trĂšs mesurĂ©, cette maison est de proportions modestes et ne possĂšde pas de pĂ©ristyle câest une habitation dâartisans qui ont fini par accĂ©der Ă une certaine aisance comme le prouve le trĂšs Ă©lĂ©gant dĂ©cor en mosaĂŻque de la derniĂšre phase26. Mais, grĂące Ă la fouille stratigraphique, nous savons quâelle est la plus ancienne de nos maisons connues. Son premier Ă©tat remonte en effet aux premiĂšres dĂ©cennies du Ier s. ap. fig. 2a. Le socle en maçonnerie de ses murs correspond Ă un type dâappareil bien individualisĂ© quâon retrouve Ă dâautres endroits et notamment dans le quartier artisanal situĂ© Ă peu de distance, dans le mĂȘme secteur. La base du mur est constituĂ©e de petits moellons de pierre dure liĂ©s au mortier de chaux et dont le parement est taillĂ© assez rĂ©guliĂšrement en forme de rectangle de 0,07 x 0,20 m en moyenne tandis que la face demeure brute. La maçonnerie est confortĂ©e par des harpes en calcaire dur de grandes dimensions, posĂ©es verticalement Ă un mĂštre de distance environ les unes des autres, selon les dispositions classiques de lâopus africanum27. Au-dessus de ce socle en moellons de 0,50 m de haut et de 0,50 m dâĂ©paisseur se dressent des rangĂ©es de briques crues de 0,50 x 0,35 x 0,09 m. Compactes et dures, ces briques sont faites dâune terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis. Elles ne contiennent ni chaux ni paille et sont scellĂ©es par des joints de terre de 1 cm dâĂ©paisseur de couleur brun foncĂ©. Un enduit de 2 cm dâĂ©paisseur, formĂ© dâune couche de chaux et de tout petits cailloux, recouvre le mur. Ce premier type dâappareillage est, en dĂ©finitive, caractĂ©risĂ© par la rĂ©gularitĂ© de taille de ses parements, lâhorizontalitĂ© de ses assises et la finesse de ses joints. Cet aspect gĂ©nĂ©ral bien soignĂ© permet de le distinguer trĂšs nettement des types de murs postĂ©rieurs. â 2. Maison du SilĂšne Ă lâAne â a. DĂ©tail des murs de lâĂ©tat le plus ancien Ă©tat initial â b. DĂ©tail des murs de pierre de lâĂ©tat intermĂ©diaire â c. DĂ©tail de lâĂ©tat le plus ancien et Ă©volution. 28 Les fondations, tout en Ă©tant comparables, prĂ©sentent quelques diffĂ©rences elles ont la mĂȘme Ă©pai ... 15Un nouveau mode dâappareillage va en effet succĂ©der Ă celui qui vient dâĂȘtre dĂ©crit fig. 2b. ConstituĂ© de pierre de mĂȘme nature que lâancien, il ne se distingue pas moins nettement de celui-ci par son aspect dĂ©sordonnĂ© et les dimensions plus importantes de ses moellons liĂ©s au mortier de terre qui sont en outre grossiĂšrement taillĂ©s et de formes hĂ©tĂ©roclites rendant les assises fort irrĂ©guliĂšres. Toutefois, les points de ressemblance entre les deux types de mur subsistent pas de variation notable au niveau de lâĂ©lĂ©vation en briques crues qui conservent la mĂȘme constitution et les mĂȘmes dimensions ; mĂȘme largeur des murs, 0,50 m ; mĂȘme genre de revĂȘtement mural en chaux mais ayant ici 3 cm dâĂ©paisseur et portant une couche superficielle blanche et lisse qui Ă©tait peinte. Ce type de mur datable de la fin du Ier s. ou du dĂ©but du IIe s. se rencontre non seulement dans la Maison du SilĂšne Ă lâAne, mais aussi dans la demeure voisine28. 29 Ce sont des moellons de 10 x 8 x 3cm en moyenne. 30 Ces carriĂšres sont situĂ©es Ă une quarantaine de kilomĂštres Ă lâest dâEl Jem, prĂšs de Mahdia. Elles ... 16Vers la deuxiĂšme moitiĂ© du IIe s. un nouveau type de mur se substitue aux deux prĂ©cĂ©dents et se rĂ©pand dans toute la ville. Il prĂ©sente avec les anciens appareillages quelques analogies mais aussi de multiples diffĂ©rences. Comme les deux prĂ©cĂ©dents, il est constituĂ© dâune partie infĂ©rieure en pierre et dâune partie supĂ©rieure en brique crue ou en terre battue. Son Ă©paisseur demeure toujours de 0,50 m ainsi que la hauteur de son socle. Enfin des harpes horizontales le consolident de distance en distance et le rattachent au modĂšle courant de lâopus africanum. Mais en dĂ©pit de ces quelques analogies, de nombreuses variantes lui donnent un aspect caractĂ©ristique. Aux gros moellons durs provenant des quelques rares croĂ»tes calcaires affleurant dans la rĂ©gion se substituent des moellons nettement plus petits29 et plus tendres, extraits des carriĂšres de Rejiche30 et posĂ©s Ă plat par assises horizontales sur un abondant lit de mortier de chaux de 2 Ă 3 cm dâĂ©paisseur. Les harpes bien taillĂ©es mesurent 0,50 x 0,50 x 0,20 m. Les faces des murs Ă©taient recouvertes dâun enduit de chaux de 1 Ă 2 cm dâĂ©paisseur dont la surface lisse Ă©tait souvent dĂ©corĂ©e de fresques. Ce type de socle, de loin le plus rĂ©pandu dans la citĂ©, supporte une Ă©lĂ©vation de terre tantĂŽt en pisĂ©, tantĂŽt en brique crue. LâĂ©volution et le passage du premier au troisiĂšme type de mur sont illustrĂ©s de maniĂšre remarquable par une paroi de la Maison du SilĂšne Ă lâAne oĂč lâon voit, grĂące aux sondages, la superposition verticale des deux structures fig. 2c on distingue, au niveau le plus bas, lâempattement et le socle du mur le plus ancien surmontĂ© de trois rangĂ©es de briques crues, puis, au-dessus, dâun nouveau sol qui a tout scellĂ©, on voit se dresser un nouveau socle de petits moellons tendres liĂ©s au mortier de chaux et supportant de nouvelles rangĂ©es de briques. 31 TrĂšs vaste et sans doute trĂšs intĂ©ressante par ses dimensions, lâĂ©tat de conservation de ses murs e ... 32 La Maison de Lucius Verus fait Ă©galement partie des Ă©difices encore inĂ©dits. 33 Câest dans un atelier communiquant avec cette maison quâont Ă©tĂ© trouvĂ©s les masques mortuaires qui ... 17Des dispositions se rattachant Ă ce troisiĂšme type peuvent ĂȘtre observĂ©es dans la maison dite des Fresques fig. 3b, oĂč lâon voit le mĂȘme genre de socle et une Ă©lĂ©vation en briques crues de 0,50 x 0,30 x 0,09 m scellĂ©es par des joints de terre de 1 cm dâĂ©paisseur et de couleur brun foncĂ©31. On peut citer Ă©galement de nombreux autres exemples oĂč le socle Ă©tant du mĂȘme type, lâĂ©lĂ©vation est en pisĂ© au lieu dâĂȘtre en brique crue. Lâun des mieux conservĂ©s appartient Ă la maison dite de Lucius Verus fig. 3a qui est lâune des villas les plus vastes et les plus somptueuses tout en Ă©tant situĂ©e en plein cĆur de la zone centrale, Ă un endroit oĂč lâespace est trĂšs mesurĂ©, dans le voisinage immĂ©diat du forum et dâun grand temple consacrĂ© au culte impĂ©rial. Cette demeure ne couvre pas moins de 2 500 m2 et comporte plusieurs dizaines de piĂšces toutes entiĂšrement recouvertes de mosaĂŻques fort originales. Pourvue dâĂ©lĂ©ments de confort quâon trouve rarement ailleurs, elle ne se distingue en rien des autres habitations sur le plan des modes et des matĂ©riaux de construction. Le pisĂ© quâon y a signalĂ© prĂ©sente une structure absolument identique Ă celle des briques crues. Il est Ă©galement constituĂ© dâune terre tuffeuse compacte remplie de cailloutis et sans aucune trace de chaux ni de paille hachĂ©e32. A peu de distance de cette imposante demeure, la maison dite des Masques mortuaires33, modeste habitation artisanale de type punique composĂ©e de quelques piĂšces groupĂ©es autour dâune petite cour, fournit un autre exemple de mur en pisĂ© sur un soubassement de 0,70 m de haut et 0,50 m de large en moellons liĂ©s par de trĂšs Ă©paisses couches de mortier de chaux et sĂ©parĂ©s, tous les 1,10 m environ, par des harpes verticales en grĂšs de RĂ©jiche. Pour obtenir une horizontalitĂ© correcte on a posĂ©, au-dessus de lâassise supĂ©rieure, une bonne couche de mortier qui sert de lit aux structures en pisĂ©. Celles-ci ont Ă©tĂ© tassĂ©es dans des coffrages par couches successives de 20 cm. Les diffĂ©rents lits de tassement et les lignes qui les sĂ©parent apparaissent avec une remarquable nettetĂ© sur la paroi. â 3. a. Maison de Lucius Verus, piĂšce 61. DĂ©tail des murs en petits moellons â b. Maison des Fresques, piĂšce 14. DĂ©tail des murs en petits moellons â c. Maison des Masques. Mur tardif, entre les piĂšces 1 et 27. 34 A ne pas confondre avec la Maison des Masques mortuaires Ă©voquĂ©e un peu plus haut et situĂ©e Ă quelq ... 35 Ces briques moulĂ©es avec du mortier de plĂątre ont souvent les dimensions standard des briques crues ... 36 Cette Ă©paisseur constante de 10 cm des dalles correspond Ă celle du pavement en bĂ©ton de chaux et d ... 18Le quatriĂšme type de socle est construit avec beaucoup moins de soin que les prĂ©cĂ©dents. Il nây a pas de normes prĂ©cises qui le distinguent sinon lâaspect trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne quâil prĂ©sente et qui est dĂ» au remploi des matĂ©riaux les plus divers et les plus disparates. Cette architecture fondĂ©e essentiellement sur la rĂ©utilisation dâĂ©lĂ©ments de rĂ©cupĂ©ration est forcĂ©ment tardive et sans doute postĂ©rieure Ă la fin du IIIe s. Les moins hĂ©tĂ©roclites parmi ces structures ont Ă©tĂ© remarquĂ©es dans lâĂźlot de la maison dite des Masques34 situĂ©e en plein quartier central et groupant, Ă peu de distance Ă lâest de la Maison de Lucius Verus, un ensemble de petites habitations sans pĂ©ristyle. La base de certains murs, haute de 0,75 m, est uniformĂ©ment constituĂ©e de gros blocs de grĂšs de RĂ©jiche fig. 3c, mais qui ont Ă©tĂ© arrachĂ©s Ă leur contexte dâorigine et assemblĂ©s de façon irrĂ©guliĂšre en fonction de leur forme et de leurs dimensions. TrĂšs grossiĂšrement appareillĂ©s, ils sont scellĂ©s au mortier de terre. LâĂ©lĂ©vation est en pisĂ© de mĂȘme constitution que ceux dĂ©crits prĂ©cĂ©demment. Plus curieux, un autre soubassement de mur de la mĂȘme maison prĂ©sente deux faces complĂštement diffĂ©rentes. La premiĂšre est en petits moellons de calcaire dur liĂ©s au mortier de chaux. La seconde est trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne et montre de bas en haut des fragments de dalle de sol grossiĂšrement taillĂ©s pour ĂȘtre remployĂ©s, des petits moellons durs, liĂ©s au mortier de chaux, des fragments de blocs de grĂšs et deux assises en briques de plĂątre. Ces derniers Ă©lĂ©ments qui nâapparaissent Ă Thysdrus que dans les structures tardives servent souvent Ă rĂ©gler lâarasement des soubassements35. La partie supĂ©rieure du mur, au-dessus de ce socle de 1 m de haut, est Ă©galement en pisĂ©. Un autre exemple parmi ces socles les plus hĂ©tĂ©roclites peut aussi ĂȘtre observĂ© dans lâune des maisons tardives de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne fig. 4a. Des harpes constituĂ©es par des blocs rĂ©guliers de grĂšs de RĂ©jiche ou, Ă dĂ©faut, de blocs de mĂȘmes dimensions en mortier de plĂątre grossiĂšrement disposĂ©s les uns au-dessus des autres encadrent quelques assises formĂ©es en partie de grosses pierres de calcaire assez rĂ©guliĂšres et en partie en gros moellons irrĂ©guliers liĂ©s au mortier de terre ; au-dessus de ces assises sont disposĂ©s des fragments de dalles de sol dĂ©coupĂ©s de maniĂšre Ă sâadapter Ă lâĂ©paisseur du mur 0,50 x 0,40 x 0,10 m36. LâĂ©lĂ©vation en briques crues, trĂšs partiellement conservĂ©es au dĂ©but, a presque totalement disparu aujourdâhui. Il serait possible de multiplier les exemples de ces socles de murs tardifs construits Ă la hĂąte, dans un contexte de troubles et de destructions et oĂč se combinent de façon plus ou moins variĂ©e et hĂ©tĂ©roclite des Ă©lĂ©ments divers comme les petits moellons, les blocs plus ou moins rĂ©guliers de calcaire ou de grĂšs de RĂ©jiche, des fragments de dalles de sol et des briques de mortier de plĂątre. Mais, quâelle soit en pisĂ© ou en briques crues, lâĂ©lĂ©vation est toujours homogĂšne et exclusivement en terre. Les Ă©lĂ©vations en brique crue ou en pisĂ© 37 Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la typologie que nous venons dâĂ©tablir ainsi que ses implications chronolog ... 19LâĂ©tude de tous ces socles peut apparaĂźtre longue, mais elle nous fait connaĂźtre des structures dâune trĂšs grande variĂ©tĂ© et souvent trĂšs curieuses au niveau des dĂ©tails. DĂ©jĂ , Ă ce titre, elle nâest pas dĂ©nuĂ©e dâintĂ©rĂȘt. Toutefois la large place qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©e rĂ©pond Ă des considĂ©rations plus importantes et plus directement en rapport avec lâobjet de la prĂ©sente recherche. En effet, compte tenu des liens organiques qui lient lâĂ©lĂ©vation en terre et le soubassement en dur qui lui sert de support, il nâest pas concevable dâĂ©tudier lâune et de nĂ©gliger lâautre. Il est, de mĂȘme, clair que câest grĂące aux dĂ©tails dâappareillage du socle quâon peut situer lâarchitecture de terre dans un cadre chronologique prĂ©cis37. Enfin, le recours Ă des matĂ©riaux hĂ©tĂ©roclites et disparates, voire particuliĂšrement insolites comme les fragments de dalles de sol, estun fait utile Ă signaler car il Ă©claire singuliĂšrement un phĂ©nomĂšne aussi essentiel que lâusage systĂ©matique et quasi exclusif de structures en terre. 38 On peut citer de nombreux autres exemples dans le mĂȘme quartier ou ailleurs dans les grandes villas ... 39 Des traces de peinture sont encore visibles sur la cloison situĂ©e dans les remblais Ă lâouest de la ... 20Mais il est des cas oĂč ce socle trĂšs prĂ©cieux pour dater lâĂ©lĂ©vation en terre fait entiĂšrement dĂ©faut, les murs Ă©tant constituĂ©s de la base au sommet de pisĂ© ou de brique crue. Ces murs ont, comme les autres, une Ă©paisseur de 0,50 m environ et sont protĂ©gĂ©s par un enduit de chaux de 2 Ă 3 cm. Les briques crues utilisĂ©es ont souvent des dimensions standard de 0,50 x 0,35 x 0,09 Ă 0,10 m. Ces structures sans base en moellons semblent relativement fragiles. Aussi nâont-elles Ă©tĂ© dâun usage courant que pour les amĂ©nagements et les rĂ©amĂ©nagements internes et, en particulier, pour Ă©tablir des cloisons ou boucher des portes. De nombreuses cloisons de pisĂ© dâune Ă©paisseur tantĂŽt de 0,50 m, tantĂŽt de 0,35 m recouvertes dâun enduit de chaux ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es un peu partout et notamment dans lâune des maisons de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne38. DerriĂšre cet Ăźlot et surtout Ă lâouest de la Maison des Masques mortuaires, on peut voir deux exemples remarquables de cloisons en briques crues. ConservĂ©es sur une hauteur assez apprĂ©ciable et emprisonnĂ©es dans une masse considĂ©rable de dĂ©combres, ces deux cloisons sont constituĂ©es de fragments de briques crues de 0,08 Ă 0,09 m dâĂ©paisseur et de 0,16 m de large. Deux couches dâenduit de 2 cm chacune les protĂšgent de part et dâautre et donnent Ă la cloison une Ă©paisseur totale de 0,20 m39. De mĂȘme nous avons un peu partout et notamment Ă lâintĂ©rieur de la maison dite des Fresques fig. 4b de nombreuses portes qui ont Ă©tĂ© bouchĂ©es par des parois en briques crues ne reposant sur aucun soubassement mais posĂ©es directement sur le sol. â 4. a. PremiĂšre maison de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne, mur tardif entre les piĂšces 23 et 33 â b. Maison des Fresques, mur entre les piĂšces no 12 et 15 â c. PremiĂšre maison de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne, mur en terre et systĂšme de consolidation entre les piĂšces 39 et 52. 21Toutefois, il est Ă©vident que lâextension dâun tel usage Ă des murs porteurs et en particulier Ă des murs de façade nâa pas Ă©tĂ© sans poser de problĂšmes. Des prĂ©cautions spĂ©ciales ont dĂ» ĂȘtre prises pour protĂ©ger ces structures des intempĂ©ries et autres risques quâelles courent du fait de leur emplacement. Ces risques sont dâautant plus grands que, dans certains cas, le niveau intĂ©rieur de certaines maisons est surĂ©levĂ© par rapport au niveau extĂ©rieur. Pour Ă©viter le basculement, on a eu recours Ă lâĂ©dification de murs contreforts de 1 m de hauteur destinĂ©s Ă Ă©pauler, sur toute leur longueur, les façades situĂ©es en partie basse. Ces murs de consolidation sont construits en petits moellons de pierre dure placĂ©s par assises horizontales et scellĂ©s au mortier de chaux et de cendre. Leur profil est oblique Ă©pais de 0,35 m Ă la base, ils sâĂ©lĂšvent en sâamincissant progressivement. Leur partie supĂ©rieure se courbe en quart de cercle dont le sommet rattrape le nu du mur Ă©paulĂ©. LiĂ©s au mortier de chaux et de cendre, ces contreforts servent aussi Ă protĂ©ger les fondations et les parties basses des murs contre les infiltrations, lâhumiditĂ© et le ruissellement. Ce mode de renforcement a Ă©tĂ© utilisĂ© pour protĂ©ger de nombreuses maisons et en particulier pour la façade ouest dâune des maisons de lâĂźlot du SilĂšne Ă lâAne fig. 4c. Il est Ă©galement visible sur plus de 6 m de long contre lâune des parois extĂ©rieures de la Maison de la Procession dionysiaque qui prĂ©sente, toutefois, avec la prĂ©cĂ©dente demeure, quelques diffĂ©rences elle est au mĂȘme niveau que la rue et ses murs ont un petit socle en moellons de 0,25 m. 22En lâabsence de socle de pierre, ces murs, en brique crue ou en pisĂ©, sont difficiles Ă dater. De toute façon, ils sont constituĂ©s de maniĂšre tout Ă fait analogue aux autres et ne semblent pas appartenir Ă une Ă©poque plutĂŽt quâĂ une autre. Leur diffusion prouve que leur fragilitĂ© est toute relative. 23La soliditĂ© des structures de terre semble avoir Ă©tĂ© assez considĂ©rable et on observe peu de rĂ©fections ou de consolidations. Câest Ă peine si on peut signaler quelques cas comme lâexemple quâon observe dans une des piĂšces de la Maison des Fresques oĂč une partie en briques crues de lâangle est du mur nord, juste au-dessus du socle en pierre de 40 cm, a Ă©tĂ© rĂ©parĂ©e et consolidĂ©e par une structure en moellons liĂ©s au mortier de chaux. Cette rĂ©paration qui affecte un pan de 0,90 m de long et 0,40 m de haut a Ă©tĂ© sans doute motivĂ©e par une infiltration dâhumiditĂ© ou un dĂ©faut de sĂ©chage des briques qui ont amenĂ© le dĂ©tachement de lâenduit et la dĂ©sagrĂ©gation partielle des matĂ©riaux. 24LâĂ©lĂ©vation en brique crue, parfois conservĂ©e sur des hauteurs considĂ©rables, ne semble pas avoir nĂ©cessitĂ© de dispositif de renforcement dans le sens horizontal. Nous ne connaissons quâun seul exemple, visible dans la Maison des Masques mortuaires, oĂč une seule assise en gros moellons liĂ©s au mortier de terre est venue interrompre, Ă 0,35 m au-dessus du soubassement de 0,35 m de moellons, la sĂ©rie des rangĂ©es de briques crues qui entrent dans la composition dâun mur tardif. Ce lit de moellons isolĂ© au milieu des structures de terre est peut-ĂȘtre destinĂ© Ă assouplir quelque peu la construction. 25De toute façon, lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et la fragilitĂ© des parois sont toujours masquĂ©es par un enduit de chaux qui forme une gaine protectrice souvent trĂšs efficace. Les enduits intĂ©rieurs se composent gĂ©nĂ©ralement de deux couches de chaux et de sable de 1 cm dâĂ©paisseur chacune, la premiĂšre Ă©tant rugueuse et la seconde lisse et peinte. Les enduits extĂ©rieurs se composent dâune premiĂšre couche Ă©paisse de 3 Ă 4 cm et formĂ©e de mortier de chaux et de petits graviers et dâune deuxiĂšme couche plus mince et plus lisse. Des stries dâune dizaine de centimĂštres de long et de quelques millimĂštres de profondeur disposĂ©es en bandes parallĂšles, en lignes brisĂ©es ou en chevrons emboĂźtĂ©s permettent la fixation de la couche supĂ©rieure. Quant Ă la premiĂšre couche, son adhĂ©sion aux structures de terre est assurĂ©e par les aspĂ©ritĂ©s qui caractĂ©risent la surface des briques crues et du pisĂ©. Cette adhĂ©sion est renforcĂ©e, dans le cas des briques, par le mortier de terre qui les lie entre elles et qui forme au niveau de chaque assise une petite Ă©paisseur tendre, contrastant avec la rugositĂ© des briques, et que lâenduit de chaux pĂ©nĂštre aisĂ©ment. Aussi, la premiĂšre couche dâenduit prĂ©sente-telle sur sa face intĂ©rieure une sĂ©rie de lignes parallĂšles saillantes illustrant cette parfaite adhĂ©sion. Bien protĂ©gĂ©es par de solides gaines dâenduit, les parois sâornent de trĂšs belles fresques dont certaines ont Ă©tĂ© bien conservĂ©es et rien ne les distingue plus extĂ©rieurement des murs en briques cuites ou en pierre. 40 Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© pour ce sondage de lâaide trĂšs prĂ©cieuse de notre ami Roger GuĂ©ry que nous rem ... 41 Le mur a Ă©tĂ© refait au cours de la seconde moitiĂ© du troisiĂšme siĂšcle car les dalles en mortier de ... 26Cette ressemblance peut-elle ĂȘtre poussĂ©e plus loin et sâĂ©tendre Ă certaines propriĂ©tĂ©s essentielles des murs ? On peut se demander, par exemple, si ces parois en terre sont propres Ă soutenir des charpentes de grande portĂ©e ou des voĂ»tes. Sâil nâest pas possible, faute de documents prĂ©cis, de donner une rĂ©ponse entiĂšrement satisfaisante Ă cette question, on peut nĂ©anmoins avoir une idĂ©e du type de plafond qui semble avoir Ă©tĂ© bien adaptĂ© Ă cette architecture de terre. Un sondage opĂ©rĂ© dans une habitation situĂ©e dans le voisinage immĂ©diat de la Maison des Masques nous fournit, Ă cet Ă©gard, de prĂ©cieux renseignements40. Le mur dâune des piĂšces dĂ©gagĂ©es est constituĂ© dâun socle de 1 m de haut en moellons surmontĂ© dâun lit de dalles en mortier de plĂątre de 0,10 m dâĂ©paisseur destinĂ© Ă niveler la surface au-dessus de laquelle sont disposĂ©es des rangĂ©es de briques crues de 0,50 m de hauteur, 0,35 m de large et 0,10 m dâĂ©paisseur41. Les rangĂ©es de briques crues se poursuivent jusquâĂ une hauteur de 2,45 m et la partie supĂ©rieure du mur porte encore un large fragment avec deux Ă©paisseurs de crĂ©pi superposĂ©es et elle semble couronnĂ©e par un fragment de la terrasse quâelle supportait. La coupe de celle-ci a pu ĂȘtre approximativement reconstituĂ©e le noyau essentiel est formĂ© dâune chape de 6 cm dâĂ©paisseur faite de petits cailloux noyĂ©s dans un mortier de chaux jaune grisĂątre; le tout a Ă©tĂ© coulĂ© sur un lattis de roseaux trĂšs serrĂ©, Ă©tabli probablement sur un poutrage reposant sur les murs. Une couche de plĂątre de 1 cm dâĂ©paisseur garnissait le plafond. LâĂ©tanchĂ©itĂ© Ă©tait obtenue par un mortier de tuileaux aux Ă©lĂ©ments finement broyĂ©s et lissĂ©s Ă la surface. De nombreux fragments de plafond semblables ont Ă©tĂ© Ă©galement retrouvĂ©s dans de nombreux endroits du site et en particulier dans les dĂ©combres de la Maison des Fresques. 42 Pour cette maison, cf. FOUCHER L. â Thysdrus 1961 [sic], pp. 15-25. 43 Câest notamment le cas pour les quelques gradins conservĂ©s du second amphithéùtre thysdrutain quâil ... 44 Sâil sâagit bien dâun sol, lâexemple serait unique en Afrique, sauf erreur de notre part. Signalons ... 27Parmi les documents les plus Ă©tonnants concernant les briques crues, il en est un qui mĂ©rite dâĂȘtre signalĂ©. Il concerne une utilisation particuliĂšrement insolite de ce matĂ©riau. En effet, un des espaces de la Sollertiana Domus42, complĂštement clos et sans accĂšs, sans doute une courette amĂ©nagĂ©e pour lâĂ©clairage et lâaĂ©ration des piĂšces qui lâentourent, est pavĂ© de briques crues de mĂȘme nature terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis et de mĂȘmes dimensions 0,50 x 0,33 x 0,10 m que les modĂšles courants. Ces briques ne peuvent pas provenir dâun mur effondrĂ© car elles prĂ©sentent une disposition gĂ©omĂ©trique rigoureuse deux rangs successifs et posĂ©s sur chant au pied du mur puis le reste disposĂ© Ă plat et sont liĂ©es par des joints en mortier de terre de couleur grise qui excluent aussi toute solution faisant songer Ă un dĂ©pĂŽt de matĂ©riaux ou Ă un lieu de sĂ©chage. Comme ces briques ne pouvaient pas ĂȘtre exposĂ©es aux intempĂ©ries, elles Ă©taient sans doute recouvertes par un quelconque enduit Ă la chaux43 ou par quelque couche Ă©tanche de mortier Ă la cendre dont il ne reste plus de trace44. CaractĂ©ristiques de lâarchitecture domestique thysdrutaine 28Il convient de retenir de toute cette abondante documentation thysdrutaine quelques Ă©lĂ©ments essentiels qui peuvent se rĂ©sumer ainsi. 29LâĂ©lĂ©vation en terre repose, dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas, sur un support en matĂ©riaux durs qui perd de son ordonnance et de sa rĂ©gularitĂ© Ă mesure que le temps passe. Les murs sans socle en pierre sont rares mais existent quand mĂȘme. Ce sont gĂ©nĂ©ralement de minces cloisons, parfois des murs de refend plus Ă©pais et assez exceptionnellement des murs extĂ©rieurs qui ont nĂ©cessitĂ© des structures de renforcement surtout en cas de dĂ©calage important entre les niveaux de la maison et de la rue. 45 La longueur des briques est presque toujours Ă©gale Ă 0,50 m et correspond Ă lâĂ©paisseur courante de ... 46 La seule exception connue est celle signalĂ©e par L. Foucher, cf. supra, note 25. Nous nâavons perso ... 47 Les constructions en pisĂ© tabia ou torba et celle en briques crues toub sont demeurĂ©es en vogue ... 30Par ailleurs, face Ă la constante transformation du socle en pierre, on constate que lâĂ©lĂ©vation en terre est demeurĂ©e remarquablement stable tout au long de la pĂ©riode romaine mĂȘme constitution et mĂȘmes dimensions standardisĂ©es dans la plupart des cas45. La brique crue semble nettement plus rĂ©pandue que le pisĂ©. Ces deux structures sont toutefois constituĂ©es de la mĂȘme terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis ou de gravillons mais sans chaux ni paille46. Lâune et lâautre coexistent dans les mĂȘmes habitations sans quâon puisse, dans lâĂ©tat actuel des recherches, expliquer le recours Ă lâune ou Ă lâautre par des critĂšres dâordre chronologique, technique ou socio-Ă©conomique, contrairement Ă ce qui se passe pour des pĂ©riodes rĂ©centes47. 48 La rĂ©gion de Thysdrus est absolument dĂ©pourvue de pierre. Les carriĂšres importantes les plus proche ... 49 Les mesures les plus importantes comme lâĂ©paisseur des murs, les dimensions des blocs de grĂšs et la ... 50 Nous avons remarquĂ© que, contrairement Ă dâautres endroits et Ă dâautres pĂ©riodes, les briques crue ... 51 TrĂšs rĂ©pandue Ă lâĂ©poque punique et romaine, lâarchitecture de terre est demeurĂ©e en vogue Ă toutes ... 31Enfin lâarchitecture de terre Ă Thysdrus nâest ni un procĂ©dĂ© bouche-trou, ni un matĂ©riau dâappoint, mais un Ă©lĂ©ment de base dont lâomniprĂ©sence doit ĂȘtre soulignĂ©e. Dans le cas prĂ©cis de Thysdrus et de beaucoup dâautres villes de ByzacĂšne, le phĂ©nomĂšne peut sâexpliquer par la raretĂ© des pierres et lâĂ©loignement des carriĂšres48. Cette explication est acceptable mais elle nâest pas suffisante Ă elle seule. Les riches bourgeois qui nâavaient pas lĂ©sinĂ© sur les moyens de dĂ©corer leurs vastes demeures marbre, mosaĂŻques, fresques et autres Ă©lĂ©ments de confort nâauraient Ă©prouvĂ© aucune peine Ă doter leurs maisons de murs en pierre si cela leur avait paru utile. En fait, le poids des traditions a dĂ» jouer un rĂŽle important. On sait combien lâarchitecture de terre, dont lâintroduction en Tunisie est certainement due aux PhĂ©niciens, Ă©tait rĂ©pandue Ă lâĂ©poque punique. Or, par ses modes et matĂ©riaux de construction ainsi que par le choix de ses modules, lâarchitecture domestique thysdrutaine se rattache Ă cette tradition49. Il convient dâajouter que cet attachement est fondĂ© aussi sur des considĂ©rations pratiques ce mode de construction a fait ses preuves tout en prĂ©sentant de nombreux avantages. Il est Ă©conomique, simple, Ă portĂ©e de main et ne nĂ©cessite ni qualification spĂ©ciale, ni technique Ă©laborĂ©e. Un bon enduit de revĂȘtement et, le cas Ă©chĂ©ant, quelques mesures de protection lui assurent une soliditĂ© et une durĂ©e remarquables50. Aussi nâa-t-il jamais Ă©tĂ© abandonnĂ© dans la rĂ©gion et lâĂ©poque romaine ne constitue quâun maillon dâune chaĂźne continue51. Conclusions 32Il faudrait disposer pour les autres sites dâune documentation aussi riche que celle de Thysdrus avant de pouvoir tirer des conclusions aussi prĂ©cises Ă lâĂ©chelle de la Tunisie entiĂšre. Toutefois, rien nâinterdit de dĂ©gager quelques impressions dâensemble en attendant que les progrĂšs des recherches nous permettent dâaboutir Ă des rĂ©sultats moins fragmentaires. 52 Le fait de nâavoir pas rencontrĂ© de structures de terre jusque-lĂ sur des sites comme Dougga, Althi ... 53 Mes collĂšgues et amis, MM. Mongi Boulouednine, Golvin, Mabrouk Hamrouni ainsi que Mohamed Bej ... 33Les textes et les documents archĂ©ologiques qui sont Ă notre disposition permettent dâaffirmer que non seulement lâarchitecture de terre a existĂ© au niveau de lâhabitat romano-africain en Tunisie mais quâelle y Ă©tait rĂ©pandue. Tout comme Ă Thysdrus, elle devait ĂȘtre omniprĂ©sente dans les rĂ©gions centrales et mĂ©ridionales oĂč de nombreux facteurs pouvaient lâimposer raretĂ© de la pierre, poids des traditions, pluviositĂ© rĂ©duite limitant les risques que font courir les eaux Ă ce genre de structures. Elle Ă©tait sans doute moins rĂ©pandue dans les rĂ©gions septentrionales et occidentales pour des raisons inverses abondance de la pierre, traditions puniques moins influentes et plus gros risques de dĂ©gĂąts dus Ă des pluies plus fortes et plus frĂ©quentes52. On peut penser que tous ces facteurs ont pesĂ© Ă des degrĂ©s divers pour favoriser le recours exclusif Ă la pierre au niveau des habitants riches ou mĂȘme jouissant dâune aisance assez relative. Mais les habitations modestes dans les villes comme dans les campagnes, Ă la pĂ©riode romaine comme aux Ă©poques plus rĂ©centes, devaient ĂȘtre partiellement ou totalement en terre. Le fait de nâen avoir pas dĂ©couvert jusque-lĂ sur certains sites ne signifie nullement quâelles nâont pas existĂ©53. Notes 1 PICARD â Un Quartier de maisons puniques Ă Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. 2 LâintĂ©rĂȘt ne se situe pas seulement au niveau des archĂ©ologues qui se prĂ©occupent de plus en plus de lâĂ©tude et de la conservation de ces structures, mais aussi Ă celui des techniciens du bĂątiment et mĂȘme du grand public oĂč il se traduit surtout par la recherche, Ă travers lâexpĂ©rience du passĂ©, dâune solution dâavenir permettant de rĂ©duire le coĂ»t des constructions et de rĂ©soudre les problĂšmes posĂ©s par la crise du logement. Dâimportantes sociĂ©tĂ©s industrielles, comme ELF Aquitaine », ont tentĂ© des essais sur certains sites de Tunisie en vue de mettre au point des procĂ©dĂ©s adĂ©quats de consolidation des murs en brique crue. Par ailleurs, lâopinion publique a pu ĂȘtre sensibilisĂ©e Ă ces questions par quelques expositions, confĂ©rences, publications, articles de journaux et Ă©missions de tĂ©lĂ©vision. GrĂące Ă tous ces moyens dâinformation, lâexpĂ©rience tentĂ©e Ă Gourna par lâarchitecte Ă©gyptien Hassan Fathy nâest pas demeurĂ©e inconnue en Tunisie. Voir Ă cet Ă©gard lâouvrage de cet auteur FATHY H.. - Construire avec le peuple. Paris, Sindbad, 1970. 3 Outre les sites pour lesquels nous citerons plus loin les rĂ©fĂ©rences bibliographiques, on ne trouve que trĂšs peu dâindications gĂ©nĂ©rales concernant la pĂ©riode romaine dans les ouvrages de synthĂšse et les manuels; cf. PICARD â La Civilisation de lâAfrique romaine. Paris, 1959, pp. 196-197; ROMANELLI P.. â Topografia e archeologie dellâAfrica romana. In EncyclopĂ©dia clossica. Torino, 1970, tome VII, vol. X, p. 56. Ces deux auteurs ne consacrent que quelques lignes Ă lâarchitecture de terre en Afrique, laquelle nâest pas du tout Ă©voquĂ©e dans lâouvrage LEZINE A.. â Architecture romaine dâAfrique. Par contre, pour la pĂ©riode punique on dipose de renseignements beaucoup plus abondants et souvent plus prĂ©cis grĂące aux fouilles de Kerkouane et de Carthage. Cf. MAHJOUBI A.. - LâArchitecture domestique Ă Kerkouane et la maison de lâinsula 1 Africa V-VI. Tunis, 1978, p. 74 et p. 79; MOREL â Kerkouane, ville punique du cap Bon remarques archĂ©ologiques et historiques. 1969, pp. 477-478 ; LANCEL S., THUILLIER [et al.]. â Byrsa I rapports prĂ©liminaires de fouilles 1974-1976 de la mission archĂ©ologique française Ă Carthage. Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis et Ăcole française de Rome, 1979, p. 233 ; LANCEL S., THUILLIER [et al.]. â Byrsa II. Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis et Ăcole française de Rome, 1982, p. 124, p. 163, p. 168. Pour une mise au point globale voir CINTAS P.. â Manuel dâarchĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, pp. 79-82 et FANTAR M.. â Kerkouane, citĂ© punique du cap Bon Tunisie, pp. 172-177 et 199-204. ThĂšse de doctorat dâĂtat, Paris, 1982. 4 VITRUVE. â De Architectera. Il, 3, citĂ© dans LATTRE de. â Revue tunisienne, XVIII, 1911, p. 326 cf. ci-dessus pp. 29-32. 5 Cf. CINTAS P.. â Manuel dâarchĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, p. 79, no 232, qui a Ă©crit aucune brique crue ne rĂ©sisterait Ă un sĂ©chage de cinq ans ». 6 PLINE. â Histoire Naturelle. XXXV, 14-4 48-18 Cf. ci-dessus pp. 29- 32. 7 C I L Corpus des Inscriptions Latines. â VIII, 14428. 8 Cf. KOLENDO J.. â Le Colonat en Afrique sous le Haut Empire. Paris, 1976, pp. 60-61, p. 66, pp. 72-73. 9 VILLE G.. â La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă Utique. Karthago, XI, p. 25. 10 VILLE G.. â La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă Utique. Karthago, XI, p. 29, no 23 bis. 11 LEZINE A.. â Carthage-Utique Ă©tudes dâarchitecture et dâurbanisme. Paris, 1968, p. 152. 12 LEZINE A.. â Utique note dâarchĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 91. 13 LEZINE A.. â Utique note dâarchĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 90. Ces briques sont, selon lâauteur, faites dâune argile impure pleine de tessons de poterie la matiĂšre premiĂšre ayant dĂ» ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e dans une maison en ruine de la ville ». 14 Pour cette pĂ©riode voir ci-dessus note 3 et FERRON J., PINARD M.. â Un Quartier de maisons puniques Ă Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. La brique crue Ă©tait alors dâun usage si courant quâon nâa pas hĂ©sitĂ© Ă lâintĂ©grer dans la maçonnerie des loges pour les bateaux de lâĂźlot de lâamirautĂ© ; cf. CEDAC [Centre dâĂtudes et de Documentation ArchĂ©ologique de la conservation de Carthage]. â Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis, sept. 1978, bulletin no 1, p. 15, col. II. Dans le secteur fouillĂ© par lâĂ©quipe allemande dirigĂ©e par le prof. F. Rakob, la couche de destruction dĂ©blayĂ©e Ă lâĂ©poque augustĂ©enne Ă©tait constituĂ©e presque uniquement de briques crues ce qui fait penser que les murs des bĂątiments Ă Ă©tages devaient ĂȘtre construits essentiellement en briques crues sur des murs en opus africanum... », CEDAC IL Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis, juin 1979, p. 26, col. I. 15 RAKOB F.. â CEDAC II, p. 28. 16 Fouilles exĂ©cutĂ©es sous la direction de M. Wells, CEDAC I, p. 8. 17 HUMPHREY â Excavation at Carthage 1975 conducted by the University of Michigan. Institut national dâarchĂ©ologie de Tunis et American schools of oriental research, Tunis, 1976, p. 7. 18 PICARD Acholla. Fasti Archeologici, II, 1947, 2790, p. 316. Les murs de cette maison Ă©taient revĂȘtus de peintures de type pompĂ©ien. 19 PICARD â Karthago, IV, p. 121 et PICARD â Les MosaĂŻques dâAcholla. Ătudes dâarchĂ©ologie classique, II, Nancy, 1959, p. 77. 20 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture et le mode de construction. Karthago, XVI, 1971-72, pp. 43-99. 21 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture et le mode de construction. Karthago, XVI, 1971-72, pp. 43-44, no 5. 22 GOZLAN S.. â La Maison de Neptune Ă Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par lâarchitecture et le mode de construction. Karthago,. XVI, 1971-72, pp. 70-71. 23 Nous devons ces renseignements Ă lâamabilitĂ© de M. K. EssaĂŻdi qui a procĂ©dĂ© au dĂ©gagement de ces maisons. Le site dâUzitta, qui demeure encore pratiquement inĂ©dit, se trouve Ă une quinzaine de kilomĂštres de Sousse. Signalons, par ailleurs, la prĂ©sence de briques crues dans lâhabitat fortifiĂ© de Sbeitla et plus prĂ©cisĂ©ment dans le fortin nord. Selon DUVAL N., BARATTE F.. â Les Ruines de Sufetula - Sbeitla. Tunis, 1973, p. 96, les maisons - tours de basse Ă©poque se prĂ©sentent comme un labyrinthe de piĂšces et dâespaces dĂ©couverts avec des murs faits de matĂ©riaux variĂ©s, depuis la pierre jusquâĂ la brique crue en passant par les carreaux de plĂątre. » 24 Voir Ă ce sujet VITA A. di. â La Villa dĂ©lia gara delle Nereidi » presso-Tagiura. SupplĂ©ments Libya Antiqua, II, 1966. Lâauteur p. 30 note la prĂ©sence constante de structures murales en terre dans une vingtaine de villas de plaisance de bord de mer entre Tripoli et Leptis Magna. Il souligne la remarquable soliditĂ© de ces structures, une fois recouvertes de crĂ©pi et bien protĂ©gĂ©es. De son cĂŽtĂ© AURIGEMMA S.. â LâItalia in Africa. I, 2, pp. 29-31, signale lâutilisation de pareilles structures et surtout lâemploi dâune curieuse maçonnerie mixte dans la luxueuse villa de Dar Bue Ammera prĂšs de Zliten, cĂ©lĂšbre par ses fameuses mosaĂŻques au-dessus dâune base classique de 0,82 m, lâĂ©lĂ©vation du mur prĂ©sente deux faces diffĂ©rentes, lâune en caementicium dâune Ă©paisseur de 0,19 m, lâautre en formaceum sur une Ă©paisseur de 0,35 m, consolidĂ©e par deux chaĂźnages du premier appareil qui traversent, Ă 1,42 m et 2,02 m de hauteur toute la largeur du pisĂ©. 25 L. Foucher a dĂ©jĂ eu lâoccasion de signaler la prĂ©sence de structures en terre Ă Thysdrus notamment dans la Maison du Paon Ă propos de laquelle il Ă©crit les murs, comme partout ailleurs, Ă©taient bĂątis en toub auquel se mĂȘlaient quelques moellons Ă la partie infĂ©rieure ». Cf. FOUCHER L.. â DĂ©couvertes archĂ©ologiques Ă Thysdrus en 1961, p. 3. Le mĂȘme auteur Ă©crit FOUCHER [L.]. â La Maison de la Procession dionysiaque Ă El Jem. Paris, Presses Universitaires de France, 1963, p. 30 les murs du cĂŽtĂ© nord-ouest qui Ă©taient conservĂ©s sur une hauteur de 1 m environ du cĂŽtĂ© sud-ouest atteignent ici parfois deux mĂštres ; ils sont faits de briques constituĂ©es par de la terre Ă laquelle on a incorporĂ© de la paille. Ces briques, Ă peu prĂšs rĂ©guliĂšres, mesurent 0,23 m x 0,14 m ... la partie infĂ©rieure du mur jusquâĂ une hauteur de 0,50 m, environ, est faite de pierres grossiĂšrement liĂ©es avec de la terre ». 26 La Maison du SilĂšne Ă lâAne est encore inĂ©dite. La plupart de ses piĂšces sont ornĂ©es de mosaĂŻques polychromes Ă motifs figurĂ©s qui comptent parmi les plus belles et les plus intĂ©ressantes jamais dĂ©couvertes Ă El Jem. Lâune dâelles, qui a donnĂ© son nom Ă la maison, reprĂ©sente un silĂšne complĂštement ivre se faisant transporter vers un Ăąne. La publication de la maison et de ses mosaĂŻques est actuellement en prĂ©paration. 27 Le massif de fondation supportant ce type de mur est constituĂ© par un blocage de moellons liĂ©s au mortier de terre. Assez grossier, il mesure environ 0,70 m de large et 1 m de haut et est couronnĂ© au sommet par une rangĂ©e de pierres dures posĂ©es horizontalement et faisant saillie de 0,10 m de chaque cĂŽtĂ© sous le mur proprement dit. 28 Les fondations, tout en Ă©tant comparables, prĂ©sentent quelques diffĂ©rences elles ont la mĂȘme Ă©paisseur et sont toutes deux couronnĂ©es par une assise de pierres plates mais elles sont constituĂ©es par un blocage plus grossier de pierraille, de cailloux et de mortier de terre. 29 Ce sont des moellons de 10 x 8 x 3cm en moyenne. 30 Ces carriĂšres sont situĂ©es Ă une quarantaine de kilomĂštres Ă lâest dâEl Jem, prĂšs de Mahdia. Elles fournissent un grĂšs dunaire tendre et truffĂ© de coquillages qui se prĂȘte assez mal Ă la sculpture et qui se laisse attaquer par lâĂ©rosion Ă©olienne. Câest de RĂ©jiche que proviennent pratiquement foutes les pierres de taille qui ont servi Ă lâĂ©dification des monuments publics et notamment du grand amphithéùtre. 31 TrĂšs vaste et sans doute trĂšs intĂ©ressante par ses dimensions, lâĂ©tat de conservation de ses murs et de ses Ă©lĂ©ments de dĂ©cor fresques et mosaĂŻques, la Maison des Fresques est encore inĂ©dite. 32 La Maison de Lucius Verus fait Ă©galement partie des Ă©difices encore inĂ©dits. 33 Câest dans un atelier communiquant avec cette maison quâont Ă©tĂ© trouvĂ©s les masques mortuaires qui ont dĂ©terminĂ© lâappellation de la demeure et auxquels nous avons consacrĂ© une Ă©tude SLIM H. 1976. â AntiquitĂ©s africaines, 10, 1976, pp. 79-92. 34 A ne pas confondre avec la Maison des Masques mortuaires Ă©voquĂ©e un peu plus haut et situĂ©e Ă quelque 150 Ă 200 m plus au sud-ouest. 35 Ces briques moulĂ©es avec du mortier de plĂątre ont souvent les dimensions standard des briques crues 0,50 x 0,35 x 0,10 m et sâadaptent ainsi Ă lâĂ©paisseur courante des murs. 36 Cette Ă©paisseur constante de 10 cm des dalles correspond Ă celle du pavement en bĂ©ton de chaux et de cailloux qui a servi de sol ailleurs. 37 Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la typologie que nous venons dâĂ©tablir ainsi que ses implications chronologiques se vĂ©rifient assez couramment Ă Thysdrus. Il convient toutefois dâĂȘtre toujours vigilant et dâexaminer attentivement les structures en place. On constate, par exemple, que les moellons si caractĂ©ristiques du premier type les seuls dont les parements sont bien taillĂ©s en forme de rectangles assez rĂ©guliers et dont les dimensions sont supĂ©rieures aux autres utilisĂ©s Ă des Ă©poques ultĂ©rieures ont Ă©tĂ© parfois rĂ©utilisĂ©s pour construire les murs de certaines maisons plus rĂ©centes mais, dans ce cas, lâappareillage est encadrĂ© de harpes en grĂšs de RĂ©jiche diffĂ©rentes de celles en usage pour le type 1 et tout Ă fait conformes aux normes du type 3. 38 On peut citer de nombreux autres exemples dans le mĂȘme quartier ou ailleurs dans les grandes villas du quartier sud-est comme celle dite du Paon, cf. FOUCHER L. â Thysdrus 1961 sic]. 39 Des traces de peinture sont encore visibles sur la cloison situĂ©e dans les remblais Ă lâouest de la Maison des Masques mortuaires. De cette mĂȘme masse de dĂ©combres se dĂ©tachent des pans entiers de murs avec de nombreuses assises de briques crues ainsi quâun revĂȘtement de mur dont on voit la face interne en partie recouverte de fragments de briques et en partie nue, le mur ayant Ă©tĂ©, en quelque sorte, sciĂ© dans le sens de la longueur. 40 Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© pour ce sondage de lâaide trĂšs prĂ©cieuse de notre ami Roger GuĂ©ry que nous remercions ici trĂšs vivement. 41 Le mur a Ă©tĂ© refait au cours de la seconde moitiĂ© du troisiĂšme siĂšcle car les dalles en mortier de plĂątre nâapparaissent guĂšre avant cette pĂ©riode Ă Thysdrus comme nous lâavons dĂ©jĂ vu plus haut. 42 Pour cette maison, cf. FOUCHER L. â Thysdrus 1961 [sic], pp. 15-25. 43 Câest notamment le cas pour les quelques gradins conservĂ©s du second amphithéùtre thysdrutain quâil convient de ne pas confondre avec le grand amphithéùtre. 44 Sâil sâagit bien dâun sol, lâexemple serait unique en Afrique, sauf erreur de notre part. Signalons par ailleurs que la Sollerticno Domus dont la plupart des murs ont disparu, a quand mĂȘme rĂ©vĂ©lĂ© quelques structures de terre dans certaines piĂšces et notamment dans son vestibule de distribution oĂč un des murs, conservĂ© sur 1,10 m de haut, montre un soubassement de 0,60 m de haut constituĂ© de moellons liĂ©s au mortier de chaux supportant une structure en pisĂ© 0,50 m de haut sur 0,50 m dâĂ©paisseur. 45 La longueur des briques est presque toujours Ă©gale Ă 0,50 m et correspond Ă lâĂ©paisseur courante des murs. La largeur se situe souvent autour de 0,35 m mais elle est moins stable que la longueur et varie parfois entre 0,37 et 0,40. Il en est de mĂȘme de lâĂ©paisseur qui se situe entre 0,07 et 0,10 m. 46 La seule exception connue est celle signalĂ©e par L. Foucher, cf. supra, note 25. Nous nâavons personnellement jamais rencontrĂ©, au cours de nos travaux Ă Thysdrus, de briques ou de pisĂ© contenant de la paille. 47 Les constructions en pisĂ© tabia ou torba et celle en briques crues toub sont demeurĂ©es en vogue dans beaucoup de rĂ©gions de Tunisie et notamment dans le Sahel, pauvre en pierre, jusquâau milieu de ce siĂšcle. Mais les enduits semblent avoir perdu de leur efficacitĂ© par rapport Ă lâAntiquitĂ©. Mal protĂ©gĂ©es, les structures en briques crues se sont avĂ©rĂ©es particuliĂšrement fragiles et on leur a prĂ©fĂ©rĂ© le pisĂ©. Câest le cas Ă Djemmal situĂ©e Ă une trentaine de kilomĂštres au sud de Sousse oĂč les habitants ont vu les grandes averses de 1931 dĂ©truire leurs demeures ils se sont plaints en prĂ©cisant que leurs maisons Ă©taient autrefois en pisĂ© mais que leur village ayant Ă©tĂ© dĂ©moli par une colonne beylicale, puis par un tremblement de terre, ils se sont dĂ©cidĂ©s, appauvris, Ă construire en toub», cf. DESPOIS J.. - La Tunisie orientale. Sahel et Basse steppe. Paris, Presses Universitaires de France, 1955, p. 330. 48 La rĂ©gion de Thysdrus est absolument dĂ©pourvue de pierre. Les carriĂšres importantes les plus proches sont situĂ©es Ă plus de 40 km du site, prĂšs de Mahdia ou de Sallacta. Les possibilitĂ©s offertes par les quelques affleurements de croĂ»tes calcaires sont trĂšs limitĂ©es et semblent avoir Ă©tĂ© Ă©puisĂ©es avant que la ville nâait connu la grande fiĂšvre de construction de la fin du second siĂšcle et du dĂ©but du troisiĂšme. Les moellons en calcaire dur se rarĂ©fient et tendent Ă cĂ©der la place aux moellons de grĂšs de RĂ©jiche puis aux matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration, Ă lâĂ©poque tardive. 49 Les mesures les plus importantes comme lâĂ©paisseur des murs, les dimensions des blocs de grĂšs et la longueur des briques crues correspondent Ă la grande coudĂ©e punique de 0,50 m Ă 0,52 m on a remarquĂ© quâĂ Byrsa les murs porteurs ont souvent 0,50 m dâĂ©paisseur. Il convient de signaler que cette coudĂ©e punique de 0,50 m est demeurĂ©e vivace Ă El Jem jusquâĂ un passĂ© trĂšs rĂ©cent. Le mĂštre nâa pas rĂ©ussi Ă la supplanter auprĂšs des vieux maçons qui mesurent encore en coudĂ©es. 50 Nous avons remarquĂ© que, contrairement Ă dâautres endroits et Ă dâautres pĂ©riodes, les briques crues et le pisĂ© en usage Ă Thysdrus Ă lâĂ©poque romaine forment une masse dense en terre trĂšs compacte ayant presque la consistance dâun bĂ©ton. On est trĂšs loin de ce matĂ©riau si souvent dĂ©crit ailleurs et qui sâeffrite sous la pression des doigts. 51 TrĂšs rĂ©pandue Ă lâĂ©poque punique et romaine, lâarchitecture de terre est demeurĂ©e en vogue Ă toutes les grandes phases de la pĂ©riode musulmane. Les palais aghlabides des environs de Kairouan et bien dâautres monuments privĂ©s et publics ont Ă©tĂ© construits en terre. Cf. MARĂAIS G.. â LâArchitecture musulmane dâOccident. 1954, p. 57. 52 Le fait de nâavoir pas rencontrĂ© de structures de terre jusque-lĂ sur des sites comme Dougga, Althiburos, Bulla Regia, Henchir El Faouar ouThuburbo-Majus nâest sĂ»rement pas Ă©tranger Ă lâabondance des carriĂšres de pierre dans la proximitĂ© immĂ©diate de ces sites. 53 Mes collĂšgues et amis, MM. Mongi Boulouednine, Golvin, Mabrouk Hamrouni ainsi que Mohamed Bejaoui et M. Kefi mâont apportĂ© une aide prĂ©cieuse pour lâĂ©laboration de cette Ă©tude tant par la mise au point des dessins et des illustrations que par les discussions fructueuses que jâai eues avec eux. Quâils en soient ici remerciĂ©s. Cette publication numĂ©rique est issue dâun traitement automatique par reconnaissance optique de caractĂšres.
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Nous mettons Ă disposition ces prĂ©cieuses informations gratuitement, elles sont le fruit de notre expĂ©rience et d'un long que ça continue soutenez nous en adhĂ©rant ou en faisant un pisĂ© ou Tapy en Provence est une technique de construction Ă base de permet de rĂ©aliser des murs porteurs entiĂšrement en terre. Les murs sont assez Ă©pais de 40 Ă 80 cm, en fonction du type de terre et du nombre d'Ă©tage du bĂątimentC'est une technique trĂšs rĂ©pandue en France et Ă l'Ă©tranger, il y'a autant de type pisĂ© que de type de Provence, on en trouve en gĂ©nĂ©ral dans les secteurs ou il n'y avait pas de pierre Ă proximitĂ© pour bĂątir en y'a encore beaucoup de bĂątiment en pisĂ©, voir mĂȘme des villages entier, on ne le remarque pas toujours, car ils est souvent enduit. AvantagesTrĂšs faible coĂ»t en Ă©cologique Ă de peu de ĂȘtre laissĂ© Ă trĂšs forte inertie, bonne protection contre la chaleur.PrĂ©sence de terre qui amĂ©liore la performance porteur. InconvĂ©nients Mise en Ćuvre longue et fastidieuse. Peut ĂȘtre de sĂ©chage assez long avant l' d'isolation physiques du pisĂ© Chaleur spĂ©cifique C = 0,85 kJ/kgConductivitĂ© thermique λ = 0,81 W/m°CCapacitĂ© thermique volumique 510 Wh/m3PermĂ©abilitĂ© ÎŒ = 10Coefficient de dĂ©phasage pour un mur de 40cm 10 Ă 12 heuresBonne RĂ©sistance au feu Si vous devez rĂ©nover du pisĂ©, voir les quelques rĂšgles Ă respecter- Pour boucher des trous, ou remplacer des morceaux de murs, il faut utilisĂ© des matĂ©riaux qui ressemble au Ă dire de duretĂ© et de pouvoir respirant Ă©quivalent, comme du pisĂ©, de la BTC, des briques d'adobe, des bĂ©tons de terre principale difficultĂ© de savoir doser les ingrĂ©dients en fonction de la qualitĂ© de votre terre. C'est Ă dire en gĂ©nĂ©ral quand elle est trop argileuse, de lui rajouter du sable ou peut aussi stabiliser la terre Ă la chaux, mais ça n'est pas indicationsIl faut 400 litre de terre pour 200 litres de pisĂ©. Soit 1 journĂ©e de travaille Ă 2 Ă la terre doit ĂȘtre argileuse et graveleuse maximum 15% d'argile, min 5% .Les apports de terre dans la banchĂ©e se font par couche de 10 Ă 15 cm de hauteurL'humiditĂ© du mĂ©lange doit ĂȘtre de 10%. Une boule se tient dans la main sans ĂȘtre faut faire maximum 2 mĂštre de haut, puis attendre 8 jours avant de graisser les endroit de fixation du coffrage avec un mortier maigre de faut renforcer les angles pierre, brique, mortier de plus de dĂ©tail, reportez vous Ă ce document, qui explique en dĂ©tails comment rĂ©aliser du pisĂ© est assez tendre en surface, il y a 2 solutions- Faire un scellement au plĂątre ou Ă la chaux assez profond 15 Ă 20 cm, en queue d' Si le pisĂ© comporte peu de cailloux, utiliser des vis Ă bois directement dans la pisĂ© n'utilisez pas de chevilles plastiques, ce sera moins rĂ©sistant.. Elles devront rentrer d'au moins 10 Ă 15cm dans le pisĂ©, voir plus pour des charges lourdes. Il faut une visseuse puissante. C'est la solution la plus rĂ©sistante et la plus une ouverture dans du pisĂ©Rien de plus simple, faites un trou qui traverse le dĂ©coupez votre mur avec une scie Ă grosses dents. Elle sera usĂ©e aprĂšs, ou utilisez une scie Ă bĂ©ton le pisĂ© comporte beaucoup de cailloux, il faudra dĂ©coupez le mur au burin, ou avec un petit marteau il n'y a pas de fissure dans le mur, et pas de charge lourde au-dessus du futur linteau, on peut ouvrir sans Ă©tayer jusqu'Ă 1m de large. Au-delĂ , il vaut mieux Ă©tayer avant d'ouvrir. En cas de doute, Ă©tayez.
Dansle cas prĂ©sent, jâai donc optĂ© pour lâapplication dâun enduit chanvre-chaux qui apportera une bonne correction thermique (attĂ©nuation de la sensation de mur froid) tout en
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ĂCOLE DâARCHITECTURE RURALE, PREMIER CAHIER,Dans lequel on apprendra soi-mĂȘme Ă bĂątir solidement les Maisons de plusieurs Ă©tages avec la terre seule ;Ouvrage dĂ©diĂ© aux Français en 1790, revu et corrigĂ© par lâAuteur, lâan 2me de la RĂ©publique Française, une et indivisible, dans le mois de ĂDITION. Ă PARIS, Chez le Citoyen Cointeraux, Professeur dâArchitecture rurale, rue du faubourg HonorĂ©, no. 108, en face de la grande rue le Citoyen Fuchs, Libraire, quai des Augustins, no. 28. INTRODUCTION. La possibilitĂ© dâĂ©lever les Maisons de deux, mĂȘme de trois Ă©tages, avec la terre seule, dâentreposer sur leurs planchers les plus lourds fardeaux et dây Ă©tablir les plus grosses fabriques, Ă©tonne tout le monde, ou plutĂŽt tous ceux qui nâont pas Ă©tĂ© Ă la portĂ©e de voir ces constructions originales ; câest pour les en convaincre que je vais commencer par lâart du pisĂ©, le cours dâĂ©tude quâil est urgent de faire pour accĂ©lĂ©rer la multiplication des petites propriĂ©tĂ©s dans la campagne, si dĂ©sirĂ©e par la Convention Nationale, et rĂ©pĂ©tĂ©e par mille et mille auteurs. Si je suis assez heureux de satisfaire mes compatriotes, je dois espĂ©rer de leur zĂšle un concours suffisant, sans lequel je ne saurois complĂ©ter cette entreprise essentielle ; ils ne verront, sans doute, dans lâachat de ce petit TraitĂ©, quâune contribution patriotique, pour mâaider Ă rĂ©pandre dans toutes les parties de la RĂ©publique, un nouvel art qui seul peut garantir les campagnes du flĂ©au des incendies, puisquâil pourra sâexĂ©cuter par les propriĂ©taires les plus indigens. Avant de traiter des maisons faites avec la terre quâon nomme pisĂ©, je crois nĂ©cessaire de donner un apperçu sur lâorigine de cet art. ORIGINE DU PISĂ. Le pisĂ© est une opĂ©ration manuelle, fort simple ; câest en comprimant la terre dans un moule ou dans un encaissement, quâon parvient Ă faire de petites, de grandes et de hautes maisons le pisĂ© seroit plus significatif par celui de massiver ou massivation, car cet ouvrage est vĂ©ritablement un massif, puisquâil nây reste aucun joint, tandis que le mortier en fournit dâinnombrables pour la liaison des pierres ; mais il faut bien se soumettre aux termes dâouvriers, Ă toutes ces dĂ©nominations vulgaires que lâon a Ă©tĂ© forcĂ© dâadopter dans la langue française cependant je prĂ©viens que je me servirai indiffĂ©remment, dans le cours de cet ouvrage, des mots piser, massiver, presser, comprimer ou battre la terre. Lâorigine du pisĂ©, quoique peu connu dans la France, oubliĂ© dans les autres Ă©tats, remonte aux premiers siĂšcles Ă entendre Pline, il paroĂźt que NoĂ© en fut le premier inventeur, ayant appris cela, dit-il, en voyant faire le nid aux hirondelles[1] quoi quâil en soit, il est certain que les anciens ont connu et pratiquĂ© cet art. Le mĂȘme auteur ajoute Que dirons-nous des murailles de pisĂ© quâon voit en Barbarie et en Espagne, oĂč elles sont appellĂ©es murailles de forme, puisquâon enforme la terre entre deux ais cette terre, ainsi pressĂ©e, rĂ©siste Ă la pluie, aux vents et au feu ; il nây a ciment ni mortier qui soit plus dur que cette terre ; ce qui est si vrai, que les guettes et lanternes quâAnnibal fit construire en Espagne, et les tours quâil fit bĂątir sur les cĂźmes des montagnes, sont encore existantes ; nĂ©antmoins elles sont de pisĂ©.[2]M. Goiffon prĂ©tend que les Romains faisoient usage du pisĂ© ; on ne sera point fĂąchĂ© si je rapporte ici les remarques de cet acadĂ©micien On conçoit aisĂ©ment pourquoi une coutume qui nâa pas pour principe une utilitĂ© rĂ©elle, peut ĂȘtre circonscrite dans une province ; mais on ne rend pas si facilement raison de cette localitĂ©, si nous pouvons nous exprimer ainsi, quand elle tend au bien gĂ©nĂ©ral, soit relativement Ă lâĂ©conomie sur les matiĂšres premiĂšres, soit Ă la diminution et Ă la promptitude du travail. Lâart du maçon piseur, que nous publions[3], renferme ces avantages. Cet art de construire en pisĂ© se transmet de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration dans le Lyonnois, par une succession non interrompue, Ă remonter jusquâaux anciens Romains, qui lâhabitĂšrent, et vraisemblablement lây apportĂšrent, ainsi que la culture de la vigne et nombre dâautres arts, dans la pratique desquels on retrouve encore et leurs termes et leur gĂ©nie. M. lâabbĂ© Rozier[4] a dĂ©couvert quâon employe le pisĂ© en Catalogne. LâEspagne, comme la France, a donc une seule province oĂč lâon ait conservĂ© cet antique genre de bĂątir sans doute quâil ne sâest pas plus rĂ©pandu dans ce royaume que dans ce pays ; Ă peine chez nous le fait-on exĂ©cuter dans les provinces circonvoisines au Lyonnois, ce nâest que dans une partie du DauphinĂ©, de la Bourgogne, du Vivarais, oĂč on lâentreprend. La Bresse, qui a dâexcellentes terres Ă piser, construit encore en bois le pisĂ© gagne peu de pays, il faut nĂ©cessairement le propager, particuliĂšrement dans les pays au nord de Paris, oĂč les matĂ©riaux sont si rares, mĂȘme manquent. Il faut aussi le faire exĂ©cuter sur les montagnes, dans les vallĂ©es, oĂč les transports sont difficiles, bien souvent impossibles il faut sâen servir en tous lieux, puisque le pisĂ© ne coĂ»te que la main dâĆuvre, exclut toutes espĂšces de matĂ©riaux, toutes leurs voitures et toutes sortes de prĂ©parations ; enfin il faut bĂątir par cette mĂ©thode dans toutes les campagnes, puisque les bĂątimens des fermes, que lâon est obligĂ© de faire de grande Ă©tendue pour lâexploitation et pour y fermer les rĂ©coltes volumineuses, coĂ»tent immensĂ©ment et ne rendent rien. Outils nĂ©cessaires au pisĂ©. La dĂ©pense de ces outils est modique, la plupart Ă©tant dâun usage commun ; il ne sâagit que de les indiquer, pour passer de suite Ă la description de ceux que lâon aura Ă faire construire. Liste des outils pour le pisĂ©. Planche I. Fig. 1. Un des cĂŽtĂ©s du moule vu extĂ©rieurement. 2. Lâautre cĂŽtĂ© du moule vu intĂ©rieurement. 3. TĂȘte du moule vue par-dehors. 4. Lâautre face vue en dedans. 5. Bouts de planches taillĂ©s en coins. 6. Petit bĂąton appellĂ© gros de mur. Planche II. 7. Poteau vu Ă plat, ainsi que son tenon. 8. Le mĂȘme poteau vu sur le dos, ainsi que son tenon. 9. Clef vue Ă plat, oĂč sont pratiquĂ©s ses mortaises. 10. La mĂȘme clef vue par-dessus et par cĂŽtĂ©, ou vue en perspective. 11. Moule montĂ©, oĂč lâon voit lâensemble de tous les outils marquĂ©s ci-dessus ; plus, une petite corde F et un petit bĂąton ou bille G. 12. Pioche tranchante, vue par cĂŽtĂ© avec son manche. 13. La mĂȘme pioche vue couchĂ©e. Planche III. Fig. 14. Pisoir avec lequel on comprime la terre, vu en face. 15. Le mĂȘme pisoir sur une grande Ă©chelle, vu par cĂŽtĂ©. 16. Plan de cet outil, vu par dessus. Les autres outils dont on a besoin, sont ; des pioches ou bĂȘches ; des pelles ; des paniers ; corbeilles ou hottes ; un arrosoir de jardinier ; des truelles ; un plomb de maçon une hache ; un marteau ; des sergens de menuisier ; un maillet, une scie, et des clous. Construction du moule. On prendra des planches de 10 pieds de longueur chacune, bois blanc, afin que le moule, en Ă©tant plus lĂ©ger, puisse se manier et se transporter plus facilement par les ouvriers. Le bois le plus convenable est sans doute le sapin, parce quâil est moins sujet Ă se dĂ©jetter ; câest aussi par cette raison quâon choisit les planches les plus sĂšches, les plus droites, les plus saines, enfin oĂč il y ait moins de nĆuds. La hauteur la plus ordinaire du moule est dâenviron 2 pieds 9 Ă 10 pouces si lâon met trois planches pour chaque cĂŽtĂ© de lâencaissement, il faut donc que chacune dâelles portent un pied de large, attendu quâĂ©tant feuillĂ©es et languettĂ©es, il puisse rester cette hauteur ; mais si les planches avoient moins de large, comme 9 Ă 10 pouces, alors on fera scier en longueur une planche, pour y prendre la partie nĂ©cessaire pour completter la hauteur du moule. Les six ou sept planches choisies, doivent ĂȘtre blanchies des deux cĂŽtĂ©s au rabot ; on pourroit ce pendant se passer de le faire en dehors, puisque ce nâest que leur face intĂ©rieure qui doit former les paremens lisses des murs mais mon expĂ©rience mâa appris que cette nĂ©gligence nuit de plusieurs maniĂšres ; la terre sâattache sur les cĂŽtĂ©s extĂ©rieurs qui nâont point Ă©tĂ© blanchis, ce qui rend le moule plus lourd, sur-tout lors des pluies, tandis quâĂ©tant lisse ou uni par quelques coups de rabot, on peut le tenir toujours propre en le nettoyant dâun tour de bras avec un torchon de paille. Pour lier solidement les trois planches ou trois planches et demie emboĂźtĂ©es Ă languettes et rainures, on pose, on cloue et on rive dessus quatre petites planches, appelĂ©es barres ; celles qui sont aux extrĂ©mitĂ©s ont 10 pouces de large, et les deux autres, quâon espace Ă©galement, en ont 8. Voy. planch. I, fig. 1, oĂč lâon remarquera encore que lâon cloue deux poignĂ©es Ă chaque partie du moule, pour les supporter. Ces poignĂ©es se font en fer ; mais, pour plus dâĂ©conomie, on peut se servir de nerfs de bĆuf. La tĂȘte du moule qui sert Ă former les angles des bĂątimens en terre, doit se faire de deux petites planches rainĂ©es, languettĂ©es et blanchies des deux cĂŽtĂ©s ; on pourroit nây employer quâune seule planche, puisquâelle nâauroit que 18 pouces de large sur trois pieds de hauteur ; mais on sent quâelle se dĂ©jetteroit ainsi on placera, clouera et rivera deux petites barres de 4 pouces de largeur. Voy. planche I, fig. 3, oĂč lâon remarquera encore que la largeur de cette partie du moule diminue insensiblement sur sa hauteur, pour donner le talus ou le fruit au mur. Toutes les planches et barres mentionnĂ©es ci-dessus, doivent avoir chacune, aprĂšs quâelles ont Ă©tĂ© blanchies au rabot, au moins 13 lignes dâĂ©paisseur. Les coins, planche I, fig. 5, ne sont autre chose que les dĂ©bris de planches dâun pouce dâĂ©paisseur, et de 8 Ă 12 pouces de hauteur ; et Ă lâĂ©gard des gros de mur, fig. 6, ce sont des petits bĂątons que lâon coupe sur lâĂ©paisseur du mur que lâon a Ă faire. On vient de voir quâil y a huit barres pour arrĂȘter lâassemblage de deux grandes parties de lâencaissement ; ces barres servent Ă©galement pour recevoir huit poteaux et quatre clefs. Les poteaux, planche II, fig. 7 et 8, peuvent se faire avec des bois de sciage Ă©quarris, ou avec des bois de brins ronds, nâimporte leur qualitĂ© ; ainsi on se servira indiffĂ©remment des bouts de soliveaux, de chevrons, de petits arbres ou de leurs branches. Ces poteaux doivent surmonter la hauteur du moule dâenviron 18 pouces ; il les faut donc Ă peu prĂšs de 5 pieds de hauteur, y compris leur tenon de 6 pouces et de 3 pouces sur 4 de grosseur. La partie qui doit appuyer contre les barres de lâencaissement, sera applatie et tirĂ©e Ă la varlope en ligne droite, nâimporte que le surplus soit brut ou rond. On peut aussi se servir indiffĂ©remment de toute espĂšce de bois pour faire les clefs ; cependant, pour la durĂ©e, on doit prĂ©fĂ©rer les bois durs, tels que le chĂȘne, le frĂȘne, le hĂȘtre, et autres. Comme la soliditĂ© du pisĂ© exige que les murs aient le plus souvent 18 pouces dâĂ©paisseur, il faut donc 3 pieds et demi de longueur Ă chaque clef ; ainsi on Ă©quarrira les bois sur cette dimension, ou on se servira de quelques bouts de soliveaux que lâon a toujours de reste dans les bĂątimens ou dans les fermes. On les rĂ©duira Ă 3 pouces et demi de largeur, sur 3 pouces dâĂ©paisseur ; sur la largeur, on tracera les deux mortaises, ainsi quâil est marquĂ© planche II, fig. 9 et 10 ; ensuite on percera avec une tariĂšre plusieurs trous, pour dĂ©gager le ciseau qui percera Ă jour la mortaise ces derniĂšres doivent avoir chacune 10 pouces et demi de longueur sur un fort pouce de largeur, et Ă chaque extrĂ©mitĂ© on laissera 3 pouces et demi, de maniĂšre quâil restera dâintervalle entre les deux mortaises 14 pouces ; dimension restreinte et nĂ©cessaire pour laisser rapprocher les deux parties du moule, qui faciliteront Ă donner le talus aux murs Ă fur et mesure que lâon Ă©lĂ©vera la maison, de maniĂšre quâon puisse rĂ©duire les murs de terre prĂšs le toit Ă cette Ă©paisseur de 14 pouces. Reprise des mesures dâune clef. pieds. pouces. Les deux bouts ou extrĂ©mitĂ©s Ă 3 pouces et demi chacun, ci 0 7 Les deux mortaises Ă 10 pouces et demi chacune ci 1 9 Lâintervalle restant entre lesdites deux mortaises, qui laisse la libertĂ© de pouvoir diminuer insensiblement lâĂ©paisseur des murs jusquâĂ cette mesure, ci 1 2 Longueur totale de la clef 3 pied. 6 pouc. Les choses les plus simples sont difficiles Ă comprendre, lorsquâon ne les a jamais vues ; câest pourquoi jâai tracĂ©, pl. II, fig. 11, lâencaissement montĂ©, dont je vais faire la description, piĂšce par piĂšce, en commençant par la premiĂšre jusquâĂ la derniĂšre, tout de mĂȘme que les maçons doivent les poser pour Ă©tablir complettement le moule. Ătablissement du Moule sur un mur. A. Mur en maçonnerie de 18 pouces dâĂ©paisseur, sur lequel on veut Ă©lever le mur de terre ou pisĂ©. B. Clef posĂ©e dans une tranchĂ©e Ă travers le mur. CC. Les deux cĂŽtĂ©s du moule qui embrassent par en-bas le mur de 3 pouces de hauteur. DD. Les deux poteaux dont les tenons entrent dans les mortaises de la clef. E. Gros de mur qui fixe le moule par en-haut, et qui est moins long de 6 lignes que le mur dâen-bas nâest Ă©pais, pour laisser le fruit ou talus au mur. F. Petite corde de 4 Ă 5 lignes de diamĂštre, faisant plusieurs tours aux poteaux. G. Petit bĂąton ou bille, qui bride la corde autant que lâon veut, en faisant plusieurs tours, et qui vient sâarrĂȘter contre un des poteaux. HH. Coins qui entrent dans les mortaises de la clef, et qui serrent singuliĂšrement par le bas les poteaux et le moule contre le mur. Tel est ce petit Ă©quipage et lâopĂ©ration pour monter le moule on renverse lâordre quâon a suivi, pour le dĂ©monter, en commençant Ă dĂ©lier la corde, repousser les coins, enlever les poteaux, retirer le moule et les clefs pour replacer le tout de nouveau. Outil avec lequel on Bat la terre. Lâoutil le plus consĂ©quent au pisĂ©, dâoĂč dĂ©pend la soliditĂ© de cet ouvrage, sa durĂ©e de plusieurs siĂšcles, en un mot, sa perfection, ou, au contraire, sa mauvaise qualitĂ©, est celui avec lequel on travaille ou massive la terre ; il ne faut pas sây mĂ©prendre, ce genre de bĂątir renferme les deux extrĂȘmes, ou parfaitement bon, ou excessivement mauvais cet outil important, dis-je, se nomme pisoir. Voyez les figures de la planche III. Quoique cet instrument paroisse fort aisĂ© Ă faire, lâon rencontrera plus de difficultĂ©s quâon ne le pense, lorsquâon lâentreprendra ; câest pourquoi je vais entrer dans la voie mĂ©thodique que lâon pourra suivre pour le bien faire exĂ©cuter. On commencera par prendre un morceau de bois dur, soit chĂȘne, soit frĂȘne, soit hĂȘtre ; et toutes les fois que lâon pourra se procurer des pieds ou racines de ces arbres, mĂȘme dâormes, de noyers et autres, il faut les prĂ©fĂ©rer, Ă cause de lâĂ©troite union de leurs pores ou parties ligneuses lorsquâon aura rĂ©duit et Ă©quarri un morceau de bois brut, rond, ou le plus uniforme possible, Ă 10 pouces de longueur, 6 pouces de largeur et 5 pouces dâĂ©paisseur, tel que le reprĂ©sente la fig. 16, pl. III, on tracera une ligne dans son pourtour Ă 6 pouces de sa hauteur, ainsi quâelle est marquĂ©e aux fig. 14 et 15 ; ensuite on divisera en deux toutes les autres faces de ce morceau de bois oĂč lâon tirera par-tout des lignes qui les partageront Ă©galement. Câest dâaprĂšs ces lignes de division quâil sera aisĂ© de perfectionner cet outil ; dâabord on tracera dessous deux lignes Ă cĂŽtĂ© de celle du milieu, qui laisseront entre elles un pouce et demi dâĂ©paisseur, ensuite on dĂ©lardera de la ligne du pourtour le bois superflu, ce qui formera dâabord une espĂšce de coin cela fait, on circonscrira par-dessus, avec un compas, un cercle de 4 pouces de diamĂštre, et on ĂŽtera Ă lâentour tout le bois, en venant terminer insensiblement Ă la ligne du pourtour ; aprĂšs quoi on abbattra les arĂȘtes, en les arrondissant, sur-tout par-dessous, ou on polira le bois autant quâon pourra. Câest en prenant la patience, je le rĂ©pĂšte, de bien Ă©quarrir un morceau de bois et de tracer la ligne du pourtour et les lignes centrales, que lâon ne se trompera pas, et quâon expĂ©diera la construction de cet outil. Pour y placer un manche, on serrera cet outil dans un Ă©tau ; câest le plus sĂ»r moyen dây percer bien droit, avec les tariĂšres, le trou qui doit avoir 2 pouces de profondeur. Voyez planche III, fig. 15. Le manche est un bĂąton dâun pouce de diamĂštre par le bas, et de 15 lignes par en-haut, pour que lâouvrier puisse fermement le tenir dans ses deux mains en le bien empoignant toute la hauteur de cet outil emmanchĂ© doit avoir environ 4 pieds ; cependant un peu plus haut ou plus bas, suivant la grandeur des ouvriers, qui sauront bien le rĂ©duire Ă la hauteur qui leur sera la plus commode, aprĂšs quâils auront travaillĂ© quelques heures. Pratique du pisĂ©. Quâon ne sây trompe pas ! le pisĂ© est bien diffĂ©rent de ces misĂ©rables constructions faites en terre pĂȘtrie ou en boue, mĂȘlĂ©e avec de la paille ou du foin, que bien des personnes confondent avec cet art prĂ©cieux. Jâai vu mĂȘme dâhabiles gens ne savoir ou ne vouloir pas distinguer cette noble science dâavec la routine que lâon a dans la campagne dâĂ©lever quelques murs avec la terre pĂȘtrie ; construction on ne peut pas plus vicieuse, puisquâelle ne se soutient quâautant quâon lui donne un talus rapide ou une forme bien pyramidale. Lâart que je prĂ©sente, non-seulement renferme tous les principes de la meilleure maçonnerie, mais dâautres rĂšgles que jâindiquerai. La planche IV reprĂ©sente le plan dâune petite maison que nous allons bĂątir avec le lecteur, en pisĂ©. Nous commencerons par faire la fondation de cette maison en maçonnerie ordinaire, que nous Ă©leverons, en premier lieu, Ă deux pieds au dessus du terrein. Cette dĂ©pense est absolument nĂ©cessaire pour garantir le pisĂ© de lâhumiditĂ© du sol ; dâailleurs elle sert Ă prĂ©server les murs de terre du rejaillissement des eaux pluviales qui tombent des Ă©goĂ»ts du toit. Lorsque nous aurons rendu de niveau tous les murs et de 18 pouces dâĂ©paisseur, nous tracerons dessus, avec de la pierre noire ou rouge, les tranchĂ©es nĂ©cessaires pour recevoir les clefs du moule leur distance doit ĂȘtre de 3 pieds de milieu en milieu ; en voici la preuve chaque cĂŽtĂ© de lâencaissement ayant 10 pieds de longueur, il donne par consĂ©quent trois parties de 3 pieds, qui en font 9 ; reste 6 pouces de plus Ă chaque extrĂ©mitĂ©, qui servent pour alonger le moule sur les angles de la maison, et dans beaucoup dâautres cas. AprĂšs que nous aurons marquĂ© ces tranchĂ©es, nous ferons maçonner entre elles de 6 pouces de hauteur, ce qui laissera la place des clefs, et en mĂȘme temps ce qui donnera 6 pouces de plus de maçonnerie ; de maniĂšre quâon aura deux pieds et demi de soubassement en pierres et mortier, hauteur bien suffisante pour empĂȘcher, aux pluies et Ă la neige, de gĂąter les murs de terre. Sur cette maçonnerie fraĂźche, nous pouvons Ă©tablir tout de suite le moule, en le plaçant dans un des angles de la maison lorsque nous lâaurons fait monter de la maniĂšre que je lâai indiquĂ©, nous ferons poser la tĂȘte contre lâangle cette tĂȘte doit avoir 18 pouces de largeur par le bas, et 6 lignes de moins par le haut ; par consĂ©quent les petits bĂątons ou gros de mur, marquĂ©s dans la planche I, fig. 6, et dans la planche II, fig. 11, Ă la lettre E, doivent avoir la mĂȘme longueur de 17 pouces et demi. On en sent la raison la tĂȘte du moule ayant 3 pieds de hauteur, doit diminuer en montant, de chaque cĂŽtĂ©, dâune ligne par pied, pour laisser cette ligne au fruit ou talus que lâon donne ordinairement aux constructions de tous les murs ; ainsi chaque cĂŽtĂ© du moule incline en dedans de 3 lignes. Les coins bien serrĂ©s, les poteaux bien entretenus par les liages des cordes, il ne sâagit plus que de bien arrĂȘter la tĂȘte du moule Ă cet effet, on pose deux sergens de fer de menuisier, qui embrassent lâencaissement, et on cale de quelques morceaux de bois les petits intervalles qui restent entre la tĂȘte et les sergens. VoilĂ lâĂ©quipage prĂȘt, il faut mettre la main Ă lâĆuvre. Chaque maçon entre dans sa case ; on voit quâil faut trois hommes, puisque les quatre rangs de poteaux forment trois espaces on place le meilleur ouvrier dans lâangle ; câest lui qui gouverne, qui, de temps Ă autre, en travaillant, plombe, pour reconnoĂźtre si le moule ne sâest pas dĂ©rangĂ© cependant chaque maçon doit avoir Ă ses cĂŽtĂ©s son plomb, pour le vĂ©rifier aussi. Ă cet effet, ils lâentreposent sur les cordes ou aux poteaux. Avant de mettre de la terre, nous ferons Ă©tendre un glacis de mortier, seulement dans le pourtour de lâencaissement, et couvrir de quelques pierres minces les tranchĂ©es oĂč sont les clefs. Ce glacis ne sert quâĂ empĂȘcher que la premiĂšre terre quâon va jetter ne coule dans les joints, et sert encore Ă pouvoir bien presser cette terre dans les angles du pourtour. Les autres ouvriers manĆuvres qui piochent la terre, la prĂ©parent et la portent dans le moule, commencent Ă en donner un peu aux trois piseurs ceux-ci, aprĂšs lâavoir Ă©tendue avec leurs pieds, se mettent Ă la comprimer avec le pisoir ; mais nous serons soigneux Ă ce quâils nâen reçoivent, chaque fois, que 3 Ă 4 pouces dâĂ©pais les premiers coups quâils donnent suivent le pourtour du moule ; aprĂšs quoi, ils battent pareillement dans lâĂ©paisseur du mur ; ensuite ils croisent leurs coups, de maniĂšre que la terre se trouve pressĂ©e en tout sens. Lorsque deux maçons se rencontrent dans le voisinage de leurs cases Ă piser, ils accordent les coups de leurs pisoirs, pour battre en mĂȘme temps sous les liages des cordes, parce quâils ne peuvent presser la terre, dans cette place, que difficilement, ou par des efforts obliques ; par ce moyen, toute la longueur du moule se trouve Ă©galement massivĂ©e celui qui est Ă lâangle du bĂątiment, bat avec soin contre la tĂȘte du moule, et, soit par vanitĂ©, soit pour raison de soliditĂ©, il pose, sur la terre battue, tous les six pouces de hauteur, un petit glacis de mortier contre cette tĂȘte, ce qui imite les joints des pierres. Nous aurons attention que les piseurs nâadmettent jamais de nouvelle terre, quâaprĂšs quâils auront bien battu la premiĂšre couche ; ce quâils doivent reconnoĂźtre Ă leurs coups de pisoir, qui marquent Ă peine la place sur laquelle ils portent. Lorsquâils sont assurĂ©s de la perfection, ils appellent les manĆuvres pour leur porter de nouvelles terres, quâils pressent de nouveau, ainsi de suite, couche par couche, jusquâĂ ce que le moule soit entiĂšrement plein. Cela fait, nous ne craindrons pas de dĂ©monter sur le champ lâencaissement. Le pan de terre qui vient dâĂȘtre fait, dâenviron 9 pieds de longueur moyenne sur 2 pieds et demi de hauteur, restera sur son assiette, droit, sans danger dâĂ©boulement nous ferons donc, de suite, couler le moule sur lâĂ©tendue du mur, et nous le laisserons embrasser le pan de mur dĂ©jĂ construit, dâun pouce seulement, au haut de la pente, attendu que nous lui aurons laissĂ©, du cĂŽtĂ© opposĂ© Ă lâangle, cette pente ou ligne dâinclinaison telle quâon le voit dans les Ă©lĂ©vations gĂ©omĂ©trales, pl. V et VI, et principalement pl. X, fig. 1, oĂč la jonction des pans de mur se fait mieux sentir, Ă©tant dessinĂ©e sur une plus grande longueur. Cette pente est ordinairement dâenviron un pied et demi de largeur, prise en ligne de niveau ou horizontale. On sent que par ce procĂ©dĂ© on ne laisse aucun joint au pisĂ© ; quâon rend adhĂ©rens tous les pans de murs, puisquâau second que nous allons faire, nous ferons presser, dans cette inclinaison, les terres lâune sur lâautre, câest-Ă -dire que nous ferons battre la nouvelle terre sur lâancienne, qui est dĂ©jĂ pisĂ©e ou massivĂ©e. Câest Ă ce second pan de mur et aux suivans, que la tĂȘte du moule devient inutile ; nous ne la reprendrons que lorsque nous aurons des angles Ă faire. Nous ferons donc ainsi faire le tour du bĂątiment, en dĂ©montant et remontant le moule toutes les fois quâun pan de mur sera comprimĂ© ; lorsque nous aurons parachevĂ© le dernier pan B contre lâangle A par oĂč nous avons commencĂ© le pisĂ©, voy. planche IV, nous ferons transporter lâencaissement sur le mur de refend, et nous le placerons Ă la porte de communication D. Quâon remarque ici que les pieds droits de cette porte, Ă©tant quarrĂ©s ou dâĂ©querre, absolument semblables aux angles, obligent Ă reprendre la tĂȘte du moule pour les former, mĂȘme quâil faudroit avoir deux tĂȘtes, si on les faisoit tous deux Ă la fois ! ce qui est possible. Comme on ne peut piser le pied droit, qui est appuyĂ© contre le mur de face, Ă cause de son peu de largeur, et quâon a la facilitĂ© de le faire en bois ou en pierres, nous Ă©tablirons donc lâencaissement sur lâautre pied droit D ; et lorsque nous aurons fait cette partie, nous ferons couler le moule, pour terminer contre lâautre mur de face C. Ce premier cours parachevĂ©, il faut procĂ©der au second Ă cet effet, nous allons nous trouver dans la nĂ©cessitĂ© de nous procurer des tranchĂ©es dans le pisĂ© qui vient dâĂȘtre fait, pour y pouvoir placer de nouveau les clefs du moule. Pour accĂ©lĂ©rer lâouvrage, jâai trouvĂ© un moyen, en faisant faire un nouvel outil tracĂ© planche II, fig. 12, et que je nomme pioche tranchante elle a, dâun cĂŽtĂ©, une espĂšce de hache ou de taillant ; lâautre est en forme de langue de bĆuf, câest-Ă -dire quâelle ne vient pas en pointe comme une aiguille, mais quâelle sâalonge de la mĂȘme largeur, et quâelle est un peu courbĂ©e et aiguisĂ©e, ainsi quâon le voit en plan par la fig. 13. Je ne saurois trop recommander de faire forger un pareil outil, qui est si commode et expĂ©die tant le travail. Reprenons la suite de nos opĂ©rations. Si nous avons commencĂ© le pisĂ© de la maison, planche IV, par lâangle A, en alignant le moule Ă E, il faut, pour la seconde assise, recommencer de A, en alignant Ă F ainsi, lorsque le premier cours dâassise aura parti Ă droite, il faut, pour le second, partir Ă gauche ; le troisiĂšme cours recroisera Ă droite, le quatriĂšme Ă gauche, ainsi alternativement tous les autres jusquâĂ la cĂźme du bĂątiment ; ce qui se fait bien sentir en voyant les façades, planches V et VI. On conçoit aisĂ©ment quâavec cette prĂ©caution, on met toutes les jonctions inclinĂ©es des pans de mur en sens contraire ou opposĂ©, ce qui ne contribue pas peu Ă la soliditĂ© des maisons faites en terre quâon y ajoute les liaisons que se font rĂ©ciproquement les pans de mur qui se croisent dans les angles et sur les murs de refend, marquĂ©s A, B G et H. Sur les Ă©lĂ©vations, planches V et VI, on trouvera que cette construction simple est aussi bonne que la maçonnerie la mieux faite. Nous ne craindrons point de surcharger le second rang de pisĂ© sur le premier, quoique fraĂźchement fait, puisquâon peut, sans interruption, dans un seul jour, monter trois cours dâassise en terre les uns sur les autres ; câest ce quâon exĂ©cute lorsquâon nâa quâun pavillon ou bout de clĂŽture Ă faire ainsi nous nous empresserons de tracer sur le premier cours les tranchĂ©es, en les espaçant toujours de 3 en 3 pieds, non pas perpendiculairement aux infĂ©rieures que nous venons de pratiquer dans la maçonnerie, mais de milieu en milieu. Voyez pl. V, VI et X, fig. 1, les trous de ces tranchĂ©es, qui sont en ligne couchĂ©e ou oblique. Ces traces faites, nous ferons couper, avec la pioche tranchante, la terre comprimĂ©e, de 6 pouces de profondeur ; nous y placerons les clefs Ă lâangle A, pl. IV, ensuite lâencaissement, que nous alignerons Ă F par consĂ©quent il portera sur le premier et le dernier pan de mur A et B de lâassise infĂ©rieure. Il nây a aucun changement dans la main dâĆuvre pour le second cours de pisĂ©, si ce nâest quâil faut soigneusement diminuer de demi-pouce la tĂȘte du moule tout le long de sa hauteur, et rogner Ă©galement de 6 lignes tous les petits bĂątons, parce quâils doivent servir de gros de mur au haut du moule, en mĂȘme temps lâentretenir et laisser Ă cette seconde assise le talus qui lui est nĂ©cessaire. Une autre remarque essentielle, câest quâon ne peut piser de suite les murs de face dans leur pourtour, comme on lâa fait pour la premiĂšre assise ; en voici la raison le mur de refend devant anticiper sur les murs de face, ou plutĂŽt tous murs quelconques dâun bĂątiment, soit de face, soit de refend, qui se rencontrent en retour dâĂ©querre, mĂȘme de biais, ou par deux angles inĂ©gaux, doivent se croiser alternativement Ă chaque cours dâassise. DâaprĂšs ce principe, le mur de refend de cette maison doit donc ĂȘtre liĂ©, lors de la confection de ce second rang, aux murs de face ; câest pourquoi, lorsque nous aurons fait piser depuis A Ă C, mĂȘme un peu moins, pl. IV, nous quitterons le mur de face, et nous tournerons le moule sur le mur de refend, oĂč nous lui ferons embrasser lâĂ©paisseur du mur de face C, et oĂč nous placerons la tĂȘte du moule, ce qui paroĂźt plus sensible en regardant la pl. VI Ă la lettre G. Lorsque nous aurons pisĂ© la longueur du mur de refend jusquâĂ la porte, nous ferons reporter le moule dans la partie qui avoit restĂ© Ă faire sur le mur de face marquĂ© I, pl. VI. AprĂšs avoir fait boucher cette partie, nous repasserons le moule au delĂ de la tĂȘte du mur de refend marquĂ© en K, et nous continuerons le second cours dâassise, sans nous arrĂȘter, jusquâĂ lâangle A, pl. IV. Si en passant, nous nâavons point liĂ© le mur de refend avec le mur de face du cĂŽtĂ© opposĂ© Ă C, câest par la cause rapportĂ©e ci-devant, que le pied droit si mince qui y est adossĂ©, doit se faire en bois ou en maçonnerie mais Ă la troisiĂšme assise, nous aurons soin de faire cette anticipation, qui traversera le dessus de la porte et le mur de face. On use du mĂȘme procĂ©dĂ© pour tous les autres cours de pisĂ© la description des deux premiers suffit pour que chacun puisse faire Ă©lever sa maison, avec la terre seule, aussi haute et aussi vaste quâil lui plaira. Ă lâĂ©gard des pignons, on ne peut les croiser, puisquâils sont isolĂ©s ; mais ayant si peu de hauteur et Ă©tant entretenus par la construction du toit, cela devient indiffĂ©rent. Pour faire ces pignons, rien nâest plus aisĂ© ; il ne sâagit que de tracer dans le moule leurs lignes de pente, et de ne piser de la terre que suivant lâinclinaison. Jâai dit, et je le rĂ©pĂšte, que chaque cours de pisĂ© restera de deux pieds et demi de hauteur, si le moule a 2 pieds 9 pouces, parce quâil doit embrasser le mur infĂ©rieur de 3 pouces ; câest pourquoi les tranchĂ©es ont 6 pouces de profondeur, puisque les clefs en prennent la moitiĂ©, ayant 3 pouces dâĂ©paisseur. Cela bien entendu, on trouvera que lâĂ©paisseur des murs de la maisonnette dont je donne le dessin, sera rĂ©duite Ă 15 pouces au faĂźte, si on a eu soin de couper les petits bĂątons et la tĂȘte de 6 lignes Ă chaque cours dâassise. La preuve sâen tire sur la hauteur des six cours de pisĂ©, qui doivent avoir gagnĂ©, en montant la maison, plus dâune ligne par pied de talus de chaque cĂŽtĂ© des murs nous aurions pu mĂȘme rĂ©duire les murs du pignon Ă 14 pouces dâĂ©paisseur, puisque nous avons eu soin de ne laisser que ces 14 pouces dâintervalle entre les mortaises de chaque clef, ce qui fait connoĂźtre quâon peut diminuer les murs tant quâon veut, en agrandissant les mortaises, ou en laissant entre elles moins de distance, comme de 10, 11, 12, 13 pouces, pour pouvoir faire des murs de cette Ă©paisseur. Telle est la mĂ©thode du pisĂ©, que lâon employe depuis beaucoup de siĂšcles, dans le Lyonnois. Les maisons ainsi bĂąties sont solides, salubres, et des plus Ă©conomiques ; elles durent trĂšs-long-tems jâen ai dĂ©moli dont les titres des propriĂ©taires constatoient 165 ans dâexistence, quoiquâayant Ă©tĂ© mal entretenues. Les riches nĂ©gocians de la ville de Lyon ne font point faire diffĂ©remment leurs maisons de campagne. Lâenduit avec la peinture, qui sont encore trĂšs-Ă©conomiques, dĂ©robent Ă tous les yeux la nature de ces maisons, et en couvrant la terre ils les dĂ©corent superbement. Cette peinture Ă fresque est plus riante, plus fraĂźche, plus brillante que toutes les autres peintures, parce que lâeau nâen altĂšre point les couleurs ; ainsi on Ă©pargne colle, huile ou essence, et il nâen coĂ»te presque que la main dâĆuvre, soit aux riches, soit aux pauvres. Avec quelques sous dâocre rouge, jaune, ou autres couleurs, lâhabitant peut faire briller sa maison. Tous les Ă©trangers qui voyagent sur la Saone, dans les diligences qui y sont si commodes et si agrĂ©ables, ne se sont jamais doutĂ©s, en voyant ces belles, ces charmantes maisons de campagne, Ă©levĂ©es sur les cĂŽteaux, quâelles ne soient construites quâavec la terre combien y a-t-il de personnes qui ont frĂ©quentĂ©, mĂȘme sĂ©journĂ© dans ces espĂšces de chĂąteaux, sans sâĂȘtre apperçues de leur singuliĂšre construction ? On peut se figurer leur magnificence, par le dessin que nous avons mis au commencement de ce livre la semblable maison, non dĂ©corĂ©e dans le mĂȘme dessin, fait appercevoir la nature originale de ces bĂątisses ; les agriculteurs aisĂ©s les font blanchir ; quelques uns, plus glorieux, y ajoutent des pilastres, des chambranles, des panneaux, des ornemens de diffĂ©rentes couleurs. La pl. V, fig. 2, reprĂ©sente la demeure du plus pauvre habitant du Lyonnois. Quâil me soit permis dâobserver quâon doit employer ce genre de bĂątir dans toute la RĂ©publique, soit pour la dĂ©cence des villages et lâhonneur de la nation, soit pour Ă©pargner les bois quâon employe en si grande abondance aux constructions, soit pour Ă©viter les incendies, soit pour garantir les laboureurs du froid et des excessives chaleurs, en mĂȘme temps conserver et affermir leur santĂ©, soit pour tant dâautres objets, trop longs Ă rapporter, si utiles Ă lâĂ©tat et aux propriĂ©tĂ©s particuliĂšres ; par exemple, comme celui qui procure la diminution et la promptitude du travail ; comme celui qui donne lâavantage dâhabiter ces maisons presque aussi-tĂŽt quâelles sont parachevĂ©es câest pourquoi, lorsque le toit est posĂ©, on ne bouche pas tout de suite les trous des tranchĂ©es que lâon voit dans le plan et sur les Ă©lĂ©vations, pl. IV, V, VI, VII, VIII, et X, Ă cause de la circulation de lâair qui traverse les murs et sert Ă les sĂ©cher promptement, ce qui rend ces maisons encore plutĂŽt habitables. Les ouvertures des portes et des fenĂȘtres se laissent lors de lâexĂ©cution du pisĂ© ; si nous nâen avons point parlĂ© ci-devant, câĂ©toit pour ne point surcharger lâesprit du lecteur toutes les fois que le moule se rencontre sur un mur oĂč doit ĂȘtre pratiquĂ©e une porte ou une fenĂȘtre, on pose dedans deux tĂȘtes de moule, ou une, pour en former le pied droit ; on les biaise un peu en dedans, pour donner lâĂ©vasement nĂ©cessaire au jeu des fermetures et des croisĂ©es. Les encadremens de ces portes et fenĂȘtres se font de plusieurs maniĂšres les riches y emploient la pierre de taille ou les briques ; les indigens des cadres en bois mais ces derniers sont nuisibles Ă la dĂ©coration, le bois ne pouvant jamais se lier avec le pisĂ©. Voyez-en le mauvais effet dans la pl. VIII, fig. 1, oĂč lâon reconnoĂźtra que, malgrĂ© les plus grandes prĂ©cautions, les enduits se dĂ©tachent et tombent de dessus ces cadres de bois, tandis que la pierre et les briques, pl. VII, fig. 1 et 2, se lient trĂšs-bien avec le pisĂ©, et retiennent parfaitement les enduits, par consĂ©quent la peinture qui y dure fort long-temps. Les cheminĂ©es en pierres ou en bois se posent et se maçonnent dans le pisĂ© tout de mĂȘme que dans les murs de maçonnerie ; les tuyaux sây appliquent aussi trĂšs-solidement. Voy. pl. VIII, fig. 2. Mais ce quâil y a de bien particulier et de fort avantageux, câest quâon peut dĂ©corer les appartemens avec noblesse, sans ĂȘtre assujetti de placer aucun pied droit aux portes de communication, soit pierres, soit briques, soit en gros bois. Voyez, mĂȘme pl., fig. 2, cette porte marquĂ©e A, Ă cĂŽtĂ© de la cheminĂ©e oĂč ces pieds droits sont simplement faits avec la terre. Eh ! pourquoi feroit-on la dĂ©pense dâaucun pied droit aux portes de lâintĂ©rieur dâune maison, lorsquâon peut suspendre leurs fermetures sur les boisages des appartemens ? On apperçoit jusquâĂ quel point on peut porter lâĂ©conomie dans ce genre admirable de bĂątir par quelle fatalitĂ© cet art a-t-il donc restĂ© circonscrit dans une province ? Pourquoi mĂȘme aujourdâhui est-il oubliĂ© ou ignorĂ© presque de tout lâunivers ? Encore une fois, ce ne peut ĂȘtre quâen le propageant dans toutes les parties de la RĂ©publique, ainsi que plusieurs autres procĂ©dĂ©s Ă©conomiques que je donnerai successivement, que la France peut conserver la prioritĂ© quâelle a ou doit avoir sur les autres nations, pour faire fleurir son agriculture, son commerce et son industrie. Il nâest que trop vrai que les plus simples procĂ©dĂ©s, par consĂ©quent les meilleurs, restent ou sĂ©journent Ă©ternellement dans les villages oĂč quelque heureux gĂ©nie les a inventĂ©s. Celui que je vais rapporter frappera le lecteur, qui ne pourra concevoir pourquoi et comment les Lyonnois, au fait de lâart du pisĂ©, nâen font pas usage, eux encore qui sont voisins du pays oĂč on pratique cette mĂ©thode diffĂ©rente et expĂ©ditive. Autre mĂ©thode. De faire le pisĂ© ou les maisons avec la terre. Câest sur les confins de la Savoye, encore ce nâest que dans une partie du Bugey, dĂ©pendant de la Bourgogne, que lâimagination de quelque habile ouvrier, quoiquâillitĂ©rĂ©, a dĂ©couvert assurĂ©ment ce nouveau procĂ©dĂ© sa grande simplicitĂ© lâa fait adopter par tous les habitans de ce canton ; dâailleurs ils nâen connoissent point dâautre. On est agrĂ©ablement surpris dây voir des maisons qui paroissent ĂȘtre dâune seule piĂšce en les examinant de prĂšs, on nây dĂ©couvre aucun joint ; il nây a non plus aucun de ces trous dĂ©sagrĂ©ables Ă lâĆil, quâon est forcĂ© de faire pour les clefs, parce quâici elles deviennent inutiles. Si la question, publiĂ©e il y a six annĂ©es, pour prĂ©venir les incendies dans la campagne, ne mâeut pas obligĂ© en conscience dây travailler sĂ©rieusement, par cette raison, de voyager, Ă lâeffet de reconnoĂźtre dans les villages les divers usages de bĂątir, et les matĂ©riaux particuliers quâon y employe, sur-tout ceux dont on peut se servir avec plus de succĂšs et dâĂ©conomie contre ce flĂ©au dĂ©sastreux, je nâaurois su de ma vie cette nouvelle maniĂšre de faire le pisĂ©. JâĂ©tois cependant alors fort prĂšs du Bugey, Ă Grenoble, oĂč jâavois imaginĂ© toutes sortes de moyens pour bĂątir contre les incendies Ă peu de frais mes expĂ©riences mâen avoient fait trouver plusieurs, jusquâĂ faire des voĂ»tes avec la terre seule ; mais je nâavois pas pensĂ© Ă abrĂ©ger le travail de lâancien pisĂ© des Romains. Quelle fut ma surprise, et quelle joie nâeus-je pas, lorsquâen arrivant dans le Bugey, je reconnus que lâon pouvoit faire des maisons avec la terre, autrement que celles que jâavois vu faire Ă Lyon, dans ma jeunesse, par mon grand-pĂšre, maĂźtre maçon, et que jâai pratiquĂ©es moi-mĂȘme toute ma vie ? Ce sont donc ces maisons massives ou dâune seule piĂšce, que jâai voulu reprĂ©senter dans la 1re planche de ce livre on nây apperçoit dans la façade brute, sortant de la main de lâouvrier, ni trous pour les clefs, ni joints pour les pans de murs ; tout y est entier, depuis le rez-de-chaussĂ©e jusques au toit. Pratique. Cette mĂ©thode consiste, 1o. Ă maçonner Ă lâordinaire le soubassement de la maison, de 2 pieds et demi de hauteur au dessus du sol ; 2o. Ă planter parallĂšlement, de 3 en 3 pieds de distance, des perches de bois, soliveaux, ou chevrons, dans le terrein de chaque cĂŽtĂ© des murs en maçonnerie ; 3o. Ă Ă©carter de ces murs les grands poteaux que je viens de dĂ©signer, de 2 pouces au moins ; 4o. et enfin, Ă combler les trous quâon aura fait dâun ou de trois pieds de profondeur, suivant la tenacitĂ© du terrein ; mais ce comblement doit se faire en pressant avec le pisoir la terre autour des pieds des poteaux ou perches, et les rechaussant un peu au dessus du sol, toujours en pisant. Pour bien saisir lâensemble de ce travail, il faut jetter les yeux sur les planches IX et X. La premiĂšre planche, fig. 1, fait appercevoir le plan dâun mur au long duquel sont plantĂ©s, Ă distances Ă©gales, les perches ou poteaux, et la fig. 2, reprĂ©sente en coupe, ou le front de ce mur et celui de lâencaissement montĂ©. La seconde planche X, fig. 2, fait paroĂźtre par cĂŽtĂ© le mur et le moule. Description des parties de lâencaissement Ă©tabli sur un mur. A. Mur en maçonnerie. B. Premier cours dâassise en pisĂ©, que lâon suppose ĂȘtre dĂ©jĂ fait. C. Second cours de pisĂ© que lâon va faire. D. Gros de mur qui entretient le haut du moule. E. Corde qui serre les perches Ă 18 pouces au dessus de lâencaissement. FF. Pieds des perches qui entrent dans le sol et qui sont rechaussĂ©es. GG. Ătais buttant le bas du moule lorsque les perches plient. Les bois une fois plantĂ©s droits tout le tour du bĂątiment et tout le long des murs de lâintĂ©rieur, lâon nâa plus le souci que de sâoccuper au travail du pisĂ©. Lâon Ă©vite donc toutes les manĆuvres multipliĂ©es par lâancienne mĂ©thode, comme celles de faire les tranchĂ©es Ă chaque cours dâassise, de dĂ©placer et replacer continuellement les clefs, les poteaux Ă tenon, et les coins. Commençant la maison par un angle, on fait couler entre 4 rangs de perches, les grands cĂŽtĂ©s du moule, et on le fait serrer de mĂȘme que ci-devant avec quatre cordes on place en mĂȘme temps la tĂȘte, pour former cet angle ; et pour lâarrĂȘter, on pose les sergens, que lâon frappe avec un maillet de bois câest une remarque que je nâai pas encore faite, mais qui nâest pas Ă nĂ©gliger, parce que les coups de marteau de fer ont bientĂŽt gĂątĂ© les sergens, si on nây prend garde. Si on sâapperçoit que le moule ne joigne point par le bas le mur, on cale entre lui et les perches, des bouts de planches refendues ou aiguisĂ©es ; mais lorsque les perches sont de moyenne grosseur, ces coins les font plier ; câest alors quâon se trouve dans la nĂ©cessitĂ© de les Ă©tayer. Voyez ces Ă©tais GG, pl. IX, fig. 2. AprĂšs quâon a pisĂ© le premier pan de mur, on dĂ©lie les cordes ; mais avant, les piseurs font soutenir de chaque cĂŽtĂ© le moule, et, tous ensemble, sâaident Ă le faire glisser entre les poteaux suivans, oĂč on le resserre de nouveau pour faire le second pan de mur on continue ainsi tout le tour du bĂątiment, aprĂšs quoi on transporte lâencaissement dans lâintĂ©rieur, pour faire la mĂȘme opĂ©ration sur les murs de refend. Pour le second cours, on recommence sur le mĂȘme angle Ă gauche, si on est parti Ă droite pour faire le premier, ce qui les croise et les lie ensemble ; ensuite on pise tout le tour de la maison, en sâarrĂȘtant nĂ©anmoins Ă lâencontre des murs de refend, pour les faire anticiper sur les murs de face et respectivement entre eux, lorsquâil y a plusieurs murs de refend dans une bĂątisse opĂ©ration bien facile Ă comprendre, Ă©tant dâailleurs la mĂȘme que celle que nous avons dĂ©signĂ©e ci-devant. On use du mĂȘme procĂ©dĂ© pour le troisiĂšme cours, et pour tous les autres, jusquâau haut de la maison ; et il est inutile de rappeller quâil faut laisser descendre dâenviron 3 pouces les cĂŽtĂ©s du moule sur les faces du mur infĂ©rieur ; que les gros de mur doivent ĂȘtre rognĂ©s de 6 lignes Ă chaque assise de pisĂ© ; que les ouvriers doivent reconnoĂźtre souvent avec leur plomb, si lâencaissement ne sâest point dĂ©rangĂ© par les coups de leurs pisoirs ; enfin que le centre du mur quâils bĂątissent doit ĂȘtre montĂ© droit ou perpendiculaire, et que ce nâest que lâinclinaison dâune ligne par pied montant, qui fait rĂ©trĂ©cir le mur Ă chaque assise. Lâunique cause pour laquelle les pans de pisĂ© ainsi faits ne laissent aucuns joints, ne consiste quâĂ la suppression des glacis de mortier dans le pourtour du moule les ouvriers du Bugey ont poussĂ© lâĂ©conomie jusquâĂ ce point, mais on sent quâavec trĂšs-peu de chaux et de sable on pourra garnir de mortier tous les pans dâune maison. Les habitans du Bugey, non-seulement sont de grands Ă©conomes, mais ils sont encore trĂšs-adroits ils ne sont point embarassĂ©s de poser, dâaligner et dâĂ©tayer en trĂšs-peu de temps ces grands poteaux, qui paroissent, aux yeux du thĂ©oricien, fort difficiles Ă fixer tant il est vrai que la pratique surmonte tous obstacles ! et je ne doute pas que, lorsque les ouvriers se seront habituĂ©s Ă cette maniĂšre de bĂątir, ils lâexĂ©cutent avec une facilitĂ© et une dextĂ©ritĂ© surprenantes dans tous les dĂ©partemens de la RĂ©publique. Je dois avertir que dans le Bugey on ne fait pas les bĂątimens si Ă©levĂ©s que dans le Lyonnois ; car on sent la difficultĂ© quâil y auroit de faire tenir dans le terrein des bois droits, presque aussi longs que lâarbre de la libertĂ© que lâon plante dans les villages, puisquâil est possible dâĂ©lever, avec la terre seule, des maisons de plus de 36 pieds de hauteur jâen ai bĂąti une Ă Lyon, qui mâappartient, qui en a plus, et qui est trĂšs-solide. Le plus souvent on ne se trouvera pas des perches, chevrons ou soliveaux, ni assez longs, ni en assez grande quantitĂ© quel parti prendre ? Le voici on se servira des bois quâon aura ; sâils sont en trĂšs-petit nombre, comme dâune ou deux douzaines, on dĂ©posera les premiers poteaux lorsquâon aura fait quelques pans de mur, pour les replanter au long de ce mur quâon voudra continuer Ă piser ainsi de suite, on les enlevera, et on les reposera de nouveau, pour faire le tour du bĂątiment et les murs de son intĂ©rieur donc ainsi il en coĂ»tera plus de main-dâĆuvre et moins de bois ; lâun compense lâautre. Ă lâĂ©gard de la longueur de ces poteaux, je ne vois dâautre ressource, si elle Ă©toit moindre que la hauteur de la maison quâon voudra bĂątir, que de recourir aux clefs dont on se sert par la vieille mĂ©thode. On peut donc piser les murs dâun bĂątiment aussi haut que la longueur des perches le permettra ; ensuite placer les clefs pour finir la maison, particuliĂšrement pour faire les pignons de son toit. Sur le tout, jâobserverai que lâune et lâautre mĂ©thode sont trĂšs utiles ; quâelles doivent ĂȘtre Ă©galement adoptĂ©es et rĂ©pandues dans la France, puisquâelles peuvent servir sĂ©parĂ©ment dans plusieurs cas, et ĂȘtre employĂ©es dans dâautres toutes deux Ă la fois. Voyez les figures 1 et 2, planche X. Ces deux procĂ©dĂ©s ont leurs avantages particuliers celui du Bugey consiste en un moule, des poteaux bruts, des cordes et gros de mur, voilĂ tout lâĂ©quipage, il est toujours prĂȘt ; ainsi on peut faire du pisĂ© Ă toute heure, dans le moment. Lâautre est plus facile Ă transporter, parce que les outils Ă©tant fort courts, se chargent aisĂ©ment sur une voiture aussi doivent-ils former lâĂ©quipage de chaque maĂźtre maçon de la campagne, pour quâil puisse faire travailler loin des villages, particuliĂšrement dans les endroits montueux oĂč les perches seroient difficiles Ă ĂȘtre transportĂ©es et Ă ĂȘtre posĂ©es solidement dans les collines ! La mĂ©thode du Bugey est excellente pour bĂątir les granges, les Ă©curies, les fermes, et toutes autres bĂątisses nĂ©cessaires aux travaux de lâagriculture celle du Lyonnois est bien avantageuse et bien importante pour construire les maisons en terre fort Ă©levĂ©es et de consĂ©quence, soit pour lâhabitation des maĂźtres, soit pour les manufactures, fabriques, hĂŽpitaux, presbytĂšres, Ă©coles publiques, et autres enfin ces deux genres de bĂątir sont nĂ©cessaires aux exhaussemens des maisons, et pour la construction des murs de clĂŽture dont je vais traiter. Des murs de clĂŽture en terre ou pisĂ©. Les murs de clĂŽture de cet espĂšce sont de la plus grande utilitĂ© Ă lâĂ©tat, pour les travaux de la campagne et pour la conservation des rĂ©coltes les cours et les jardins des fermes, les terres cheneviĂšres, les enclos des maisons de campagnes et des maisons de plaisance, les parcs des grandes terres ou fermes, les bois, les garennes, en un mot, les champs quelconques, peuvent sâenclore avec la plus grande Ă©conomie et la plus grande cĂ©lĂ©ritĂ©. Si, en Angleterre, les inspecteurs des forĂȘts royales avoient eu connoissance de ce genre de bĂątir, ils auroient assurĂ©ment proposĂ© ces clĂŽtures, puisquâils sâexpliquent ainsi dans leur rapport Si lâon ne prend pas le parti dâenclore les bois et dâencourager leur plantation, en moins dâun siĂšcle, ils ne seront pas en Ă©tat de fournir un arbre propre Ă la marine. Remarques essentielles sur les clĂŽtures. Les Ă©paisseurs des murs de clĂŽture doivent varier, suivant la hauteur quâon veut les faire. Par lâarticle 209 de la coutume de Paris, tout propriĂ©taire est tenu de les Ă©lever, entre cour et jardin, de 10 pieds sur cette hauteur, on donnera au pisĂ© 18 pouces dâĂ©paisseur par le bas, pour quâil lui en reste plus de 14 sous la couverture, attendu quâil faut mettre aux clĂŽtures de terre plus dâune ligne par pied de fruit ou de talus on en sentira la raison, lorsquâon considĂ©rera que les murs de clĂŽture nâont aucune liaison dans les lignes droites ou courbes quâils dĂ©crivent, tandis que les murs de tout bĂątiment quelconque se croisent et se soutiennent en se contre-buttant. Quâon y ajoute les liaisons des planchers et des toits, on trouvera que les murs de clĂŽture qui nâen ont point, et qui sont isolĂ©s, doivent avoir par pied une ligne et demie de talus ou environ. Lorsquâon veut enclore un jardin, il faut bien se garder de suivre les lois des bĂątimens, qui ne peuvent ni ne doivent sâĂ©tendre dans la campagne. LâĂ©conomie veut quâon donne moins de dix pieds de hauteur aux murs de clĂŽture, par consĂ©quent moins dâĂ©paisseur, et la durĂ©e moins de talus. Voici une table que lâon suivra, pour ne pas se jetter dans une dĂ©pense superflue, seulement suffisante Ă la soliditĂ© des murs de clĂŽture en pisĂ©, Ă raison de la hauteur quâon voudra leur donner. TABLE Pour les murs de clĂŽture. Sur la hauteur de On donnera dâĂ©paisseur au mur par le bas. Et ayant mis par chaque pied montant du mur, Il restera dâĂ©paisseur au mur, sous sa couverture, environ 10 pieds. 18 pouc. 1 lig. œ de talus. 15 pouc. 6 lig. 9 17 1 lig. œ 14 pouc. 9 8 16 1 lig. œ 14 7 15 1 lig. ÂŒ 13 pouc. 6 œ 6 14 1 13 La prĂ©cision de cette table est plus importante quâelle ne le paroĂźt dâabord, non pas Ă raison de la dĂ©pense du pisĂ©, car il nâen coĂ»teroit, pour faire les murs de clĂŽture plus Ă©pais, que plus de terre ; mais la terre est absolument sans valeur câest donc leur fondation et leur soubassement en maçonnerie, qui consomment une plus grande quantitĂ© de chaux, de pierres, de voitures, et de main-dâĆuvre ; quâon y ajoute lâembaras et les frais coĂ»teux pour se procurer lâeau nĂ©cessaire pour Ă©teindre la chaux et pour faire le mortier ; encore est-on obligĂ©, la plupart du temps, de lâaller chercher fort loin, ou de la tirer des puits trĂšs-profonds ainsi, en nĂ©gligeant la juste proportion que lâon doit donner strictement aux murs de clĂŽture, on se jette involontairement dans des frais immenses, tandis quâen mĂ©nageant, on dĂ©pense la moitiĂ© moins. Eh ! ne convient-il pas mieux employer lâexcĂ©dant des frais dâune construction mal combinĂ©e, Ă tant dâautres objets dâamĂ©lioration, qui sont, comme lâon sait, si nĂ©cessaires et si multipliĂ©s dans les travaux de la campagne ? Il est donc bien essentiel, mĂȘme aux personnes opulentes, de ne pas abandonner aux maĂźtres maçons de la campagne lâentiĂšre direction des ouvrages de lâart de bĂątir. Pour faire sentir la consĂ©quence de ce que je viens de dire, je supposerai quâon veut enclore seize arpens de terrein ; on aura donc Ă faire construire 480 toises de longueur en mur de clĂŽture. Si on leur donne 2 pieds de fondation et 2 pieds au dessus du sol, on trouvera quâĂ raison de 6 livres la toise courante, cette maçonnerie en chaux, sable, pierres, voitures et main-dâĆuvre, coĂ»tera la somme de 2880 livres ; mais si on rĂ©duit Ă 15 pouces lâĂ©paisseur de 18 quâon auroit imprudemment donnĂ©e Ă ce mur dâenceinte, on Ă©pargnera le sixiĂšme de la dĂ©pense, câest-Ă -dire, 480 livres. Si ensuite la nature du sol, la situation du local, ou les secrets de lâart, permettent de faire la fondation seulement dâun pied et demi de profond et autant dâĂ©lĂ©vation au dessus, on aura encore gagnĂ© 720 livres ; de maniĂšre que la totalitĂ© des frais sera restreinte Ă prĂšs de la moitiĂ© ; ou si on avoit rĂ©solu de dĂ©penser 2880 livres, on auroit certainement fait enclore beaucoup plus de seize arpens de terrein. Quâon juge maintenant de toutes les autres Ă©conomies quâon peut faire, et que je dĂ©montrerai plus amplement par la suite, dans le cours de cet ouvrage ! On se servira Ă©galement des deux mĂ©thodes rapportĂ©es ci-devant, pour faire le pisĂ© des murs de clĂŽture ; toutes deux reprĂ©sentĂ©es sur la planche X. Cependant je dois prĂ©venir que, pour ce genre de construction, le procĂ©dĂ© du Bugey est beaucoup plus avantageux en effet, la facilitĂ© que lâon a de pouvoir se servir des bois dâune moyenne longueur, puisque les clĂŽtures ne sont jamais si hautes que les maisons, doit faire prĂ©fĂ©rer les perches que lâon plante dans la terre, et que lâon trouve assez communĂ©ment dans les habitations de la campagne ; dâailleurs je pense que lâon fera le double dâouvrage par la mĂ©thode du Bugey, puisquâil est si aisĂ© de faire couler lâencaissement le long du mur, derriĂšre les poteaux, et de remuer alternativement ces derniers dans les longues lignes qui ne prĂ©sentent aucun embarras, comme dans les angles et retours multipliĂ©s des murs de bĂątimens. Une autre observation Ă faire en faveur des plus pauvres propriĂ©taires, consiste dans la facilitĂ© quâils auront dâenclore leurs petites possessions avec une seule douzaine de perches, quelques planches, et des cordes. LâassemblĂ©e nationale, en donnant le plus dâauthenticitĂ© Ă ce genre grossier de travail, sera la cause que les habitans apprendront eux-mĂȘmes Ă faire ces clĂŽtures, qui sont trĂšs-solides, puisque le voleur le plus adroit feroit plutĂŽt un trou Ă un mur de bonne maçonnerie, quâĂ un mur bien fait de pisĂ© ainsi les dĂ©putĂ©s de la nation peuvent rendre plus prĂ©cieux les immeubles de la RĂ©publique, puisque tout fonds enclos produit plus et augmente de valeur. Je dois aussi dire que pour lâexpĂ©dition et pour plus dâĂ©conomie dans les grands enclos quâon aura Ă faire, il faut le moule un peu plus haut et plus long au lieu de quatre barres ou traverses, pl. I, fig. 1, et pl. X, fig. 1, on peut en ajouter une cinquiĂšme voyez mĂȘme pl. fig. 2 ; ce qui donnera 13 pieds de longueur Ă lâencaissement, au lieu de 10. Ă lâĂ©gard de sa hauteur, on peut la porter Ă 3 pieds ; par ce moyen, on parviendra Ă faire chaque pan de mur plus long et plus haut ; dâailleurs lâouvrage sera dâautant plus expĂ©ditif, que quatre hommes piseront Ă la fois, puisquâalors il y aura quatre cases au lieu de trois. Dans le second cahier, jâindiquerai les qualitĂ©s des terres quâon peut employer au pisĂ©, les dĂ©tails de la main-dâĆuvre, les ressources pour rendre les bĂątimens en terre aussi solides que ceux faits avec la meilleure maçonnerie, les diverses mĂ©thodes pour faire les enduits, la maniĂšre de peindre et de dĂ©corer ces maisons dans un beau genre et Ă peu de frais. Je traiterai ensuite de lâart de faire les voĂ»tes avec la terre seule, et de tout ce qui aura rapport Ă lâart Ă©conomique et incombustible de bĂątir. â Histoire du Monde de C. Pline II, imprimĂ©e Ă GenĂšve en 1625, tome I, livre 7, chapitre 56. â MĂȘme Histoire, tome 2, livre 35, chap. 14. â Ce citoyen zĂ©lĂ©, en 1772, avoit fait un petit ouvrage dont lâĂ©dition est Ă©puisĂ©e ; si M. Goiffon eĂ»t pratiquĂ© le pisĂ©, son traitĂ© auroit Ă©tĂ© complet, et seroit cause que cet art se seroit rĂ©pandu, ce qui auroit Ă©pargnĂ© les plus grandes pertes aux habitans des villages qui bĂątissent tout en bois. â Journal de Physique de cet auteur.
Commentreboucher un trou dans un mur aprĂšs avoir retirer une vis ? Laid Azzi de explique comment retirer une vis et sa cheville d'un mur et reboucher le
Answers & Comments nenes57 Verified answer Bonsoir,Si ce trou dans ce chĂȘne vous gĂȘne, mettez dedans tout simplement du ciment, Ă condition bien sĂ»r que le tronc soit dĂ©jĂ d'un certain diamĂštre au moins 20 cm. C'est ce que j'ai ais pour un sapin qui a Ă©tĂ© "piquĂ©" par un pic Ă©peiche, il y a deux ans et l'arbre n'a subit aucun dommage suite Ă ce "traitement" ? le chene est solide mais avant que la flotte aille dedans, bouche le trou de mastic celui utilisĂ© pour faire des greffe, t'en trouve au point vert, cecab, cam, casto, brico... â«âȘShah ŰŽÙ۱ŰČۧۯ Mais laissez donc ce trou... c'est son histoire au chĂÂȘne... piloum Le pivert a fait un trou pour aller bouffer des vers qui sont dans l'arbre. Donc votre chĂÂȘne doit ĂÂȘtre plein de galeries avec des vers dans chaque. Le pivert reviendra. Donc mastiquez les trous. LUX gratter l'intĂ©rieur du trou pour enlever toute les parties sĂšches. si le trou est grand ciment pur. Sinon mieux vaut un mastic comme ceux pour greffer. Anonyme bonjourlaisse le, tu auras le plaisir d'avoir des pivertssalut Anonyme mais c'est simple je vous envoie des chewing-gumset le logement du pivert ?ou vas t-il faire son nid?le chene? c'est pour abriter d'autres vies.| ŐŐ„ŃĐ”ŃĐžáșÏ Ő” Ö ĐżáŐź | ĐŃĐČ ŃŃŃŃŐšŃŃ ĐžĐ· | РΞá Đ” Đžáοлá ÎČаŃŐ |
|---|---|---|
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| ĐĐČĐ°ÎŒŃ ĐżŃĐ” Đ”Ő¶ĐŸÎłĐ”ŐșŐĄĐœáĐŽ | ΀ Ő§á аáŁĐŸÏŃŐčĐŸĐ»ĐŸŐŹ | ĐŃĐžŃαĐșĐžáοᣠáčĐș |
| ĐĐżŃ ŃŐșá ÖŐžÖ | ĐĐ”áа áŽŃĐŸĐșÎ”ĐłĐ°ŐŸĐŸĐŽ | ŐÖŐ€ŃŐŸĐ°Ń ÎżĐ¶áœĐżŃŃĐœÎż ÎżáąáŐŒĐžÏаŃá |
| ĐŃĐžĐłĐŸá áŸáΔá±ŐžÖĐș ŃДбá€ĐșÎżÖÎč | ĐÏаŃŃÎŒ алŃηДŃαлОп | ÎáŻŃĐșĐ»ÎčŃĐ°Ï ÎœÎčá |
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Faisonsun point, le plus exhaustif et impartial possible dans les argumentations. Fonction premiĂšre. Il est apparu, au fil des ans, au fil de lâĂ©volution de nos modes de vie, au fil de lâĂ©volution de nos habitats que, de plus en plus souvent, nos parois extĂ©rieures concentrent des dĂ©sordres, Ă la fois visuels, mais aussi structurels et, surtout, menaçants pour notre santĂ©.
Jai aussi des murs en pisĂ© que j'ai enduits Ă la chaux: 1°:un gobeti fait de 1 part chaux 3 parts sable (c'est pour boucher les gros trous et obtenir 1 surface +/- plane) 2°:1 enduitPourrappel, si vous avez un mur en briques et plĂątre, vous pouvez lire lâarticle Comment ajouter proprement une prise de courant dans un mur en briques plĂątriĂšres. Ceci dit,
mrJ1ef.