Unboulin est une piĂšce d'Ă©chafaudage en bois [1], horizontale, engagĂ©e dans la maçonnerie par une ouverture nommĂ©e « trou de boulin ». Le boulin est une traverse qui porte les planchers de l'Ă©chafaudage, les platelages [1], [2].Par extension, le terme de boulin s’applique Ă  ces trous de boulin qui sont laissĂ©s apparents (pas rebouchĂ©s) aprĂšs le retrait de l'Ă©chafaud.
Achetez un rouleau de bĂąche, utile pour isoler les tuyaux de la pĂ©nĂ©tration d’eau. Ensuite, coupez deux sections suffisamment grandes pour couvrir l’espace entre les sections de tuyau. Placez les piĂšces dans l’espace, l’une au-dessus de l’autre. RĂ©pĂ©tez la mĂȘme procĂ©dure pour toute la longueur du mur. Comment bien drainer un sol argileux ?Comment faire un drainage avec des pierres ?Quelle profondeur pour un drain ?Quel matĂ©riaux pour drainage ?Quand mettre un drain autour d’une maison ?Comment rendre un sol bien drainĂ© ?Comment drainer une vieille maison ?OĂč mettre le drainage ?OĂč Ă©vacuer un drain ?Quel tuyau pour drainer un terrain ?Comment faire un puisard pour eau pluviale ?Quel drain pour mur de soutĂšnement ? Comment bien drainer un sol argileux ? Drainage des sols argileux Il est possible de modĂ©liser le relief de la surface du sol formant de gros pisĂ© pour assurer que l’eau s’écoule de part et d’autre du sol, vers des fossĂ©s de collecte latĂ©raux. Sur le mĂȘme sujet Comment installer plomberie salle de bain. Cependant, la meilleure solution reste de rendre ce sol plus permĂ©able. Comment amĂ©liorer un sol argileux ? Cela peut se faire en ajoutant – un mĂ©lange de sable de riviĂšre, de compost trĂšs cuit et de fumier de cheval Ă  l’automne, avant de creuser le sol. – L’épandage d’engrais verts, cela apporte de l’azote dans le sol. De plus, le systĂšme racinaire aĂšre le sol ce qui aura tendance Ă  rendre le sol lĂ©gĂšrement doux. Comment nettoyer un sol argileux ? Creusez une tranchĂ©e Ă©troite avec une bĂȘche ou une bĂȘche et formez une lĂ©gĂšre pente en dessous de chacune afin que l’eau collectĂ©e s’écoule par gravitĂ©. Appliquez un jardin Ă©pais et rĂ©sistant Ă  la pourriture sous les fossĂ©s et les murs pour empĂȘcher les particules de sol de boucher le drainage. Comment rendre l’argile permĂ©able ? Pour amĂ©liorer la structure du sol et assouplir la terre, pour la rendre plus permĂ©able, il faut ajouter de la matiĂšre organique, notamment du fumier de cheval, de vache ou de mouton par exemple et du compost, enfouis Ă  faible profondeur. L’engrais compost a un pouvoir sec, distribuĂ© tous les 3 ans 4 kg/mÂČ. Articles en relation Pompe Ă  eau vide cave serpillĂšre aspiration basse Comment nettoyer wc calcaire Comment installer wc broyeur Comment savoir si mon chauffe-eau est Ă©lectrique ou gaz ? Comment installer chauffe eau piscine Comment faire un drainage avec des pierres ? Cette solution consiste simplement Ă  creuser un trou de plantation plus large et plus profond que la motte qui s’y trouvera Lire aussi Quelle profondeur pour un drain ? Vous placerez, au fond du trou, des pierres ou cailloux de 30 ou 40 cm d’épaisseur ; Du gravier peut Ă©galement ĂȘtre ajoutĂ© sur le dessus pour amĂ©liorer encore le drainage ; Quelle est la profondeur du drain du sol? Leur profondeur dĂ©pend de la nature du terrain. Parce que idĂ©alement, vous devriez obtenir une couche de sol permĂ©able. La profondeur dĂ©pend aussi des plantes que vous souhaitez faire pousser Pour une pelouse, une profondeur de 30 Ă  50 cm sera suffisante. Pour les jardins d’agrĂ©ment ou potagers, descendez Ă  50 ou 80 cm. Comment poser un drain dans le sol ? Pour installer un drain en torchis, il faut rĂ©aliser une tranchĂ©e en forme de torchis de profondeur supĂ©rieure Ă  50 cm, installer une bĂąche gĂ©otextile, y mettre un lit de gravier de 10 cm et enfin poser le drain Ă  enterrer, et une bĂąche. Comment drainer le sol est trĂšs humide? Il faut d’abord creuser des trous dans le jardin ou autour de la terre, avec une certaine pente pour Ă©vacuer l’eau de pluie. Ensuite, il faut couler un peu de bĂ©ton dans la tranchĂ©e ou poser un film gĂ©otextile pour Ă©viter que la terre ne bouche le drain, puis complĂ©ter avec du gravier. Quelle profondeur pour un drain ? L’idĂ©al est de placer un drain sur le plot de fondation. Cela se traduit le plus souvent par une profondeur comprise entre soixante centimĂštres et un mĂštre. Lire aussi Quelles sont les etudes pour ĂȘtre plombier ? De plus, la tranchĂ©e doit respecter une pente de trois Ă  dix millimĂštres par mĂštre vers l’exutoire pour favoriser l’écoulement naturel de l’eau. Quelle hauteur pour une vidange ? Dans les maisons individuelles, elle est d’au moins 100 mm. Le drainage doit respecter la pente de drainage de 3 Ă  10 mm par mĂštre, du point le plus haut au point le plus bas du chemin. Quelle est la largeur d’un drain? pour les tranchĂ©es jusqu’à 0,50 m de profondeur, prĂ©voir 30 Ă  40 cm de large ; jusqu’à 1 m de profondeur, creuser 50 cm de large; au-delĂ  de 1 m de profondeur, dĂ©blayez la terre sur 1 m de large pour pouvoir descendre vous-mĂȘme Ă  la fouille. Quel matĂ©riaux pour drainage ? MatĂ©riaux qui fonctionnent pour le drainage. BĂ©ton, PVC, terre cuite, certains matĂ©riaux sont possibles. Voir l'article Comment fonctionne une pompe Ă  eau submersible ? L’enjeu de ce matĂ©riau est sa rĂ©sistance au temps au contact de l’humiditĂ© mais aussi sa soliditĂ©. Quel gravier est utilisĂ© pour le drainage? Les galets de drainage sont des graviers grossiers de 20/40 mm Ă  40/80 mm utilisĂ©s pour drainer les sols et recueillir l’eau dans des drains perforĂ©s en pĂ©riphĂ©rie des bĂątiments, ou pour empĂȘcher les remontĂ©es d’humiditĂ© sous un dallage c’est ce qu’on appelle le plus souvent un hĂ©risson.. Quel tuyau d’évacuation pour la maison ? Pour le drainage pĂ©riphĂ©rique domestique, un drain d’un diamĂštre de 10 centimĂštres est la norme. Des drains de 60 Ă  80 mm peuvent suffire dans certains contextes. Certaines parties du drain sont gĂ©nĂ©ralement circulaires, cependant vous pouvez utiliser un drain routier » Ă  fond plat. Quand mettre un drain autour d’une maison ? Le drainage peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© lorsque le terrain en question prĂ©sente une couche superficielle trĂšs permĂ©able. Voir l'article Pompe Ă  eau 12v sur batterie. La dĂ©cision de faire un drain peut Ă©galement ĂȘtre prise lorsque le sol y est assez permĂ©able. Pourquoi faire un drain autour de la maison ? Le drainage des fondations de la maison est important pour Ă©viter la stagnation des eaux pluviales au niveau des fondations et pour empĂȘcher la remontĂ©e des capillaires d’humiditĂ© dans les murs. Quand mettre un drain ? Un drainage peut ĂȘtre installĂ© lorsqu’il y a une fuite lors de la construction d’un mur enterrĂ© mur de sous-sol. Dans ce cas, il faut pallier le manque de protection Ă©tanche pour protĂ©ger le matĂ©riau du mur et ainsi, subir des infiltrations par porositĂ© latĂ©rale. Qu’est-ce qu’un drain domestique? Qu’est-ce que le drainage domestique ? Le drainage est un procĂ©dĂ© qui consiste Ă  protĂ©ger l’ouvrage des dommages causĂ©s par l’accumulation des eaux de ruissellement. Comment rendre un sol bien drainĂ© ? Comment nettoyer le sol ? La mĂ©thode la plus simple avec le moins de travail est certainement le drainage lors de la plantation. Voir l'article Pompe Ă  eau prix maroc. Creusez simplement un trou plus large et plus profond que la motte et mettez une couche Ă©paisse au moins 40 cm de gravier ou de pierre en dessous. Quel sol est mou? Le drainage est l’amĂ©nagement du sol qui permet un meilleur Ă©coulement et arrosage des eaux pluviales. Elle consiste Ă  amender ou travailler le sol en le rendant moins compact, plus permĂ©able, afin d’éviter la stagnation toujours dangereuse de l’eau au niveau des racines. Comment drainer une vieille maison ? Le drainage Ă  un ou deux mĂštres est idĂ©al pour les maisons anciennes et les sols argileux. Cependant, ce n’est pas officiellement recommandĂ© s’il y a de l’eau souterraine. Sur le mĂȘme sujet Est-ce qu’un broyeur est Ecologique ? TranchĂ©es de 10 Ă  20 cm de profondeur creusĂ©es Ă  un mĂštre du trou d’homme du bĂątiment et pose de gĂ©otextile en dessous. Comment drainer autour de la maison ? Comment drainer la fondation ? Drainage vertical Dans le cas contraire, l’eau s’accumulera entre le sol et la fondation, facilitant l’infiltration par les fissures ou par absorption. Si le sol est de l’argile excavĂ©e, il est recommandĂ© d’installer un systĂšme de drainage vertical contre la surface extĂ©rieure du mur de fondation jusqu’au sommet du site. OĂč mettre le drainage ? En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les drains sont placĂ©s le long de la fondation de la terre, Ă  environ 1 m du mur. A voir aussi Comment entretenir les canalisations naturellement ? Le principe du drainage repose sur l’évacuation de l’eau grĂące Ă  une faible pente 1% = 1 cm Ă  1 m sur l’ensemble du parcours. Quelle est la profondeur du drain? Drainage interne Des tranchĂ©es sont creusĂ©es de 40 Ă  60 cm de profondeur, puis des drains sont gĂ©nĂ©ralement installĂ©s le long de la fondation. L’eau est collectĂ©e et Ă©vacuĂ©e vers les rĂ©seaux publics. Cette technique est possible, mĂȘme si votre terre est plus basse que le rĂ©seau gĂ©nĂ©ral. Comment faire un drainage ? DĂ©poser environ 5 Ă  8 cm de gravier grossier et donc drainant au fond de la tranchĂ©e, directement sur la membrane. Placez ensuite votre tuyau de vidange. Posez-les directement sur le gravier. Les trous de drainage dans les tuyaux doivent faire face au sol et non au ciel, comme on pourrait le penser. OĂč Ă©vacuer un drain ? Evacuation des eaux pluviales par les canalisations de drainage Il est Ă©galement possible d’installer des canalisations de drainage sous vos gouttiĂšres qui permettent d’évacuer les eaux pluviales. A voir aussi Comment regler robinet thermostatique. Des tuyaux de drainage en terre cuite, en PVC ou en bĂ©ton sont installĂ©s au cƓur de la tranchĂ©e qui fait le tour de votre chalet. Comment fonctionne le tuyau de vidange ? Le principe du drainage est simple l’eau de pluie est conduite sous terre, par des canalisations drains, jusqu’au trou de rĂ©tention ; ces canalisations de 100 Ă  160 mm de diamĂštre sont recouvertes de feutre gĂ©otextile ou de pierre ; Les drains sont gĂ©nĂ©ralement placĂ©s le long du mur de fondation. Quel tuyau pour drainer un terrain ? Comment fonctionne le drainage Au fond de la tranchĂ©e se trouve un tuyau de drainage flexible en PVC recouvert de feutre gĂ©otextile et de gravier. C’est un tuyau perforĂ© d’un diamĂštre de 50 Ă  80 mm. Lire aussi Nettoyage canalisation acide citrique. Le diamĂštre dĂ©pend directement de la quantitĂ© d’eau Ă  sĂ©cher. Quel type de tuyau d’évacuation ? Bon Ă  savoir Options de canalisations d’évacuation canalisations d’évacuation en terre cuite, en bĂ©ton ou en PVC rigide. Ils prĂ©sentent des fentes ou des perforations sur le dessus. Ces tuyaux de drainage doivent ĂȘtre placĂ©s au niveau infĂ©rieur de la tranchĂ©e de drainage, positionnĂ© sur le lit de gravier. Comment faire un puisard pour eau pluviale ? La solution classique consiste Ă  creuser un puits oĂč est placĂ©e une grosse buse perforĂ©e. La base du puits doit ĂȘtre Ă  plus de 1 m de la nappe phrĂ©atique. Lire aussi Pompe Ă  eau occasion tunisie. Au sommet du puits, le tuyau d’arrivĂ©e de l’eau de pluie collectĂ©e est ouvert, gĂ©nĂ©ralement sur le toit. Quelle est la profondeur de la tombe ? Le trou formĂ© par le puisard, appelĂ© buse », a gĂ©nĂ©ralement un diamĂštre d’un mĂštre et une profondeur d’au moins 50 centimĂštres. Mais les dimensions dĂ©pendent beaucoup de la nature du sol et du niveau de prĂ©cipitations dans la rĂ©gion. Puisard en bĂ©ton, acier ou PVC. Qui appelle pour faire une fosse d’aisance ? Pour cela, il est fortement recommandĂ© de faire appel Ă  un professionnel lui seul pourra vous conseiller au mieux et dĂ©terminer le type de puisard qui convient Ă  votre terre. Comment calculer la taille d’un cloaque ? Si celui-ci n’est pas connu, le volume du puits est obtenu sur la base d’une pluie de 50 l/m2 en multipliant la surface impermĂ©able par 0,05 m. Exemple pour une maison avec un toit de 100 m2, le volume utile serait de 100 x 0,05 = 5 m3. Quel drain pour mur de soutĂšnement ? SystĂšme de drainage Ă  dalles empilĂ©es Ce systĂšme de drainage est trĂšs pratique. A voir aussi Pompe Ă  eau ne dĂ©marre pas. En effet, le tuyau de drainage est placĂ© directement sur le mur humide puis insĂ©rĂ© dans une couche de gravier qui est recouverte d’une couche de gĂ©otextile pour Ă©viter que des particules ne bouchent le tuyau. Comment calculer le ferraillage du mur de soutĂšnement ? e0 = 1/24 H avec un minimum de 15 cm tĂȘte de mur e1 = 1/12 H bas de mur e2 = 1/12 H Ă©paisseur de semelle b = 1,15*[0,20 0,45H] semelle largeur Pourquoi abattre le mur de soutĂšnement ? Cette humiditĂ© peut endommager la construction. Vous avez donc deux actions Ă  faire pour Ă©viter les problĂšmes d’humiditĂ©. Tout d’abord, scellez et impermĂ©abilisez vos murs, ce qui les protĂ©gera des infiltrations. Ensuite, drainez le sol pour Ă©viter la stagnation de l’eau autour du mur de soutĂšnement.
Enfoncezune vis dans la cheville, puis retirez l’ensemble de votre mur Ă  l’aide d’une pince. Nettoyez les abords du trou Ă  l’aide d’un cutter pour en Ă©largir lĂ©gĂšrement l’entrĂ©e.
Texte intĂ©gral 1 PICARD — Un Quartier de maisons puniques Ă  Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. 1L’architecture domestique se distingue, plus que toute autre forme d’architecture sans doute, par sa remarquable aptitude Ă  s’adapter au milieu et notamment Ă  ses particularitĂ©s climatiques et gĂ©ologiques. C’est Ă©galement celle qui s’harmonise le mieux avec les exigences et les possibilitĂ©s de l’homme ainsi qu’avec sa mentalitĂ© et son niveau technique. La Tunisie offre, dans le cadre du thĂšme envisagĂ© pour le colloque, des perspectives de recherche intĂ©ressantes car elle prĂ©sente des diversitĂ©s rĂ©gionales assez nettes et porte l’empreinte de civilisations multiples. DiffĂ©rentes sur le plan gĂ©ographique et plus ou moins fortement marquĂ©es par les influences prĂ©-romaines et surtout puniques, les grandes divisions naturelles du pays Tell, steppe, Sahara ont chacune leurs paysages, leurs ressources et leur genre de vie. Cette diversitĂ© se reflĂšte en gĂ©nĂ©ral dans l’habitat et en particulier dans les matĂ©riaux et les modes de construction. M. Picard a dĂ©jĂ  soulignĂ© la surprenante variĂ©tĂ© qui, Ă  cet Ă©gard, caractĂ©rise l’Afrique dĂšs l’époque punique1 et qui s’est naturellement prolongĂ©e Ă  l’époque romaine. Il ne serait pas dĂ©nuĂ© d’intĂ©rĂȘt de chercher Ă  dĂ©terminer la place qu’a pu occuper l’architecture de terre au sein de ces techniques considĂ©rablement variĂ©es. 2Le sujet est, en apparence, facile Ă  traiter car l’architecture domestique en Tunisie Ă  l’époque romaine dispose, de prime abord, d’une abondante documentation fournie par des dizaines de maisons mises au jour dans des sites cĂ©lĂšbres comme Carthage, Utique, Bulla Regia, Dougga, Thuburbo Majus et Thysdrus. L’étude s’avĂšre en fait ardue car beaucoup de ces maisons ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es au dĂ©but du siĂšcle, Ă  une Ă©poque oĂč seuls les monuments publics, spectaculaires et grandioses, faisaient l’objet de quelque soin tandis que les Ă©difices privĂ©s demeuraient encore absents des prĂ©occupations des archĂ©ologues. Les maisons, mĂȘme les plus somptueuses, ne suscitaient l’intĂ©rĂȘt que si elles s’ornaient de beaux pavements polychromes Ă  motifs figurĂ©s. Les murs n’attiraient l’attention que s’ils Ă©taient revĂȘtus de riches fresques. Les structures de terre mises au jour ne furent donc ni conservĂ©es ni mĂȘme dĂ©crites. Soumises aux intempĂ©ries et particuliĂšrement fragiles dĂšs que leur gaine protectrice avait disparu, elles ne tardĂšrent pas Ă  s’effriter et Ă  disparaĂźtre sans laisser de trace. Le chercheur se trouve ainsi privĂ© d’une bonne partie de la documentation. 2 L’intĂ©rĂȘt ne se situe pas seulement au niveau des archĂ©ologues qui se prĂ©occupent de plus en plus d ... 3 Outre les sites pour lesquels nous citerons plus loin les rĂ©fĂ©rences bibliographiques, on ne trouve ... 3Certes, depuis quelques dĂ©cennies, la recherche archĂ©ologique est de plus en plus attirĂ©e par l’habitat sous ses divers aspects plan, amĂ©nagement des espaces, distribution et orientation des piĂšces, programme de dĂ©cor, modes et matĂ©riaux de construction, etc. Certes, l’architecture de terre est l’objet de soins de plus en plus attentifs2 de la part des archĂ©ologues mais force est de reconnaĂźtre que, non seulement aucune approche approche globale de la question n’a Ă©tĂ© tentĂ©e jusqu’à ce jour, mais aussi que les publications rĂ©centes ne donnent, pour la pĂ©riode qui nous intĂ©resse3, que de maigres renseignements souvent vagues et fragmentaires. Les textes anciens ne fournissant pas de donnĂ©es plus abondantes, nous nous trouvons plus ou moins rĂ©duits Ă  fonder la prĂ©sente Ă©tude essentiellement sur la documentation, fort heureusement de premier ordre, disponible sur le grand site de Thysdrus El Jem. Mais il est possible d’avoir une premiĂšre idĂ©e de l’importance et de la diffusion de l’architecture de terre en Tunisie Ă  l’époque romaine Ă  travers quelques textes anciens qui fournissent, en outre, des dĂ©tails intĂ©ressants sur ce mode de construction. Les textes anciens 4 VITRUVE. — De Architectera. Il, 3, citĂ© dans LATTRE de. — Revue tunisienne, XVIII, 1911, p. 326 ... 5 Cf. CINTAS P.. — Manuel d’archĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, p. 79, no 232, qui a Ă©crit ... 4Traitant des briques crues, Vitruve Ă©voque un curieux usage existant Ă  Utique Ă  l’époque romaine et concernant les dĂ©tails de sĂ©chage4. Le magistrat prend soin de visiter les briques et de s’assurer que leur moulage a Ă©tĂ© fait cinq annĂ©es auparavant. Ce dĂ©lai paraĂźt excessivement long et, selon certains archĂ©ologues, il ne s’expliquerait que par une erreur de chiffre commise par un copiste ou un traducteur5. De toute façon on peut retenir que, pour avoir fait l’objet d’une rĂ©glementation prĂ©cise et d’un contrĂŽle rigoureux de la part du magistrat, la brique crue a dĂ» ĂȘtre d’un usage courant Ă  Utique et subir un long sĂ©chage avant de pouvoir ĂȘtre utilisĂ©e sans problĂšmes. 6 PLINE. – Histoire Naturelle. XXXV, 14-4 48-18 Cf. ci-dessus pp. 29- 32. 5Cette diffusion de l’architecture de terre est, par ailleurs, confirmĂ©e par un texte de Pline, trĂšs connu et trĂšs souvent citĂ©, qui prĂ©cise que les murs en terre Ă©taient trĂšs rĂ©pandus en Afrique et en Espagne6. 7 C I L Corpus des Inscriptions Latines. — VIII, 14428. 8 Cf. KOLENDO J.. — Le Colonat en Afrique sous le Haut Empire. Paris, 1976, pp. 60-61, p. 66, pp. 7 ... 6Enfin, grĂące Ă  une inscription provenant de Gsar Mezouar7 et datĂ©e de la fin du IIe s. ap. 181, on sait que des colons d’un saltus de la moyenne Medjerdah ont contestĂ© certaines redevances et corvĂ©es que les conductores et l’administration cherchaient Ă  leur imposer. Parmi les affaires litigieuses mentionnĂ©es par le document figure l’obligation de fournir la paille et la paille hachĂ©e UtilisĂ©e pour la confection des briques crues. Les colons Ă©taient mĂȘme tenus, semble-t-il, de fabriquer les briques8. 7L’archĂ©ologie autorise-t-elle Ă  confirmer et Ă  prĂ©ciser l’ampleur de cette diffusion des techniques de construction en terre que laissent entrevoir les textes anciens ? LimitĂ©e et de valeur inĂ©gale dans son Ă©tat actuel, notre documentation permet nĂ©anmoins de faire des constatations intĂ©ressantes et d’avancer quelques hypothĂšses. 8On est d’abord frappĂ© de constater qu’il n’existe pas de traces prouvant le recours Ă  un tel mode de construction sur des sites aussi connus que Bulla Regia, Dougga, Althiburos, Mactar et Thuburbo Majus oĂč pourtant de trĂšs nombreuses maisons ont Ă©tĂ© mises au jour avec des murs conservĂ©s sur des hauteurs trĂšs apprĂ©ciables. Cette absence nous paraĂźt aisĂ©ment comprĂ©hensible. Nous l’expliquerons plus loin. Essayons auparavant de passer en revue les quelques sites pour lesquels nous disposons de tĂ©moignages sur l’usage de l’architecture de terre dans les maisons. Utique et Carthage 9 VILLE G.. — La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă  Utique. Karthago, XI, p. 25. 10 VILLE G.. — La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă  Utique. Karthago, XI, p. 29, no 23 bis. 11 LEZINE A.. — Carthage-Utique Ă©tudes d’architecture et d’urbanisme. Paris, 1968, p. 152. 12 LEZINE A.. — Utique note d’archĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 91. 13 LEZINE A.. — Utique note d’archĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 90. Ces briq ... 9A Utique les textes et les fouilles convergent pour montrer l’existence et la diffusion des briques crues, surtout au dĂ©but de l’époque romaine. G. Ville avait notĂ© la prĂ©sence dans la Maison de la Chasse de briques crues carrĂ©es de 0,52 m de cĂŽtĂ© x 0,10 m de hauteur, faites d’un assez mauvais mĂ©lange d’argile et d’un peu de chaux et liĂ©es entre elles par un mortier de terre9. Dans l’urbanistique uticĂ©enne, ce mode de construction remonterait, selon l’auteur, Ă  une pĂ©riode antĂ©rieure Ă  l’ùre chrĂ©tienne. La facilitĂ© d’approvisionnement en matĂ©riaux de meilleure qualitĂ©, et en particulier en grĂšs du cap Bon acheminĂ© par bateau, aurait amenĂ© la substitution, Ă  une date assez ancienne, de la pierre Ă  la brique crue10. De son cĂŽtĂ©, A. Lezine avait pu constater que les structures de terre Ă©taient trĂšs rĂ©pandues Ă  Utique dĂšs l’époque punique au IIIe s., elles formaient l’élĂ©ment essentiel de la composition des murs; au IIe s. les maisons ordinaires comportaient des superstructures en briques crues sur des soubassements en moellons mais les demeures les plus riches Ă©taient bĂąties en pierre du cap Bon ; au Ier s., sans disparaĂźtre, la brique crue ne figurait plus qu’à titre de remplissage dans une ossature de pierre11. L’auteur avait, par ailleurs, Ă©crit A l’époque impĂ©riale romaine la brique crue est toujours utilisĂ©e mais elle est renforcĂ©e dans ces murs extĂ©rieurs par des chaĂźnes d’angle ou des piles intermĂ©diaires en pierre taillĂ©e »12. Il avait notĂ©, Ă  son tour, la mauvaise qualitĂ© des briques qui, manifestement, n’avaient pas dĂ» ĂȘtre examinĂ©es par un magistrat bien sĂ©vĂšre13. Peu dĂ©taillĂ©e pour le Haut Empire, la documentation fait totalement dĂ©faut pour la pĂ©riode tardive. NĂ©anmoins les quelques points de repĂšre dont on dispose montrent que, mĂȘme si elle n’est pas aussi rĂ©pandue qu’à l’époque punique, l’architecture de terre n’a pas pour autant disparu des maisons uticĂ©ennes. 14 Pour cette pĂ©riode voir ci-dessus note 3 et FERRON J., PINARD M.. — Un Quartier de maisons pu ... 15 RAKOB F.. — CEDAC II, p. 28. 16 Fouilles exĂ©cutĂ©es sous la direction de M. Wells, CEDAC I, p. 8. 17 HUMPHREY — Excavation at Carthage 1975 conducted by the University of Michigan. Institut n ... 10A Carthage oĂč la campagne internationale de fouilles continue Ă  battre son plein, il est prĂ©maturĂ© de dresser un quelconque bilan. Il est toutefois possible d’affirmer que les tĂ©moignages d’utilisation de murs en briques crues sont multiples et ne concernent pas seulement la pĂ©riode punique14. Le professeur F. Rakob a remarquĂ©, dans l’aire fouillĂ©e par l’équipe qu’il dirige, qu’une piĂšce de sous-sol a Ă©tĂ© remblayĂ©e par les gravats provenant de l’écroulement des deux Ă©tages d’une habitation ravagĂ©e par un incendie du temps d’Antonin. Le remblai est constituĂ© essentiellement de dĂ©bris de briques crues grises ou jaune clair et de fragments de revĂȘtement mural prouvant que la maçonnerie supĂ©rieure des bĂątiments romains Ă©tait exĂ©cutĂ©e elle aussi en briques crues »15. De mĂȘme la fouille canadienne a mis au jour les restes d’une maison pouvant ĂȘtre datĂ©e du milieu ou de la deuxiĂšme moitiĂ© du IVe s. caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence de murs trĂšs solides en briques crues dont l’un recouvert de plĂątre peint »16. De son cĂŽtĂ©, la mission amĂ©ricaine a dĂ©gagĂ©, Ă  l’intĂ©rieur de la Maison des Auriges grecs, un mur en briques crues17. Une Ă©tude plus dĂ©taillĂ©e et plus prĂ©cise des structures dĂ©jĂ  mises au jour, et de celles qui ne manqueront pas d’ĂȘtre dĂ©couvertes au cours des prochaines annĂ©es, mettrait Ă  notre disposition une documentation riche qui sera pleine d’enseignements et permettra des confrontations utiles avec les donnĂ©es disponibles sur d’autres sites comme ceux de ByzacĂšne, en particulier. Thysdrus et la ByzacĂšne 18 PICARD Acholla. Fasti Archeologici, II, 1947, 2790, p. 316. Les murs de cette maison Ă©tai ... 19 PICARD — Karthago, IV, p. 121 et PICARD – Les MosaĂŻques d’Acholla. Études d’arc ... 20 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture ... 21 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture ... 22 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture ... 23 Nous devons ces renseignements Ă  l’amabilitĂ© de M. K. EssaĂŻdi qui a procĂ©dĂ© au dĂ©gagement de ces ma ... 24 Voir Ă  ce sujet VITA A. di. — La Villa dĂ©lia gara delle Nereidi » presso-Tagiura. SupplĂ©ments ... 11C’est en effet la ByzacĂšne qui semble avoir Ă©tĂ© la zone de prĂ©dilection de l’architecture de terre. A Acholla, sur quatre maisons connues plus ou moins partiellement, trois ont conservĂ© quelques structures murales en terre. La premiĂšre, celle des Colonnes rouges, datable de la fin du IIe s. ou du dĂ©but du IIIe s., prĂ©sente des murs dont le soubassement est en petit appareil et l’élĂ©vation en pisĂ©18. La seconde, dite d’Asinius Rufinus, datable de la fin du IIe s., se distingue par des parois en briques crues sur une courte base en moellons19. Dans la troisiĂšme maison, dite de Neptune20, datable des derniĂšres annĂ©es du rĂšgne de Marc-AurĂšle vers 170-18021, le recours Ă  une maçonnerie en pisĂ© a Ă©tĂ© constatĂ© tant dans le viridarium pour protĂ©ger les absides contre la poussĂ©e de la citerne que, surtout, dans une petite piĂšce Ă  deux niches largement ouverte sur le pĂ©ristyle et remarquable par son dĂ©cor comportant une mosaĂŻque gĂ©omĂ©trique polychrome en cubes de marbre et des montants de porte revĂȘtus de plaques de marbre rose. Il convient de noter que les parietes formacei sont ici en sable marin, mĂȘlĂ© de coquillages, mouillĂ©, Ă©nergiquement» tassĂ© et sĂ©chĂ©22. Il s’agit lĂ  d’un bon exemple d’adaptation aux matĂ©riaux fournis par ce site de bord de mer. L’absence de documentation sur d’autres sites de ByzacĂšne ne signifie nullement que l’architecture de terre n’y a pas Ă©tĂ© pratiquĂ©e. A HadrumĂšte Sousse, la permanence d’une agglomĂ©ration importante a entraĂźnĂ© de continuels bouleversements du terrain et explique aisĂ©ment la disparition de maçonneries fragiles. A Thaenae Henchir Thina, au sud de Sfax et ailleurs, les lacunes dans nos connaissances sont dues au fait que les fouilles ont Ă©tĂ© peu Ă©tendues et trop sommairement dĂ©crites, voire non publiĂ©es jusqu’à ce jour. C’est ainsi qu’à Uzitta, plusieurs maisons dĂ©gagĂ©es au cours des deux ou trois derniĂšres dĂ©cennies rĂ©vĂšlent un usage trĂšs rĂ©pandu, sinon exclusif, de structures en terre en Ă©lĂ©vation au-dessus d’une base en moellons23. Mais en attendant qu’ils soient publiĂ©s, les dĂ©tails concernant ces structures demeurent inconnus et non utilisables. Nous pensons que l’architecture de terre Ă©tait trĂšs courante un peu partout en ByzacĂšne comme elle l’était Ă©galement en Tripolitaine, de nombreuses analogies gĂ©ographiques et historiques rapprochant, par ailleurs, sur bien des plans ces deux provinces voisines24. 25 L. Foucher a dĂ©jĂ  eu l’occasion de signaler la prĂ©sence de structures en terre Ă  Thysdrus notamment ... 12Mais, dans l’état actuel de nos connaissances, c’est incontestablement Ă  Thysdrus que l’on peut disposer de la documentation la plus abondante sur l’architecture de terre, omniprĂ©sente sur le site oĂč elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e dans des monuments publics comme les premiers amphithéù- tres, dans les tombes et surtout dans les maisons, les plus modestes comme les plus cossues fig. 1, oĂč elle constitue, du dĂ©but Ă  la fin de l’époque romaine, l’unique mode de construction adoptĂ© pour l’élĂ©vation des murs. Des exemples prĂ©cis tirĂ©s des diverses habitations thysdrutaines25 permettent, grĂące Ă  des repĂšres chronologiques, de montrer la remarquable permanence de ce type d’architecture et d’en connaĂźtre les principales caractĂ©ristiques, ce qui pallie, partiellement, les insuffisances et les dĂ©faillances de la documentation actuellement disponible sur les autres sites. ● 1. Plan schĂ©matique de la ville de Thysdrus. Les socles 13Avant d’examiner les exemples prĂ©cis, il convient de faire une remarque prĂ©alable si les structures de terre ont peu variĂ© au cours de la pĂ©riode qui nous intĂ©resse, il n’en a pas Ă©tĂ© de mĂȘme pour les socles qui en ont constituĂ© le support. Aussi, est-ce Ă  partir de ces socles qu’une chronologie relative des murs a pu ĂȘtre Ă©tablie. Cette chronologie est, dans la plupart des cas, absolue, d’autres indices de datation venant en renfort. Dans l’état actuel de nos connaissances, on peut distinguer, grosso modo, quatre types de socle qui se sont succĂ©dĂ© dans le temps. 26 La Maison du SilĂšne Ă  l’Ane est encore inĂ©dite. La plupart de ses piĂšces sont ornĂ©es de mosaĂŻques p ... 27 Le massif de fondation supportant ce type de mur est constituĂ© par un blocage de moellons liĂ©s au m ... 14Une premiĂšre demeure, appelĂ©e Maison du SilĂšne Ă  l’Ane fig. 2, oĂč de nombreux sondages ont Ă©tĂ© faits, fournit de bons exemples illustrant Ă  la fois la permanence des structures de terre et les variations qui ont affectĂ© les socles. De nombreux indices permettent de proposer des dates relativement prĂ©cises pour les diffĂ©rentes Ă©tapes de l’évolution des murs. SituĂ©e dans la zone centrale de la ville oĂč l’espace est trĂšs mesurĂ©, cette maison est de proportions modestes et ne possĂšde pas de pĂ©ristyle c’est une habitation d’artisans qui ont fini par accĂ©der Ă  une certaine aisance comme le prouve le trĂšs Ă©lĂ©gant dĂ©cor en mosaĂŻque de la derniĂšre phase26. Mais, grĂące Ă  la fouille stratigraphique, nous savons qu’elle est la plus ancienne de nos maisons connues. Son premier Ă©tat remonte en effet aux premiĂšres dĂ©cennies du Ier s. ap. fig. 2a. Le socle en maçonnerie de ses murs correspond Ă  un type d’appareil bien individualisĂ© qu’on retrouve Ă  d’autres endroits et notamment dans le quartier artisanal situĂ© Ă  peu de distance, dans le mĂȘme secteur. La base du mur est constituĂ©e de petits moellons de pierre dure liĂ©s au mortier de chaux et dont le parement est taillĂ© assez rĂ©guliĂšrement en forme de rectangle de 0,07 x 0,20 m en moyenne tandis que la face demeure brute. La maçonnerie est confortĂ©e par des harpes en calcaire dur de grandes dimensions, posĂ©es verticalement Ă  un mĂštre de distance environ les unes des autres, selon les dispositions classiques de l’opus africanum27. Au-dessus de ce socle en moellons de 0,50 m de haut et de 0,50 m d’épaisseur se dressent des rangĂ©es de briques crues de 0,50 x 0,35 x 0,09 m. Compactes et dures, ces briques sont faites d’une terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis. Elles ne contiennent ni chaux ni paille et sont scellĂ©es par des joints de terre de 1 cm d’épaisseur de couleur brun foncĂ©. Un enduit de 2 cm d’épaisseur, formĂ© d’une couche de chaux et de tout petits cailloux, recouvre le mur. Ce premier type d’appareillage est, en dĂ©finitive, caractĂ©risĂ© par la rĂ©gularitĂ© de taille de ses parements, l’horizontalitĂ© de ses assises et la finesse de ses joints. Cet aspect gĂ©nĂ©ral bien soignĂ© permet de le distinguer trĂšs nettement des types de murs postĂ©rieurs. ● 2. Maison du SilĂšne Ă  l’Ane – a. DĂ©tail des murs de l’état le plus ancien Ă©tat initial – b. DĂ©tail des murs de pierre de l’état intermĂ©diaire – c. DĂ©tail de l’état le plus ancien et Ă©volution. 28 Les fondations, tout en Ă©tant comparables, prĂ©sentent quelques diffĂ©rences elles ont la mĂȘme Ă©pai ... 15Un nouveau mode d’appareillage va en effet succĂ©der Ă  celui qui vient d’ĂȘtre dĂ©crit fig. 2b. ConstituĂ© de pierre de mĂȘme nature que l’ancien, il ne se distingue pas moins nettement de celui-ci par son aspect dĂ©sordonnĂ© et les dimensions plus importantes de ses moellons liĂ©s au mortier de terre qui sont en outre grossiĂšrement taillĂ©s et de formes hĂ©tĂ©roclites rendant les assises fort irrĂ©guliĂšres. Toutefois, les points de ressemblance entre les deux types de mur subsistent pas de variation notable au niveau de l’élĂ©vation en briques crues qui conservent la mĂȘme constitution et les mĂȘmes dimensions ; mĂȘme largeur des murs, 0,50 m ; mĂȘme genre de revĂȘtement mural en chaux mais ayant ici 3 cm d’épaisseur et portant une couche superficielle blanche et lisse qui Ă©tait peinte. Ce type de mur datable de la fin du Ier s. ou du dĂ©but du IIe s. se rencontre non seulement dans la Maison du SilĂšne Ă  l’Ane, mais aussi dans la demeure voisine28. 29 Ce sont des moellons de 10 x 8 x 3cm en moyenne. 30 Ces carriĂšres sont situĂ©es Ă  une quarantaine de kilomĂštres Ă  l’est d’El Jem, prĂšs de Mahdia. Elles ... 16Vers la deuxiĂšme moitiĂ© du IIe s. un nouveau type de mur se substitue aux deux prĂ©cĂ©dents et se rĂ©pand dans toute la ville. Il prĂ©sente avec les anciens appareillages quelques analogies mais aussi de multiples diffĂ©rences. Comme les deux prĂ©cĂ©dents, il est constituĂ© d’une partie infĂ©rieure en pierre et d’une partie supĂ©rieure en brique crue ou en terre battue. Son Ă©paisseur demeure toujours de 0,50 m ainsi que la hauteur de son socle. Enfin des harpes horizontales le consolident de distance en distance et le rattachent au modĂšle courant de l’opus africanum. Mais en dĂ©pit de ces quelques analogies, de nombreuses variantes lui donnent un aspect caractĂ©ristique. Aux gros moellons durs provenant des quelques rares croĂ»tes calcaires affleurant dans la rĂ©gion se substituent des moellons nettement plus petits29 et plus tendres, extraits des carriĂšres de Rejiche30 et posĂ©s Ă  plat par assises horizontales sur un abondant lit de mortier de chaux de 2 Ă  3 cm d’épaisseur. Les harpes bien taillĂ©es mesurent 0,50 x 0,50 x 0,20 m. Les faces des murs Ă©taient recouvertes d’un enduit de chaux de 1 Ă  2 cm d’épaisseur dont la surface lisse Ă©tait souvent dĂ©corĂ©e de fresques. Ce type de socle, de loin le plus rĂ©pandu dans la citĂ©, supporte une Ă©lĂ©vation de terre tantĂŽt en pisĂ©, tantĂŽt en brique crue. L’évolution et le passage du premier au troisiĂšme type de mur sont illustrĂ©s de maniĂšre remarquable par une paroi de la Maison du SilĂšne Ă  l’Ane oĂč l’on voit, grĂące aux sondages, la superposition verticale des deux structures fig. 2c on distingue, au niveau le plus bas, l’empattement et le socle du mur le plus ancien surmontĂ© de trois rangĂ©es de briques crues, puis, au-dessus, d’un nouveau sol qui a tout scellĂ©, on voit se dresser un nouveau socle de petits moellons tendres liĂ©s au mortier de chaux et supportant de nouvelles rangĂ©es de briques. 31 TrĂšs vaste et sans doute trĂšs intĂ©ressante par ses dimensions, l’état de conservation de ses murs e ... 32 La Maison de Lucius Verus fait Ă©galement partie des Ă©difices encore inĂ©dits. 33 C’est dans un atelier communiquant avec cette maison qu’ont Ă©tĂ© trouvĂ©s les masques mortuaires qui ... 17Des dispositions se rattachant Ă  ce troisiĂšme type peuvent ĂȘtre observĂ©es dans la maison dite des Fresques fig. 3b, oĂč l’on voit le mĂȘme genre de socle et une Ă©lĂ©vation en briques crues de 0,50 x 0,30 x 0,09 m scellĂ©es par des joints de terre de 1 cm d’épaisseur et de couleur brun foncĂ©31. On peut citer Ă©galement de nombreux autres exemples oĂč le socle Ă©tant du mĂȘme type, l’élĂ©vation est en pisĂ© au lieu d’ĂȘtre en brique crue. L’un des mieux conservĂ©s appartient Ă  la maison dite de Lucius Verus fig. 3a qui est l’une des villas les plus vastes et les plus somptueuses tout en Ă©tant situĂ©e en plein cƓur de la zone centrale, Ă  un endroit oĂč l’espace est trĂšs mesurĂ©, dans le voisinage immĂ©diat du forum et d’un grand temple consacrĂ© au culte impĂ©rial. Cette demeure ne couvre pas moins de 2 500 m2 et comporte plusieurs dizaines de piĂšces toutes entiĂšrement recouvertes de mosaĂŻques fort originales. Pourvue d’élĂ©ments de confort qu’on trouve rarement ailleurs, elle ne se distingue en rien des autres habitations sur le plan des modes et des matĂ©riaux de construction. Le pisĂ© qu’on y a signalĂ© prĂ©sente une structure absolument identique Ă  celle des briques crues. Il est Ă©galement constituĂ© d’une terre tuffeuse compacte remplie de cailloutis et sans aucune trace de chaux ni de paille hachĂ©e32. A peu de distance de cette imposante demeure, la maison dite des Masques mortuaires33, modeste habitation artisanale de type punique composĂ©e de quelques piĂšces groupĂ©es autour d’une petite cour, fournit un autre exemple de mur en pisĂ© sur un soubassement de 0,70 m de haut et 0,50 m de large en moellons liĂ©s par de trĂšs Ă©paisses couches de mortier de chaux et sĂ©parĂ©s, tous les 1,10 m environ, par des harpes verticales en grĂšs de RĂ©jiche. Pour obtenir une horizontalitĂ© correcte on a posĂ©, au-dessus de l’assise supĂ©rieure, une bonne couche de mortier qui sert de lit aux structures en pisĂ©. Celles-ci ont Ă©tĂ© tassĂ©es dans des coffrages par couches successives de 20 cm. Les diffĂ©rents lits de tassement et les lignes qui les sĂ©parent apparaissent avec une remarquable nettetĂ© sur la paroi. ● 3. a. Maison de Lucius Verus, piĂšce 61. DĂ©tail des murs en petits moellons – b. Maison des Fresques, piĂšce 14. DĂ©tail des murs en petits moellons – c. Maison des Masques. Mur tardif, entre les piĂšces 1 et 27. 34 A ne pas confondre avec la Maison des Masques mortuaires Ă©voquĂ©e un peu plus haut et situĂ©e Ă  quelq ... 35 Ces briques moulĂ©es avec du mortier de plĂątre ont souvent les dimensions standard des briques crues ... 36 Cette Ă©paisseur constante de 10 cm des dalles correspond Ă  celle du pavement en bĂ©ton de chaux et d ... 18Le quatriĂšme type de socle est construit avec beaucoup moins de soin que les prĂ©cĂ©dents. Il n’y a pas de normes prĂ©cises qui le distinguent sinon l’aspect trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne qu’il prĂ©sente et qui est dĂ» au remploi des matĂ©riaux les plus divers et les plus disparates. Cette architecture fondĂ©e essentiellement sur la rĂ©utilisation d’élĂ©ments de rĂ©cupĂ©ration est forcĂ©ment tardive et sans doute postĂ©rieure Ă  la fin du IIIe s. Les moins hĂ©tĂ©roclites parmi ces structures ont Ă©tĂ© remarquĂ©es dans l’ülot de la maison dite des Masques34 situĂ©e en plein quartier central et groupant, Ă  peu de distance Ă  l’est de la Maison de Lucius Verus, un ensemble de petites habitations sans pĂ©ristyle. La base de certains murs, haute de 0,75 m, est uniformĂ©ment constituĂ©e de gros blocs de grĂšs de RĂ©jiche fig. 3c, mais qui ont Ă©tĂ© arrachĂ©s Ă  leur contexte d’origine et assemblĂ©s de façon irrĂ©guliĂšre en fonction de leur forme et de leurs dimensions. TrĂšs grossiĂšrement appareillĂ©s, ils sont scellĂ©s au mortier de terre. L’élĂ©vation est en pisĂ© de mĂȘme constitution que ceux dĂ©crits prĂ©cĂ©demment. Plus curieux, un autre soubassement de mur de la mĂȘme maison prĂ©sente deux faces complĂštement diffĂ©rentes. La premiĂšre est en petits moellons de calcaire dur liĂ©s au mortier de chaux. La seconde est trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne et montre de bas en haut des fragments de dalle de sol grossiĂšrement taillĂ©s pour ĂȘtre remployĂ©s, des petits moellons durs, liĂ©s au mortier de chaux, des fragments de blocs de grĂšs et deux assises en briques de plĂątre. Ces derniers Ă©lĂ©ments qui n’apparaissent Ă  Thysdrus que dans les structures tardives servent souvent Ă  rĂ©gler l’arasement des soubassements35. La partie supĂ©rieure du mur, au-dessus de ce socle de 1 m de haut, est Ă©galement en pisĂ©. Un autre exemple parmi ces socles les plus hĂ©tĂ©roclites peut aussi ĂȘtre observĂ© dans l’une des maisons tardives de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane fig. 4a. Des harpes constituĂ©es par des blocs rĂ©guliers de grĂšs de RĂ©jiche ou, Ă  dĂ©faut, de blocs de mĂȘmes dimensions en mortier de plĂątre grossiĂšrement disposĂ©s les uns au-dessus des autres encadrent quelques assises formĂ©es en partie de grosses pierres de calcaire assez rĂ©guliĂšres et en partie en gros moellons irrĂ©guliers liĂ©s au mortier de terre ; au-dessus de ces assises sont disposĂ©s des fragments de dalles de sol dĂ©coupĂ©s de maniĂšre Ă  s’adapter Ă  l’épaisseur du mur 0,50 x 0,40 x 0,10 m36. L’élĂ©vation en briques crues, trĂšs partiellement conservĂ©es au dĂ©but, a presque totalement disparu aujourd’hui. Il serait possible de multiplier les exemples de ces socles de murs tardifs construits Ă  la hĂąte, dans un contexte de troubles et de destructions et oĂč se combinent de façon plus ou moins variĂ©e et hĂ©tĂ©roclite des Ă©lĂ©ments divers comme les petits moellons, les blocs plus ou moins rĂ©guliers de calcaire ou de grĂšs de RĂ©jiche, des fragments de dalles de sol et des briques de mortier de plĂątre. Mais, qu’elle soit en pisĂ© ou en briques crues, l’élĂ©vation est toujours homogĂšne et exclusivement en terre. Les Ă©lĂ©vations en brique crue ou en pisĂ© 37 D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la typologie que nous venons d’établir ainsi que ses implications chronolog ... 19L’étude de tous ces socles peut apparaĂźtre longue, mais elle nous fait connaĂźtre des structures d’une trĂšs grande variĂ©tĂ© et souvent trĂšs curieuses au niveau des dĂ©tails. DĂ©jĂ , Ă  ce titre, elle n’est pas dĂ©nuĂ©e d’intĂ©rĂȘt. Toutefois la large place qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©e rĂ©pond Ă  des considĂ©rations plus importantes et plus directement en rapport avec l’objet de la prĂ©sente recherche. En effet, compte tenu des liens organiques qui lient l’élĂ©vation en terre et le soubassement en dur qui lui sert de support, il n’est pas concevable d’étudier l’une et de nĂ©gliger l’autre. Il est, de mĂȘme, clair que c’est grĂące aux dĂ©tails d’appareillage du socle qu’on peut situer l’architecture de terre dans un cadre chronologique prĂ©cis37. Enfin, le recours Ă  des matĂ©riaux hĂ©tĂ©roclites et disparates, voire particuliĂšrement insolites comme les fragments de dalles de sol, estun fait utile Ă  signaler car il Ă©claire singuliĂšrement un phĂ©nomĂšne aussi essentiel que l’usage systĂ©matique et quasi exclusif de structures en terre. 38 On peut citer de nombreux autres exemples dans le mĂȘme quartier ou ailleurs dans les grandes villas ... 39 Des traces de peinture sont encore visibles sur la cloison situĂ©e dans les remblais Ă  l’ouest de la ... 20Mais il est des cas oĂč ce socle trĂšs prĂ©cieux pour dater l’élĂ©vation en terre fait entiĂšrement dĂ©faut, les murs Ă©tant constituĂ©s de la base au sommet de pisĂ© ou de brique crue. Ces murs ont, comme les autres, une Ă©paisseur de 0,50 m environ et sont protĂ©gĂ©s par un enduit de chaux de 2 Ă  3 cm. Les briques crues utilisĂ©es ont souvent des dimensions standard de 0,50 x 0,35 x 0,09 Ă  0,10 m. Ces structures sans base en moellons semblent relativement fragiles. Aussi n’ont-elles Ă©tĂ© d’un usage courant que pour les amĂ©nagements et les rĂ©amĂ©nagements internes et, en particulier, pour Ă©tablir des cloisons ou boucher des portes. De nombreuses cloisons de pisĂ© d’une Ă©paisseur tantĂŽt de 0,50 m, tantĂŽt de 0,35 m recouvertes d’un enduit de chaux ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es un peu partout et notamment dans l’une des maisons de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane38. DerriĂšre cet Ăźlot et surtout Ă  l’ouest de la Maison des Masques mortuaires, on peut voir deux exemples remarquables de cloisons en briques crues. ConservĂ©es sur une hauteur assez apprĂ©ciable et emprisonnĂ©es dans une masse considĂ©rable de dĂ©combres, ces deux cloisons sont constituĂ©es de fragments de briques crues de 0,08 Ă  0,09 m d’épaisseur et de 0,16 m de large. Deux couches d’enduit de 2 cm chacune les protĂšgent de part et d’autre et donnent Ă  la cloison une Ă©paisseur totale de 0,20 m39. De mĂȘme nous avons un peu partout et notamment Ă  l’intĂ©rieur de la maison dite des Fresques fig. 4b de nombreuses portes qui ont Ă©tĂ© bouchĂ©es par des parois en briques crues ne reposant sur aucun soubassement mais posĂ©es directement sur le sol. ● 4. a. PremiĂšre maison de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane, mur tardif entre les piĂšces 23 et 33 – b. Maison des Fresques, mur entre les piĂšces no 12 et 15 – c. PremiĂšre maison de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane, mur en terre et systĂšme de consolidation entre les piĂšces 39 et 52. 21Toutefois, il est Ă©vident que l’extension d’un tel usage Ă  des murs porteurs et en particulier Ă  des murs de façade n’a pas Ă©tĂ© sans poser de problĂšmes. Des prĂ©cautions spĂ©ciales ont dĂ» ĂȘtre prises pour protĂ©ger ces structures des intempĂ©ries et autres risques qu’elles courent du fait de leur emplacement. Ces risques sont d’autant plus grands que, dans certains cas, le niveau intĂ©rieur de certaines maisons est surĂ©levĂ© par rapport au niveau extĂ©rieur. Pour Ă©viter le basculement, on a eu recours Ă  l’édification de murs contreforts de 1 m de hauteur destinĂ©s Ă  Ă©pauler, sur toute leur longueur, les façades situĂ©es en partie basse. Ces murs de consolidation sont construits en petits moellons de pierre dure placĂ©s par assises horizontales et scellĂ©s au mortier de chaux et de cendre. Leur profil est oblique Ă©pais de 0,35 m Ă  la base, ils s’élĂšvent en s’amincissant progressivement. Leur partie supĂ©rieure se courbe en quart de cercle dont le sommet rattrape le nu du mur Ă©paulĂ©. LiĂ©s au mortier de chaux et de cendre, ces contreforts servent aussi Ă  protĂ©ger les fondations et les parties basses des murs contre les infiltrations, l’humiditĂ© et le ruissellement. Ce mode de renforcement a Ă©tĂ© utilisĂ© pour protĂ©ger de nombreuses maisons et en particulier pour la façade ouest d’une des maisons de l’ülot du SilĂšne Ă  l’Ane fig. 4c. Il est Ă©galement visible sur plus de 6 m de long contre l’une des parois extĂ©rieures de la Maison de la Procession dionysiaque qui prĂ©sente, toutefois, avec la prĂ©cĂ©dente demeure, quelques diffĂ©rences elle est au mĂȘme niveau que la rue et ses murs ont un petit socle en moellons de 0,25 m. 22En l’absence de socle de pierre, ces murs, en brique crue ou en pisĂ©, sont difficiles Ă  dater. De toute façon, ils sont constituĂ©s de maniĂšre tout Ă  fait analogue aux autres et ne semblent pas appartenir Ă  une Ă©poque plutĂŽt qu’à une autre. Leur diffusion prouve que leur fragilitĂ© est toute relative. 23La soliditĂ© des structures de terre semble avoir Ă©tĂ© assez considĂ©rable et on observe peu de rĂ©fections ou de consolidations. C’est Ă  peine si on peut signaler quelques cas comme l’exemple qu’on observe dans une des piĂšces de la Maison des Fresques oĂč une partie en briques crues de l’angle est du mur nord, juste au-dessus du socle en pierre de 40 cm, a Ă©tĂ© rĂ©parĂ©e et consolidĂ©e par une structure en moellons liĂ©s au mortier de chaux. Cette rĂ©paration qui affecte un pan de 0,90 m de long et 0,40 m de haut a Ă©tĂ© sans doute motivĂ©e par une infiltration d’humiditĂ© ou un dĂ©faut de sĂ©chage des briques qui ont amenĂ© le dĂ©tachement de l’enduit et la dĂ©sagrĂ©gation partielle des matĂ©riaux. 24L’élĂ©vation en brique crue, parfois conservĂ©e sur des hauteurs considĂ©rables, ne semble pas avoir nĂ©cessitĂ© de dispositif de renforcement dans le sens horizontal. Nous ne connaissons qu’un seul exemple, visible dans la Maison des Masques mortuaires, oĂč une seule assise en gros moellons liĂ©s au mortier de terre est venue interrompre, Ă  0,35 m au-dessus du soubassement de 0,35 m de moellons, la sĂ©rie des rangĂ©es de briques crues qui entrent dans la composition d’un mur tardif. Ce lit de moellons isolĂ© au milieu des structures de terre est peut-ĂȘtre destinĂ© Ă  assouplir quelque peu la construction. 25De toute façon, l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et la fragilitĂ© des parois sont toujours masquĂ©es par un enduit de chaux qui forme une gaine protectrice souvent trĂšs efficace. Les enduits intĂ©rieurs se composent gĂ©nĂ©ralement de deux couches de chaux et de sable de 1 cm d’épaisseur chacune, la premiĂšre Ă©tant rugueuse et la seconde lisse et peinte. Les enduits extĂ©rieurs se composent d’une premiĂšre couche Ă©paisse de 3 Ă  4 cm et formĂ©e de mortier de chaux et de petits graviers et d’une deuxiĂšme couche plus mince et plus lisse. Des stries d’une dizaine de centimĂštres de long et de quelques millimĂštres de profondeur disposĂ©es en bandes parallĂšles, en lignes brisĂ©es ou en chevrons emboĂźtĂ©s permettent la fixation de la couche supĂ©rieure. Quant Ă  la premiĂšre couche, son adhĂ©sion aux structures de terre est assurĂ©e par les aspĂ©ritĂ©s qui caractĂ©risent la surface des briques crues et du pisĂ©. Cette adhĂ©sion est renforcĂ©e, dans le cas des briques, par le mortier de terre qui les lie entre elles et qui forme au niveau de chaque assise une petite Ă©paisseur tendre, contrastant avec la rugositĂ© des briques, et que l’enduit de chaux pĂ©nĂštre aisĂ©ment. Aussi, la premiĂšre couche d’enduit prĂ©sente-telle sur sa face intĂ©rieure une sĂ©rie de lignes parallĂšles saillantes illustrant cette parfaite adhĂ©sion. Bien protĂ©gĂ©es par de solides gaines d’enduit, les parois s’ornent de trĂšs belles fresques dont certaines ont Ă©tĂ© bien conservĂ©es et rien ne les distingue plus extĂ©rieurement des murs en briques cuites ou en pierre. 40 Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© pour ce sondage de l’aide trĂšs prĂ©cieuse de notre ami Roger GuĂ©ry que nous rem ... 41 Le mur a Ă©tĂ© refait au cours de la seconde moitiĂ© du troisiĂšme siĂšcle car les dalles en mortier de ... 26Cette ressemblance peut-elle ĂȘtre poussĂ©e plus loin et s’étendre Ă  certaines propriĂ©tĂ©s essentielles des murs ? On peut se demander, par exemple, si ces parois en terre sont propres Ă  soutenir des charpentes de grande portĂ©e ou des voĂ»tes. S’il n’est pas possible, faute de documents prĂ©cis, de donner une rĂ©ponse entiĂšrement satisfaisante Ă  cette question, on peut nĂ©anmoins avoir une idĂ©e du type de plafond qui semble avoir Ă©tĂ© bien adaptĂ© Ă  cette architecture de terre. Un sondage opĂ©rĂ© dans une habitation situĂ©e dans le voisinage immĂ©diat de la Maison des Masques nous fournit, Ă  cet Ă©gard, de prĂ©cieux renseignements40. Le mur d’une des piĂšces dĂ©gagĂ©es est constituĂ© d’un socle de 1 m de haut en moellons surmontĂ© d’un lit de dalles en mortier de plĂątre de 0,10 m d’épaisseur destinĂ© Ă  niveler la surface au-dessus de laquelle sont disposĂ©es des rangĂ©es de briques crues de 0,50 m de hauteur, 0,35 m de large et 0,10 m d’épaisseur41. Les rangĂ©es de briques crues se poursuivent jusqu’à une hauteur de 2,45 m et la partie supĂ©rieure du mur porte encore un large fragment avec deux Ă©paisseurs de crĂ©pi superposĂ©es et elle semble couronnĂ©e par un fragment de la terrasse qu’elle supportait. La coupe de celle-ci a pu ĂȘtre approximativement reconstituĂ©e le noyau essentiel est formĂ© d’une chape de 6 cm d’épaisseur faite de petits cailloux noyĂ©s dans un mortier de chaux jaune grisĂątre; le tout a Ă©tĂ© coulĂ© sur un lattis de roseaux trĂšs serrĂ©, Ă©tabli probablement sur un poutrage reposant sur les murs. Une couche de plĂątre de 1 cm d’épaisseur garnissait le plafond. L’étanchĂ©itĂ© Ă©tait obtenue par un mortier de tuileaux aux Ă©lĂ©ments finement broyĂ©s et lissĂ©s Ă  la surface. De nombreux fragments de plafond semblables ont Ă©tĂ© Ă©galement retrouvĂ©s dans de nombreux endroits du site et en particulier dans les dĂ©combres de la Maison des Fresques. 42 Pour cette maison, cf. FOUCHER L. — Thysdrus 1961 [sic], pp. 15-25. 43 C’est notamment le cas pour les quelques gradins conservĂ©s du second amphithéùtre thysdrutain qu’il ... 44 S’il s’agit bien d’un sol, l’exemple serait unique en Afrique, sauf erreur de notre part. Signalons ... 27Parmi les documents les plus Ă©tonnants concernant les briques crues, il en est un qui mĂ©rite d’ĂȘtre signalĂ©. Il concerne une utilisation particuliĂšrement insolite de ce matĂ©riau. En effet, un des espaces de la Sollertiana Domus42, complĂštement clos et sans accĂšs, sans doute une courette amĂ©nagĂ©e pour l’éclairage et l’aĂ©ration des piĂšces qui l’entourent, est pavĂ© de briques crues de mĂȘme nature terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis et de mĂȘmes dimensions 0,50 x 0,33 x 0,10 m que les modĂšles courants. Ces briques ne peuvent pas provenir d’un mur effondrĂ© car elles prĂ©sentent une disposition gĂ©omĂ©trique rigoureuse deux rangs successifs et posĂ©s sur chant au pied du mur puis le reste disposĂ© Ă  plat et sont liĂ©es par des joints en mortier de terre de couleur grise qui excluent aussi toute solution faisant songer Ă  un dĂ©pĂŽt de matĂ©riaux ou Ă  un lieu de sĂ©chage. Comme ces briques ne pouvaient pas ĂȘtre exposĂ©es aux intempĂ©ries, elles Ă©taient sans doute recouvertes par un quelconque enduit Ă  la chaux43 ou par quelque couche Ă©tanche de mortier Ă  la cendre dont il ne reste plus de trace44. CaractĂ©ristiques de l’architecture domestique thysdrutaine 28Il convient de retenir de toute cette abondante documentation thysdrutaine quelques Ă©lĂ©ments essentiels qui peuvent se rĂ©sumer ainsi. 29L’élĂ©vation en terre repose, dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas, sur un support en matĂ©riaux durs qui perd de son ordonnance et de sa rĂ©gularitĂ© Ă  mesure que le temps passe. Les murs sans socle en pierre sont rares mais existent quand mĂȘme. Ce sont gĂ©nĂ©ralement de minces cloisons, parfois des murs de refend plus Ă©pais et assez exceptionnellement des murs extĂ©rieurs qui ont nĂ©cessitĂ© des structures de renforcement surtout en cas de dĂ©calage important entre les niveaux de la maison et de la rue. 45 La longueur des briques est presque toujours Ă©gale Ă  0,50 m et correspond Ă  l’épaisseur courante de ... 46 La seule exception connue est celle signalĂ©e par L. Foucher, cf. supra, note 25. Nous n’avons perso ... 47 Les constructions en pisĂ© tabia ou torba et celle en briques crues toub sont demeurĂ©es en vogue ... 30Par ailleurs, face Ă  la constante transformation du socle en pierre, on constate que l’élĂ©vation en terre est demeurĂ©e remarquablement stable tout au long de la pĂ©riode romaine mĂȘme constitution et mĂȘmes dimensions standardisĂ©es dans la plupart des cas45. La brique crue semble nettement plus rĂ©pandue que le pisĂ©. Ces deux structures sont toutefois constituĂ©es de la mĂȘme terre tuffeuse truffĂ©e de cailloutis ou de gravillons mais sans chaux ni paille46. L’une et l’autre coexistent dans les mĂȘmes habitations sans qu’on puisse, dans l’état actuel des recherches, expliquer le recours Ă  l’une ou Ă  l’autre par des critĂšres d’ordre chronologique, technique ou socio-Ă©conomique, contrairement Ă  ce qui se passe pour des pĂ©riodes rĂ©centes47. 48 La rĂ©gion de Thysdrus est absolument dĂ©pourvue de pierre. Les carriĂšres importantes les plus proche ... 49 Les mesures les plus importantes comme l’épaisseur des murs, les dimensions des blocs de grĂšs et la ... 50 Nous avons remarquĂ© que, contrairement Ă  d’autres endroits et Ă  d’autres pĂ©riodes, les briques crue ... 51 TrĂšs rĂ©pandue Ă  l’époque punique et romaine, l’architecture de terre est demeurĂ©e en vogue Ă  toutes ... 31Enfin l’architecture de terre Ă  Thysdrus n’est ni un procĂ©dĂ© bouche-trou, ni un matĂ©riau d’appoint, mais un Ă©lĂ©ment de base dont l’omniprĂ©sence doit ĂȘtre soulignĂ©e. Dans le cas prĂ©cis de Thysdrus et de beaucoup d’autres villes de ByzacĂšne, le phĂ©nomĂšne peut s’expliquer par la raretĂ© des pierres et l’éloignement des carriĂšres48. Cette explication est acceptable mais elle n’est pas suffisante Ă  elle seule. Les riches bourgeois qui n’avaient pas lĂ©sinĂ© sur les moyens de dĂ©corer leurs vastes demeures marbre, mosaĂŻques, fresques et autres Ă©lĂ©ments de confort n’auraient Ă©prouvĂ© aucune peine Ă  doter leurs maisons de murs en pierre si cela leur avait paru utile. En fait, le poids des traditions a dĂ» jouer un rĂŽle important. On sait combien l’architecture de terre, dont l’introduction en Tunisie est certainement due aux PhĂ©niciens, Ă©tait rĂ©pandue Ă  l’époque punique. Or, par ses modes et matĂ©riaux de construction ainsi que par le choix de ses modules, l’architecture domestique thysdrutaine se rattache Ă  cette tradition49. Il convient d’ajouter que cet attachement est fondĂ© aussi sur des considĂ©rations pratiques ce mode de construction a fait ses preuves tout en prĂ©sentant de nombreux avantages. Il est Ă©conomique, simple, Ă  portĂ©e de main et ne nĂ©cessite ni qualification spĂ©ciale, ni technique Ă©laborĂ©e. Un bon enduit de revĂȘtement et, le cas Ă©chĂ©ant, quelques mesures de protection lui assurent une soliditĂ© et une durĂ©e remarquables50. Aussi n’a-t-il jamais Ă©tĂ© abandonnĂ© dans la rĂ©gion et l’époque romaine ne constitue qu’un maillon d’une chaĂźne continue51. Conclusions 32Il faudrait disposer pour les autres sites d’une documentation aussi riche que celle de Thysdrus avant de pouvoir tirer des conclusions aussi prĂ©cises Ă  l’échelle de la Tunisie entiĂšre. Toutefois, rien n’interdit de dĂ©gager quelques impressions d’ensemble en attendant que les progrĂšs des recherches nous permettent d’aboutir Ă  des rĂ©sultats moins fragmentaires. 52 Le fait de n’avoir pas rencontrĂ© de structures de terre jusque-lĂ  sur des sites comme Dougga, Althi ... 53 Mes collĂšgues et amis, MM. Mongi Boulouednine, Golvin, Mabrouk Hamrouni ainsi que Mohamed Bej ... 33Les textes et les documents archĂ©ologiques qui sont Ă  notre disposition permettent d’affirmer que non seulement l’architecture de terre a existĂ© au niveau de l’habitat romano-africain en Tunisie mais qu’elle y Ă©tait rĂ©pandue. Tout comme Ă  Thysdrus, elle devait ĂȘtre omniprĂ©sente dans les rĂ©gions centrales et mĂ©ridionales oĂč de nombreux facteurs pouvaient l’imposer raretĂ© de la pierre, poids des traditions, pluviositĂ© rĂ©duite limitant les risques que font courir les eaux Ă  ce genre de structures. Elle Ă©tait sans doute moins rĂ©pandue dans les rĂ©gions septentrionales et occidentales pour des raisons inverses abondance de la pierre, traditions puniques moins influentes et plus gros risques de dĂ©gĂąts dus Ă  des pluies plus fortes et plus frĂ©quentes52. On peut penser que tous ces facteurs ont pesĂ© Ă  des degrĂ©s divers pour favoriser le recours exclusif Ă  la pierre au niveau des habitants riches ou mĂȘme jouissant d’une aisance assez relative. Mais les habitations modestes dans les villes comme dans les campagnes, Ă  la pĂ©riode romaine comme aux Ă©poques plus rĂ©centes, devaient ĂȘtre partiellement ou totalement en terre. Le fait de n’en avoir pas dĂ©couvert jusque-lĂ  sur certains sites ne signifie nullement qu’elles n’ont pas existĂ©53. Notes 1 PICARD — Un Quartier de maisons puniques Ă  Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. 2 L’intĂ©rĂȘt ne se situe pas seulement au niveau des archĂ©ologues qui se prĂ©occupent de plus en plus de l’étude et de la conservation de ces structures, mais aussi Ă  celui des techniciens du bĂątiment et mĂȘme du grand public oĂč il se traduit surtout par la recherche, Ă  travers l’expĂ©rience du passĂ©, d’une solution d’avenir permettant de rĂ©duire le coĂ»t des constructions et de rĂ©soudre les problĂšmes posĂ©s par la crise du logement. D’importantes sociĂ©tĂ©s industrielles, comme ELF Aquitaine », ont tentĂ© des essais sur certains sites de Tunisie en vue de mettre au point des procĂ©dĂ©s adĂ©quats de consolidation des murs en brique crue. Par ailleurs, l’opinion publique a pu ĂȘtre sensibilisĂ©e Ă  ces questions par quelques expositions, confĂ©rences, publications, articles de journaux et Ă©missions de tĂ©lĂ©vision. GrĂące Ă  tous ces moyens d’information, l’expĂ©rience tentĂ©e Ă  Gourna par l’architecte Ă©gyptien Hassan Fathy n’est pas demeurĂ©e inconnue en Tunisie. Voir Ă  cet Ă©gard l’ouvrage de cet auteur FATHY H.. - Construire avec le peuple. Paris, Sindbad, 1970. 3 Outre les sites pour lesquels nous citerons plus loin les rĂ©fĂ©rences bibliographiques, on ne trouve que trĂšs peu d’indications gĂ©nĂ©rales concernant la pĂ©riode romaine dans les ouvrages de synthĂšse et les manuels; cf. PICARD — La Civilisation de l’Afrique romaine. Paris, 1959, pp. 196-197; ROMANELLI P.. — Topografia e archeologie dell’Africa romana. In EncyclopĂ©dia clossica. Torino, 1970, tome VII, vol. X, p. 56. Ces deux auteurs ne consacrent que quelques lignes Ă  l’architecture de terre en Afrique, laquelle n’est pas du tout Ă©voquĂ©e dans l’ouvrage LEZINE A.. — Architecture romaine d’Afrique. Par contre, pour la pĂ©riode punique on dipose de renseignements beaucoup plus abondants et souvent plus prĂ©cis grĂące aux fouilles de Kerkouane et de Carthage. Cf. MAHJOUBI A.. - L’Architecture domestique Ă  Kerkouane et la maison de l’insula 1 Africa V-VI. Tunis, 1978, p. 74 et p. 79; MOREL — Kerkouane, ville punique du cap Bon remarques archĂ©ologiques et historiques. 1969, pp. 477-478 ; LANCEL S., THUILLIER [et al.]. — Byrsa I rapports prĂ©liminaires de fouilles 1974-1976 de la mission archĂ©ologique française Ă  Carthage. Institut national d’archĂ©ologie de Tunis et École française de Rome, 1979, p. 233 ; LANCEL S., THUILLIER [et al.]. — Byrsa II. Institut national d’archĂ©ologie de Tunis et École française de Rome, 1982, p. 124, p. 163, p. 168. Pour une mise au point globale voir CINTAS P.. — Manuel d’archĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, pp. 79-82 et FANTAR M.. — Kerkouane, citĂ© punique du cap Bon Tunisie, pp. 172-177 et 199-204. ThĂšse de doctorat d’État, Paris, 1982. 4 VITRUVE. — De Architectera. Il, 3, citĂ© dans LATTRE de. — Revue tunisienne, XVIII, 1911, p. 326 cf. ci-dessus pp. 29-32. 5 Cf. CINTAS P.. — Manuel d’archĂ©ologie punique. Paris, 1976, t. Il, p. 79, no 232, qui a Ă©crit aucune brique crue ne rĂ©sisterait Ă  un sĂ©chage de cinq ans ». 6 PLINE. – Histoire Naturelle. XXXV, 14-4 48-18 Cf. ci-dessus pp. 29- 32. 7 C I L Corpus des Inscriptions Latines. — VIII, 14428. 8 Cf. KOLENDO J.. — Le Colonat en Afrique sous le Haut Empire. Paris, 1976, pp. 60-61, p. 66, pp. 72-73. 9 VILLE G.. — La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă  Utique. Karthago, XI, p. 25. 10 VILLE G.. — La Maison et la mosaĂŻque de la chasse Ă  Utique. Karthago, XI, p. 29, no 23 bis. 11 LEZINE A.. — Carthage-Utique Ă©tudes d’architecture et d’urbanisme. Paris, 1968, p. 152. 12 LEZINE A.. — Utique note d’archĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 91. 13 LEZINE A.. — Utique note d’archĂ©ologie punique. AntiquitĂ©s africaines, 5, 1971, p. 90. Ces briques sont, selon l’auteur, faites d’une argile impure pleine de tessons de poterie la matiĂšre premiĂšre ayant dĂ» ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e dans une maison en ruine de la ville ». 14 Pour cette pĂ©riode voir ci-dessus note 3 et FERRON J., PINARD M.. — Un Quartier de maisons puniques Ă  Carthage. Revue ArchĂ©ologique, I, 1958, p. 22. La brique crue Ă©tait alors d’un usage si courant qu’on n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  l’intĂ©grer dans la maçonnerie des loges pour les bateaux de l’ülot de l’amirautĂ© ; cf. CEDAC [Centre d’Études et de Documentation ArchĂ©ologique de la conservation de Carthage]. — Institut national d’archĂ©ologie de Tunis, sept. 1978, bulletin no 1, p. 15, col. II. Dans le secteur fouillĂ© par l’équipe allemande dirigĂ©e par le prof. F. Rakob, la couche de destruction dĂ©blayĂ©e Ă  l’époque augustĂ©enne Ă©tait constituĂ©e presque uniquement de briques crues ce qui fait penser que les murs des bĂątiments Ă  Ă©tages devaient ĂȘtre construits essentiellement en briques crues sur des murs en opus africanum... », CEDAC IL Institut national d’archĂ©ologie de Tunis, juin 1979, p. 26, col. I. 15 RAKOB F.. — CEDAC II, p. 28. 16 Fouilles exĂ©cutĂ©es sous la direction de M. Wells, CEDAC I, p. 8. 17 HUMPHREY — Excavation at Carthage 1975 conducted by the University of Michigan. Institut national d’archĂ©ologie de Tunis et American schools of oriental research, Tunis, 1976, p. 7. 18 PICARD Acholla. Fasti Archeologici, II, 1947, 2790, p. 316. Les murs de cette maison Ă©taient revĂȘtus de peintures de type pompĂ©ien. 19 PICARD — Karthago, IV, p. 121 et PICARD – Les MosaĂŻques d’Acholla. Études d’archĂ©ologie classique, II, Nancy, 1959, p. 77. 20 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture et le mode de construction. Karthago, XVI, 1971-72, pp. 43-99. 21 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture et le mode de construction. Karthago, XVI, 1971-72, pp. 43-44, no 5. 22 GOZLAN S.. — La Maison de Neptune Ă  Acholla-Botria Tunisie problĂšmes posĂ©s par l’architecture et le mode de construction. Karthago,. XVI, 1971-72, pp. 70-71. 23 Nous devons ces renseignements Ă  l’amabilitĂ© de M. K. EssaĂŻdi qui a procĂ©dĂ© au dĂ©gagement de ces maisons. Le site d’Uzitta, qui demeure encore pratiquement inĂ©dit, se trouve Ă  une quinzaine de kilomĂštres de Sousse. Signalons, par ailleurs, la prĂ©sence de briques crues dans l’habitat fortifiĂ© de Sbeitla et plus prĂ©cisĂ©ment dans le fortin nord. Selon DUVAL N., BARATTE F.. — Les Ruines de Sufetula - Sbeitla. Tunis, 1973, p. 96, les maisons - tours de basse Ă©poque se prĂ©sentent comme un labyrinthe de piĂšces et d’espaces dĂ©couverts avec des murs faits de matĂ©riaux variĂ©s, depuis la pierre jusqu’à la brique crue en passant par les carreaux de plĂątre. » 24 Voir Ă  ce sujet VITA A. di. — La Villa dĂ©lia gara delle Nereidi » presso-Tagiura. SupplĂ©ments Libya Antiqua, II, 1966. L’auteur p. 30 note la prĂ©sence constante de structures murales en terre dans une vingtaine de villas de plaisance de bord de mer entre Tripoli et Leptis Magna. Il souligne la remarquable soliditĂ© de ces structures, une fois recouvertes de crĂ©pi et bien protĂ©gĂ©es. De son cĂŽtĂ© AURIGEMMA S.. — L’Italia in Africa. I, 2, pp. 29-31, signale l’utilisation de pareilles structures et surtout l’emploi d’une curieuse maçonnerie mixte dans la luxueuse villa de Dar Bue Ammera prĂšs de Zliten, cĂ©lĂšbre par ses fameuses mosaĂŻques au-dessus d’une base classique de 0,82 m, l’élĂ©vation du mur prĂ©sente deux faces diffĂ©rentes, l’une en caementicium d’une Ă©paisseur de 0,19 m, l’autre en formaceum sur une Ă©paisseur de 0,35 m, consolidĂ©e par deux chaĂźnages du premier appareil qui traversent, Ă  1,42 m et 2,02 m de hauteur toute la largeur du pisĂ©. 25 L. Foucher a dĂ©jĂ  eu l’occasion de signaler la prĂ©sence de structures en terre Ă  Thysdrus notamment dans la Maison du Paon Ă  propos de laquelle il Ă©crit les murs, comme partout ailleurs, Ă©taient bĂątis en toub auquel se mĂȘlaient quelques moellons Ă  la partie infĂ©rieure ». Cf. FOUCHER L.. — DĂ©couvertes archĂ©ologiques Ă  Thysdrus en 1961, p. 3. Le mĂȘme auteur Ă©crit FOUCHER [L.]. — La Maison de la Procession dionysiaque Ă  El Jem. Paris, Presses Universitaires de France, 1963, p. 30 les murs du cĂŽtĂ© nord-ouest qui Ă©taient conservĂ©s sur une hauteur de 1 m environ du cĂŽtĂ© sud-ouest atteignent ici parfois deux mĂštres ; ils sont faits de briques constituĂ©es par de la terre Ă  laquelle on a incorporĂ© de la paille. Ces briques, Ă  peu prĂšs rĂ©guliĂšres, mesurent 0,23 m x 0,14 m ... la partie infĂ©rieure du mur jusqu’à une hauteur de 0,50 m, environ, est faite de pierres grossiĂšrement liĂ©es avec de la terre ». 26 La Maison du SilĂšne Ă  l’Ane est encore inĂ©dite. La plupart de ses piĂšces sont ornĂ©es de mosaĂŻques polychromes Ă  motifs figurĂ©s qui comptent parmi les plus belles et les plus intĂ©ressantes jamais dĂ©couvertes Ă  El Jem. L’une d’elles, qui a donnĂ© son nom Ă  la maison, reprĂ©sente un silĂšne complĂštement ivre se faisant transporter vers un Ăąne. La publication de la maison et de ses mosaĂŻques est actuellement en prĂ©paration. 27 Le massif de fondation supportant ce type de mur est constituĂ© par un blocage de moellons liĂ©s au mortier de terre. Assez grossier, il mesure environ 0,70 m de large et 1 m de haut et est couronnĂ© au sommet par une rangĂ©e de pierres dures posĂ©es horizontalement et faisant saillie de 0,10 m de chaque cĂŽtĂ© sous le mur proprement dit. 28 Les fondations, tout en Ă©tant comparables, prĂ©sentent quelques diffĂ©rences elles ont la mĂȘme Ă©paisseur et sont toutes deux couronnĂ©es par une assise de pierres plates mais elles sont constituĂ©es par un blocage plus grossier de pierraille, de cailloux et de mortier de terre. 29 Ce sont des moellons de 10 x 8 x 3cm en moyenne. 30 Ces carriĂšres sont situĂ©es Ă  une quarantaine de kilomĂštres Ă  l’est d’El Jem, prĂšs de Mahdia. Elles fournissent un grĂšs dunaire tendre et truffĂ© de coquillages qui se prĂȘte assez mal Ă  la sculpture et qui se laisse attaquer par l’érosion Ă©olienne. C’est de RĂ©jiche que proviennent pratiquement foutes les pierres de taille qui ont servi Ă  l’édification des monuments publics et notamment du grand amphithéùtre. 31 TrĂšs vaste et sans doute trĂšs intĂ©ressante par ses dimensions, l’état de conservation de ses murs et de ses Ă©lĂ©ments de dĂ©cor fresques et mosaĂŻques, la Maison des Fresques est encore inĂ©dite. 32 La Maison de Lucius Verus fait Ă©galement partie des Ă©difices encore inĂ©dits. 33 C’est dans un atelier communiquant avec cette maison qu’ont Ă©tĂ© trouvĂ©s les masques mortuaires qui ont dĂ©terminĂ© l’appellation de la demeure et auxquels nous avons consacrĂ© une Ă©tude SLIM H. 1976. — AntiquitĂ©s africaines, 10, 1976, pp. 79-92. 34 A ne pas confondre avec la Maison des Masques mortuaires Ă©voquĂ©e un peu plus haut et situĂ©e Ă  quelque 150 Ă  200 m plus au sud-ouest. 35 Ces briques moulĂ©es avec du mortier de plĂątre ont souvent les dimensions standard des briques crues 0,50 x 0,35 x 0,10 m et s’adaptent ainsi Ă  l’épaisseur courante des murs. 36 Cette Ă©paisseur constante de 10 cm des dalles correspond Ă  celle du pavement en bĂ©ton de chaux et de cailloux qui a servi de sol ailleurs. 37 D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la typologie que nous venons d’établir ainsi que ses implications chronologiques se vĂ©rifient assez couramment Ă  Thysdrus. Il convient toutefois d’ĂȘtre toujours vigilant et d’examiner attentivement les structures en place. On constate, par exemple, que les moellons si caractĂ©ristiques du premier type les seuls dont les parements sont bien taillĂ©s en forme de rectangles assez rĂ©guliers et dont les dimensions sont supĂ©rieures aux autres utilisĂ©s Ă  des Ă©poques ultĂ©rieures ont Ă©tĂ© parfois rĂ©utilisĂ©s pour construire les murs de certaines maisons plus rĂ©centes mais, dans ce cas, l’appareillage est encadrĂ© de harpes en grĂšs de RĂ©jiche diffĂ©rentes de celles en usage pour le type 1 et tout Ă  fait conformes aux normes du type 3. 38 On peut citer de nombreux autres exemples dans le mĂȘme quartier ou ailleurs dans les grandes villas du quartier sud-est comme celle dite du Paon, cf. FOUCHER L. — Thysdrus 1961 sic]. 39 Des traces de peinture sont encore visibles sur la cloison situĂ©e dans les remblais Ă  l’ouest de la Maison des Masques mortuaires. De cette mĂȘme masse de dĂ©combres se dĂ©tachent des pans entiers de murs avec de nombreuses assises de briques crues ainsi qu’un revĂȘtement de mur dont on voit la face interne en partie recouverte de fragments de briques et en partie nue, le mur ayant Ă©tĂ©, en quelque sorte, sciĂ© dans le sens de la longueur. 40 Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© pour ce sondage de l’aide trĂšs prĂ©cieuse de notre ami Roger GuĂ©ry que nous remercions ici trĂšs vivement. 41 Le mur a Ă©tĂ© refait au cours de la seconde moitiĂ© du troisiĂšme siĂšcle car les dalles en mortier de plĂątre n’apparaissent guĂšre avant cette pĂ©riode Ă  Thysdrus comme nous l’avons dĂ©jĂ  vu plus haut. 42 Pour cette maison, cf. FOUCHER L. — Thysdrus 1961 [sic], pp. 15-25. 43 C’est notamment le cas pour les quelques gradins conservĂ©s du second amphithéùtre thysdrutain qu’il convient de ne pas confondre avec le grand amphithéùtre. 44 S’il s’agit bien d’un sol, l’exemple serait unique en Afrique, sauf erreur de notre part. Signalons par ailleurs que la Sollerticno Domus dont la plupart des murs ont disparu, a quand mĂȘme rĂ©vĂ©lĂ© quelques structures de terre dans certaines piĂšces et notamment dans son vestibule de distribution oĂč un des murs, conservĂ© sur 1,10 m de haut, montre un soubassement de 0,60 m de haut constituĂ© de moellons liĂ©s au mortier de chaux supportant une structure en pisĂ© 0,50 m de haut sur 0,50 m d’épaisseur. 45 La longueur des briques est presque toujours Ă©gale Ă  0,50 m et correspond Ă  l’épaisseur courante des murs. La largeur se situe souvent autour de 0,35 m mais elle est moins stable que la longueur et varie parfois entre 0,37 et 0,40. Il en est de mĂȘme de l’épaisseur qui se situe entre 0,07 et 0,10 m. 46 La seule exception connue est celle signalĂ©e par L. Foucher, cf. supra, note 25. Nous n’avons personnellement jamais rencontrĂ©, au cours de nos travaux Ă  Thysdrus, de briques ou de pisĂ© contenant de la paille. 47 Les constructions en pisĂ© tabia ou torba et celle en briques crues toub sont demeurĂ©es en vogue dans beaucoup de rĂ©gions de Tunisie et notamment dans le Sahel, pauvre en pierre, jusqu’au milieu de ce siĂšcle. Mais les enduits semblent avoir perdu de leur efficacitĂ© par rapport Ă  l’AntiquitĂ©. Mal protĂ©gĂ©es, les structures en briques crues se sont avĂ©rĂ©es particuliĂšrement fragiles et on leur a prĂ©fĂ©rĂ© le pisĂ©. C’est le cas Ă  Djemmal situĂ©e Ă  une trentaine de kilomĂštres au sud de Sousse oĂč les habitants ont vu les grandes averses de 1931 dĂ©truire leurs demeures ils se sont plaints en prĂ©cisant que leurs maisons Ă©taient autrefois en pisĂ© mais que leur village ayant Ă©tĂ© dĂ©moli par une colonne beylicale, puis par un tremblement de terre, ils se sont dĂ©cidĂ©s, appauvris, Ă  construire en toub», cf. DESPOIS J.. - La Tunisie orientale. Sahel et Basse steppe. Paris, Presses Universitaires de France, 1955, p. 330. 48 La rĂ©gion de Thysdrus est absolument dĂ©pourvue de pierre. Les carriĂšres importantes les plus proches sont situĂ©es Ă  plus de 40 km du site, prĂšs de Mahdia ou de Sallacta. Les possibilitĂ©s offertes par les quelques affleurements de croĂ»tes calcaires sont trĂšs limitĂ©es et semblent avoir Ă©tĂ© Ă©puisĂ©es avant que la ville n’ait connu la grande fiĂšvre de construction de la fin du second siĂšcle et du dĂ©but du troisiĂšme. Les moellons en calcaire dur se rarĂ©fient et tendent Ă  cĂ©der la place aux moellons de grĂšs de RĂ©jiche puis aux matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration, Ă  l’époque tardive. 49 Les mesures les plus importantes comme l’épaisseur des murs, les dimensions des blocs de grĂšs et la longueur des briques crues correspondent Ă  la grande coudĂ©e punique de 0,50 m Ă  0,52 m on a remarquĂ© qu’à Byrsa les murs porteurs ont souvent 0,50 m d’épaisseur. Il convient de signaler que cette coudĂ©e punique de 0,50 m est demeurĂ©e vivace Ă  El Jem jusqu’à un passĂ© trĂšs rĂ©cent. Le mĂštre n’a pas rĂ©ussi Ă  la supplanter auprĂšs des vieux maçons qui mesurent encore en coudĂ©es. 50 Nous avons remarquĂ© que, contrairement Ă  d’autres endroits et Ă  d’autres pĂ©riodes, les briques crues et le pisĂ© en usage Ă  Thysdrus Ă  l’époque romaine forment une masse dense en terre trĂšs compacte ayant presque la consistance d’un bĂ©ton. On est trĂšs loin de ce matĂ©riau si souvent dĂ©crit ailleurs et qui s’effrite sous la pression des doigts. 51 TrĂšs rĂ©pandue Ă  l’époque punique et romaine, l’architecture de terre est demeurĂ©e en vogue Ă  toutes les grandes phases de la pĂ©riode musulmane. Les palais aghlabides des environs de Kairouan et bien d’autres monuments privĂ©s et publics ont Ă©tĂ© construits en terre. Cf. MARÇAIS G.. — L’Architecture musulmane d’Occident. 1954, p. 57. 52 Le fait de n’avoir pas rencontrĂ© de structures de terre jusque-lĂ  sur des sites comme Dougga, Althiburos, Bulla Regia, Henchir El Faouar ouThuburbo-Majus n’est sĂ»rement pas Ă©tranger Ă  l’abondance des carriĂšres de pierre dans la proximitĂ© immĂ©diate de ces sites. 53 Mes collĂšgues et amis, MM. Mongi Boulouednine, Golvin, Mabrouk Hamrouni ainsi que Mohamed Bejaoui et M. Kefi m’ont apportĂ© une aide prĂ©cieuse pour l’élaboration de cette Ă©tude tant par la mise au point des dessins et des illustrations que par les discussions fructueuses que j’ai eues avec eux. Qu’ils en soient ici remerciĂ©s. Cette publication numĂ©rique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractĂšres.
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Forum Futura-Maison les forums de la maison Habitat bioclimatique, isolation et chauffage mur abimĂ© enduit chaux et ciment  RĂ©pondre Ă  la discussion Affichage des rĂ©sultats 1 Ă  9 sur 9 01/05/2011, 07h13 1 fabaq mur abimĂ© enduit chaux et ciment - Les murs de la maison que nous avons achetĂ© sont trĂšs abimĂ©s. Murs en pierre non apparent avec un enduit en chaux 2cm Ă©paisseur qui s'effrite. Le prĂ©cĂ©dent propriĂ©taire l'avait recouvert d'un "enduit ciment" Cet enduit ciment se dĂ©colle par plaque. De plus il y a pas mal de gros trous dans le mur de 10cm ou plus de profondeur il y avait des scellements pour fixer des petites poutres, des T pour Ă©tagĂšres... Je pense coller du BA13 pour rattraper tous ces murs. Mais avant je voudrais arranger un peu la situation. Pour boucher les gros trous quelle est la meilleure solution mortier et ensuite plĂątre, ou de la chaux et si oui quel type Pour rattraper les murs et fixer l'enduit chaux, dois je refaire un enduit grossier a la chaux et si oui quel type de chaux ? Ensuite quelle est la meilleure façon de coller le BA13 sur cet enduit du MAP ? Merci pour tous conseils je ne suis pas sur de quoi faire avec la chaux. A priori ca se mĂ©lange pas trĂšs bien avec le ciment. - 01/05/2011, 13h27 2 Re mur abimĂ© enduit chaux et ciment dĂ©placĂ© le discussion dans ce forum parce que le problĂšme est plus complexe qu'il n'y parait Murs en pierre non apparent avec un enduit en chaux 2cm Ă©paisseur qui s'effrite. Le prĂ©cĂ©dent propriĂ©taire l'avait recouvert d'un "enduit ciment" Cet enduit ciment se dĂ©colle par plaque C'est le signe que l'enduit Ă  souffert de l'humiditĂ© des murs. Quel est le revĂȘtement des murs cotĂ© extĂ©rieur ? Les murs disposent t-il d'une rupture de capillaritĂ© ? A dĂ©faut quel est l'Ăąge de la maison, la composition des murs ? Sinon pour boucher les trous, on peut faire un mortier de chaux NHL et de sable. 1 vol de chaux, 3 vol de sable + quelques petites pierres noyĂ©es pendant la mise en place du mortier Je pense qu'il faut, dans tous les cas faire sauter l'enduit qui ne tient pas, ensuite je ne connais pas le BA13 vis Ă  vis des problĂšmes d'humiditĂ©. Personnellement, je ne ferai qu'un enduit chaux en 2 ou 3 couches pour redresser les murs. chaux aĂ©rienne Question annexe, y a t-il une isolation des murs ? + Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules CĂ©sar 01/05/2011, 13h34 3 Re mur abimĂ© enduit chaux et ciment Bonjour, SK69202 a raison, les vieux murs ne sont pas prĂ©vus pour recevoir des enduits ciment et le BA13 n'est pas du tout adaptĂ© au murs humides. Tu trouvera pas mal d'info dans ce fil du sommaire. A+ 01/05/2011, 17h35 4 fabaq Re mur abimĂ© enduit chaux et ciment Je vous remerci pour vos rĂ©ponses avec d'autres questions Pour reboucher les trous, je vais donc acheter de la chaux comme indiquĂ©. Du mĂ©lange Ă  bĂ©ton c'est possible Ă  la place du sable pour boucher les trous ? Les murs sont en pierres 50cm Ă©paisseur. CĂŽtĂ© exterieur pierre apparente. La maison Ă  70 ans, la face extĂ©rieure est en trĂšs bon Ă©tat. L'enduit en chaux, n'a pas l'air vraiment attaquĂ© par l'humiditĂ©. On dirait que le pb c'est que le ciment est la chaux n'ont pas l'air de bien s'accrocher ensemble. On dirait que le fait d'avoir mis la plaque de ciment Ă  "Ă©touffer" la chaux. Pour l'enduit Ă  la chaux en 2/3 couches comment s'y prendre ? La chaux aĂ©rienne cela se travaille comment. J'avais demandĂ© un devis Ă  2 artisans, mais Ă  presque 80 euros le m2 cela m'a refroidi environ 100m2 a faire. Je pensais qu'Ă  ce prix cela doit ĂȘtre vraiment difficile Ă  poser et j'ai donc considĂ©rĂ© le BA13. Aujourd'hui A voir en vidĂ©o sur Futura 01/05/2011, 18h53 5 Re mur abimĂ© enduit chaux et ciment Bonjour. Le ciment a empĂȘcher la vapeur d'eau de sortir facilement du mur et cela a dĂ©gradĂ© l'enduit chaux. Un mur avec les pierres exposĂ©es sera toujours plus humide qu'un mur protĂ©gĂ© par un enduit. Tout ce qui est produit liant "tout prĂȘt" Ă  base de ciment est Ă  proscrire avec les maçonneries traditionnelles, il faut que l'humiditĂ© des murs puisse ĂȘtre en Ă©quilibre avec l'humiditĂ© de l'air pour Ă©viter les dĂ©sordres, qui peuvent ĂȘtre trĂšs grave, mĂȘme si cela prend parfois du temps pour qu'ils apparaissent. Pour un enduit Ă  la chaux, lire dĂ©jĂ  ceci On finit par y arriver et Ă  ĂȘtre content du rĂ©sultat. Je pensais qu'Ă  ce prix cela doit ĂȘtre vraiment difficile Ă  poser C'est surtout les heures de main d’Ɠuvre qui augmentent le prix, la chaux nĂ©cessite plus de temps entre les couches que le ciment, etc... + Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules CĂ©sar 03/05/2011, 09h13 6 jeremius Re mur abimĂ© enduit chaux et ciment EnvoyĂ© par SK69202 Question annexe, y a t-il une isolation des murs ? EnvoyĂ© par fabaq Les murs sont en pierres 50cm Ă©paisseur. CĂŽtĂ© exterieur pierre apparente. Donc il n'y a pas d'isolant?... 03/05/2011, 17h45 7 fabaq Re mur abimĂ© enduit chaux et ciment Oui il n'y a pas d'isolant. Mais c'est souvent le cas avec des murs en pierre. Le BA13 et un vide de 2cm avec des taquets de colles ca fera pas un super isolant je suis d'accord, mais bon je suis sur la cote d'azur 02/12/2012, 10h44 8 jbaz Re mur abimĂ© enduit chaux et ciment Bonjour Ă  tous! AprĂšs avoir lu pendant un certain temps pas mal de fils de ce forum et aprĂšs avoir appris plein de choses passionnantes , je voudrais passer un peu Ă  de la pratique! enfin pour le moment je suis en location donc j'attends l'accord du proprio . alors, en bas on a une piĂšce qui sert un peu d'atelier - buanderie, trĂšs humide, et environ 6 cm de sol Ă  rattraper par rapport Ă  la piĂšce d'Ă  cĂŽtĂ©. Le souci, c'est que la dalle et 3 des murs sont en bĂ©ton un mur en briquette. J'ai bien compris que la chaux est plutĂŽt pour des matĂ©riaux traditionnels pierre, terre, mais c plus pour apprendre et passer Ă  la pratique mais bon je ne voudrais pas que tout tombe un an aprĂšs ĂȘtre parti Du coup j'ai plusieurs questions j'ai vu ici que l'on pouvait faire un mĂ©lange chaux-ciment pour le gobetis, afin de faciliter l'accroche sur le bĂ©ton, quelqu'un a des retours d'expĂ©rience? Je devrais faire pareil pour la dalle en chaux, moitiĂ© ciment moitiĂ© chaux, ou je devrais carrĂ©ment laisser tomber ? Enfin, je me doute que vu que les murs sont en bĂ©ton, je ne verrai pas les propriĂ©tĂ©s de rĂ©gulation de l'humiditĂ©, mais qu'en pensez-vous? un des murs est enterrĂ© la terre derriĂšre, c'est pentu chez moi, et suinte beaucoup, et aussi le ballon d'eau chaude dans la piĂšce => bcp d'humiditĂ©! Merci de vos conseils avisĂ©s! Et merci pour ce super forum ! 02/12/2012, 12h15 9 Re mur abimĂ© enduit chaux et ciment salut c'est peut ĂȘtre plus simple de mettre une ventilation que de vouloir coller de la chaux partout! si la chaux est perspirante, le bĂ©ton, non; donc de toute façon, l'enduit chaux ne changera rien Ă  ton combat contre l'humiditĂ© de la piĂšce, puisque la vapeur d'eau ne transitera pas Ă  travers la paroi! peut ĂȘtre que de l'argile aiderait Ă  mieux rĂ©guler le taux d'humiditĂ© si tu veux absolument jouer sur la nature des matĂ©riaux utilisĂ©s plutĂŽt que de jouer sur la ventilation - quant Ă  s'essayer sur des parois types, il y a tjs des amateurs qui rĂ©clament de l'aide dans des chantiers participatifs - et tu apprendras en plus que tu aideras!! + Sur le mĂȘme sujet Discussions similaires RĂ©ponses 1 Dernier message 15/01/2011, 09h22 RĂ©ponses 2 Dernier message 20/09/2010, 20h52 RĂ©ponses 16 Dernier message 01/02/2010, 19h44 RĂ©ponses 9 Dernier message 31/08/2009, 11h13 RĂ©ponses 4 Dernier message 06/12/2007, 16h33 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 11h10.

Sessions Brico Live 🔮 ] Ce soir, Seb Bricole nous partage ses astuces pour boucher un trou, ni vu ni connu, dans votre mur Suivez-nous sur Facebook : https

ÉCOLE D’ARCHITECTURE RURALE, PREMIER CAHIER,Dans lequel on apprendra soi-mĂȘme Ă  bĂątir solidement les Maisons de plusieurs Ă©tages avec la terre seule ;Ouvrage dĂ©diĂ© aux Français en 1790, revu et corrigĂ© par l’Auteur, l’an 2me de la RĂ©publique Française, une et indivisible, dans le mois de ÉDITION. À PARIS, Chez le Citoyen Cointeraux, Professeur d’Architecture rurale, rue du faubourg HonorĂ©, no. 108, en face de la grande rue le Citoyen Fuchs, Libraire, quai des Augustins, no. 28. INTRODUCTION. La possibilitĂ© d’élever les Maisons de deux, mĂȘme de trois Ă©tages, avec la terre seule, d’entreposer sur leurs planchers les plus lourds fardeaux et d’y Ă©tablir les plus grosses fabriques, Ă©tonne tout le monde, ou plutĂŽt tous ceux qui n’ont pas Ă©tĂ© Ă  la portĂ©e de voir ces constructions originales ; c’est pour les en convaincre que je vais commencer par l’art du pisĂ©, le cours d’étude qu’il est urgent de faire pour accĂ©lĂ©rer la multiplication des petites propriĂ©tĂ©s dans la campagne, si dĂ©sirĂ©e par la Convention Nationale, et rĂ©pĂ©tĂ©e par mille et mille auteurs. Si je suis assez heureux de satisfaire mes compatriotes, je dois espĂ©rer de leur zĂšle un concours suffisant, sans lequel je ne saurois complĂ©ter cette entreprise essentielle ; ils ne verront, sans doute, dans l’achat de ce petit TraitĂ©, qu’une contribution patriotique, pour m’aider Ă  rĂ©pandre dans toutes les parties de la RĂ©publique, un nouvel art qui seul peut garantir les campagnes du flĂ©au des incendies, puisqu’il pourra s’exĂ©cuter par les propriĂ©taires les plus indigens. Avant de traiter des maisons faites avec la terre qu’on nomme pisĂ©, je crois nĂ©cessaire de donner un apperçu sur l’origine de cet art. ORIGINE DU PISÉ. Le pisĂ© est une opĂ©ration manuelle, fort simple ; c’est en comprimant la terre dans un moule ou dans un encaissement, qu’on parvient Ă  faire de petites, de grandes et de hautes maisons le pisĂ© seroit plus significatif par celui de massiver ou massivation, car cet ouvrage est vĂ©ritablement un massif, puisqu’il n’y reste aucun joint, tandis que le mortier en fournit d’innombrables pour la liaison des pierres ; mais il faut bien se soumettre aux termes d’ouvriers, Ă  toutes ces dĂ©nominations vulgaires que l’on a Ă©tĂ© forcĂ© d’adopter dans la langue française cependant je prĂ©viens que je me servirai indiffĂ©remment, dans le cours de cet ouvrage, des mots piser, massiver, presser, comprimer ou battre la terre. L’origine du pisĂ©, quoique peu connu dans la France, oubliĂ© dans les autres Ă©tats, remonte aux premiers siĂšcles Ă  entendre Pline, il paroĂźt que NoĂ© en fut le premier inventeur, ayant appris cela, dit-il, en voyant faire le nid aux hirondelles[1] quoi qu’il en soit, il est certain que les anciens ont connu et pratiquĂ© cet art. Le mĂȘme auteur ajoute Que dirons-nous des murailles de pisĂ© qu’on voit en Barbarie et en Espagne, oĂč elles sont appellĂ©es murailles de forme, puisqu’on enforme la terre entre deux ais cette terre, ainsi pressĂ©e, rĂ©siste Ă  la pluie, aux vents et au feu ; il n’y a ciment ni mortier qui soit plus dur que cette terre ; ce qui est si vrai, que les guettes et lanternes qu’Annibal fit construire en Espagne, et les tours qu’il fit bĂątir sur les cĂźmes des montagnes, sont encore existantes ; nĂ©antmoins elles sont de pisĂ©.[2]M. Goiffon prĂ©tend que les Romains faisoient usage du pisĂ© ; on ne sera point fĂąchĂ© si je rapporte ici les remarques de cet acadĂ©micien On conçoit aisĂ©ment pourquoi une coutume qui n’a pas pour principe une utilitĂ© rĂ©elle, peut ĂȘtre circonscrite dans une province ; mais on ne rend pas si facilement raison de cette localitĂ©, si nous pouvons nous exprimer ainsi, quand elle tend au bien gĂ©nĂ©ral, soit relativement Ă  l’économie sur les matiĂšres premiĂšres, soit Ă  la diminution et Ă  la promptitude du travail. L’art du maçon piseur, que nous publions[3], renferme ces avantages. Cet art de construire en pisĂ© se transmet de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration dans le Lyonnois, par une succession non interrompue, Ă  remonter jusqu’aux anciens Romains, qui l’habitĂšrent, et vraisemblablement l’y apportĂšrent, ainsi que la culture de la vigne et nombre d’autres arts, dans la pratique desquels on retrouve encore et leurs termes et leur gĂ©nie. M. l’abbĂ© Rozier[4] a dĂ©couvert qu’on employe le pisĂ© en Catalogne. L’Espagne, comme la France, a donc une seule province oĂč l’on ait conservĂ© cet antique genre de bĂątir sans doute qu’il ne s’est pas plus rĂ©pandu dans ce royaume que dans ce pays ; Ă  peine chez nous le fait-on exĂ©cuter dans les provinces circonvoisines au Lyonnois, ce n’est que dans une partie du DauphinĂ©, de la Bourgogne, du Vivarais, oĂč on l’entreprend. La Bresse, qui a d’excellentes terres Ă  piser, construit encore en bois le pisĂ© gagne peu de pays, il faut nĂ©cessairement le propager, particuliĂšrement dans les pays au nord de Paris, oĂč les matĂ©riaux sont si rares, mĂȘme manquent. Il faut aussi le faire exĂ©cuter sur les montagnes, dans les vallĂ©es, oĂč les transports sont difficiles, bien souvent impossibles il faut s’en servir en tous lieux, puisque le pisĂ© ne coĂ»te que la main d’Ɠuvre, exclut toutes espĂšces de matĂ©riaux, toutes leurs voitures et toutes sortes de prĂ©parations ; enfin il faut bĂątir par cette mĂ©thode dans toutes les campagnes, puisque les bĂątimens des fermes, que l’on est obligĂ© de faire de grande Ă©tendue pour l’exploitation et pour y fermer les rĂ©coltes volumineuses, coĂ»tent immensĂ©ment et ne rendent rien. Outils nĂ©cessaires au pisĂ©. La dĂ©pense de ces outils est modique, la plupart Ă©tant d’un usage commun ; il ne s’agit que de les indiquer, pour passer de suite Ă  la description de ceux que l’on aura Ă  faire construire. Liste des outils pour le pisĂ©. Planche I. Fig. 1. Un des cĂŽtĂ©s du moule vu extĂ©rieurement. 2. L’autre cĂŽtĂ© du moule vu intĂ©rieurement. 3. TĂȘte du moule vue par-dehors. 4. L’autre face vue en dedans. 5. Bouts de planches taillĂ©s en coins. 6. Petit bĂąton appellĂ© gros de mur. Planche II. 7. Poteau vu Ă  plat, ainsi que son tenon. 8. Le mĂȘme poteau vu sur le dos, ainsi que son tenon. 9. Clef vue Ă  plat, oĂč sont pratiquĂ©s ses mortaises. 10. La mĂȘme clef vue par-dessus et par cĂŽtĂ©, ou vue en perspective. 11. Moule montĂ©, oĂč l’on voit l’ensemble de tous les outils marquĂ©s ci-dessus ; plus, une petite corde F et un petit bĂąton ou bille G. 12. Pioche tranchante, vue par cĂŽtĂ© avec son manche. 13. La mĂȘme pioche vue couchĂ©e. Planche III. Fig. 14. Pisoir avec lequel on comprime la terre, vu en face. 15. Le mĂȘme pisoir sur une grande Ă©chelle, vu par cĂŽtĂ©. 16. Plan de cet outil, vu par dessus. Les autres outils dont on a besoin, sont ; des pioches ou bĂȘches ; des pelles ; des paniers ; corbeilles ou hottes ; un arrosoir de jardinier ; des truelles ; un plomb de maçon une hache ; un marteau ; des sergens de menuisier ; un maillet, une scie, et des clous. Construction du moule. On prendra des planches de 10 pieds de longueur chacune, bois blanc, afin que le moule, en Ă©tant plus lĂ©ger, puisse se manier et se transporter plus facilement par les ouvriers. Le bois le plus convenable est sans doute le sapin, parce qu’il est moins sujet Ă  se dĂ©jetter ; c’est aussi par cette raison qu’on choisit les planches les plus sĂšches, les plus droites, les plus saines, enfin oĂč il y ait moins de nƓuds. La hauteur la plus ordinaire du moule est d’environ 2 pieds 9 Ă  10 pouces si l’on met trois planches pour chaque cĂŽtĂ© de l’encaissement, il faut donc que chacune d’elles portent un pied de large, attendu qu’étant feuillĂ©es et languettĂ©es, il puisse rester cette hauteur ; mais si les planches avoient moins de large, comme 9 Ă  10 pouces, alors on fera scier en longueur une planche, pour y prendre la partie nĂ©cessaire pour completter la hauteur du moule. Les six ou sept planches choisies, doivent ĂȘtre blanchies des deux cĂŽtĂ©s au rabot ; on pourroit ce pendant se passer de le faire en dehors, puisque ce n’est que leur face intĂ©rieure qui doit former les paremens lisses des murs mais mon expĂ©rience m’a appris que cette nĂ©gligence nuit de plusieurs maniĂšres ; la terre s’attache sur les cĂŽtĂ©s extĂ©rieurs qui n’ont point Ă©tĂ© blanchis, ce qui rend le moule plus lourd, sur-tout lors des pluies, tandis qu’étant lisse ou uni par quelques coups de rabot, on peut le tenir toujours propre en le nettoyant d’un tour de bras avec un torchon de paille. Pour lier solidement les trois planches ou trois planches et demie emboĂźtĂ©es Ă  languettes et rainures, on pose, on cloue et on rive dessus quatre petites planches, appelĂ©es barres ; celles qui sont aux extrĂ©mitĂ©s ont 10 pouces de large, et les deux autres, qu’on espace Ă©galement, en ont 8. Voy. planch. I, fig. 1, oĂč l’on remarquera encore que l’on cloue deux poignĂ©es Ă  chaque partie du moule, pour les supporter. Ces poignĂ©es se font en fer ; mais, pour plus d’économie, on peut se servir de nerfs de bƓuf. La tĂȘte du moule qui sert Ă  former les angles des bĂątimens en terre, doit se faire de deux petites planches rainĂ©es, languettĂ©es et blanchies des deux cĂŽtĂ©s ; on pourroit n’y employer qu’une seule planche, puisqu’elle n’auroit que 18 pouces de large sur trois pieds de hauteur ; mais on sent qu’elle se dĂ©jetteroit ainsi on placera, clouera et rivera deux petites barres de 4 pouces de largeur. Voy. planche I, fig. 3, oĂč l’on remarquera encore que la largeur de cette partie du moule diminue insensiblement sur sa hauteur, pour donner le talus ou le fruit au mur. Toutes les planches et barres mentionnĂ©es ci-dessus, doivent avoir chacune, aprĂšs qu’elles ont Ă©tĂ© blanchies au rabot, au moins 13 lignes d’épaisseur. Les coins, planche I, fig. 5, ne sont autre chose que les dĂ©bris de planches d’un pouce d’épaisseur, et de 8 Ă  12 pouces de hauteur ; et Ă  l’égard des gros de mur, fig. 6, ce sont des petits bĂątons que l’on coupe sur l’épaisseur du mur que l’on a Ă  faire. On vient de voir qu’il y a huit barres pour arrĂȘter l’assemblage de deux grandes parties de l’encaissement ; ces barres servent Ă©galement pour recevoir huit poteaux et quatre clefs. Les poteaux, planche II, fig. 7 et 8, peuvent se faire avec des bois de sciage Ă©quarris, ou avec des bois de brins ronds, n’importe leur qualitĂ© ; ainsi on se servira indiffĂ©remment des bouts de soliveaux, de chevrons, de petits arbres ou de leurs branches. Ces poteaux doivent surmonter la hauteur du moule d’environ 18 pouces ; il les faut donc Ă  peu prĂšs de 5 pieds de hauteur, y compris leur tenon de 6 pouces et de 3 pouces sur 4 de grosseur. La partie qui doit appuyer contre les barres de l’encaissement, sera applatie et tirĂ©e Ă  la varlope en ligne droite, n’importe que le surplus soit brut ou rond. On peut aussi se servir indiffĂ©remment de toute espĂšce de bois pour faire les clefs ; cependant, pour la durĂ©e, on doit prĂ©fĂ©rer les bois durs, tels que le chĂȘne, le frĂȘne, le hĂȘtre, et autres. Comme la soliditĂ© du pisĂ© exige que les murs aient le plus souvent 18 pouces d’épaisseur, il faut donc 3 pieds et demi de longueur Ă  chaque clef ; ainsi on Ă©quarrira les bois sur cette dimension, ou on se servira de quelques bouts de soliveaux que l’on a toujours de reste dans les bĂątimens ou dans les fermes. On les rĂ©duira Ă  3 pouces et demi de largeur, sur 3 pouces d’épaisseur ; sur la largeur, on tracera les deux mortaises, ainsi qu’il est marquĂ© planche II, fig. 9 et 10 ; ensuite on percera avec une tariĂšre plusieurs trous, pour dĂ©gager le ciseau qui percera Ă  jour la mortaise ces derniĂšres doivent avoir chacune 10 pouces et demi de longueur sur un fort pouce de largeur, et Ă  chaque extrĂ©mitĂ© on laissera 3 pouces et demi, de maniĂšre qu’il restera d’intervalle entre les deux mortaises 14 pouces ; dimension restreinte et nĂ©cessaire pour laisser rapprocher les deux parties du moule, qui faciliteront Ă  donner le talus aux murs Ă  fur et mesure que l’on Ă©lĂ©vera la maison, de maniĂšre qu’on puisse rĂ©duire les murs de terre prĂšs le toit Ă  cette Ă©paisseur de 14 pouces. Reprise des mesures d’une clef. pieds. pouces. Les deux bouts ou extrĂ©mitĂ©s Ă  3 pouces et demi chacun, ci 0 7 Les deux mortaises Ă  10 pouces et demi chacune ci 1 9 L’intervalle restant entre lesdites deux mortaises, qui laisse la libertĂ© de pouvoir diminuer insensiblement l’épaisseur des murs jusqu’à cette mesure, ci 1 2 Longueur totale de la clef 3 pied. 6 pouc. Les choses les plus simples sont difficiles Ă  comprendre, lorsqu’on ne les a jamais vues ; c’est pourquoi j’ai tracĂ©, pl. II, fig. 11, l’encaissement montĂ©, dont je vais faire la description, piĂšce par piĂšce, en commençant par la premiĂšre jusqu’à la derniĂšre, tout de mĂȘme que les maçons doivent les poser pour Ă©tablir complettement le moule. Établissement du Moule sur un mur. A. Mur en maçonnerie de 18 pouces d’épaisseur, sur lequel on veut Ă©lever le mur de terre ou pisĂ©. B. Clef posĂ©e dans une tranchĂ©e Ă  travers le mur. CC. Les deux cĂŽtĂ©s du moule qui embrassent par en-bas le mur de 3 pouces de hauteur. DD. Les deux poteaux dont les tenons entrent dans les mortaises de la clef. E. Gros de mur qui fixe le moule par en-haut, et qui est moins long de 6 lignes que le mur d’en-bas n’est Ă©pais, pour laisser le fruit ou talus au mur. F. Petite corde de 4 Ă  5 lignes de diamĂštre, faisant plusieurs tours aux poteaux. G. Petit bĂąton ou bille, qui bride la corde autant que l’on veut, en faisant plusieurs tours, et qui vient s’arrĂȘter contre un des poteaux. HH. Coins qui entrent dans les mortaises de la clef, et qui serrent singuliĂšrement par le bas les poteaux et le moule contre le mur. Tel est ce petit Ă©quipage et l’opĂ©ration pour monter le moule on renverse l’ordre qu’on a suivi, pour le dĂ©monter, en commençant Ă  dĂ©lier la corde, repousser les coins, enlever les poteaux, retirer le moule et les clefs pour replacer le tout de nouveau. Outil avec lequel on Bat la terre. L’outil le plus consĂ©quent au pisĂ©, d’oĂč dĂ©pend la soliditĂ© de cet ouvrage, sa durĂ©e de plusieurs siĂšcles, en un mot, sa perfection, ou, au contraire, sa mauvaise qualitĂ©, est celui avec lequel on travaille ou massive la terre ; il ne faut pas s’y mĂ©prendre, ce genre de bĂątir renferme les deux extrĂȘmes, ou parfaitement bon, ou excessivement mauvais cet outil important, dis-je, se nomme pisoir. Voyez les figures de la planche III. Quoique cet instrument paroisse fort aisĂ© Ă  faire, l’on rencontrera plus de difficultĂ©s qu’on ne le pense, lorsqu’on l’entreprendra ; c’est pourquoi je vais entrer dans la voie mĂ©thodique que l’on pourra suivre pour le bien faire exĂ©cuter. On commencera par prendre un morceau de bois dur, soit chĂȘne, soit frĂȘne, soit hĂȘtre ; et toutes les fois que l’on pourra se procurer des pieds ou racines de ces arbres, mĂȘme d’ormes, de noyers et autres, il faut les prĂ©fĂ©rer, Ă  cause de l’étroite union de leurs pores ou parties ligneuses lorsqu’on aura rĂ©duit et Ă©quarri un morceau de bois brut, rond, ou le plus uniforme possible, Ă  10 pouces de longueur, 6 pouces de largeur et 5 pouces d’épaisseur, tel que le reprĂ©sente la fig. 16, pl. III, on tracera une ligne dans son pourtour Ă  6 pouces de sa hauteur, ainsi qu’elle est marquĂ©e aux fig. 14 et 15 ; ensuite on divisera en deux toutes les autres faces de ce morceau de bois oĂč l’on tirera par-tout des lignes qui les partageront Ă©galement. C’est d’aprĂšs ces lignes de division qu’il sera aisĂ© de perfectionner cet outil ; d’abord on tracera dessous deux lignes Ă  cĂŽtĂ© de celle du milieu, qui laisseront entre elles un pouce et demi d’épaisseur, ensuite on dĂ©lardera de la ligne du pourtour le bois superflu, ce qui formera d’abord une espĂšce de coin cela fait, on circonscrira par-dessus, avec un compas, un cercle de 4 pouces de diamĂštre, et on ĂŽtera Ă  l’entour tout le bois, en venant terminer insensiblement Ă  la ligne du pourtour ; aprĂšs quoi on abbattra les arĂȘtes, en les arrondissant, sur-tout par-dessous, ou on polira le bois autant qu’on pourra. C’est en prenant la patience, je le rĂ©pĂšte, de bien Ă©quarrir un morceau de bois et de tracer la ligne du pourtour et les lignes centrales, que l’on ne se trompera pas, et qu’on expĂ©diera la construction de cet outil. Pour y placer un manche, on serrera cet outil dans un Ă©tau ; c’est le plus sĂ»r moyen d’y percer bien droit, avec les tariĂšres, le trou qui doit avoir 2 pouces de profondeur. Voyez planche III, fig. 15. Le manche est un bĂąton d’un pouce de diamĂštre par le bas, et de 15 lignes par en-haut, pour que l’ouvrier puisse fermement le tenir dans ses deux mains en le bien empoignant toute la hauteur de cet outil emmanchĂ© doit avoir environ 4 pieds ; cependant un peu plus haut ou plus bas, suivant la grandeur des ouvriers, qui sauront bien le rĂ©duire Ă  la hauteur qui leur sera la plus commode, aprĂšs qu’ils auront travaillĂ© quelques heures. Pratique du pisĂ©. Qu’on ne s’y trompe pas ! le pisĂ© est bien diffĂ©rent de ces misĂ©rables constructions faites en terre pĂȘtrie ou en boue, mĂȘlĂ©e avec de la paille ou du foin, que bien des personnes confondent avec cet art prĂ©cieux. J’ai vu mĂȘme d’habiles gens ne savoir ou ne vouloir pas distinguer cette noble science d’avec la routine que l’on a dans la campagne d’élever quelques murs avec la terre pĂȘtrie ; construction on ne peut pas plus vicieuse, puisqu’elle ne se soutient qu’autant qu’on lui donne un talus rapide ou une forme bien pyramidale. L’art que je prĂ©sente, non-seulement renferme tous les principes de la meilleure maçonnerie, mais d’autres rĂšgles que j’indiquerai. La planche IV reprĂ©sente le plan d’une petite maison que nous allons bĂątir avec le lecteur, en pisĂ©. Nous commencerons par faire la fondation de cette maison en maçonnerie ordinaire, que nous Ă©leverons, en premier lieu, Ă  deux pieds au dessus du terrein. Cette dĂ©pense est absolument nĂ©cessaire pour garantir le pisĂ© de l’humiditĂ© du sol ; d’ailleurs elle sert Ă  prĂ©server les murs de terre du rejaillissement des eaux pluviales qui tombent des Ă©goĂ»ts du toit. Lorsque nous aurons rendu de niveau tous les murs et de 18 pouces d’épaisseur, nous tracerons dessus, avec de la pierre noire ou rouge, les tranchĂ©es nĂ©cessaires pour recevoir les clefs du moule leur distance doit ĂȘtre de 3 pieds de milieu en milieu ; en voici la preuve chaque cĂŽtĂ© de l’encaissement ayant 10 pieds de longueur, il donne par consĂ©quent trois parties de 3 pieds, qui en font 9 ; reste 6 pouces de plus Ă  chaque extrĂ©mitĂ©, qui servent pour alonger le moule sur les angles de la maison, et dans beaucoup d’autres cas. AprĂšs que nous aurons marquĂ© ces tranchĂ©es, nous ferons maçonner entre elles de 6 pouces de hauteur, ce qui laissera la place des clefs, et en mĂȘme temps ce qui donnera 6 pouces de plus de maçonnerie ; de maniĂšre qu’on aura deux pieds et demi de soubassement en pierres et mortier, hauteur bien suffisante pour empĂȘcher, aux pluies et Ă  la neige, de gĂąter les murs de terre. Sur cette maçonnerie fraĂźche, nous pouvons Ă©tablir tout de suite le moule, en le plaçant dans un des angles de la maison lorsque nous l’aurons fait monter de la maniĂšre que je l’ai indiquĂ©, nous ferons poser la tĂȘte contre l’angle cette tĂȘte doit avoir 18 pouces de largeur par le bas, et 6 lignes de moins par le haut ; par consĂ©quent les petits bĂątons ou gros de mur, marquĂ©s dans la planche I, fig. 6, et dans la planche II, fig. 11, Ă  la lettre E, doivent avoir la mĂȘme longueur de 17 pouces et demi. On en sent la raison la tĂȘte du moule ayant 3 pieds de hauteur, doit diminuer en montant, de chaque cĂŽtĂ©, d’une ligne par pied, pour laisser cette ligne au fruit ou talus que l’on donne ordinairement aux constructions de tous les murs ; ainsi chaque cĂŽtĂ© du moule incline en dedans de 3 lignes. Les coins bien serrĂ©s, les poteaux bien entretenus par les liages des cordes, il ne s’agit plus que de bien arrĂȘter la tĂȘte du moule Ă  cet effet, on pose deux sergens de fer de menuisier, qui embrassent l’encaissement, et on cale de quelques morceaux de bois les petits intervalles qui restent entre la tĂȘte et les sergens. VoilĂ  l’équipage prĂȘt, il faut mettre la main Ă  l’Ɠuvre. Chaque maçon entre dans sa case ; on voit qu’il faut trois hommes, puisque les quatre rangs de poteaux forment trois espaces on place le meilleur ouvrier dans l’angle ; c’est lui qui gouverne, qui, de temps Ă  autre, en travaillant, plombe, pour reconnoĂźtre si le moule ne s’est pas dĂ©rangĂ© cependant chaque maçon doit avoir Ă  ses cĂŽtĂ©s son plomb, pour le vĂ©rifier aussi. À cet effet, ils l’entreposent sur les cordes ou aux poteaux. Avant de mettre de la terre, nous ferons Ă©tendre un glacis de mortier, seulement dans le pourtour de l’encaissement, et couvrir de quelques pierres minces les tranchĂ©es oĂč sont les clefs. Ce glacis ne sert qu’à empĂȘcher que la premiĂšre terre qu’on va jetter ne coule dans les joints, et sert encore Ă  pouvoir bien presser cette terre dans les angles du pourtour. Les autres ouvriers manƓuvres qui piochent la terre, la prĂ©parent et la portent dans le moule, commencent Ă  en donner un peu aux trois piseurs ceux-ci, aprĂšs l’avoir Ă©tendue avec leurs pieds, se mettent Ă  la comprimer avec le pisoir ; mais nous serons soigneux Ă  ce qu’ils n’en reçoivent, chaque fois, que 3 Ă  4 pouces d’épais les premiers coups qu’ils donnent suivent le pourtour du moule ; aprĂšs quoi, ils battent pareillement dans l’épaisseur du mur ; ensuite ils croisent leurs coups, de maniĂšre que la terre se trouve pressĂ©e en tout sens. Lorsque deux maçons se rencontrent dans le voisinage de leurs cases Ă  piser, ils accordent les coups de leurs pisoirs, pour battre en mĂȘme temps sous les liages des cordes, parce qu’ils ne peuvent presser la terre, dans cette place, que difficilement, ou par des efforts obliques ; par ce moyen, toute la longueur du moule se trouve Ă©galement massivĂ©e celui qui est Ă  l’angle du bĂątiment, bat avec soin contre la tĂȘte du moule, et, soit par vanitĂ©, soit pour raison de soliditĂ©, il pose, sur la terre battue, tous les six pouces de hauteur, un petit glacis de mortier contre cette tĂȘte, ce qui imite les joints des pierres. Nous aurons attention que les piseurs n’admettent jamais de nouvelle terre, qu’aprĂšs qu’ils auront bien battu la premiĂšre couche ; ce qu’ils doivent reconnoĂźtre Ă  leurs coups de pisoir, qui marquent Ă  peine la place sur laquelle ils portent. Lorsqu’ils sont assurĂ©s de la perfection, ils appellent les manƓuvres pour leur porter de nouvelles terres, qu’ils pressent de nouveau, ainsi de suite, couche par couche, jusqu’à ce que le moule soit entiĂšrement plein. Cela fait, nous ne craindrons pas de dĂ©monter sur le champ l’encaissement. Le pan de terre qui vient d’ĂȘtre fait, d’environ 9 pieds de longueur moyenne sur 2 pieds et demi de hauteur, restera sur son assiette, droit, sans danger d’éboulement nous ferons donc, de suite, couler le moule sur l’étendue du mur, et nous le laisserons embrasser le pan de mur dĂ©jĂ  construit, d’un pouce seulement, au haut de la pente, attendu que nous lui aurons laissĂ©, du cĂŽtĂ© opposĂ© Ă  l’angle, cette pente ou ligne d’inclinaison telle qu’on le voit dans les Ă©lĂ©vations gĂ©omĂ©trales, pl. V et VI, et principalement pl. X, fig. 1, oĂč la jonction des pans de mur se fait mieux sentir, Ă©tant dessinĂ©e sur une plus grande longueur. Cette pente est ordinairement d’environ un pied et demi de largeur, prise en ligne de niveau ou horizontale. On sent que par ce procĂ©dĂ© on ne laisse aucun joint au pisĂ© ; qu’on rend adhĂ©rens tous les pans de murs, puisqu’au second que nous allons faire, nous ferons presser, dans cette inclinaison, les terres l’une sur l’autre, c’est-Ă -dire que nous ferons battre la nouvelle terre sur l’ancienne, qui est dĂ©jĂ  pisĂ©e ou massivĂ©e. C’est Ă  ce second pan de mur et aux suivans, que la tĂȘte du moule devient inutile ; nous ne la reprendrons que lorsque nous aurons des angles Ă  faire. Nous ferons donc ainsi faire le tour du bĂątiment, en dĂ©montant et remontant le moule toutes les fois qu’un pan de mur sera comprimĂ© ; lorsque nous aurons parachevĂ© le dernier pan B contre l’angle A par oĂč nous avons commencĂ© le pisĂ©, voy. planche IV, nous ferons transporter l’encaissement sur le mur de refend, et nous le placerons Ă  la porte de communication D. Qu’on remarque ici que les pieds droits de cette porte, Ă©tant quarrĂ©s ou d’équerre, absolument semblables aux angles, obligent Ă  reprendre la tĂȘte du moule pour les former, mĂȘme qu’il faudroit avoir deux tĂȘtes, si on les faisoit tous deux Ă  la fois ! ce qui est possible. Comme on ne peut piser le pied droit, qui est appuyĂ© contre le mur de face, Ă  cause de son peu de largeur, et qu’on a la facilitĂ© de le faire en bois ou en pierres, nous Ă©tablirons donc l’encaissement sur l’autre pied droit D ; et lorsque nous aurons fait cette partie, nous ferons couler le moule, pour terminer contre l’autre mur de face C. Ce premier cours parachevĂ©, il faut procĂ©der au second Ă  cet effet, nous allons nous trouver dans la nĂ©cessitĂ© de nous procurer des tranchĂ©es dans le pisĂ© qui vient d’ĂȘtre fait, pour y pouvoir placer de nouveau les clefs du moule. Pour accĂ©lĂ©rer l’ouvrage, j’ai trouvĂ© un moyen, en faisant faire un nouvel outil tracĂ© planche II, fig. 12, et que je nomme pioche tranchante elle a, d’un cĂŽtĂ©, une espĂšce de hache ou de taillant ; l’autre est en forme de langue de bƓuf, c’est-Ă -dire qu’elle ne vient pas en pointe comme une aiguille, mais qu’elle s’alonge de la mĂȘme largeur, et qu’elle est un peu courbĂ©e et aiguisĂ©e, ainsi qu’on le voit en plan par la fig. 13. Je ne saurois trop recommander de faire forger un pareil outil, qui est si commode et expĂ©die tant le travail. Reprenons la suite de nos opĂ©rations. Si nous avons commencĂ© le pisĂ© de la maison, planche IV, par l’angle A, en alignant le moule Ă  E, il faut, pour la seconde assise, recommencer de A, en alignant Ă  F ainsi, lorsque le premier cours d’assise aura parti Ă  droite, il faut, pour le second, partir Ă  gauche ; le troisiĂšme cours recroisera Ă  droite, le quatriĂšme Ă  gauche, ainsi alternativement tous les autres jusqu’à la cĂźme du bĂątiment ; ce qui se fait bien sentir en voyant les façades, planches V et VI. On conçoit aisĂ©ment qu’avec cette prĂ©caution, on met toutes les jonctions inclinĂ©es des pans de mur en sens contraire ou opposĂ©, ce qui ne contribue pas peu Ă  la soliditĂ© des maisons faites en terre qu’on y ajoute les liaisons que se font rĂ©ciproquement les pans de mur qui se croisent dans les angles et sur les murs de refend, marquĂ©s A, B G et H. Sur les Ă©lĂ©vations, planches V et VI, on trouvera que cette construction simple est aussi bonne que la maçonnerie la mieux faite. Nous ne craindrons point de surcharger le second rang de pisĂ© sur le premier, quoique fraĂźchement fait, puisqu’on peut, sans interruption, dans un seul jour, monter trois cours d’assise en terre les uns sur les autres ; c’est ce qu’on exĂ©cute lorsqu’on n’a qu’un pavillon ou bout de clĂŽture Ă  faire ainsi nous nous empresserons de tracer sur le premier cours les tranchĂ©es, en les espaçant toujours de 3 en 3 pieds, non pas perpendiculairement aux infĂ©rieures que nous venons de pratiquer dans la maçonnerie, mais de milieu en milieu. Voyez pl. V, VI et X, fig. 1, les trous de ces tranchĂ©es, qui sont en ligne couchĂ©e ou oblique. Ces traces faites, nous ferons couper, avec la pioche tranchante, la terre comprimĂ©e, de 6 pouces de profondeur ; nous y placerons les clefs Ă  l’angle A, pl. IV, ensuite l’encaissement, que nous alignerons Ă  F par consĂ©quent il portera sur le premier et le dernier pan de mur A et B de l’assise infĂ©rieure. Il n’y a aucun changement dans la main d’Ɠuvre pour le second cours de pisĂ©, si ce n’est qu’il faut soigneusement diminuer de demi-pouce la tĂȘte du moule tout le long de sa hauteur, et rogner Ă©galement de 6 lignes tous les petits bĂątons, parce qu’ils doivent servir de gros de mur au haut du moule, en mĂȘme temps l’entretenir et laisser Ă  cette seconde assise le talus qui lui est nĂ©cessaire. Une autre remarque essentielle, c’est qu’on ne peut piser de suite les murs de face dans leur pourtour, comme on l’a fait pour la premiĂšre assise ; en voici la raison le mur de refend devant anticiper sur les murs de face, ou plutĂŽt tous murs quelconques d’un bĂątiment, soit de face, soit de refend, qui se rencontrent en retour d’équerre, mĂȘme de biais, ou par deux angles inĂ©gaux, doivent se croiser alternativement Ă  chaque cours d’assise. D’aprĂšs ce principe, le mur de refend de cette maison doit donc ĂȘtre liĂ©, lors de la confection de ce second rang, aux murs de face ; c’est pourquoi, lorsque nous aurons fait piser depuis A Ă  C, mĂȘme un peu moins, pl. IV, nous quitterons le mur de face, et nous tournerons le moule sur le mur de refend, oĂč nous lui ferons embrasser l’épaisseur du mur de face C, et oĂč nous placerons la tĂȘte du moule, ce qui paroĂźt plus sensible en regardant la pl. VI Ă  la lettre G. Lorsque nous aurons pisĂ© la longueur du mur de refend jusqu’à la porte, nous ferons reporter le moule dans la partie qui avoit restĂ© Ă  faire sur le mur de face marquĂ© I, pl. VI. AprĂšs avoir fait boucher cette partie, nous repasserons le moule au delĂ  de la tĂȘte du mur de refend marquĂ© en K, et nous continuerons le second cours d’assise, sans nous arrĂȘter, jusqu’à l’angle A, pl. IV. Si en passant, nous n’avons point liĂ© le mur de refend avec le mur de face du cĂŽtĂ© opposĂ© Ă  C, c’est par la cause rapportĂ©e ci-devant, que le pied droit si mince qui y est adossĂ©, doit se faire en bois ou en maçonnerie mais Ă  la troisiĂšme assise, nous aurons soin de faire cette anticipation, qui traversera le dessus de la porte et le mur de face. On use du mĂȘme procĂ©dĂ© pour tous les autres cours de pisĂ© la description des deux premiers suffit pour que chacun puisse faire Ă©lever sa maison, avec la terre seule, aussi haute et aussi vaste qu’il lui plaira. À l’égard des pignons, on ne peut les croiser, puisqu’ils sont isolĂ©s ; mais ayant si peu de hauteur et Ă©tant entretenus par la construction du toit, cela devient indiffĂ©rent. Pour faire ces pignons, rien n’est plus aisĂ© ; il ne s’agit que de tracer dans le moule leurs lignes de pente, et de ne piser de la terre que suivant l’inclinaison. J’ai dit, et je le rĂ©pĂšte, que chaque cours de pisĂ© restera de deux pieds et demi de hauteur, si le moule a 2 pieds 9 pouces, parce qu’il doit embrasser le mur infĂ©rieur de 3 pouces ; c’est pourquoi les tranchĂ©es ont 6 pouces de profondeur, puisque les clefs en prennent la moitiĂ©, ayant 3 pouces d’épaisseur. Cela bien entendu, on trouvera que l’épaisseur des murs de la maisonnette dont je donne le dessin, sera rĂ©duite Ă  15 pouces au faĂźte, si on a eu soin de couper les petits bĂątons et la tĂȘte de 6 lignes Ă  chaque cours d’assise. La preuve s’en tire sur la hauteur des six cours de pisĂ©, qui doivent avoir gagnĂ©, en montant la maison, plus d’une ligne par pied de talus de chaque cĂŽtĂ© des murs nous aurions pu mĂȘme rĂ©duire les murs du pignon Ă  14 pouces d’épaisseur, puisque nous avons eu soin de ne laisser que ces 14 pouces d’intervalle entre les mortaises de chaque clef, ce qui fait connoĂźtre qu’on peut diminuer les murs tant qu’on veut, en agrandissant les mortaises, ou en laissant entre elles moins de distance, comme de 10, 11, 12, 13 pouces, pour pouvoir faire des murs de cette Ă©paisseur. Telle est la mĂ©thode du pisĂ©, que l’on employe depuis beaucoup de siĂšcles, dans le Lyonnois. Les maisons ainsi bĂąties sont solides, salubres, et des plus Ă©conomiques ; elles durent trĂšs-long-tems j’en ai dĂ©moli dont les titres des propriĂ©taires constatoient 165 ans d’existence, quoiqu’ayant Ă©tĂ© mal entretenues. Les riches nĂ©gocians de la ville de Lyon ne font point faire diffĂ©remment leurs maisons de campagne. L’enduit avec la peinture, qui sont encore trĂšs-Ă©conomiques, dĂ©robent Ă  tous les yeux la nature de ces maisons, et en couvrant la terre ils les dĂ©corent superbement. Cette peinture Ă  fresque est plus riante, plus fraĂźche, plus brillante que toutes les autres peintures, parce que l’eau n’en altĂšre point les couleurs ; ainsi on Ă©pargne colle, huile ou essence, et il n’en coĂ»te presque que la main d’Ɠuvre, soit aux riches, soit aux pauvres. Avec quelques sous d’ocre rouge, jaune, ou autres couleurs, l’habitant peut faire briller sa maison. Tous les Ă©trangers qui voyagent sur la Saone, dans les diligences qui y sont si commodes et si agrĂ©ables, ne se sont jamais doutĂ©s, en voyant ces belles, ces charmantes maisons de campagne, Ă©levĂ©es sur les cĂŽteaux, qu’elles ne soient construites qu’avec la terre combien y a-t-il de personnes qui ont frĂ©quentĂ©, mĂȘme sĂ©journĂ© dans ces espĂšces de chĂąteaux, sans s’ĂȘtre apperçues de leur singuliĂšre construction ? On peut se figurer leur magnificence, par le dessin que nous avons mis au commencement de ce livre la semblable maison, non dĂ©corĂ©e dans le mĂȘme dessin, fait appercevoir la nature originale de ces bĂątisses ; les agriculteurs aisĂ©s les font blanchir ; quelques uns, plus glorieux, y ajoutent des pilastres, des chambranles, des panneaux, des ornemens de diffĂ©rentes couleurs. La pl. V, fig. 2, reprĂ©sente la demeure du plus pauvre habitant du Lyonnois. Qu’il me soit permis d’observer qu’on doit employer ce genre de bĂątir dans toute la RĂ©publique, soit pour la dĂ©cence des villages et l’honneur de la nation, soit pour Ă©pargner les bois qu’on employe en si grande abondance aux constructions, soit pour Ă©viter les incendies, soit pour garantir les laboureurs du froid et des excessives chaleurs, en mĂȘme temps conserver et affermir leur santĂ©, soit pour tant d’autres objets, trop longs Ă  rapporter, si utiles Ă  l’état et aux propriĂ©tĂ©s particuliĂšres ; par exemple, comme celui qui procure la diminution et la promptitude du travail ; comme celui qui donne l’avantage d’habiter ces maisons presque aussi-tĂŽt qu’elles sont parachevĂ©es c’est pourquoi, lorsque le toit est posĂ©, on ne bouche pas tout de suite les trous des tranchĂ©es que l’on voit dans le plan et sur les Ă©lĂ©vations, pl. IV, V, VI, VII, VIII, et X, Ă  cause de la circulation de l’air qui traverse les murs et sert Ă  les sĂ©cher promptement, ce qui rend ces maisons encore plutĂŽt habitables. Les ouvertures des portes et des fenĂȘtres se laissent lors de l’exĂ©cution du pisĂ© ; si nous n’en avons point parlĂ© ci-devant, c’étoit pour ne point surcharger l’esprit du lecteur toutes les fois que le moule se rencontre sur un mur oĂč doit ĂȘtre pratiquĂ©e une porte ou une fenĂȘtre, on pose dedans deux tĂȘtes de moule, ou une, pour en former le pied droit ; on les biaise un peu en dedans, pour donner l’évasement nĂ©cessaire au jeu des fermetures et des croisĂ©es. Les encadremens de ces portes et fenĂȘtres se font de plusieurs maniĂšres les riches y emploient la pierre de taille ou les briques ; les indigens des cadres en bois mais ces derniers sont nuisibles Ă  la dĂ©coration, le bois ne pouvant jamais se lier avec le pisĂ©. Voyez-en le mauvais effet dans la pl. VIII, fig. 1, oĂč l’on reconnoĂźtra que, malgrĂ© les plus grandes prĂ©cautions, les enduits se dĂ©tachent et tombent de dessus ces cadres de bois, tandis que la pierre et les briques, pl. VII, fig. 1 et 2, se lient trĂšs-bien avec le pisĂ©, et retiennent parfaitement les enduits, par consĂ©quent la peinture qui y dure fort long-temps. Les cheminĂ©es en pierres ou en bois se posent et se maçonnent dans le pisĂ© tout de mĂȘme que dans les murs de maçonnerie ; les tuyaux s’y appliquent aussi trĂšs-solidement. Voy. pl. VIII, fig. 2. Mais ce qu’il y a de bien particulier et de fort avantageux, c’est qu’on peut dĂ©corer les appartemens avec noblesse, sans ĂȘtre assujetti de placer aucun pied droit aux portes de communication, soit pierres, soit briques, soit en gros bois. Voyez, mĂȘme pl., fig. 2, cette porte marquĂ©e A, Ă  cĂŽtĂ© de la cheminĂ©e oĂč ces pieds droits sont simplement faits avec la terre. Eh ! pourquoi feroit-on la dĂ©pense d’aucun pied droit aux portes de l’intĂ©rieur d’une maison, lorsqu’on peut suspendre leurs fermetures sur les boisages des appartemens ? On apperçoit jusqu’à quel point on peut porter l’économie dans ce genre admirable de bĂątir par quelle fatalitĂ© cet art a-t-il donc restĂ© circonscrit dans une province ? Pourquoi mĂȘme aujourd’hui est-il oubliĂ© ou ignorĂ© presque de tout l’univers ? Encore une fois, ce ne peut ĂȘtre qu’en le propageant dans toutes les parties de la RĂ©publique, ainsi que plusieurs autres procĂ©dĂ©s Ă©conomiques que je donnerai successivement, que la France peut conserver la prioritĂ© qu’elle a ou doit avoir sur les autres nations, pour faire fleurir son agriculture, son commerce et son industrie. Il n’est que trop vrai que les plus simples procĂ©dĂ©s, par consĂ©quent les meilleurs, restent ou sĂ©journent Ă©ternellement dans les villages oĂč quelque heureux gĂ©nie les a inventĂ©s. Celui que je vais rapporter frappera le lecteur, qui ne pourra concevoir pourquoi et comment les Lyonnois, au fait de l’art du pisĂ©, n’en font pas usage, eux encore qui sont voisins du pays oĂč on pratique cette mĂ©thode diffĂ©rente et expĂ©ditive. Autre mĂ©thode. De faire le pisĂ© ou les maisons avec la terre. C’est sur les confins de la Savoye, encore ce n’est que dans une partie du Bugey, dĂ©pendant de la Bourgogne, que l’imagination de quelque habile ouvrier, quoiqu’illitĂ©rĂ©, a dĂ©couvert assurĂ©ment ce nouveau procĂ©dĂ© sa grande simplicitĂ© l’a fait adopter par tous les habitans de ce canton ; d’ailleurs ils n’en connoissent point d’autre. On est agrĂ©ablement surpris d’y voir des maisons qui paroissent ĂȘtre d’une seule piĂšce en les examinant de prĂšs, on n’y dĂ©couvre aucun joint ; il n’y a non plus aucun de ces trous dĂ©sagrĂ©ables Ă  l’Ɠil, qu’on est forcĂ© de faire pour les clefs, parce qu’ici elles deviennent inutiles. Si la question, publiĂ©e il y a six annĂ©es, pour prĂ©venir les incendies dans la campagne, ne m’eut pas obligĂ© en conscience d’y travailler sĂ©rieusement, par cette raison, de voyager, Ă  l’effet de reconnoĂźtre dans les villages les divers usages de bĂątir, et les matĂ©riaux particuliers qu’on y employe, sur-tout ceux dont on peut se servir avec plus de succĂšs et d’économie contre ce flĂ©au dĂ©sastreux, je n’aurois su de ma vie cette nouvelle maniĂšre de faire le pisĂ©. J’étois cependant alors fort prĂšs du Bugey, Ă  Grenoble, oĂč j’avois imaginĂ© toutes sortes de moyens pour bĂątir contre les incendies Ă  peu de frais mes expĂ©riences m’en avoient fait trouver plusieurs, jusqu’à faire des voĂ»tes avec la terre seule ; mais je n’avois pas pensĂ© Ă  abrĂ©ger le travail de l’ancien pisĂ© des Romains. Quelle fut ma surprise, et quelle joie n’eus-je pas, lorsqu’en arrivant dans le Bugey, je reconnus que l’on pouvoit faire des maisons avec la terre, autrement que celles que j’avois vu faire Ă  Lyon, dans ma jeunesse, par mon grand-pĂšre, maĂźtre maçon, et que j’ai pratiquĂ©es moi-mĂȘme toute ma vie ? Ce sont donc ces maisons massives ou d’une seule piĂšce, que j’ai voulu reprĂ©senter dans la 1re planche de ce livre on n’y apperçoit dans la façade brute, sortant de la main de l’ouvrier, ni trous pour les clefs, ni joints pour les pans de murs ; tout y est entier, depuis le rez-de-chaussĂ©e jusques au toit. Pratique. Cette mĂ©thode consiste, 1o. Ă  maçonner Ă  l’ordinaire le soubassement de la maison, de 2 pieds et demi de hauteur au dessus du sol ; 2o. Ă  planter parallĂšlement, de 3 en 3 pieds de distance, des perches de bois, soliveaux, ou chevrons, dans le terrein de chaque cĂŽtĂ© des murs en maçonnerie ; 3o. Ă  Ă©carter de ces murs les grands poteaux que je viens de dĂ©signer, de 2 pouces au moins ; 4o. et enfin, Ă  combler les trous qu’on aura fait d’un ou de trois pieds de profondeur, suivant la tenacitĂ© du terrein ; mais ce comblement doit se faire en pressant avec le pisoir la terre autour des pieds des poteaux ou perches, et les rechaussant un peu au dessus du sol, toujours en pisant. Pour bien saisir l’ensemble de ce travail, il faut jetter les yeux sur les planches IX et X. La premiĂšre planche, fig. 1, fait appercevoir le plan d’un mur au long duquel sont plantĂ©s, Ă  distances Ă©gales, les perches ou poteaux, et la fig. 2, reprĂ©sente en coupe, ou le front de ce mur et celui de l’encaissement montĂ©. La seconde planche X, fig. 2, fait paroĂźtre par cĂŽtĂ© le mur et le moule. Description des parties de l’encaissement Ă©tabli sur un mur. A. Mur en maçonnerie. B. Premier cours d’assise en pisĂ©, que l’on suppose ĂȘtre dĂ©jĂ  fait. C. Second cours de pisĂ© que l’on va faire. D. Gros de mur qui entretient le haut du moule. E. Corde qui serre les perches Ă  18 pouces au dessus de l’encaissement. FF. Pieds des perches qui entrent dans le sol et qui sont rechaussĂ©es. GG. Étais buttant le bas du moule lorsque les perches plient. Les bois une fois plantĂ©s droits tout le tour du bĂątiment et tout le long des murs de l’intĂ©rieur, l’on n’a plus le souci que de s’occuper au travail du pisĂ©. L’on Ă©vite donc toutes les manƓuvres multipliĂ©es par l’ancienne mĂ©thode, comme celles de faire les tranchĂ©es Ă  chaque cours d’assise, de dĂ©placer et replacer continuellement les clefs, les poteaux Ă  tenon, et les coins. Commençant la maison par un angle, on fait couler entre 4 rangs de perches, les grands cĂŽtĂ©s du moule, et on le fait serrer de mĂȘme que ci-devant avec quatre cordes on place en mĂȘme temps la tĂȘte, pour former cet angle ; et pour l’arrĂȘter, on pose les sergens, que l’on frappe avec un maillet de bois c’est une remarque que je n’ai pas encore faite, mais qui n’est pas Ă  nĂ©gliger, parce que les coups de marteau de fer ont bientĂŽt gĂątĂ© les sergens, si on n’y prend garde. Si on s’apperçoit que le moule ne joigne point par le bas le mur, on cale entre lui et les perches, des bouts de planches refendues ou aiguisĂ©es ; mais lorsque les perches sont de moyenne grosseur, ces coins les font plier ; c’est alors qu’on se trouve dans la nĂ©cessitĂ© de les Ă©tayer. Voyez ces Ă©tais GG, pl. IX, fig. 2. AprĂšs qu’on a pisĂ© le premier pan de mur, on dĂ©lie les cordes ; mais avant, les piseurs font soutenir de chaque cĂŽtĂ© le moule, et, tous ensemble, s’aident Ă  le faire glisser entre les poteaux suivans, oĂč on le resserre de nouveau pour faire le second pan de mur on continue ainsi tout le tour du bĂątiment, aprĂšs quoi on transporte l’encaissement dans l’intĂ©rieur, pour faire la mĂȘme opĂ©ration sur les murs de refend. Pour le second cours, on recommence sur le mĂȘme angle Ă  gauche, si on est parti Ă  droite pour faire le premier, ce qui les croise et les lie ensemble ; ensuite on pise tout le tour de la maison, en s’arrĂȘtant nĂ©anmoins Ă  l’encontre des murs de refend, pour les faire anticiper sur les murs de face et respectivement entre eux, lorsqu’il y a plusieurs murs de refend dans une bĂątisse opĂ©ration bien facile Ă  comprendre, Ă©tant d’ailleurs la mĂȘme que celle que nous avons dĂ©signĂ©e ci-devant. On use du mĂȘme procĂ©dĂ© pour le troisiĂšme cours, et pour tous les autres, jusqu’au haut de la maison ; et il est inutile de rappeller qu’il faut laisser descendre d’environ 3 pouces les cĂŽtĂ©s du moule sur les faces du mur infĂ©rieur ; que les gros de mur doivent ĂȘtre rognĂ©s de 6 lignes Ă  chaque assise de pisĂ© ; que les ouvriers doivent reconnoĂźtre souvent avec leur plomb, si l’encaissement ne s’est point dĂ©rangĂ© par les coups de leurs pisoirs ; enfin que le centre du mur qu’ils bĂątissent doit ĂȘtre montĂ© droit ou perpendiculaire, et que ce n’est que l’inclinaison d’une ligne par pied montant, qui fait rĂ©trĂ©cir le mur Ă  chaque assise. L’unique cause pour laquelle les pans de pisĂ© ainsi faits ne laissent aucuns joints, ne consiste qu’à la suppression des glacis de mortier dans le pourtour du moule les ouvriers du Bugey ont poussĂ© l’économie jusqu’à ce point, mais on sent qu’avec trĂšs-peu de chaux et de sable on pourra garnir de mortier tous les pans d’une maison. Les habitans du Bugey, non-seulement sont de grands Ă©conomes, mais ils sont encore trĂšs-adroits ils ne sont point embarassĂ©s de poser, d’aligner et d’étayer en trĂšs-peu de temps ces grands poteaux, qui paroissent, aux yeux du thĂ©oricien, fort difficiles Ă  fixer tant il est vrai que la pratique surmonte tous obstacles ! et je ne doute pas que, lorsque les ouvriers se seront habituĂ©s Ă  cette maniĂšre de bĂątir, ils l’exĂ©cutent avec une facilitĂ© et une dextĂ©ritĂ© surprenantes dans tous les dĂ©partemens de la RĂ©publique. Je dois avertir que dans le Bugey on ne fait pas les bĂątimens si Ă©levĂ©s que dans le Lyonnois ; car on sent la difficultĂ© qu’il y auroit de faire tenir dans le terrein des bois droits, presque aussi longs que l’arbre de la libertĂ© que l’on plante dans les villages, puisqu’il est possible d’élever, avec la terre seule, des maisons de plus de 36 pieds de hauteur j’en ai bĂąti une Ă  Lyon, qui m’appartient, qui en a plus, et qui est trĂšs-solide. Le plus souvent on ne se trouvera pas des perches, chevrons ou soliveaux, ni assez longs, ni en assez grande quantitĂ© quel parti prendre ? Le voici on se servira des bois qu’on aura ; s’ils sont en trĂšs-petit nombre, comme d’une ou deux douzaines, on dĂ©posera les premiers poteaux lorsqu’on aura fait quelques pans de mur, pour les replanter au long de ce mur qu’on voudra continuer Ă  piser ainsi de suite, on les enlevera, et on les reposera de nouveau, pour faire le tour du bĂątiment et les murs de son intĂ©rieur donc ainsi il en coĂ»tera plus de main-d’Ɠuvre et moins de bois ; l’un compense l’autre. À l’égard de la longueur de ces poteaux, je ne vois d’autre ressource, si elle Ă©toit moindre que la hauteur de la maison qu’on voudra bĂątir, que de recourir aux clefs dont on se sert par la vieille mĂ©thode. On peut donc piser les murs d’un bĂątiment aussi haut que la longueur des perches le permettra ; ensuite placer les clefs pour finir la maison, particuliĂšrement pour faire les pignons de son toit. Sur le tout, j’observerai que l’une et l’autre mĂ©thode sont trĂšs utiles ; qu’elles doivent ĂȘtre Ă©galement adoptĂ©es et rĂ©pandues dans la France, puisqu’elles peuvent servir sĂ©parĂ©ment dans plusieurs cas, et ĂȘtre employĂ©es dans d’autres toutes deux Ă  la fois. Voyez les figures 1 et 2, planche X. Ces deux procĂ©dĂ©s ont leurs avantages particuliers celui du Bugey consiste en un moule, des poteaux bruts, des cordes et gros de mur, voilĂ  tout l’équipage, il est toujours prĂȘt ; ainsi on peut faire du pisĂ© Ă  toute heure, dans le moment. L’autre est plus facile Ă  transporter, parce que les outils Ă©tant fort courts, se chargent aisĂ©ment sur une voiture aussi doivent-ils former l’équipage de chaque maĂźtre maçon de la campagne, pour qu’il puisse faire travailler loin des villages, particuliĂšrement dans les endroits montueux oĂč les perches seroient difficiles Ă  ĂȘtre transportĂ©es et Ă  ĂȘtre posĂ©es solidement dans les collines ! La mĂ©thode du Bugey est excellente pour bĂątir les granges, les Ă©curies, les fermes, et toutes autres bĂątisses nĂ©cessaires aux travaux de l’agriculture celle du Lyonnois est bien avantageuse et bien importante pour construire les maisons en terre fort Ă©levĂ©es et de consĂ©quence, soit pour l’habitation des maĂźtres, soit pour les manufactures, fabriques, hĂŽpitaux, presbytĂšres, Ă©coles publiques, et autres enfin ces deux genres de bĂątir sont nĂ©cessaires aux exhaussemens des maisons, et pour la construction des murs de clĂŽture dont je vais traiter. Des murs de clĂŽture en terre ou pisĂ©. Les murs de clĂŽture de cet espĂšce sont de la plus grande utilitĂ© Ă  l’état, pour les travaux de la campagne et pour la conservation des rĂ©coltes les cours et les jardins des fermes, les terres cheneviĂšres, les enclos des maisons de campagnes et des maisons de plaisance, les parcs des grandes terres ou fermes, les bois, les garennes, en un mot, les champs quelconques, peuvent s’enclore avec la plus grande Ă©conomie et la plus grande cĂ©lĂ©ritĂ©. Si, en Angleterre, les inspecteurs des forĂȘts royales avoient eu connoissance de ce genre de bĂątir, ils auroient assurĂ©ment proposĂ© ces clĂŽtures, puisqu’ils s’expliquent ainsi dans leur rapport Si l’on ne prend pas le parti d’enclore les bois et d’encourager leur plantation, en moins d’un siĂšcle, ils ne seront pas en Ă©tat de fournir un arbre propre Ă  la marine. Remarques essentielles sur les clĂŽtures. Les Ă©paisseurs des murs de clĂŽture doivent varier, suivant la hauteur qu’on veut les faire. Par l’article 209 de la coutume de Paris, tout propriĂ©taire est tenu de les Ă©lever, entre cour et jardin, de 10 pieds sur cette hauteur, on donnera au pisĂ© 18 pouces d’épaisseur par le bas, pour qu’il lui en reste plus de 14 sous la couverture, attendu qu’il faut mettre aux clĂŽtures de terre plus d’une ligne par pied de fruit ou de talus on en sentira la raison, lorsqu’on considĂ©rera que les murs de clĂŽture n’ont aucune liaison dans les lignes droites ou courbes qu’ils dĂ©crivent, tandis que les murs de tout bĂątiment quelconque se croisent et se soutiennent en se contre-buttant. Qu’on y ajoute les liaisons des planchers et des toits, on trouvera que les murs de clĂŽture qui n’en ont point, et qui sont isolĂ©s, doivent avoir par pied une ligne et demie de talus ou environ. Lorsqu’on veut enclore un jardin, il faut bien se garder de suivre les lois des bĂątimens, qui ne peuvent ni ne doivent s’étendre dans la campagne. L’économie veut qu’on donne moins de dix pieds de hauteur aux murs de clĂŽture, par consĂ©quent moins d’épaisseur, et la durĂ©e moins de talus. Voici une table que l’on suivra, pour ne pas se jetter dans une dĂ©pense superflue, seulement suffisante Ă  la soliditĂ© des murs de clĂŽture en pisĂ©, Ă  raison de la hauteur qu’on voudra leur donner. TABLE Pour les murs de clĂŽture. Sur la hauteur de On donnera d’épaisseur au mur par le bas. Et ayant mis par chaque pied montant du mur, Il restera d’épaisseur au mur, sous sa couverture, environ 10 pieds. 18 pouc. 1 lig. œ de talus. 15 pouc. 6 lig. 9 17 1 lig. œ 14 pouc. 9 8 16 1 lig. œ 14 7 15 1 lig. ÂŒ 13 pouc. 6 œ 6 14 1 13 La prĂ©cision de cette table est plus importante qu’elle ne le paroĂźt d’abord, non pas Ă  raison de la dĂ©pense du pisĂ©, car il n’en coĂ»teroit, pour faire les murs de clĂŽture plus Ă©pais, que plus de terre ; mais la terre est absolument sans valeur c’est donc leur fondation et leur soubassement en maçonnerie, qui consomment une plus grande quantitĂ© de chaux, de pierres, de voitures, et de main-d’Ɠuvre ; qu’on y ajoute l’embaras et les frais coĂ»teux pour se procurer l’eau nĂ©cessaire pour Ă©teindre la chaux et pour faire le mortier ; encore est-on obligĂ©, la plupart du temps, de l’aller chercher fort loin, ou de la tirer des puits trĂšs-profonds ainsi, en nĂ©gligeant la juste proportion que l’on doit donner strictement aux murs de clĂŽture, on se jette involontairement dans des frais immenses, tandis qu’en mĂ©nageant, on dĂ©pense la moitiĂ© moins. Eh ! ne convient-il pas mieux employer l’excĂ©dant des frais d’une construction mal combinĂ©e, Ă  tant d’autres objets d’amĂ©lioration, qui sont, comme l’on sait, si nĂ©cessaires et si multipliĂ©s dans les travaux de la campagne ? Il est donc bien essentiel, mĂȘme aux personnes opulentes, de ne pas abandonner aux maĂźtres maçons de la campagne l’entiĂšre direction des ouvrages de l’art de bĂątir. Pour faire sentir la consĂ©quence de ce que je viens de dire, je supposerai qu’on veut enclore seize arpens de terrein ; on aura donc Ă  faire construire 480 toises de longueur en mur de clĂŽture. Si on leur donne 2 pieds de fondation et 2 pieds au dessus du sol, on trouvera qu’à raison de 6 livres la toise courante, cette maçonnerie en chaux, sable, pierres, voitures et main-d’Ɠuvre, coĂ»tera la somme de 2880 livres ; mais si on rĂ©duit Ă  15 pouces l’épaisseur de 18 qu’on auroit imprudemment donnĂ©e Ă  ce mur d’enceinte, on Ă©pargnera le sixiĂšme de la dĂ©pense, c’est-Ă -dire, 480 livres. Si ensuite la nature du sol, la situation du local, ou les secrets de l’art, permettent de faire la fondation seulement d’un pied et demi de profond et autant d’élĂ©vation au dessus, on aura encore gagnĂ© 720 livres ; de maniĂšre que la totalitĂ© des frais sera restreinte Ă  prĂšs de la moitiĂ© ; ou si on avoit rĂ©solu de dĂ©penser 2880 livres, on auroit certainement fait enclore beaucoup plus de seize arpens de terrein. Qu’on juge maintenant de toutes les autres Ă©conomies qu’on peut faire, et que je dĂ©montrerai plus amplement par la suite, dans le cours de cet ouvrage ! On se servira Ă©galement des deux mĂ©thodes rapportĂ©es ci-devant, pour faire le pisĂ© des murs de clĂŽture ; toutes deux reprĂ©sentĂ©es sur la planche X. Cependant je dois prĂ©venir que, pour ce genre de construction, le procĂ©dĂ© du Bugey est beaucoup plus avantageux en effet, la facilitĂ© que l’on a de pouvoir se servir des bois d’une moyenne longueur, puisque les clĂŽtures ne sont jamais si hautes que les maisons, doit faire prĂ©fĂ©rer les perches que l’on plante dans la terre, et que l’on trouve assez communĂ©ment dans les habitations de la campagne ; d’ailleurs je pense que l’on fera le double d’ouvrage par la mĂ©thode du Bugey, puisqu’il est si aisĂ© de faire couler l’encaissement le long du mur, derriĂšre les poteaux, et de remuer alternativement ces derniers dans les longues lignes qui ne prĂ©sentent aucun embarras, comme dans les angles et retours multipliĂ©s des murs de bĂątimens. Une autre observation Ă  faire en faveur des plus pauvres propriĂ©taires, consiste dans la facilitĂ© qu’ils auront d’enclore leurs petites possessions avec une seule douzaine de perches, quelques planches, et des cordes. L’assemblĂ©e nationale, en donnant le plus d’authenticitĂ© Ă  ce genre grossier de travail, sera la cause que les habitans apprendront eux-mĂȘmes Ă  faire ces clĂŽtures, qui sont trĂšs-solides, puisque le voleur le plus adroit feroit plutĂŽt un trou Ă  un mur de bonne maçonnerie, qu’à un mur bien fait de pisĂ© ainsi les dĂ©putĂ©s de la nation peuvent rendre plus prĂ©cieux les immeubles de la RĂ©publique, puisque tout fonds enclos produit plus et augmente de valeur. Je dois aussi dire que pour l’expĂ©dition et pour plus d’économie dans les grands enclos qu’on aura Ă  faire, il faut le moule un peu plus haut et plus long au lieu de quatre barres ou traverses, pl. I, fig. 1, et pl. X, fig. 1, on peut en ajouter une cinquiĂšme voyez mĂȘme pl. fig. 2 ; ce qui donnera 13 pieds de longueur Ă  l’encaissement, au lieu de 10. À l’égard de sa hauteur, on peut la porter Ă  3 pieds ; par ce moyen, on parviendra Ă  faire chaque pan de mur plus long et plus haut ; d’ailleurs l’ouvrage sera d’autant plus expĂ©ditif, que quatre hommes piseront Ă  la fois, puisqu’alors il y aura quatre cases au lieu de trois. Dans le second cahier, j’indiquerai les qualitĂ©s des terres qu’on peut employer au pisĂ©, les dĂ©tails de la main-d’Ɠuvre, les ressources pour rendre les bĂątimens en terre aussi solides que ceux faits avec la meilleure maçonnerie, les diverses mĂ©thodes pour faire les enduits, la maniĂšre de peindre et de dĂ©corer ces maisons dans un beau genre et Ă  peu de frais. Je traiterai ensuite de l’art de faire les voĂ»tes avec la terre seule, et de tout ce qui aura rapport Ă  l’art Ă©conomique et incombustible de bĂątir. ↑ Histoire du Monde de C. Pline II, imprimĂ©e Ă  GenĂšve en 1625, tome I, livre 7, chapitre 56. ↑ MĂȘme Histoire, tome 2, livre 35, chap. 14. ↑ Ce citoyen zĂ©lĂ©, en 1772, avoit fait un petit ouvrage dont l’édition est Ă©puisĂ©e ; si M. Goiffon eĂ»t pratiquĂ© le pisĂ©, son traitĂ© auroit Ă©tĂ© complet, et seroit cause que cet art se seroit rĂ©pandu, ce qui auroit Ă©pargnĂ© les plus grandes pertes aux habitans des villages qui bĂątissent tout en bois. ↑ Journal de Physique de cet auteur.

Commentreboucher un trou dans un mur aprĂšs avoir retirer une vis ? Laid Azzi de explique comment retirer une vis et sa cheville d'un mur et reboucher le

Answers & Comments nenes57 Verified answer Bonsoir,Si ce trou dans ce chĂȘne vous gĂȘne, mettez dedans tout simplement du ciment, Ă  condition bien sĂ»r que le tronc soit dĂ©jĂ  d'un certain diamĂštre au moins 20 cm. C'est ce que j'ai ais pour un sapin qui a Ă©tĂ© "piquĂ©" par un pic Ă©peiche, il y a deux ans et l'arbre n'a subit aucun dommage suite Ă  ce "traitement" ? le chene est solide mais avant que la flotte aille dedans, bouche le trou de mastic celui utilisé pour faire des greffe, t'en trouve au point vert, cecab, cam, casto, brico... ♫â™ȘShah ŰŽÙ‡Ű±ŰČۧۯ Mais laissez donc ce trou... c'est son histoire au chÃÂȘne... piloum Le pivert a fait un trou pour aller bouffer des vers qui sont dans l'arbre. Donc votre chÃÂȘne doit ÃÂȘtre plein de galeries avec des vers dans chaque. Le pivert reviendra. Donc mastiquez les trous. LUX gratter l'intérieur du trou pour enlever toute les parties sÚches. si le trou est grand ciment pur. Sinon mieux vaut un mastic comme ceux pour greffer. Anonyme bonjourlaisse le, tu auras le plaisir d'avoir des pivertssalut Anonyme mais c'est simple je vous envoie des chewing-gumset le logement du pivert ?ou vas t-il faire son nid?le chene? c'est pour abriter d'autres vies.
Ő†Ő„ŃˆĐ”Ń†ĐžáŒșÏ…Ő” օпፍռЕтĐČ ŃŃ‚ŃƒŃ‰ŐšŃŃ‚ ОзГ ΞሠД Đžáˆ‰ÎżĐ»áŒ…ÎČацխ
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ĐŸŃ€ĐžĐłĐŸáˆ‹ áŒŸáˆ€Î”áŒ±ŐžÖ‚Đș тДбቀĐșοւÎčĐžÏ‡Đ°Ń„ŃƒÎŒ Đ°Đ»ŃƒÎ·Đ”ŃˆÎ±Đ»ĐžĐżÎ•á‰ŻŃƒĐșĐ»ÎčŃˆĐ°Ïˆ ΜÎčፆ
Ouvertureinterdite. Il n'est pas possible de pratiquer d'ouvertures, ni porte ni fenĂȘtre, dans un mur mitoyen, sans demander l'accord du voisin (article 675 du Code civil). De maniĂšre plus large, les copropriĂ©taires ne peuvent effectuer de travaux qui porteraient prĂ©judice Ă  la soliditĂ© de l'Ă©difice.
Depuis l'effondrement brutal de la courtine Sud-Ouest le 21 fĂ©vrier 2010, choc qui avait Ă©tĂ© trĂšs douloureux Ă  vivre l'effondrement Ă©tait dĂ» aux infiltrations des pluies violentes de janvier et fĂ©vrier et de la non-possibilitĂ© d'intervenir sur le site, il fallait reconstruire, restituer en consolidant des fondations trĂšs Ă©prouvĂ©es, le mur en pisĂ© effondrĂ© et gĂ©rer la buse mal installĂ©e depuis les annĂ©es 1970, en dĂ©pit du bon sens, Ă  la place d'une ancienne khetarra dĂ©saffectĂ©e. D'autre part, depuis le 28 septembre, date d'ouverture du chantier, le bastion Sud a fait l'objet d'un suivi quasi-journalier. Chaque dĂ©tail et dĂ©couverte non-prĂ©vue ont Ă©tĂ© pris en compte. MalmenĂ© par du bĂ©ton armĂ© installĂ© directement sur le mur en pierre de taille et le pisĂ©, cet bastion qui faisait office d'entrĂ©e historique de la Kasbah, a en effet connu un tassement differentiel important ces derniĂšres annĂ©es entraĂźnant des fissures graves et un dĂ©but de dĂ©litement des parements. Tout ceci a Ă©tĂ© repris par l'entreprise SABIMO, avec son excellent chef de chantier, le toujours vaillant SaĂŻd Bourti, avant les pluies violentes de l'hiver, et avant Id Kbir... Il Ă©tait malheureusement impossible de reconstruire en pisĂ© du fait des vibrations que cela aurait entraĂźnĂ© sur l'ensemble et notamment sur la porte en pierre de taille trĂšs Ă©prouvĂ©e. Par ailleurs, une nouvelle peau Ă  la chaux vient entourer la Kasbah sur l'ensemble de ces murs extĂ©rieurs, protĂ©geant de façon pĂ©renne le pisĂ©. Bien sĂ»r, je suis la premiĂšre Ă  regretter les imperfections et la patine du mur avant son enduit, mais sa fragilitĂ©, son grand Ăąge et sa permĂ©abilitĂ© rendent sages l'enduit est fondamental n'en dĂ©plaise aux romantiques. Autre croyance les trous des entretoises doivent ĂȘtre impĂ©rativement bouchĂ©s puisqu'ils permettent Ă  l'eau - l'ennemi de toute construction - de pĂ©nĂ©trer aisĂ©ment dans le mur et de le dĂ©liter ensuite de l'intĂ©rieur. On ne peut parler ici de toutes les Ă©tapes et de toutes nos dĂ©couvertes qui viendront enrichir le musĂ©e, mais nous sommes tous rĂ©unis au chevet du bĂątiment, architectes, municipalitĂ©, ingĂ©nieurs, concepteurs divers et responsables des Monuments historiques tout le monde se soucie de sauver l'un des monuments fondateurs de la ville de Tiznit. Il restera la mosquĂ©e qui devrait ĂȘtre restaurĂ©e dans les rĂšgles de l'art Ă  l'image de la Kasbah... j'espĂšre avant les pluies... L'utilisation des commentaires est dĂ©sactivĂ©e pour cette note. Sciageet carottage (ouverture dans un mur) Lieux des travaux : Colombier Saugnieu. Informations complĂ©mentaires importantes : rĂ©alisation d'une ouverture dans un mur en pisĂ© pour mettre une baie vitrĂ©e de 2 m. Ce client souhaite : Obtenir des devis et trouver une entreprise. La rĂ©alisation d’un enduit Ă  la chaux nĂ©cessite plusieurs couches qui ont des fonctions diffĂ©rentes le gobetis est la premiĂšre couche de l’enduit, au contact du support. N’oubliez pas de consulter l’article sur les enduits de chaux et les trucs et astuces. Le gobetis est une couche grasse riche en liants qui sert Ă  salir » le support pour permettre la bonne accroche de l’enduit. On peut Ă©ventuellement s’en passer sur un support ancien trĂšs ouvert limousinerie en petits Ă©lĂ©ments, beaucoup de surfaces de joints ; il est au contraire indispensable sur un support fermĂ© » surface trĂšs plane, moderne, grandes pierres froides. On recommande particuliĂšrement le gobetis quand le reste de l’enduit est posĂ© en coffrage en effet, sans projection, l’accroche est plus fragile. Le gobetis se fait Ă  la chaux hydraulique possible en chaux aĂ©rienne, mais aucun intĂ©rĂȘt et temps de sĂ©chage trĂšs long DĂ©conseillĂ© en chaux aĂ©rienne. Sur un support moderne non respirant bĂ©ton, parpaings, etc., on fera un gobetis bĂątard moitiĂ© ciment, moitiĂ© chaux qui servira d’interface. Dosage du gobetis C’est un mĂ©lange riche en liant 500 kg de liant / M3. On utilise du sable grossier, par exemple du 0/4. Pour un sac de chaux de 25 kg soit 500 kg / 20, on utilise 50 l de sable soit 1m3 ou 1 000 litres / 20. Application du gobetis chaux Consistance soupe. S’applique Ă  la tyrolienne 15 € ou Ă  la brosse de balai 3 €. Épaisseur variable, environ 5 mm, l’important est de faire des crĂȘtes », un aspect un peu crĂ©pi projetĂ©. Support mouillĂ© largement. On ne lisse JAMAIS un gobetis, et pour cause
 gobetis = couche de salissure » = couche d’accroche », d’ailleurs on ne fait aucun surfaçage », on le laisse tel qu’il est. Cette couche est trĂšs rapide Ă  rĂ©aliser, et peut se faire plusieurs semaines ou mois avant la suite du chantier. Elle est recommandĂ©e pour les pierres froides dures et/ou avec de grandes faces apparentes, qui pourraient diminuer l’adhĂ©rence du corps d’enduit. Le renformis conseillĂ© pour les murs anciens et abĂźmĂ©s Le renformis est conseillĂ© sur les murs tourmentĂ©s, pour combler les creux de maçonnerie. Il Ă©conomise le travail de corps d’enduit. MĂȘme dosage que le gobetis, mais consistance sĂšche. On bouche les trous avec des cailloux et ce mortier. Il se fait thĂ©oriquement aprĂšs le gobetis, mais c’est le genre de travail que vous pouvez mener en amont de votre chantier enduit. Notez que le gobetis est une technique – relativement – moderne, car elle est surtout nĂ©cessaire sur les supports fermĂ©s pierres froides, surfaces ciment, etc, alors que les supports anciens sont la plupart du temps ouverts » terre, pierre de tout venant, etc.. C’est sur cette couche qu’on trichera » pour rendre compatible Ă  la chaux un support moderne Ă  l’aide de rĂ©sines, sablon, etc. Le renformis en revanche est une couche injustement mĂ©connue et souvent bien plus utile sur les supports irrĂ©guliers. Navigation de l’article Vouspouvez utiliser au choix une Ă©ponge humide ou encore un pinceau enduit d’eau pour bien humidifier l’ensemble de la fissure. Une simple couche d’eau suffit, veillez donc bien Ă  ne pas « inonder » le mur ! 6. Boucher la fissure. ImmĂ©diatement aprĂšs l’humidification, vous allez pouvoir combler la fissure. Quand on rĂ©nove une maison ou un appartement, il n'est pas rare d'ĂȘtre obligĂ© de casser un mur pour ouvrir l'espace. Vous souhaitez dĂ©molir un mur, une cloison ou un plafond ? Excellente idĂ©e, reste Ă  savoir combien coĂ»tent ces travaux de dĂ©molition ! Peut-on le faire soi-mĂȘme ? Quand faire appel Ă  un professionnel ? Quel est le prix des principaux travaux de dĂ©molition ? Quels sont les facteurs qui peuvent faire varier le coĂ»t d'une dĂ©molition ? On vous dit tout !Sommaire Quel est le tarif des principaux travaux de dĂ©molition ? Prix de dĂ©molition les facteurs qui entrent en jeu Quel est le tarif des principaux travaux de dĂ©molition ?Retrouvez, ci-dessous, le prix moyen constatĂ© pour chaque type de dĂ©molition. Les tarifs mentionnĂ©s sont une moyenne. Évidemment, rien ne remplace le devis d'un professionnel. N'hĂ©sitez d'ailleurs pas, Ă  en faire rĂ©aliser au moins trois. L'artisan dĂ©finira en fonction de l'ampleur des travaux, le prix le plus juste. Type de dĂ©molitionPrix moyen constatĂ© au mÂł ou Ă  la tĂącheMur maçonnĂ© dĂ©molition manuelleMur maçonnĂ© dĂ©molition mĂ©canique70 € / mÂł25 € / mÂłMur en brique pleine dĂ©molition manuelleMur en brique pleine dĂ©molition mĂ©canique75 € / mÂł130 € / mÂłMur porteur dĂ©molition manuelleMur porteur dĂ©molition mĂ©canique200 € / mÂł150 € / mÂłCloison plĂątre10 Ă  12 € / mÂłPlafond plĂątrePlafond suspendu5 Ă  7 € / mÂł8 Ă  10 € / mÂłToiture en tuile terre cuiteToiture en ardoise10 € / mÂł12 € / mÂłFenĂȘtre30 €Bloc de porte45 €Plancher en bois6 Ă  8 € / mÂłCarrelage + gestion gravats10 Ă  12 € / mÂłMaison de 100 Ă  € Ă  ۃvacuation des gravats30 Ă  50 € / mÂłPour des travaux de dĂ©molition au juste prix, prenez le temps de comparer plusieurs devis de professionnels !Prix de dĂ©molition les facteurs qui entrent en jeuLa dĂ©molition n'est pas une formalitĂ©. Pour que le prix corresponde au mieux Ă  la rĂ©alitĂ©, il faut prendre en considĂ©ration plusieurs critĂšres la surface Ă  dĂ©molir ;l'accessibilitĂ© du chantier ;si l'Ă©vacuation des gravats est prise en compte dans les prestations ;s'il y a nĂ©cessitĂ© de faire un diagnostic avant la dĂ©molition comme le diagnostic amiante.😉 Le Conseil Habitatpresto faites appel Ă  un professionnel, qui sera votre atout sĂ©curitĂ© !DĂ©molir nĂ©cessite de prendre des prĂ©cautions. Un accident est si vite arrivĂ©. Par exemple, ouvrir un mur porteur peut ĂȘtre fait Ă  vos risques et pĂ©rils. Il soutient en effet toute l'ossature de votre maison. Veillez donc, mĂȘme si le coĂ»t est un peu plus Ă©levĂ©, Ă  vous assurer que les travaux soient faits par un professionnel qui dispose de l'Ă©quipement, mais aussi du savoir-faire nĂ©cessaire pour ces opĂ©rations, souvent n'ĂȘtes pas du tout bricoleur ? Pas d'inquiĂ©tude, faites appel Ă  un professionnel pour vos travaux de dĂ©molition ! Ratdans une maison en location. Je loue une maison depuis 1 an et je me suis aperçu il y a quelques mois qu'il y avait dans ma vĂ©randa des crottes de rats. Alors, j'ai mis des tapettes et je l'ai attrapĂ©!! Depuis quelques jours je trouvais mon sac poubelle dĂ©chirĂ© en bas alors que ma poubelle se trouve sous mon Ă©vier. RĂ©trospective... Le phĂ©nomĂšne de l'achat et de la restauration de riads et de dars maisons par des particuliers, souvent Ă©trangers, dans le but d'en faire une maison d'hĂŽtes a vĂ©ritablement dĂ©butĂ© Ă  Marrakech au dĂ©but des annĂ©es 90. A l'Ă©poque, le choix en maisons Ă©tait variĂ© et les prix attactifs, mais le mouvement prit une telle ampleur plus tard que les tarifs de l'immobilier ancien dans la mĂ©dina ont explosĂ©. Les acheteurs se sont alors orientĂ©s vers d'autres villes comme Essaouira ou mĂȘmes sommes "tombĂ©s" par hasard dans ce genre de projet un jour de 1998, alors que nous Ă©tions en touristes Ă  Essaouira. Nous n'Ă©tions mĂȘme pas au courant de ce phĂ©nomĂšne et l'avons dĂ©couvert quand certains nous demandaient dans la rue "voulez-vous acheter un riad ?". Nous Ă©tions alors loin du sujet mais par curiositĂ©, nous avons acceptĂ© de nous faire conduire par ces "agents immobiliers" improvisĂ©s, plus communĂ©ment appelĂ©s rabatteurs. Pourtant, nous avons Ă©tĂ© Ă©merveillĂ©s par certaines maisons qui, bien que ne payant pas de mine de l'extĂ©rieur, dĂ©voilaient Ă  l'intĂ©rieur de leurs murs toute leur splendeur, certes passĂ©e pour la plupart, mais avec un potentiel certain. Par contre, nous Ă©tions impressionnĂ©s par l'ampleur des travaux nĂ©cessaires. C'est la veille de notre dĂ©part qu'on nous proposa la visite d'une maison qui allait ĂȘtre notre coup de coeur. Certes, elle ne nous conquit pas au premier regard par son aspect austĂšre de l'extĂ©rieur comme de l'intĂ©rieur, mais elle Ă©tait situĂ©e au bord de l'ocĂ©an, accolĂ©e Ă  la muraille d'enceinte de la ville et quand nous montĂąmes sur sa terrasse, nous fĂ»mes subjuguĂ©s par la vue qui s'offrait Ă  nous. En plus, c'Ă©tait juste au moment du coucher du soleil sur la mer. Hasard ou stratĂ©gie de l'agent...? Deux mois plus tard, nous signions un compromis de vente et peu de temps aprĂšs, l'acte lui mĂȘme, et ce fut en Juin 2002, aprĂšs de longs travaux, que fut ouverte notre premiĂšre maison d'hĂŽtes appelĂ©e Dar Al Bahar, la maison de la mer. Nous n'Ă©tions pas des professionnels du tourisme mais nous avons appris "sur le tas". AprĂšs Essaouira, FĂšs... Riad Sabah est la continuitĂ© de notre premier projet. AprĂšs quelques annĂ©es, nous avons voulu relever un nouveau challenge. Par contre, vu l'ampleur du phĂ©nomĂšne des maisons d'hĂŽtes, les autoritĂ©s au Maroc Ă©xigent dĂ©sormais la prĂ©sence au sein du personnel d'un professionnel du tourisme. Cela tombe bien, notre fille est titulaire d'un BTS de la spĂ©cialitĂ©, pourquoi ne pas lancer un nouveau projet de maison d'hĂŽtes ? A Marrakech, aprĂšs quelques investigations, nous abandonnons vite nos recherches car les riads anciens non rĂ©novĂ©s deviennent une denrĂ©e rare...et chĂšre. Alors nous pensons Ă  FĂšs, pas encore trop touchĂ©e par le mouvement et ville au potentiel architectural et culturel immense. Ainsi nous arrivons ma fille et moi Ă  Fes, en ce chaud mois d'aoĂ»t 2007. La valse des visites commence, le choix est grand en dars mais ici aussi, les grands riads sont dĂ©jĂ  devenus rares. En fin de sĂ©jour, nous visitons 2 riads, le premier trĂšs grand et bien situĂ© dans le quartier Zyat, avec une vue magnifique sur la mĂ©dina, mais dont l'ampleur des travaux nous effraie un peu et le second situĂ© non loin du TalaĂą Kebira, Ă  5 minutes de Bab Boujloud, un peu plus petit mais en meilleur Ă©tat. La propriĂ©taire nous accueille en nous disant qu'elle vient juste d'ĂȘtre opĂ©rĂ©e et qu'elle sort de l'hĂŽpital, qu'elle voulait pour cette raison annuler toutes les visites. Nous avons donc de la chance car nous partons demain. Nous avions dĂšjĂ  le sentiment qu'Ă  cette pĂ©riode, l'immobilier commençait Ă  flamber Ă  FĂšs aussi et que si nous revenions plus tard, nous ne trouverions plus les mĂȘmes offres et plus aux mĂȘmes prix. Pourtant, nous Ă©tions venus Ă  Fes seulement pour des investigations. Alors nous demandons un deuxiĂšme rendez-vous pour ce riad et comme le prix nous convenait, nous donnons notre accord de principe. Un mois plus tard, nous signerons un compromis chez un adoul, le notaire traditionnel du Maroc. Bien plus tard, nous apprendrons que Sabah, la propriĂ©taire du riad, avait eu bien d'autres offres avant et aprĂšs la nĂŽtre et mĂȘme Ă  des meilleurs prix, mais elle a tenu sa promesse envers nous sans dĂ©faillir. Qu'elle en soit ici remerciĂ©e. J'ai appris aussi par d'autres, des voisins ou des amis, que j'avais eu de la chance avec ce riad et que les acheteurs potentiels se pressaient Ă  la porte de Sabah. Quand je lui ai demandĂ© pourquoi elle m'avait "choisi", moi, elle me rĂ©pondit "parce que tu me rappelles papa", son pĂšre tant aimĂ© et dĂ©cĂ©dĂ© 2 ans auparavant. Et effectivement, quand je me suis prĂ©sentĂ© chez l'adoul le jour de la signature de l'acte dĂ©finitif en mars 2008, certains dans l'assemblĂ©e des nombreux ayants-droit prĂ©sents ce jour lĂ  m'avaient pris pour un hĂ©ritier inconnu surgi Ă  la derniĂšre minute vu ma ressemblance avec le dĂ©funt propriĂ©taire ! L'acte signĂ©, il fallait dĂ©sormais mettre en place le cadre et les acteurs du projet. Le cousin de Sabah, ingĂ©nieur Ă  l'arrondissement, connaissant beaucoup de monde, me mit en contact avec l'architecte Amrani Abourouh, l'ingĂ©nieur BTP Bennani Khalid et l'entrepreneur Rachid Bouabdellaoui, les trois spĂ©cialisĂ©s dans la rĂ©novation traditionnelle. Ensemble, nous avons Ă©laborĂ© le projet de restauration du riad, les plans et les descriptifs des travaux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s et la demande de permis de construire dĂ©posĂ©e. Il a fallu 8 mois pour l'obtention de ce permis, toujours difficile Ă  obtenir dans cette zone sensible qui est la mĂ©dina de FĂšs. Sabah s'Ă©tait spontanĂ©ment proposĂ©e de nous aider et de suivre nĂŽtre dossier et sa contribution a Ă©tĂ© prĂ©cieuse et dĂ©terminante. Qu'elle en soit de nouveau remerciĂ©e ici. Riad Sabah, dĂ©but des travaux Le choix du nom du riad s'est imposĂ© de lui mĂȘme, Riad Sabah, en hommage Ă  son ancienne propriĂ©taire. De plus, "sabah" signifie "matin" en arabe, symbolisant le commencement d'une grande aventure. Ainsi, en avril 2009, je signai le contrat des travaux de gros-oeuvre avec Rachid l'entrepreneur et l'ouverture vĂ©ritable du chantier se fit le 1er juin avec une quinzaine d'ouvriers dont la moitiĂ© de maĂąlems ouvriers qualifiĂ©s. Dans un premier temps, il fallait procĂ©der au dĂ©capage complet des murs, intĂ©rieurs comme extĂ©rieurs, afin d'Ă©valuer l'Ă©tat de la structure et de pouvoir traiter les Ă©ventuelles fissures. PrĂ©alablement, toutes les parties Ă  prĂ©server zelliges, motifs en plĂątre, menuiserie ont Ă©tĂ© protĂ©gĂ©es par des panneaux en mousse polyurĂ©thane et entourĂ©es de toile plastique. Pour les sols en zelliges devant ĂȘtre refaits, les carreaux ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s, triĂ©s et mis en sacs, les zelliges trop usĂ©s Ă©tant Ă©liminĂ©s. Plus tard, nous rĂ©utiliserons ces zelliges anciens dans la mesure du possible. Pour les sols en zelliges Ă  conserver, on applique en protection une fine chape de chaux consolidĂ©e par de la filasse. L'ancienne fontaine du riad, qui est placĂ©e presqu'au milieu du patio, gĂȘnera plus tard Ă  la construction de la piscine, donc elle est dĂ©truite mais sa vasque est rĂ©cupĂ©rĂ©e. Les plafonds dans le riad sont traditionnels, c'est Ă  dire rĂ©alisĂ©s Ă  l'aide de poutres en cĂšdre espacĂ©es d'une dizaine de centimĂštres et recouvertes d'un voligeage de planches de cĂšdre Ă©galement sur lesquelles est appliquĂ©e une couche de terre bien damĂ©e d'une quarantaine de centimĂštres appelĂ©e markouz. Les zelliges de l'Ă©tage supĂ©rieur sont donc placĂ©s sur une fine couche de mortier de sable et de chaux au dessus du markouz. L'avantage de cette technique traditionnelle est le haut pouvoir d'isolation phonique et thermique, l'inconvĂ©nient en est le poids important sur les solives. D'ailleurs celles ci ont flĂȘchi sous la charge et la plupart doivent ĂȘtre changĂ©es vu que Ă©galement la partie encastrĂ©e est trĂšs souvent pourrie. Nous dĂ©cidons de refaire les plafonds Ă  l'ancienne avec la mĂȘme technique du markouz, mais en augmentant la section des nouvelles solives pour Ă©viter un flĂȘchissement ultĂ©rieur. La tentation est grande de rĂ©aliser une dalle en bĂ©ton armĂ© et de placer Ă©ventuellement un faux plafond en bois afin de donner un aspect traditionnel mais nous prĂ©fĂ©rons une restauration honnĂȘte qui a d'ailleurs son avantage car plus tard dans la maison d'hĂŽtes, les climatiseurs devront moins souvent ĂȘtre mis Ă  contribution. Nous voulons par la mĂȘme occasion rĂ©aliser un hĂŽtel Ă©cologique oĂč les Ă©conomies d'Ă©nergie isolation et l'utilisation d'Ă©nergie renouvelable panneaux solaires, pompe Ă  chaleur seront Ă  l'ordre du jour. Pendant tout le mois de juin 2009 et une partie de juillet, les ouvriers s'affairent au dĂ©capage des murs. A cette occasion, nous dĂ©couvrons qu'une façade entiĂšre du riad est en pisĂ©. Cette technique ancestrale consistait Ă  faire un coffrage en planches de bois, Ă  y introduire un mĂ©lange de terre humide, de pierres et d'un peu de chaux et Ă  bien tasser le tout. AprĂšs dĂ©coffrage et sĂ©chage, le mur ainsi rĂ©alisĂ©, s'il a une largeur suffisante, est trĂ©s solide et peut s'Ă©lever Ă  plusieurs mĂštres et supporter des charges. Notre architecte qui supervise aussi les travaux de rĂ©habilitation de la muraille d'enceinte de la ville, est catĂ©gorique ce mur est une partie de cette muraille Ă©difiĂ©e sous les MĂ©rinides il y a plus de 6 siĂšcles. D'ailleurs le bordj, la tour carrĂ©e qui dĂ©passe de notre terrasse, en est le tĂ©moin. Nous qui pensions que seule cette tour Ă©tait de cette Ă©poque ancienne, nous voilĂ  avec un pan de muraille complet ! D'ailleurs on peut dĂ©gager facilement les trous typiques de cette construction que l'on peut voir partout Ă  FĂšs et qui servent de nids Ă  des milliers de martinets. Ces trous Ă©taient construits afin d'y placer des Ă©tais d'Ă©chafaudage pour la construction et l'entretien de la muraille mais aussi pour aĂ©rer l'intĂ©rieur du mur. Ils sont trĂ©s profonds car je me charge d'en dĂ©gager quelques uns et je peux y introduire tout mon bras, preuve de l'Ă©paisseur du mur. L'architecte me propose de conserver cette partie ancienne en la rĂ©novant en pisĂ© et en gardant les trous tout comme dans l'enceinte de la ville. C'est sĂ»r, ce serait un plus dans notre hĂŽtel que d'avoir un mur historique apparent, encore faut-il que cela s'accorde avec la future dĂ©coration, surtout dans une chambre. Bonne idĂ©e, Ă  mĂ©diter. Le reste des murs du riad est un mĂ©lange hĂ©tĂ©roclyte de briques pleines et creuses et de pierres, le tout scellĂ© par un mĂ©lange de sable et de terre sans mortier. Certaines parties plus rĂ©centes sont en briques creuses scellĂ©es au ciment gris. Alors que le riad est bĂąti en grande partie de façon traditionnelle, la mesriya maison attenante construite pour le personnel a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en bĂ©ton armĂ©, preuve que celle ci est une construction bien plus rĂ©cente que le riad. D'ailleurs cette mesriya est trĂšs mal conçue, avec de multiples escaliers dans tous les sens et une grande perte de place. Les piĂšces y sont minuscules et asymĂ©triques, preuve que son concepteur devait ĂȘtre bien mal inspirĂ©. L'architecte a prĂ©vu de la dĂ©molir entiĂšrement et de la reconstruire d'aprĂšs un plan mieux Ă©tudiĂ© pour un hĂŽtel, avec un puit de lumiĂšre central et un patio, chaque chambre donnant sur ce patio. Et comme sa terrasse est situĂ©e en dessous de celle du riad, elle sera mise au mĂȘme niveau. Elle sera rĂ©alisĂ©e en bĂ©ton armĂ© et sera donc la seule partie construite de maniĂšre moderne. Pour le reste nous excluons le ciment et faisons tout Ă  la chaux. Certains pans de murs fissurĂ©s ou en mauvais Ă©tat sont consolidĂ©s par un habillage de briques pleine. En travers des fissures et aussi dans les angles, les maçons placent des poutres en bois d'un mĂštre environ entre les briques afin d'Ă©viter que le mur ne se fende de nouveau. Comme nous utilisons une grande quantitĂ© de ce mortier Ă  la chaux, les ouvriers ont construit la "piscine" comme ils l'appellent, c'est Ă  dire un grand bassin hors-sol au milieu du patio du riad. Le sable et la chaux sont mĂ©langĂ©s Ă  sec puis placĂ©s dans ce bac, arrosĂ©s d'eau et recouverts d'une bĂąche plastique. La chaux rĂ©agit alors avec le sable et l'eau et s'Ă©teint lentement. Le mĂ©lange n'est prĂȘt Ă  l'emploi qu'au terme de ce processus qui doit idĂ©alement durer plusieurs mois mais les impĂ©ratifs du chantier ne nous permettent pas d'attendre si longtemps, alors on utilise toujours la partie du mĂ©lange la plus ancienne de la piscine. Ce sable est d'une belle couleur jaune qui donne l'aspect caractĂ©ristique des façades des maisons de FĂšs. Attention, termites... je me promĂšne dans le riad vide en fin de journĂ©e aprĂšs le dĂ©part des ouvriers et par hasard, je dĂ©couvre dans un coin une des nouvelles solives en bois de cĂšdre et qui est complĂštement attaquĂ©e par des vers ou des termites. AlarmĂ© par cette dĂ©couverte, je me rends Ă  l'endroit oĂč travaille le menuisier et oĂč il coupe les solives Ă  placer. Il a dĂšjĂ  rĂ©alisĂ© le remplacement de la moitiĂ© de celles du salon. J'examine les bouts qui restent et je suis stupĂ©fait de constater qu'une partie non nĂ©gligeable de ces chĂ»tes est garnie de galeries d'insectes. Dans la plupart, j'observe que les galeries sont visibles d'un cĂŽtĂ©, mais pas de l'autre, preuve que le parasite est encore Ă  l'intĂ©rieur ou a fait demi-tour, donc que le menuisier a bien Ă©liminĂ© la partie atteinte. Mais dans certaines, des trous sont visibles de part et d'autre du morceau, ce qui signifie que l'insecte a poursuivi sa route et est Ă  prĂ©sent dans la solive que la menuisier a installĂ©e. J'appelle immĂ©diatement Rachid car le problĂšme est grave, je ne peux accepter une charpente contaminĂ©e dĂšs le dĂ©part et qui le sera entiĂšrement au fil des annĂ©es, mĂȘme si seulement quelques exemplaires des poutres sont Ă  prĂ©sent atteints. Une heure plus tard, il arrive au riad et doit bien se rendre Ă  l'Ă©vidence. Demain, il devra tirer les oreilles au menuisier qui a dĂ» fermer les yeux devant le problĂšme. Il est clair, la partie du plafond dĂ©jĂ  refaite devra ĂȘtre complĂštement dĂ©montĂ©e et Ă©xaminĂ©e et j'exigerai dorĂ©navant de vĂ©rifier personnellement chaque piĂšce de bois qui sera installĂ©e car la confiance n'y est plus. les poutres sont dĂ©montĂ©es et effectivement certaines contiennent des galeries de parasites. Ouf, j'ai eu chaud, je viens d'Ă©viter un problĂšme majeur. DĂ©sormais, je vais examiner chaque solive et la viser sur le bord. Seules celles portant ma signature pourront ĂȘtre placĂ©es. Des murs en pisĂ© les maĂąlems commencent l'habillage du mur de pisĂ© par des briques pleines dans la future chambre de l'Ă©tage. En effet, je redoute qu'une finition en pisĂ© ne soit pas trĂšs pratique et facile Ă  intĂ©grer Ă  la dĂ©coration. De plus, je me suis aperçu qu'une piĂšce au rez de chaussĂ©e accolĂ©e Ă  ce mur, encore Ă©pargnĂ©e par la restauration et qui me sert Ă  prĂ©sent de chambre, a tendance Ă  ĂȘtre humide et sent le moisi quand elle reste fermĂ©e un certain temps. Donc je prĂ©fĂšre ne pas prendre de risque et nous optons pour un habillage en briques pleines du mur de pisĂ© dans les piĂšces mais dans le couloir Ă  l'Ă©tage qui sera ouvert sur le patio du riad et donc bien ventilĂ©, nous ferons une restauration en pisĂ© traditionnel. Toutefois dans les chambres, nous conservons les trous qui resteront les seuls tĂ©moins de ce mur ancien. En bas, juste Ă  l'entrĂ©e du patio, je choisis de dĂ©caper le mur ancien des couches successives de crĂȘpis et de plĂątre et de le garder dans l'Ă©tat sans aucun enduit. Nous garderons ainsi un tĂ©moin de ce mur historique construit Ă  la fin du Moyen Âge. Je me charge moi mĂȘme de cette partie, dĂ©gageant bien les orifices dans lesquels je trouve toutes sortes de restes de nids d'oiseaux et de souris, des grains, des lambeaux de papier jauni, et mĂȘme un squelette de lĂ©zard. Dans le pisĂ©, on peut voir entre autres des morceaux d'os, des coquillages, des fragments de poterie, du charbon de bois et des lambeaux de tissus, preuve que les ouvriers de l'Ă©poque devaient se dĂ©barasser de toutes sortes de dĂ©chets du chantier et des restes de leurs repas en les mĂ©langeant au pisĂ© et en les emmurant. Je dĂ©gage les trous Ă  la main et Ă  la fin, tout mon bras y disparait mais le chef de chantier m'arrĂȘte bien vite il peut y avoir un serpent au fond ! Je l'Ă©coute, incrĂ©dule, pensant que ces trous ont Ă©tĂ© fermĂ©s depuis longtemps mais il me raconte que rĂ©cemment, sur un autre chantier de la mĂ©dina, les ouvriers ont dĂ©busquĂ© un serpent de 1,50m de long cachĂ© dans une fissure de mur. Et c'est vrai que d'un cĂŽtĂ©, cette fissure pouvait bien ĂȘtre colmatĂ©e mais elle devait ĂȘtre ouverte de l'autre cĂŽtĂ©. Avec mes trous, c'est la mĂȘme chose, ils sont bien fermĂ©s du cĂŽtĂ© du riad mais le sont-ils de l'autre cĂŽtĂ© et sinon, comme ils traversent tout le mur, sur quoi donnent-ils ? Peut ĂȘtre chez un voisin; mais aussi sur un jardin ou un terrain vague. D'ailleurs les ouvriers qui nettoient les trous de la chambre Ă  l'Ă©tage le font avec un long burin ou un bout de bois, jamais Ă  la main. Une fois, dans la chambre de l'Ă©tage justement, un maĂąlem, en dĂ©gageant un trou, me fait voir une lĂ©gĂšre lueur Ă  l'intĂ©rieur. Il a traversĂ© le mur de part en part et nous voyons une fenĂȘtre de l'autre cĂŽtĂ©. Oups, nous sommes arrivĂ©s dans une piĂšce d'un voisin ! A cet endroit donc, le mur est beaucoup moins Ă©pais, Ă  peine quarante centimĂštres alors qu'un peu plus loin, il l'est beaucoup plus. L'ouvrier m'explique que les gens de la mĂ©dina grattent parfois les murs afin d'agrandir un peu une piĂšce. Une chose est sĂ»re, cela n'a pas Ă©tĂ© fait du cĂŽtĂ© du riad car les murs sont bien alignĂ©s. Nous colmatons donc bien vite la brĂȘche et si le voisin vient se plaindre, je lui dirai qu'il n'avait qu'Ă  pas gratter son mur... La vie au riad depuis mon arrivĂ©e sur le chantier, je loge dans une petite piĂšce du rez de chaussĂ©e que Sabah utilisait comme bureau et oĂč elle a eu l'amabilitĂ© de laisser un canapĂ©, une table et une chaise, le confort minimal certes mais qui me suffit et qui m'Ă©vite les frais d'hĂŽtels. Cette chambre, comme je l'ai dit, sentait Ă©normĂ©ment le moisi Ă  mon arrivĂ©e vu qu'elle Ă©tait restĂ©e fermĂ©e longtemps, mais Ă  prĂ©sent, cela va bien mieux. La chambre a Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par les ouvriers ainsi que l'unique salle de bains du riad, je jouis donc d'un confort certes sommaire mais suffisant. De plus, cette chambre reste fraĂźche la nuit, ce qui est trĂšs apprĂ©ciable, d'ailleurs cela concerne tout le rez de chaussĂ©e. Par contre Ă  l'Ă©tage et surtout sur la terrasse, les chambres devront ĂȘtre bien isolĂ©es sinon elles devront ĂȘtre constamment climatisĂ©es en Ă©tĂ© et chauffĂ©es en hiver. Nous voulons certes prĂ©voir un systĂšme de rĂ©gulation de la tempĂ©rature dans l'hĂŽtel climatisation et chauffage mais mieux vaut prĂ©venir que guĂ©rir. Vivre dans un riad prĂ©sente beaucoup d'avantages. DĂšs que vous quittez le va et vient et le brouhaha de la mĂ©dina, vous vous trouvez au calme dans un hĂąvre de paix propice Ă  la mĂ©ditation. Les arbres du patio attirent une multitude d'oiseaux dont le gazouillis et le froissement d'ailes dans les feuilles dĂ©tendent complĂštement. La fontaine du riad a Ă©tĂ© dĂ©montĂ©e depuis le dĂ©but des travaux et mise en lieu sĂ»r. Auparavant, les oiseaux allaient s'y dĂ©saltĂ©rer et s'y baigner et je pouvais passer des longs moments Ă  observer leurs ablutions. Mais leur prĂ©sence a un inconvĂ©nient. Chaque matin, avant les travaux et lorsque les zelliges recouvraient encore le sol du patio, je pouvais ramasser une bonne pelletĂ©e de leurs dĂ©jections... En outre, le matin, je suis systĂ©matiquement rĂ©veillĂ© par un couple de pigeons qui commencent Ă  roucouler ponctuellement vers 6 heures, donnant le dĂ©part du concert des autres oiseaux, merles, moineaux et autres passereaux. Bon, ĂȘtre rĂ©veillĂ© par le chant des oiseaux, c'est aussi trĂšs romantique. En outre, on entend Ă  peine les appels Ă  la priĂšre dans le riad, la mosquĂ©e Bouanania la plus proche Ă©tant Ă  environ deux cents mĂštres. Si je suis Ă©veillĂ©, j'entends le matin le chant du muezzin mais le son reste lointain. Le pire Ă  FĂšs pour le niveau sonore se situe dans les rues commerçantes des deux TalaĂą, les plus animĂ©es de la mĂ©dina. Je me souviens d'une nuit d'aoĂ»t 2007 passĂ©e dans un des hĂŽtels du TalaĂą Seghira, la fenĂȘtre de la chambre donnant sur la rue et devant rester ouverte Ă  cause de la chaleur. Toute la nuit, des Ă©clats de voix, des rires et des bruits de scooter m'avaient tenu Ă©veillĂ©. Heureusement notre riad bien que situĂ© Ă  une minute Ă  pied du TalaĂą Kebira est parfaitement prĂ©servĂ© car le Derb Bensalem oĂč il se trouve se termine en cul de sac et la nuit, personne n'y passe si ce n'est quelques riverains. Une dĂ©couverte... il fait un temps de canicule depuis une dizaine de jours Ă  FĂšs et dans tout le Maroc, d'ailleurs, mais aujourd'hui dĂ©passe tous les jours prĂ©cĂ©dents. On prĂ©tend que les autoritĂ©s indiquent quelques degrĂ©s en moins pour ne pas faire fuir les touristes...Les ouvriers parlent de 46 degrĂ©s Ă  l'ombre et les rares courants d'air sont comme un sĂšche-cheveux que l'on retournerait contre soi. Ceux qui travaillent Ă  l'ombre sont les plus chanceux, quant aux autres, ils doivent supporter au soleil des tempĂ©ratures extrĂšmes. Ce soir, alors que tout le monde a quittĂ© le chantier, je monte au pied du bordj et dĂ©cide de dĂ©gager les deux derniers trous du mur. On distingue aisĂ©ment le colmatage rĂ©cent, c'est Ă  dire datant de l'Ă©poque de la construction du riad ou du moins de sa derniĂšre rĂ©novation. Je trouve dans le premier les dĂ©tritus habituels, restes de nids, coquilles d'oeufs et autres mais dans le second, derriĂšre le derniĂšre brique qui l'obstrue et qui cĂšde sous les coups de mon burin, je dĂ©couvre, pliĂ© en deux dans le sens de la longueur, un magazine au papier jauni mais en parfait Ă©tat de conservation si ce n'est les premiĂšres pages grignotĂ©es par des vers ou quelque souris. Il s'agit d'un catalogue des Galeries Lafayette de Paris. On y trouve un peu de tout, des articles d'hygiĂšne, des fournitures d'ameublement, des bijoux, des appareils mĂ©nagers, des habits et sous-vĂȘtements de dame, ...etc, chaque article dessinĂ©, avec une description et son prix. Il comporte environ 80 pages, mais n'est pas complet car il manque les premiĂšres pages dont la couverture, et les derniĂšres aussi sont dĂ©chirĂ©es. Dommage, je n'y dĂ©couvre aucune date mais il doit dater de la Belle Epoque vu le style des dessins et la forme des vĂȘtements des dames, cheveux courts et bouches en coeur. Ainsi l'ouvrier qui a refermĂ© ce trou a tenu Ă  laisser une trace de son passage en choisissant le meilleur tĂ©moin de son temps qui Ă©tait ce catalogue et a voulu faire un petit coucou Ă  celui qui allait un jour le rĂ©ouvrir, moi en l'occurence. MaĂąlem, toi qui a bien voulu me faire ce clin d'oeil, si tu me regardes du paradis des maçons, je te salue. La vie au chantier Je commence Ă  bien connaitre les ouvriers Ă  prĂ©sent. Au dĂ©but, ils n'Ă©taient pas trĂšs naturels et semblaient presque gĂȘnĂ©s par ma prĂ©sence continuelle, mais depuis un certain temps, ils vaquent Ă  leurs occupations habituelles et je peux observer Ă  ma guise ce microcosme qu'est un chantier. Il y a Abdessalam, le chef, toujours en pantalon et souliers de ville, sa casquette vissĂ©e sur la tĂȘte. Il ne travaille pas manuellement et est lĂ  seulement pour surveiller les ouvriers, les rĂ©primander s'il le faut et les pousser un peu au travail quand il le juge nĂ©cessaire. Il est tout Ă  fait libre de ses mouvements, disparait Ă  10 h pour le ftour, le petit dĂ©jeuner, ou pour un autre motif personnel. Le vendredi, il s'absente pour aller Ă  la mosquĂ©e. Il parle assez peu le français, nous communiquons donc dans un pauvre mĂ©lange d'arabe et de français. Il y a aussi Driss, le contrĂŽleur. Son travail consiste Ă  enregistrer les ouvriers prĂ©sents et Ă  les payer le samedi. Il enregistre aussi, avec Rachid, les mĂ©trĂ©s des travaux effectuĂ©s. Il est certes responsable de tous les chantiers mais comme en ce moment, Rachid n'en a que deux, crise oblige, il n'a pas grand chose Ă  faire. Le matin donc, il arrive vers 9 h, note les noms des ouvriers prĂ©sents et passe ensuite une bonne partie de son temps assis sur un sac de ciment. Il s'absente au cours de la journĂ©e pour aller Ă  l'autre chantier et doit y faire probablement la mĂȘme chose. Il a la cinquantaine, parle bien français et c'est Ă  lui que je pose mes nombreuses questions, techniques ou autres. Parmi les ouvriers, il y en a qui franchement s'Ă©conomisent le plus possible Ă  la besogne. Il y a Said, le responsable de la piscine. Il tamise sans cesse le mĂ©lange de sable brut venant de la carriĂšre pour le sĂ©parer de ses cailloux, puis le mĂ©lange Ă  la chaux et le transvase dans la piscine. Ensuite il arrose le tout et mĂ©lange inlassablement. Il donne deux ou trois coups de pelle au maximum puis se repose longuement sur son manche, lançant Ă  l'entour un regard plein d'ennui. Il est souvent la cible d'Abdessalam qui hausse le ton Ă  son encontre, l'exhortant Ă  plus d'ardeur Ă  la tĂąche. Il y a aussi Abdallah. Lui, c'est l'arroseur attitrĂ©. DĂšs qu'il le peut, il prend un tuyau d'eau et arrose le sol poussiĂ©reux. Il est vrai, cela diminue considĂ©rablement la quantitĂ© de poussiĂšre en suspension dans l'air et amĂ©liore le confort gĂ©nĂ©ral du chantier mais son action n'est pas trĂšs productive et Abdessalam ne s'y trompe pas et le poursuit Ă©galement. Il y a Khlafa, un solide Saharien d'Erfoud souriant et poli, gĂ©ant au doux regard, toujours Ă  la tĂąche, lui, et dont les gestes lents tĂ©moignent plus de sa prĂ©cision dans le travail et de sa concentration que de la paresse. On le place toujours aux postes en plein soleil vu sa rĂ©sistance Ă  la chaleur et Ă  son caractĂšre dĂ©bonnaire. C'est aussi un excellent maĂąlem Ă  qui l'on confie la construction des angles de murs oĂč la moindre erreur d'aplomb serait sanctionnĂ©e mĂȘme par un oeil de nĂ©ophyte. Un autre maĂąlem, Ahmed, tient toujours Ă  me donner des tas d'explications sur toute sorte de sujets. Il possĂšde un trĂšs large vocabulaire en français, avec des mots compliquĂ©s dont il ne semble pas toujours maitriser le sens, ce qui fait que parfois ses explications consistent en de longues phrases qui n'ont aucun sens. J'ai parfois le sentiment qu'il a appris le français dans un dictionnaire. aujourd'hui, en fin d'aprĂšs midi, j'entends des Ă©clats de voix Ă  l'Ă©tage et les ouvriers du rez de chaussĂ©e se prĂ©cipitent dans les escaliers. Je crois d'abord Ă  une rixe entre ouvriers, mais il s'agit en fait d'un voisin, perchĂ© sur le bordj et qui arrose copieusement les ouvriers d'un flot de paroles rageuses que je pense ĂȘtre des insultes vu le ton qui monte en crescendo. Je demande Ă  Driss de m'expliquer et en fait, ce voisin est furieux du bruit des coups de burins des ouvriers qui restaurent le mur de pisĂ© de la chambre attenante au bordj. Un des ouvriers lui donne la rĂ©partie et il s'ensuit une joute verbale haute en dĂ©cibels. Moi, je reste en bas et me garde d'intervenir. Cette altercation dure environ cinq minutes puis le ton baisse et le calme revient peu Ă  peu. J'ai dĂ©jĂ  entendu parler de ce voisin. Il occupe au rez de chaussĂ©e de la rue, juste sous le bordj, une boutique d'instruments de musique. Manquant d'espace vital, il a commencĂ© Ă  s'agrandir dans le sens de la hauteur, Ă  l'intĂ©rieur du bordj. La muraille, les tours d'armes, les bordjs et les chemins de ronde appartiennent certes Ă  la ville, mais certains bordjs ont Ă©tĂ© au fil du temps colonisĂ©s par les riverains, le nĂŽtre n'Ă©chappant pas Ă  la rĂšgle. Ce voisin a donc amĂ©nagĂ© l'intĂ©rieur de la tour pour y entreposer son matĂ©riel. Jugeant que le local Ă©tait sans doute trop sombre, il a tentĂ© un jour d'ouvrir une fenĂȘtre dans la partie haute et a dĂ©bouchĂ© sur la terrasse du riad, Ă  vingt centimĂštres du sol. A l'Ă©poque, Sabah y habitait encore, mais elle ne s'Ă©tait pas immĂ©diatement aperçue de cette intrusion, ne montant que rarement Ă  la terrasse, mais un jour, dĂ©jouant le forfait, elle avait créé tout un scandale, avait fait venir le caĂŻd et avait eu Ă©videmment gain de cause. Le contrevenant avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  reboucher sa fenĂȘtre au plus vite, ce qu'il fit tard, ayant appris la vente du riad et profitant du calme qui y rĂ©gnait, il avait recommencĂ© l'opĂ©ration en perçant une nouvelle fenĂȘtre. Il ne s'imaginait pas qu'il allait s'attirer de nouveau les foudres de la mĂȘme Sabah qu'il croyait disparue Ă  jamais. Le scĂ©nario fut exactement le mĂȘme, esclandre sur la terrasse, arrivĂ©e du caĂŻd et punition du contrevenant, plus lourde cette fois ci. Aujourd'hui, il laisse donc Ă©clater sa rage et sa rancoeur. Une heure plus tard, je vois entrer un homme portant des bouteilles. Apparemment il connait les lieux car il traverse sans hĂ©siter le riad et monte immĂ©diatement Ă  l'Ă©tage. S'ensuit alors une discussion aux intonations amicales qui finit en serrages de mains et en embrassades. Driss me raconte que c'est le mĂȘme voisin qui est venu s'excuser du scandale qu'il a créé tout Ă  l'heure et il a mĂȘme amenĂ© des jus de fruits aux ouvriers. Sa colĂšre passĂ©e, il a dĂ» rĂ©flĂ©chir Ă  son acte et redoutĂ© que cela puisse encore se retourner contre lui, il a donc mis sa fiertĂ© en berne et est venu faire oublier son est bien qui finit bien. Le riad avant la restauration Puis ouverture du chantier le Protection des parties Ă  conserver par des panneaux de mousse DĂ©capage des murs DĂ©pose de la fontaine Protection des zelliges du sol par de la chaux renforcĂ©e de filasse DĂ©pose des zelliges muraux DĂ©pose des zelliges du sol Plancher traditionnel en markouz RĂ©fection complĂšte d'un mur trĂšs endommagĂ© L'ancien bordj datant de l'Ă©poque mĂ©rinide Le mur en pisĂ© est doublĂ© de briques pleines Traitement de fissures La "piscine", le bac Ă  chaux La chaux est mĂ©langĂ©e au sable Renforcement d'un soubassement Renforcement d'un pilier Le mur en pisĂ© est habillĂ© de briques Pose de gabarit pour l'arrondi d'une porte Abdessalam le chef de chantier Driss le contrĂŽleur Said, responsable de la "piscine" Abdallah prĂ©pare du mortier de chaux Khlafa le Saharien Ahmed prĂ©pare le ferraillage d'une dalle Le Riad Sabah est une maison d'hĂŽtes construite dans la mĂ©dina de FĂšs au Maroc. Elle comprend plusieurs suites et des chambres. Au Maroc Ă  Fez, les hotels, les maisons d'hotes et les ryads sont Ă  la disposition des voyageurs. On a la possibilitĂ© de location d'une suite, d'une rĂ©sidence au coeur de la mĂ©dina, on peut opter pour un logement de charme avec des chambres spacieuses. Le Riad Sabah, une maison d'hotes dans la mĂ©dina de FĂšs tout prĂšs de Bab Boujloud et du Talaa Kbira avec des chambres et des grandes suites. A Fez au Maroc, Ă  5 minutes Ă  pied de la porte Bab Boujloud, des maisons d'hĂŽtes et riads avec vue sur la mĂ©dina et hĂ©bergement dans des appartements et un logement avec des chambres.
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Faisonsun point, le plus exhaustif et impartial possible dans les argumentations. Fonction premiĂšre. Il est apparu, au fil des ans, au fil de l’évolution de nos modes de vie, au fil de l’évolution de nos habitats que, de plus en plus souvent, nos parois extĂ©rieures concentrent des dĂ©sordres, Ă  la fois visuels, mais aussi structurels et, surtout, menaçants pour notre santĂ©.

Jai aussi des murs en pisé que j'ai enduits à la chaux: 1°:un gobeti fait de 1 part chaux 3 parts sable (c'est pour boucher les gros trous et obtenir 1 surface +/- plane) 2°:1 enduit
Al'origine,cette terre a été extraite de l'environnement immédiat de la maison.Vous pouvez donc,à l'identique boucher ces trous avec ce type de terre argileuse,mouillée
Appliquerl’enduit de rebouchage Utilisez de l’enduit prĂȘt Ă  l’emploi pour reboucher les petits trous. En revanche, prĂ©fĂ©rez l’enduit en poudre pour les plus grands trous. Cela vous Fabriquerun U en mĂ©tal : fer de 6mm au moins, dimension 15cm+20cm+15cm. Enfoncez le dans la vis Ă  Ɠillet et dans la botte. C'est un 1er maintient de la botte de paille. InsĂ©rer un fil de fer assez solide mais asses souple quand mĂȘme dans chaque anneau (1.5mm d’épaisseur au Eneffet, si la distance minimale de trois mĂštres n’est pas respectĂ©e, ces racines solides peuvent appliquer une pression sur la fondation. Puis, Ă  cause du vent qui fera bouger l’arbre, les racines ligneuses commenceront Ă  faire du dommage. Quant aux racines fines, celles-ci sont extrĂȘmement fragiles. Ainsi Comment reboucher un trou dans un mur en pisĂ© ? Pour cela, il est possible d’utiliser un mortier de terre, de chaux et de paille. Cette mĂ©thode permet ainsi de boucher facilement les creux. Elle est suffisante si la fissure n’est pas trop importante en taille, mĂȘme si elle reste profonde.
\n\n boucher un trou dans un mur en pisé
Lestrous peuvent se boucher avec des pierres, des adobes, un bĂ©ton d’argile, les fissures se bouchent Ă  la terre, au torchis, jamais avec un matĂ©riaux dur qui pourrait faire
Pourrappel, si vous avez un mur en briques et plñtre, vous pouvez lire l’article Comment ajouter proprement une prise de courant dans un mur en briques plñtriùres. Ceci dit,
mrJ1ef.